10 juillet 2009

Tempérance : une réflexion.

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Tempérance :
vertu qui modère les désirs, les passions. Sobriété dans l'usage des aliments, des boissons. (Petit Larousse)
 
Domaine beaucoup plus vaste et complexe qu'il n'y paraît dans le dictionnaire, elle devrait, à mon sens, faire partie intégrante de toute éducation et à fortiori de toute éducation (pédagogie, système préventif) salésienne.
 
Elle complète et qualifie l'action de Don Bosco, justifiant sa devise « Travail et tempérance ».
 
On y retrouve les trinômes « cœur - raison - religion » et « ma relation à Dieu - à moi - aux autres ».
 
Après réflexion, un mot me vient à l'esprit : amour, et la devise de François de Sales «Tout par amour, rien par force ».
 
Pour moi, la tempérance est surtout une notion d'équilibre, de juste mesure.  En ce sens, à priori, une référence plus à François de Sales qu'à Don Bosco.
 
Si on part du point de vue de l'ascèse, elle est la maîtrise des désirs, voire des besoins physiques (nourriture, boisson, repos, froid ou chaleur), affectifs (amitié, amour, solitude, disponibilité, respect, silence) spirituels (désert, « consolation -affliction », épreuve).
 
Une maîtrise de soi qui n'exclut en rien l'estime de soi (humilité objective), l'amour de soi et la recherche de son propre bien (j'entretiens le corps que Dieu m'a donné, je développe les talents reçus,  je lutte contre les défauts sans rudesse mais avec patience et persévérance).  
 
C'est tirer le meilleur parti de ce que je suis. C'est savoir relativiser, remettre choses et événements à leur vraie place, savoir prendre du recul.  Rechercher le positif,  éviter de gémir, cultiver la joie,  accepter l'impuissance, vivre l'abandon sans abandonner.
 
Proche à la fois de l'obéissance et de la pauvreté, elle m'invite à accepter les projets contrecarrés, l'incertitude, la dépendance vis-à-vis d'autrui. (là, je retrouve plus Don Bosco).
 
C'est faire les choses au moment adéquat (dormir la nuit, l'abstention de commentaires inutiles, manger aux repas et jeûner aux temps prescrits),  travailler dans la discrétion et le plus efficacement possible. C'est être à la fois et tour à tour Marthe et Marie.
 
C'est une façon d'agir qui conditionne ma façon d'être... et m'oriente vers ce que je voudrais être.
 
C'est un défi, un combat de tous les instants, jamais gagné mais un idéal à garder.

 

M-H

09 juillet 2009

Tempérance : un secret

La tempérance est un arbre qui a pour racine

le contentement de peu,

et pour fruits le calme et la paix.

Ferdinand Denis

 


 

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Ecoutez ce que m'écrivait récemment une Coopératrice salésienne, maman de quatre enfants.
 
Il y a quelques mois, j'étais sur le point de succomber à la fatigue et à la nervosité: tant de choses à faire à la maison et en ville, les enfants, mon mari, mes beaux-parents. des amies ... à qui je tiens et qui tiennent à moi.  C'était trop.
 
Alors j'ai pensé à ma vieille maman qui vit encore, seule à 80 km d'ici. Je l'ai toujours tant admirée: elle a élevé sept enfants, sans jamais donner l'impression d'être écrasée par ses tâches; toujours très active, mais jamais découragée, au contraire tranquille et souriante.
 
Je suis allée la trouver : « Maman, dis-moi ton secret. Comment fais-tu pour t'en tirer si merveilleusement.  Moi, je n'en peux plus. Qu'est-ce que je dois supprimer dans mes journées? »
 
Elle m'a regardée avec un fin sourire et m'a dit: « Voilà, Thérèse, c'est très simple. Seulement auras-tu le courage de le faire?
 
Prends 5 minutes chaque jour, au moins 5, si possible de bon matin ou au premier moment libre de la matinée; avec calme, en silence, mets- toi devant toi-même et devant le Seigneur, lis une phrase
d'Evangile ou la pensée du jour sur le feuillet du calendrier: 2 minutes (au moins) pour méditer, 2 minutes (au moins) pour prier de toute ton âme, 1 minute (au moins) pour prévoir les choses principales de ta journée et les jeter dans les mains de Dieu, en t'unissant à l'offrande de la messe qui se célèbre à la paroisse.
 
Cinq minutes: c'est peu ! Mais si tu es fidèle, tu verras qu'elles te feront gagner beaucoup de temps et tu auras la force de remplir toutes tes tâches d'un cœur tranquille et avec efficacité. »
 
Et la Coopératrice ajoutait : Je me suis décidée à suivre le conseil de maman et je vois que ma vie est en train de se transformer.  Je travaille autant qu'avant, mais sans m'énerver.  Je sens la présence de Quelqu'un qui m'accompagne à chaque instant »
 
Pourquoi ne pas profiter, nous aussi,  de ce précieux secret?

 

Père Joseph AUBRY sdb

08 juillet 2009

"Caritas in veritate" - L'amour dans la vérité

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La dernière Encyclique de Benedetto XVI, Caritas in veritate, est une invitation à une grande réforme dans la logique fondamentale qui gouverne l'esprit de croissance inné dans l'humanité.

L'Encyclique renverse la vision commutative de l'économie politique à l'avantage de la dynamique distributive. "Le marché - écrit le Pape - est soumis aux principes de la justice dite commutative, qui règle justement les rapports du donner et du recevoir entre sujets égaux. Mais la doctrine sociale de l'Église n'a jamais cessé de mettre en évidence l'importance de la justice distributive et de la justice sociale pour l'économie de marché elle-même, non seulement parce qu'elle est insérée dans les maillons d'un contexte social et politique plus vaste, mais aussi à cause de la trame des relations dans lesquelles elle se réalise".

Cette nouvelle vision voit dans les règles qui ont gouverné la recherche du profit comme bien absolu une incompréhension plutôt qu'une déformation originaire.

lire la suite (info ANS)

lire l'Encyclique "Caritas in veritate"

 

le Silence m'a dit ...

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Le Silence m'a dit :
Retrouve en moi l'aurore,
Lasse et hallucinée
Dans le feu des tumultes.
Dans l'ombre de ma nuit,
Voici l'épiphanie du bel amour
Reclus aux mailles du temps fou,
La transfiguration
De l'âge intérieur, qui,
Vertical et pur,
Se défend de la chair
Au creux de moi
Se font musique les conflits.
Et l'ordre nuptial
Des harmonies nouvelles
Pèlerin aux mains nues,
Chemine vers ton âme.
Habille-la des ombres chaudes
De la nuit
Où tu psalmodieras
Ses plaintes éphémères.
Le Silence m'adit :
Apprends la déchirure
Où le monde intérieur s'abreuve
À la vraie source.
L'ange consolateur,
Éblouissant d'espoir,
Est assis près de toi,
Sous l'arbre familier,
Pour effacer l'écran
Des vanités primaires.
Le Maître alors paraît
Et ses bras sont ouverts.
Voici qu'il pose in toi
Des actes de lumière.
Dévoilant le miracle
Où tout devient clarté
Il élargit la page
Où demeure sa Paix.

 

- J.Lebot dans « Comme un pâle trésor », 

Les poètes de l'aube, n° 3, Aurillac, 1970. P.17

 

 

 

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07 juillet 2009

Tu es source de vie

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Seigneur, tu es source de vie,
tu m'abreuves chaque jour de ton amour.
Tu es toujours avec moi,
tu me prends par la main
et tu me conduis vers des chemins sûrs !
Avec toi, je ne crains pas
car tu es le rocher qui m'abrite,
La forteresse qui m'aide à vivre les épreuves...
Sans toi, ô source de Vie,
 je ne peux rien faire car toi seul agis en moi !


Je te cherche parfois sur les terres arides de mon existence,
où es-tu parmi tant de souffrances ?
Tu me réponds avec des signes,
 signes de solidarité avec les autres qui sont tes enfants bien-aimés...
Tu m'appelles à te suivre dans ce monde perturbé,
 tu viens apaiser les tempêtes de ma vie
et tu dis dans le fond de mon cœur :
« Ne crains pas car je suis avec toi ! »

 

Brigitte Butez (groupe Coop Michel Magon)

 

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