17 avril 2013

Sur nos chemins d'Emmaüs

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Il n’est pas toujours facile d’affronter la morosité ambiante. Télévision, radio, presse et même conversations de tous les jours n’invitent pas souvent à l’espérance.

Nous avons l’impression d’errer sur des chemins obscurs où nous ne savons à quoi nous raccrocher.

Comme les deux disciples qui quittaient Jérusalem après la mort de Jésus, nous ne percevons pas toujours la présence du Ressuscité dans notre vie. 

Il y a pourtant la bonne Nouvelle de Pâques.

Le Christ est présent à nos côtés, il nous donne son Esprit.  Lui, la parole de Dieu, nous donne le sens des Ecritures. Prenons le temps pour le rencontrer, pour nous mettre à son écoute, pour laisser sa lumière éclairer notre chemin. C’est lui notre guide, notre berger...

Et si nous prenions le temps de le reconnaître :

Je commence par mettre de côté tout ce qui encombre mon esprit, tout ce qui m’empêche habituellement d’avancer. Je m’en décharge en le confiant au Seigneur : Je peux ainsi lui consacrer totalement ce temps de prière et chercher à me mettre à son écoute.

Humblement, dans le silence de mon cœur, je me donne à toi, mon Seigneur.
Par ton amour, fais-moi demeurer humble et petit devant toi.
Entre tes mains, je remets ma vie, ma volonté, tout mon être.
Enseigne-moi ta sagesse, Ô Dieu, viens habiter mon silence.
Je porte en moi ce besoin d'amour, de me donner, de me livrer, sans retour.
Vierge Marie, garde mon chemin dans l'abandon, la confiance de l'amour.

 

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16 avril 2013

Ce monde-là ne peut éclore sans nous !

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(dessin ATD Quart Monde - 1992)


Si les chrétiens indignés que nous sommes, n’étaient en fait que la résurgence d’une certaine théologie de la libération sans marxisme. Jean-Paul II avait affirmé que cette théologie ne posait plus problèmes à l’Église institutionnelle et même qu’elle encourageait vivement l’option préférentielle pour les pauvres. Pourquoi ne trouverions- nous point dans les sources des écrits de ces théologiens, la praxis  qui convient au contexte actuel. Il faut en parler…

Il faut que nous réfléchissions ensemble pour redonner l’essence évangélique au cœur de notre société dont le sens semble lui échapper.
Assez de pensées chimériques où les beaux idéaux portés par les chrétiens scintillent dans les clairs matins comme des gouttes de rosée gorgées d’espérance.
Il nous faut avancer sur les sentes d’une vision réellement réformatrice de nos comportements sociaux et relationnels.

Mettons le feu de l’évangile dans l’économie déjà bien enflammée, voire calcinée par une gestion sans retenue.

Mais avant de commencer ce cheminement ; il faut que les chrétiens indignés que nous sommes, se tiennent au courant des grandes vagues fondamentales qui immergent nos océans de pensées. Que pensons-nous de l’Éducation, l’économie de marché, le tout à jeter, le tout immédiat, les relations de supériorité des riches envers les plus pauvres.

Bien-sûr, nous avons quelques bribes d’idées sur ces sujets.

Mais, comment faire pour trouver les solutions adéquates selon chaque situation ? Penser en fonction d’une théologie sociale de libération qui structurera nos convictions. Et ne jamais oublier que notre indignation se veut au service de Dieu-Amour et prioritairement en faveur des plus petits d’entre nos frères et sœurs.

Tous ces humains sont les reflets divins de nous-mêmes. Ils possèdent une part de Sacré, même s’ils sont athées, et appartiennent aussi à notre terre mère.

Nous sommes les enfants d’un même Père, nous sommes frères, pour mener un combat vers davantage de dignité. Encore faut-il que nos sursauts ne demeurent pas lettre morte dont personne ne lira les sublimes envolées lyriques.

L’Amour du prochain exige de nous un engagement sans mesure pour un monde plus chaleureux, plus humain et plus fraternel. Ce monde-là ne peut éclore sans nous !


Bruno LEROY

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14 avril 2013

La vraie question...

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« Croyez-vous en l'Homme ? »

Croire en Dieu « peut n'engager à rien »,

mais croire en l'homme « engage à tout ».

« Je crois en l'Homme :
si nous allons jusqu'au bout de cette affirmation,
si, du moins, nous essayons de la vivre,
il n'y aura besoin de rien ajouter,
car si je crois vraiment en l'Homme,
“Je crois en Dieu” va de soi
puisque la grandeur humaine est toujours,
finalement, une transparence à Dieu. »

MAURICE ZUNDEL

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11 avril 2013

Contempler

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Contempler est une manière de prendre soin. C’est casser tout ce qui en nous ressemble à une avidité, mais aussi à une attente ou un projet. Regarder et s’émouvoir de l’absence de différence entre ce qui est en face et nous.

J’ai là sous les yeux, dans cette forêt, quelque chose qui est beaucoup plus riche que tout ce qu’un musée ne pourra jamais s’offrir.

Dans l’ordre, un peu de mousse, un peu plus loin des ronces, une fougère que le soleil traverse comme un vitrail. Cette fougère est sainte par sa mortalité, par sa fragilité, par le fait qu’elle va connaître le dépérissement.

Que faire de mieux que de saluer ceux qui sont dans le passage avec nous ?  Ce serait beau de bâtir toute une conversation autour de cette fougère.… Le monde est rempli de visions qui attendent des yeux. Les présences sont là, mais ce qui manque ce sont nos yeux.

Qui la voit cette petite fougère prise dans une branche épineuse ?  Le vent la connaît, le vent lui parle.

 

Christian Bobin

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06 avril 2013

Viens !

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Toi, l’aveugle, toi qui ne vois plus clair, ni en toi-même ni dans les autres, ni dans le monde, viens, ouvre les yeux, il y a tant de choses à regarder et à découvrir ensemble.

Toi, le sourd, toi qui ne comprends plus rien à rien, sous-informé, sur-informé, désinformé, viens, essayons ensemble d’entendre, d’écouter, de comprendre.

Toi le muet, à qui la parole est refusée et qui n’as rien à dire nulle part,
viens avec nous, crie ton cri et libère une parole trop longtemps étouffée.

Toi le boîteux, le paralysé qui n’as plus la force ni le courage d’avancer,
viens, marchons loin des sentiers battus, sur une route que nous inventerons ensemble.

Toi, le lépreux d’aujourd’hui, l’exclu, le méprisé, le montré du doigt,
viens nous lutterons ensemble pour que tu aies partout ta place au soleil.

Toi, le mort, toi qui as perdu le goût de vivre et qui voudrais en finir, une bonne fois,
viens, la vie est encore devant toi, devant nous, demain est possible et commence aujourd’hui.

Toi, le pauvre, sans argent, sans travail, sans amour, sans pouvoir, sans espoir,
viens, elle est pour toi cette bonne nouvelle : un monde nouveau est possible.

Viens donc, cède à la tentation de la joie et de la fête.
Viens, refuse la nuit et offre-toi au soleil de Dieu.

André Monnom

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