29 mars 2008

Aimer comme tu aimes

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Je veux t'aimer, Seigneur, pour rien.
Je veux surtout que, dans ma vie,
la prière soit le refuge de la liberté
et du gratuit.
Perdre mon temps,
ce temps si précieux, pour toi.
Le donner largement,
en pure perte, sans calcul.
 
Mon oraison est bien distraite,
elle n'est pas une fleur de qualité,
mais c'est la seule pâquerette
que j'ai trouvée sur ma pelouse.
 
Je ne cherche pas la gloire d'être un homme de prière;
seulement la joie de t'aimer, comme je peux, pauvrement.
J'ai passé des semaines et des mois arides comme un désert :
pas de fleurs à l'horizon,
pas beaucoup de temps pour prier.
 
Mais ce désert, je l'ai traversé parce que je t'aime un peu.
Et cette traversée vaut peut-être
un perce-neige dans mon bouquet.
Il faudra encore beaucoup de patience,
de longues heures devant toi et bien des services humbles,
bien des déserts aussi, pour atteindre la gratuité.
Je te la demande, Seigneur.
Je n'ai rien pour la payer.
Mais comment paierait-on une telle richesse ?
 

une prière de  Michel Serin

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28 mars 2008

« En dehors de moi, vous ne pouvez rien faire »

Saint Silouane (1866-1938), moine orthodoxe(Sophrony, Starets Silouane, p. 445) 
 20008i[1]

     


Les apôtres virent le Seigneur dans sa gloire lorsqu'il fut transfiguré sur le Mont Thabor ; mais, plus tard, à l'heure de sa passion, avec crainte ils  prirent la fuite. Telle est la fragilité de l'homme. En vérité, nous sommes bien de cette terre ; même plus : de cette terre pécheresse. C'est pourquoi le  Seigneur a dit : « Sans moi, vous ne pouvez rien faire. » Et il en est ainsi.
 
      Quand la grâce est en nous, nous sommes vraiment humbles ; alors  notre intelligence est plus vive, et nous sommes obéissants, doux, agréables à Dieu et aux hommes. Mais quand nous perdons la grâce, nous nous    desséchons comme un sarment retranché de la vigne. Si quelqu'un n'aime pas son frère pour lequel le Seigneur est mort au milieu de grandes       souffrances, c'est qu'il s'est retranché de la Vigne. Mais celui qui lutte avec le péché sera porté par le Seigneur, comme le cep porte le sarment..
 

27 mars 2008

Je veux faire route avec toi.

 demande de pardon ....


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Je veux faire route avec toi, Seigneur,
C’est toi que j’ai choisi !
Je veux t’aimer et te rester fidèle au long des jours.
 
Mais, accorde-moi de la patience, Seigneur,
Il me faut du temps pour répondre à ton appel
 
Pardonne mes faiblesses, Seigneur,
Pardonne aussi mon doute et mon infidélité, parfois,
Ce sont les signes de mon humanité.
 
Jésus le Christ, lumière intérieure
Ne laisse pas mes ténèbres me parler.
Jésus le Christ, lumière intérieure, 
Donne-moi d’accueillir ton amour.
 
Donne-moi le courage de te suivre, toujours
L’honnêteté pour adhérer à tes paroles,
L’humilité pour accueillir mes frères,
La force pour être fidèle à ton enseignement.
 
Réveille en moi le désir d’accueillir, chaque jour,
La lumière de ton Evangile.
 
Ecoute, Seigneur, le chant de ma prière
Je veux faire route avec toi, c’est toi que j’ai choisi !
Je veux t’aimer et te rester fidèle au long des jours.
  
Jésus le Christ, lumière intérieure,
Ne laisse pas mes ténèbres me parler,
Jésus le Christ, lumière intérieure,
Donne-moi d’accueillir ton amour.

extrait de "Aube Nouvelle" - Mars 2008

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26 mars 2008

« Je suis la Voie, la Vérité et la Vie »

Saint Bonaventure (1221-1274), franciscain, docteur de l'ÉgliseItinéraire spirituel vers Dieu, VII, 1-2,4,6 (trad. Orval)


 2006-10-22-10-00-08-pelerins-sur-le-Chemin[1]
 
       Celui qui tourne résolument et pleinement ses yeux vers le Christ en le regardant suspendu à la croix, avec foi, espérance et charité, dévotion,    admiration, exultation, reconnaissance, louange et jubilation, celui-là célèbre la Pâque avec lui, c'est-à-dire qu'il se met en route pour traverser la Mer Rouge grâce au bâton de la croix (cf Ex 14,16). Quittant l'Égypte, il entre au désert pour y goûter la « manne cachée » (Ap 2,17) et reposer avec le Christ au tombeau, comme mort extérieurement mais expérimentant -- dans la mesure où ses progrès le permettent -- ce qui a été dit sur la croix au   larron compagnon du Christ : « Aujourd'hui tu seras avec moi au paradis » (Lc 23,43)...
 
      En cette traversée, si l'on veut être parfait, il importe de laisser là toute spéculation intellectuelle. Toute la pointe du désir doit être transportée et transformée en Dieu. Voilà le secret des secrets, que « personne ne connaît sauf celui qui le reçoit » (Ap 2,17)… Si tu cherches comment cela se produit, interroge la grâce et non le savoir, ton aspiration profonde et non pas ton intellect, le gémissement de ta prière et non ta passion pour la lecture

25 mars 2008

Pâques : Le chant du silence

rosee[1]

 
La pierre qui fermait le tombeau
A été enlevée; plus rien n'obscurcira notre foi.
 
Le tombeau est vide;
Une absence pour dire une infinie présence,
Le Seigneur est ressuscité.
 
Le Christ a souffert
Pour habiter nos souffrances.
 
Il est mort
Pour nous accompagner
Jusque dans nos tombeaux
Et nous en libérer.
 
Il est ressuscité
Pour que sèchent nos larmes;
Pour que le poids de nos croix de deuil,
De souffrance, de péché,
Soit allégé;
Pour que s'ouvrent
Les portes de l'Espérance.
 
Les bouleversants alléluia
Nous conduisent aux franges de l'indicible,
Là où toute forme d'écriture
Le cède à jamais à la musique silencieuse.
 
Un texte de  Marie-Hélène Renaut