07 mars 2008

Apprends-nous à prier !

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Seigneur Jésus,
Toi le Ressuscité
Qui vis dans l’intimité du Père,
Toi le grand priant,
Toi le maître de la prière,
Nous t’implorons :
Apprends-nous à prier.
 
Emmène-nous avec toi à l’écart
Sur la montagne ou au désert,
Pour être cœur à cœur avec Toi
Et avec le Père, dans l’unité de l’Esprit.
 
Toi qui as toujours prié
Dans les moments décisifs
De ton existence,
Lorsque tu quittas Nazareth,
Lorsque tu choisis tes disciples,
Lorsque tu décidas
De monter à Jérusalem
Pour y affronter l’Adversaire,
Lorsque l’angoisse te submergea
Au Jardin des Oliviers :
« Père, que ce calice s’éloigne de moi »
Et que tu ajoutas :
« Non pas ma volonté mais la tienne »,
Toi dont toute la vie fut prière,
Nous t’implorons :
Apprends-nous à prier,
Toi qui es vivant dans la gloire.
 
Fais grandir notre foi, Seigneur.
Que ni la peur, ni l’intérêt sournois,
Ni la vaine satisfaction de soi,
Ni le mensonge ni l’hypocrisie,
N’habitent notre cœur,
Tandis que nous prions.
Que notre prière
Soit réellement sincère.
Qu’elle dise la vérité
De notre cœur.
 
Nous avons confiance :
Notre prière sera exaucée
Car elle s’adresse au Père
De toute bonté,
Dont la tendresse
Ne saurait rien nous refuser.
 
…Et que l’Esprit nous emplisse
Et prie pour nous.
Afin que nous puissions t’accueillir,
Toi, le Vivant,
Toi le Seigneur qui viens
Dans la gloire du Père.                                     
Amen
 
Philippe Warnier Prières pour le temps pascal, Prier, Desclée de Brouwer,1993 

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06 mars 2008

FRUITS DE VIE

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Les actes que j'accomplis, les paroles que je prononce,
les comportements que je mets en œuvre régulièrement,
les manières de penser qui structurent mes jugements
sont les fruits de ma vie.
 
On peut les voir, on peut les toucher.
 
Vivre, c'est produire des fruits. 
On regarde une vie selon ses fruits.
Une vie prend sens selon ses fruits. 
 C'est tout ce qui restera de nous.
 
Il y a des fruits qu'on cueille pour s'en nourrir et s'en réjouir.
Il y en a d'autres qui sont inutilisables parce qu'ils sont sans saveur et rabougris.
Il y a des fruits qui soutiennent l'existence et fournissent l'énergie nécessaire pour avancer.
Il y en a qui embellissent les jours. Il y en a qui font désespérer.
Il y a des fruits avec lesquels on savoure la joie de vivre.
Il y en a d'autres qu'on recrache parce qu'ils empoisonnent l'existence avec leur goût de pourriture.
 
Qu'est-ce qui pousse sur l'arbre de ma vie?
 
Pour tout humain il reste toujours à se poser cette question!
Car une vie se regarde à ses fruits!
 
Comme croyant au Christ, cette question m'accule à une précision accrue:
Quels sont donc les fruits d'Évangile qui poussent sur l'arbre de ma vie?
 
C'est alors que nous prenons conscience de notre péché, car notre péché,
c'est d'éloigner notre vie du Christ et de laisser proliférer des fruits,
dont la couleur, le goût n'ont rien à voir avec l'Évangile, avec l'amour de Dieu et de nos frères.
 
Vois Seigneur, les fruits de notre vie! 
Ils ne sont pas tous beaux, ni bons.
Ne tiens pas compte seulement de ceux-là, qui sont notre péché,
mais regarde aussi ceux qui sont notre fierté
et qui ont poussé grâce à ton aide sous le soleil de l'Évangile. 
 
Vois l'arbre de notre vie, Seigneur! 
Nous aimerions tellement qu'il grandisse et produise de beaux fruits d'humanité et d'Évangile.
 
 Seigneur, notre arbre a besoin de ta patience et de ta tendresse.
 

Charles Singer

"Terres" - Edts du Signe

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05 mars 2008

Espérer !

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Quand il n'y a plus de chemin
Pour aller nulle part;
Quand le dernier bateau a quitté le rivage
Où nous accule le destin
Quand toutes nos illusions ont fait naufrage...
Alors, allumer un phare, planter un arbre
Ou construire une barque,
C'est croire que tout reste possible, c'est ESPERER.
 
Quand la joie est trop forte
En ces matins où l'infini se palpe
Dans la poussière du soleil...
Quand le bonheur semble harmonie
Avec l'essence de l'Univers;
Quand le cœur va éclater
Comme une source nouvelle...
Alors, croire que l'instant peut devenir durée,
Croire que la joie sera plénitude
Et que la vie vivra "toujours": c'est ESPERER.
 
Car l'espérance vit par-delà les élans,
Les désirs, les espoirs.
L'espérance croit en l'avenir de l'homme,
Au sens de l'histoire qui grandit au rythme de Dieu.
L'espérance :
Éternels jaillissements,
Perpétuelles naissances,
Qui font surgir le visage de Jésus ressuscité
dans l'attente des hommes.

Gaston LECLEIR

"Rythmes et spirales vers Dieu" - Edts du Moustier

04 mars 2008

La vocation des Salésiens : rendre « actuel et fécond » le charisme de don Bosco

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Message de Benoît XVI au chapitre général  ROME, Lundi 3 mars 2008 (ZENIT.org) - La vocation des Salésiens de rendre « actuel et fécond » le charisme de don Bosco : une consécration totale à Dieu et aux jeunes, souligne Benoît XVI dans un message adressé au recteur majeur, le P. Pascual Chávez Villanueva, à l'occasion de leur 26e chapitre général. 
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Benoît XVI souligne les deux grands défis de l'éducation et de l'évangélisation, caractéristique de la famille spirituelle salésienne. 
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C'est pourquoi il encourage les Salésiens à être toujours davantage des « signes crédibles de l'amour de Dieu pour les jeunes », de façon à ce que les nouvelles générations soient vraiment l'espérance de l'Eglise et de la société. 
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« Une profonde spiritualité, une créativité entreprenante, un dynamisme apostolique, un travail inlassable, de l'audace pastorale », caractérisent, selon Benoît XVI, le charisme de saint Jean Bosco, ainsi qu'une « consécration sans réserve à Dieu et aux jeunes ».
Et c'est ce que le pape recommande aux religieux d'avoir toujours à l'esprit. Le renoncement à tout pour suivre le Christ fait du baptisé consacré un « signe de contradiction », souligne le pape, parce que la façon de vivre et de penser de la personne consacrée finit par se trouver souvent « en contradiction avec la logique du monde ». 
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« C'est un motif de réconfort parce cela témoigne que son style de vie est alternatif par rapport à la culture » actuelle, a fait observer le pape. 
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C'est pourquoi, il faut « être vigilant sur les possibles influences de la sécularisation », en dépassant un « modèle libéral de vie consacrée et en conduisant une existence toute centrée sur le primat de l'amour de Dieu et du prochain ». 
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Pour ce qui est de l'évangélisation, le pape y voit « la frontière principale et prioritaire » de la mission des salésiens. 
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« Dans les situations de pluralisme religieux et de sécularisation, il convient, encourage le pape, de trouver des chemins inédits pour faire connaître, spécialement aux jeunes, la figure de Jésus, afin qu'ils en perçoivent la fascination éternelle ». 
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Pour le pape « l'annonce de Jésus Christ et de son Evangile, et l'appel à la conversion, à l'accueil de la foi et de l'insertion dans l'Eglise » ont un caractère central. 
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Pour ce qui concerne la pastorale des jeunes, le pape souligne l'importance de l'éducation - il a récemment mobilisé son diocèse sur ce thème - dans le domaine de l'évangélisation des jeunes.
Sans éducation, précisait le pape, « il n'y a pas d'évangélisation durable et profonde, il n'y a pas de croissance et de maturation », ni de promotion d'un « changement de mentalité et de culture ». 
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Les jeunes, poursuit le pape, « nourrissent des désirs profonds d'une vie pleine, d'amour authentique, de liberté constructive, mais souvent, hélas, leurs attentes sont trahies et n'arrivent pas à une réalisation ». 
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C'est pourquoi, insiste le pape, « il est indispensable d'aider les jeunes à mettre en valeur les ressources qui portent en eux un dynamisme et un désir positif, les mettre en contact avec des propositions riches en humanité et en valeurs évangéliques ». 
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Or, cela exige de leurs guides, précise le pape, qu'ils élargissent les frontières de leur engagement éducatif, en prêtant attention aux « nouvelles pauvretés » des jeunes, à « l'enseignement supérieur », à « l'immigration », mais aussi de tenir compte des « familles » et de leur participation. 
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Les jeunes, sont, fait observer le pape, « sensibles aux propositions d'engagement exigeant, mais ont besoin de témoins et de guides, qui sachent les accompagner dans leur découverte et dans l'accueil d'un tel don ». 
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Le pape salue aussi le travail de recherche et de formation de l'université pontificale salésienne de Rome, qui a formé certains de ses plus proches collaborateurs. Il encourage notamment cette université à contribuer à la « question anthropologique ».  
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« A une époque de fragmentation et de fragilité, il est nécessaire, souligne le pape, de dépasser la dispersion de l'activisme et de cultiver l'unité de la vie spirituelle grâce à l'acquisition d'une mystique profonde et d'une solide ascèse ». 
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Il indique la lectio divina et l'eucharistie, « quotidiennes », comme  « lumière et force de la vie spirituelle du salésien consacré ». 
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Le pape recommande aussi aux salésiens une « vie simple, pauvre, sobre, essentielle et austère » : de façon à « fortifier leur réponse vocationnelle, face aux risques et aux menaces de la médiocrité et de l'embourgeoisement », de façon à être « plus proches des nécessiteux et des marginaux ». 
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Anita S. Bourdin


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Ecouter Dieu qui nous parle dans le silence

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La Bible, une fois encore, nous montre un Dieu à la recherche de l’homme, un Dieu qui appelle l’homme. C’est Lui qui a l’initiative de cette relation. Dieu ne cesse d’appeler chacun à cette vie d’alliance. Nous nous émerveillons de la présence de Dieu qui nous devance « Seigneur, tu étais là, et je ne le savais pas » (Gn 28, 16). Dieu nous attend, Il nous appelle, Il nous invite à L’écouter et à L’accueillir.
 
Sa parole nous précède. A nous de désirer l’écouter. Salomon, sages parmi les sages, demandera à Yahvé « un cœur qui écoute » (1R 3, 5-9).L’écoute, c’est la condition de tout croyant.
 
Cette écoute est un silence habité, à l’opposé du mutisme. Un état paisible, disponible à la parole de l’autre.
 
Le silence est une manière d’exprimer le vide que nous désirons voir rempli par Dieu. Creuser en nous ce vide immense que le silence exprime et qui est attente de la venue de Dieu.
Le silence, le chrétien le goûte en effet à une double profondeur. D’abord le silence nous permet de nous retrouver nous-même. « Ce silence est l’expression du besoin que l’on a de se taire, de se taire sans plus, pour retrouver le calme et la paix. Dans ce silence, l’homme se concentre sur son cœur intime. Il sera ensuite plus capable de supporter les tracas de la vie. L’homme aspire au silence, comme il aspire au repos, au sommeil » ( Revue « Christus », n°176, octobre 1997). Au-delà, le silence permet une attention très simple au mystère de Dieu.
 
Dans la foi, nous pratiquons plusieurs niveaux d’écoute. Intellectuelle d’abord, par la méditation des Ecritures. Le Maître illumine la parole reçue, nous la fait goûter intérieurement. Elle peut pénétrer notre cœur « Il donne à la parole de prendre possession de notre cœur » (Christus).
 
La parole oriente nos cœurs vers l’amour de Dieu. Elle est source d’unité retrouvée face à la multiplicité de nos désirs. « O Maître, mon désir est devant Toi » (Ps 37, 20).
 
Au niveau le plus profond de la personne, nous découvrons une parole agissante et vivante qui nous re-crée. « Nous devons apprendre à écouter avec tout notre être, à accepter de comprendre tout ce qui nous est dit, à vaincre toutes nos résistances et toutes nos peurs, à aimer tout ce qui nous est demandé. Se laisser porter par l’amour de Dieu et l’abandon à sa volonté, et permettre ainsi à l’œuvre de Dieu de se faire [en nous, par nous]. Là où nos propres forces ne suffisent pas. Accueillir la parole telle qu’elle est et la laisser agir sans lui opposer de résistance » ( Christus)
 
Nous entrons dans la prière de Jésus « Père, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux ». Abandon de notre vouloir pour accueillir le dessein bienveillant de Dieu qui désire notre salut et le bonheur de tous.
 
Faire silence, se rendre disponible à la parole, suppose un apprentissage. La communication entre deux personnes demande du temps. Comme Samuel, le croyant prête l’oreille, attentif aux motions intérieures, aux aspirations profondes qui l’animent. Dieu nous parle ainsi par la médiation de notre humanité.
 
Pour appréhender ce qui se joue, un travail de discernement est nécessaire : de ce qui monte de notre cœur et de notre esprit, pouvoir repérer les élans qui viennent de Dieu.
Notre conscience individuelle a ses limites et nos motions profondes demandent à être « vérifiées » par l’Eglise. L’accompagnement spirituel est une balise essentielle pour suivre le Christ. C’est son maître Elie qui comprend « que Yahvé … appelait l’enfant Samuel » et lui indique le chemin de sa rencontre personnelle avec Dieu.
 
L’écoute de la présence et de la voix de Dieu dans notre quotidien nous conduit à choisir notre vie avec Lui, à discerner la route qu’Il nous montre.