09 janvier 2010

Eglises et chapelles ...

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Lieux pour la prière ou le rassemblement,  lieux ouverts à qui veut s'exposer au silence, lieux pour s'arrêter, « lieux pour renaître », ainsi ces nombreux espaces  - églises ou chapelles - qui sont là simplement pour offrir : 

A l'homme submergé par le mercantile, une gratuité
A l'homme éclaté, un recueillement.
A l'homme abreuvé de paroles futiles, un silence qui  enracine.                                                                      
A l'homme heureux, un lieu pour célébrer sa joie.
A l'homme amoureux, un lieu pour chanter son amour.
A l'homme comblé, un lieu pour dire merci.
A l'homme rongé, un lieu pour retrouver le goût de vivre.
A l'homme surchargé, un lieu pour déposer son sac.
A l'homme encombré, un lieu pour respirer.
A l'homme chahuté par la vague, un port pour accoster.
A l'homme qui s'effondre, un axe.
A l'homme qui se fuit, un tête à tête avec lui-même.
A l'homme gonflé de prétention, un espace pour retrouver sa terre.
A l'homme écrasé, un espace de dignité,
A l'homme qui ne sait que maudire, un espace de bénédiction.
A l'homme blessé, un espace pour prendre soin.
A l'homme en quête de communauté, des visages accueillants.
A l'homme en quête de solitude, un respect, une écoute.
A l'homme en quête de dieu, une lumière, des mots et
Des gestes qui le laissent entrevoir...

 

                                                                  (André STUER)

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08 janvier 2010

Gardez vos lampes allumées.

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Que l'on soit d'ailleurs dans un monastère ou dans le monde, dans le désert ou dans la ville, on ne parviendrait probablement pas à cette attention fréquente à Dieu, si l'on ne joignait à l'effort de vigilance une prière assidue.

Car vigilance et prière sont intimement liées : elles se soutiennent et se vivifient l'une l'autre.

Ce n'est pas pour rien que Jésus nous demande tout à la fois et de veiller et de prier, comme s'il s'agissait d'une seule et même chose.

 

 (Un frère moine)

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07 janvier 2010

parlez-nous de la prière

Texte de Khalil GIBRAN.

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Alors une prêtresse dit, parlez-nous de la prière.
Et il répondit, disant :
Vous priez en votre détresse et en votre besoin ;
Puissiez-vous prier dans la plénitude de votre joie et en vos jours d'abondance.
Je ne puis vous apprendre à prier avec des mots.
Dieu n'écoute pas vos paroles sauf lorsque lui-même les prononce à travers vos lèvres.
Et je ne puis vous apprendre les prières des mers et des forêts       .
Mais vous qui êtes nés des montagnes  et des forêts et des mers pouvez trouver leur prière dans votre cœur.
 
Et si seulement  vous écoutez dans le calme de la nuit vous les entendrez dire en silence :
« Notre Dieu, qui est notre moi ailé, c'est ta volonté en nous qui veut.  C'est ton désir en nous qui désire.  C'est ton élan en nous qui voudrait changer nos nuits, qui sont tiennes, en jours qui sont tiens aussi.  Nous ne pouvons te demander quoi que ce soit car tu connais nos besoins avant qu'ils ne soient nés en nous : Tu es notre besoin ; et en nous donnant plus de toi-même, tu nous donnes tout ».

06 janvier 2010

Le pardon est une fête de l'amour.

 ... sur la parabole du "Fils prodigue"

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Jésus, tu le sais, cette parabole est un défi : celui de l'amour.
 
Déraisonnable ! Tu fais éclater nos étroitesses d'esprit et de cœur, tu surprends tous ceux qui croyaient avoir un droit d'entrée, une place « réservée » !
 
Tu proclames que la Table du Père, celle du festin de l'amour est ouverte à tous.
 
Ouverte à ceux qui ont pris le chemin le plus direct, ouverte à ceux qui se sont perdus en cours de route, et qui ont fait un long détour !
 
Ouverte aux hommes de toutes races et de toutes religions ; ces religions qui parfois, en ton nom, excluent, divisent, méprisent.
 
Jésus, tu te gardes bien de conclure cette parabole car c'est nous, les hommes, qui sommes invités à l'écrire.
 
Saurons-nous accueillir la démesure de ton amour ?
 
Le drame de ta passion n'est-il pas déjà, le signe que l'homme dit non à cette insupportable révélation d'un Dieu -Père qui bouscule nos frontières, entre les « méchants » et les « bons », les purs et les impurs, les pécheurs et les justes !
 
Un Dieu qui semble ignorer nos chapelles dont nous faisons des bastions et nos clochers dont nous faisons des donjons !
 
Accueillerons-nous un jour cette surprenante révélation qui manifeste que le pardon est une fête d'amour, une nouvelle création de l'homme, une danse qui transfigure le monde ?

 

                                                                                    (Prier les paraboles)

05 janvier 2010

Le cadeau de l'année : un agenda !

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« Les hommes sont fous ».

« Les hommes sont fous », dit Dieu.

« Ils veulent gagner toujours plus de temps, ils veulent posséder le temps. Ils ne savent plus que dire : « Ne gaspille pas ton temps ! »

Pauvres hommes qui n'ont pas compris qu'on peut perdre tout son temps à vouloir le gagner.

Quand je les vois le pied sur l'accélérateur et l'œil rivé au cadran de la montre, je me dis, moi Dieu, que le temps de vivre est en folie car il est trop rempli d'évènements et d'énervements, de bavardages et remue-ménage, d'agitations et de précipitations.

Pauvres hommes, passés trop vite du cadran solaire au chronomètre !  Ils mesurent de mieux en mieux le temps, mais ils n'en connaissent plus le mystère.

« Alors j'ai réfléchi, dit Dieu, Je vais leur offrir un agenda. Mon agenda, dit Dieu, plein de rendez-vous importants.  Chaque jour, un face-à-face avec moi...

Quelques minutes d'éblouissement, dans la grisaille du temps, avec l'Eternel, celui qui a le temps.

Chaque jour de longs moments avec l'époux, les amis, les moins grands car, lorsque les parents courent, les premiers à trinquer sont les enfants.

L'important du temps ce n'est pas d'engranger toujours plus d'argent.

C'est décidé, dit Dieu, pour cadeau, je vais leur offrir Mon agenda pour que, du plus grand au plus petit, ils deviennent des « pressés -repentis », qu'ils découvrent enfin, que seul le temps passé à aimer est du temps bien gagné ».

 

(Extrait de l'Etoile du matin).