05 février 2013

Marie gardait tous ces événements dans son coeur ...

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« Sa mère gardait tous ces événements dans son coeur » Lc 2,31

Marie, tu as marché dans l’anxiété, cherchant Jésus resté au Temple.
Et Joseph qui le croyait avec toi !
Marie, tu as marché dans l’action de grâce, enfin rassurée :
déjà aux affaires de son Père,
Il était là, impressionnant les docteurs de la Loi par sa maturité.
Désir d’indépendance d’un adolescent ?
Première allusion à sa mission future !

Et tu n’étais pas au bout de tes surprises…


Mes enfants, petits-enfants, les jeunes que je rencontre,
les personnes que je croise
et les événements qui jalonnent ma vie,
j’ai parfois du mal à les comprendre.

Inquiétude, fébrilité, activisme, sensibilité à fleur de peau…

Où sont l’équilibre et la tempérance de François de Sales ?

Marie, apprends-moi à savoir prendre du recul,
à évaluer mes engagements et mon comportement sous le regard de Dieu.

Donne-moi le goût du silence, de l’intériorité, de l’intimité avec le Seigneur.
Donne-moi de toujours chercher Jésus là où Il est, en réalisant la volonté du Père.

02 février 2013

Une intense liberté

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La prière ne s'apprend pas, elle se vit simplement. Il n'y a pas de technique, pas de formule devant Dieu. Ceux qui prétendent enfermer l'Esprit Saint dans des mots secrets ou des postures compliquées tombent dans la superstition.

La prière est l'état de celui qui se trouve devant Dieu, elle est un face à face intime, un amour fou, un cœur qui résonne à l'unisson avec le Cœur du Bien-Aimé. Etat signifie la participation totale de l'être : corps, âme, esprit. Cette union plénière ne se répète jamais, elle est unique, spontanée; elle engendre la Joie, la Paix...

Chaque geste se place spontanément dans l'Amour qu'engendre la prière : la Présence imprègne le souffle, le regard se colore d'innocence, le geste juste répond à l'instant. La prière est une goutte de lumière vivante qui féconde les sens et transfigure toute l'existence.

Les pensées, les désirs, le corps s'ouvrent à la Réalité immuable. La position sobre dans une tension sans effort, la manducation de paroles simples expriment l'état de celui qui prie dans le secret de son cœur le Christ vivant.

Frère Jean, moine orthodoxe.

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Et en union de coeur et de prières avec toutes les personnes consacrées, à l'occasion de la Journée de la Vie Consacrée, je vous invite à (re)lire le message du Pape Jean-Paul II pour la 1ère journée, le 2 février 1997.

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01 février 2013

Grandir dans la crise

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J'attendais avec impatience que les chrétiens se lèvent pour dire » Non » à ce système qui détruit l'humain. Il ne suffit guère de s'indigner pour que les événements changent pensent les âmes bien faites. Erreur, l'indignation avec un discernement donné par la prière, est l'essence même qui enflamme le moteur de la Dignité. Comprenez, nous ne pouvons continuer sur le chemin d'un néo-libéralisme débridé qui met les plus faibles dans le ruisseau de la misère. Les jeunes ne pensent plus en terme d'avenir. A quoi bon étudier à l'école si pôle emploi est l'unique horizon qui se profilera demain ? A quoi bon construire un couple si nous ne sommes pas à même de subvenir à ses besoins ?

En tant que chrétiens, notre conscience doit se révolter en vue d'un monde meilleur. La loi de l'argent n'écrasera plus les plus petits. Alors, comment faire pour redonner un visage humain à notre société ?

Par de petits gestes d'abord. Aider un voisin qui se trouve confronté à des problèmes administratifs kafkaïens. Sourire à un inconnu dont le moral semble si bas. Parler et écouter les ados et moins jeunes qui ne saisissent pas tous les paradigmes de la crise. Beaucoup en donnent l'analyse désespérante que les médias véhiculent. Dans les moindres instants de sa vie, le chrétien doit être vecteur de Joie et devenir contagieux. Contagion de l'amour, la joie, l'espérance, la tolérance, l'affirmation de soi face aux commerciaux, la plénitude intérieure qui ne fait pas dévier de ses convictions. Tout cela et plus encore, pour que les valeurs évangéliques soient vécues au quotidien. Oui, devenons contagieux en ayant mal aux autres et aux blessures de nos sociétés. Cette contagion sera la plus merveilleuse épidémie désirée par nos frères et sœurs en humanité. Il nous faut être chrétien nuit et jour et non une fois par semaine. Si nous ne nous indignons pas au Nom de notre Seigneur Jésus-Christ qui naquit pour nous libérer des oppressions sociétales et spirituelles; qui le fera ?

Donc, un livre à ne pas manquer pour réfléchir aux éventuelles réformes à engager. Puissent les chrétiens s'ouvrir davantage au monde sans querelles de clochers. L'heure est grave mais pas fatale. L'espérance chrétienne est une force intérieure qui nous permet d'avancer sans cesse.

Bruno LEROY.
Éducateur de rue.

à propos du livre
Grandir dans la crise [Poche]
Evêques de France (Auteur), Jean-Charles Descubes (Préface)

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à découvrir également : la nouivelle présentation de notre Espace Don Bosco.  Entrez, c'est ouvert !

30 janvier 2013

Sur le bonheur ...

Il n’est pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime (Jn 15,13)

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de Soeur Emmanuelle :

«Ne soyons ni fascinés par le clinquant des choses, ni désespérés par leur néant. Il est possible de s'élever infiniment au-dessus. Pascal nous enseigne qu'il existe ô combien, une troisième voie. C'est en accrochant notre charrue à une étoile qu'elle s'envolera et nous arrachera au néant. Cette étoile est celle de l’Amour, cette voie est celle du Cœur. C'est le troisième ordre du cœur qui donne à nos vies leur sens, leur poids d’éternité. Seul l'Amour permet, avec notre grandeur et notre misère, de demeurer dans la Joie. »

«Le bonheur n’est pas dans l’abondance des biens matériels mais dans la douceur du cœur avec nos frères et sœurs en humanité.»

«Ton bonheur dépend de toi seul, car il naît au plus profond de ton coeur.  Si tu es habité par l’amour,  jamais tu ne seras malheureux.»

«Le bonheur c’est de développer notre souffle d’amour et de le partager.»

«Le bonheur est l’harmonie avec Dieu, soi-même et les autres. Ces trois composantes sont indispensables.»

«Il faut aller vers les autres avec l’amour du Christ.»

«Jour après jour, profite de la minute présente pour t’épanouir et épanouir l’autre.»

«On ne possède pas le bonheur. Il faut le faire jaillir à chaque instant, dans son cœur et le cœur de l’autre.»

«Si tu as permis le bonheur des autres, tu as posé des actes d’amour qui ne mourront jamais.»

 

 

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27 janvier 2013

Nos paroles humaines sont des semences...


Nos paroles humaines sont comme la semence. Il y en a que l'homme laisse s'échapper : à peine prononcées, elles s'envolent au gré des vents. Il y en a d'autres qui vont droit au coeur. Elles créent, libèrent et donnent de ressentir les joies ou peines d'un autre de communier à sa vie. Comment dès lors les traiter avec indifférence ? Oui, nos paroles humaines sont comme la semence. Elles peuvent bien sûr terminer leur course sur un sol rocheux, ou encore entre les épines. Cependant, quand elles tombent en terre fertile, elles portent du fruit en abondance.

Il en va de même avec la Parole de Dieu. Elle est comme la semence qui tombe en terre. Par sa Parole, Dieu veut nous remuer le coeur et entrer en relation avec nous. Notre Dieu veut se faire connaître des hommes ; partager sa vie et dire ce qui lui tient à coeur. Ses mots sont des murmures. Il ne s'impose pas. S'il nous a appelés à la vie, c'est pour notre bonheur et notre liberté. Vivre pleinement ne se fait qu'en lien avec lui. C'est à cela qu'il nous destine : être les partenaires de son alliance. Voilà pourquoi il fait connaître son Nom aux hommes... tel un semeur qui sort pour semer dans l'espoir de trouver une terre accueillante (Mc 4, 3-9).

C'est ainsi que, par toute la terre, la Parole de Dieu est semée et annoncée. Telle est la mission dont l'Église est investie : faire connaître aux hommes le Nom de Dieu et son amour pour l'homme ; le faire, non seulement en parole, mais surtout en acte. À l'instar du peuple juif qui se sait appelé à être « lumière pour les nations » (Is 49,6), l'Église a pour vocation d'être le signe vivant de l'amour divin au milieu des hommes : « Ainsi votre lumière doit-elle briller devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes œuvres et glorifient votre Père qui est dans les cieux » (Mt 5,16). C'est au milieu de la pâte humaine que l'Église doit se trouver, partageant joies et bonheurs, mais aussi doutes et angoisses. Si l'Évangile que nous proclamons ne rejoint pas nos vies, bonheurs, doutes et angoisses, ce n'est pas l'Évangile de Jésus-Christ.

(auteur ?)


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