15 juin 2010

JESUS LE BON PASTEUR

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Moi je suis le Bon Pasteur : je connais les brebis et mes brebis me connaissent COMME le Père me connaît et que je connais le Père. Et je donne ma vie pour mes brebis...

Le salarié qui n'est pas propriétaire des brebis et qui est attaqué par un loup vorace sauvera sa propre vie en sacrifiant l'une ou l'autre bête. Ceux qui s'offrent à conduire les hommes n'agissent-ils pas souvent de la même manière ? Si un péril menace, si un conflit éclate, n'est-ce pas toujours parmi la troupe qu'il y a des victimes ?

Au contraire, lorsque les soldats sont venus au jardin des Oliviers afin d'arrêter Jésus, celui-ci s'est présenté et s'est laissé prendre tandis que ses apôtres s'enfuyaient dans la nuit. C'est tout seul que Jésus est allé au Golgotha. Et lorsque peu après il les a retrouvés, ce n'était nullement pour leur reprocher leur lâcheté mais, en leur montrant ses plaies, il leur a souhaité la Paix. La croix l'avait conduit à l'extrême de l'amour qui est de pardonner à ceux-là même qui vous ont abandonnés.

Ses ennemis ont cru capturer et anéantir une victime : en fait il se donnait pour ses amis, il les aimait jusqu'au bout, accomplissant ainsi la vocation reçue de son Père et ainsi rendu capable de retrouver une Vie sur laquelle personne jamais n'aura de prise, mais qui sera partagée par ses disciples.

Il était méprisé, homme des douleurs... En fait, ce sont nos souffrances qu'il a portées.

 

14 juin 2010

JESUS LE BON BERGER

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Dans une société urbaine et technologique, oserions-nous encore parler de « pastorale » et annoncer que Jésus est le Berger et nous, ses brebis ?  Car ce message est précisément celui que l'homme moderne refuse de toutes ses forces !  Il ne veut pas être «  un mouton »  forcé de dire amen à tout.

Est-ce à dire que l'homme moderne est libéré comme il le prétend ?

Voyez-le au contraire se glisser dans les schémas tout prêts de la « pensée unique », s'essouffler à suivre toutes les modes, s'acharner à élever son train de vie, courir éperdument pour rester « branché », être là où « il faut » être vu ... Injure suprême : se faire traiter de « ringard », ne pas exhiber les baskets dernier cri !  etc.

Se détourner du Christ, c'est risquer de se soumettre à mille maîtres, se laisser déchirer par des sollicitations en tous sens. Nous avons aujourd'hui tant de moyens de vivre mais nous manquons de raisons de vivre. A quoi bon courir vite si c'est pour n'aller nulle part ? Et où aller sans un guide, un berger qui connaît le but ?

Au fait, l'image biblique de la brebis est-elle si fausse que cela ? Comme ce petit animal, nous aussi nous ne disposons pas de moyens de défense, nous sommes fragiles, vulnérables, exposés aux attaques, naïfs devant les pouvoirs ou les publicitaires enjôleurs....


 

13 juin 2010

Ballotin du dimanche 13 juin

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« Soyons attentifs à notre avancement en l'amour que nous devons à Dieu, car celui qu'il nous porte ne manquera jamais. »  (TAD II, 12)

 

« Nous ne tirons pas Dieu à nous ni à notre utilité, mais nous nous joignons à Lui. »  (TAD II, 17)

 

« Nourrissez votre chère âme en l'Esprit de cordiale confiance en Dieu... »  (Lettre à Mme de la Fléchère  1608)

 

« L'humilité nous fait recevoir les peines doucement, sachant que nous les méritons, et les biens avec révérence, sachant que nous ne les méritons pas. »  (Lettre à Mme Bourgeois abbesse du Puits-d'Orbe  1605)

 

« Ne désirez point de n'être ce que vous êtes, mais désirez d'être fort bien ce que vous êtes. »  (Lettre à la Présidente Brulart  1607)

 

12 juin 2010

LES CAPITAUX QUE DIEU PREFERE

 

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Il y a les capitaux financiers, le capital intellectuel,
Les capitaux industriels, le capital culturel...
Mais y a-t-il un capital de cœur ?
Est-il vrai Seigneur que ce dernier pèse plus lourd
Dans la banque de ton Royaume ?
 
Il y a les surdoués en affaires,
Les surdoués en électronique et en mathématique,
Les surdoués en sports...
Est-il vrai Seigneur que tu préfères, surtout,
Les surdoués du cœur ?
 
Est-il vrai Seigneur, qu'à tout homme,
Diplômé des grandes écoles ou balayeur du métro,
Blanc ou noir, pratiquant une religion ou pas,
Malade ou bien- portant, jeune ou vieux,
Superstar ou inconnu, citadin ou paysan,
Tu ne poseras qu'une seule question, au soir de sa vie :
Qu'as-tu fait de ton capital d'amour,
De cette capacité d'aimer,
De cette étincelle de ma propre vie,
Que je t'avais confiée pour la faire fructifier ?
 
Pourquoi as-tu enfoui cet amour qui devait permettre à tes frères
Affamés d'amour, assoiffés de justice, paumés, prisonniers,
Étrangers, d'exister, de grandir, d'espérer ?
 
Seigneur, aide-nous à ne pas enterrer ce trésor,
À faire fructifier notre capital d'amour,
Le seul à ne jamais se dévaluer sur terre et dans ton éternité.

 

Prier les Paraboles, Michel HUBAUT

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11 juin 2010

CHRETIENS : NEUTRALITE ou CIVISME ?

Transmis par l'ami d'un ami... et je vous invite à votre tour à partager cet article avec tous les vôtres !

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La neutralité est une illusion. Nous sommes tous à nouveau bientôt appelés à émettre une opinion sur la direction de notre pays. Or, un grand nombre a déjà laissé entendre qu'il refusait de voter pour ceux (toujours les mêmes) qui, à priori, ne prennent pas les priorités sociales en compte en ces temps de crise et qui sont indéfiniment incapables de se mettre d'accord.
 
Etre chrétien implique de penser autrement, car nos valeurs nous appellent à ne jamais baisser les bras et à persévérer, surtout dans la désillusion et l'adversité. Mais encore ?
 
Nous avons le devoir de poser des choix, même répétitifs, même avec des résultats décevants.
 
A la fin de notre vie, que nous ayons été avocat, ouvrier, prêtre ou bandit, tout ce que nous allons laisser derrière nous sera une concrétisation du Tout de l'existence. L'Esprit qui aura irradié, ne fut-ce qu'un instant dans cette existence, illuminera à lui seul notre vie. De même l'endurcissement, la cruauté ou l'indifférence auxquels nous aurons succombé, ne fut-ce qu'un instant, obscurciront le ciel. Il n'y a pas de neutralité possible pour Dieu.
 
Le problème de la vie pour un Chrétien ne peut se résumer à la question de savoir comment on traitera les déficits, la délinquance, le coût de la vie, etc. mais, bien plus, de tenir compte que nous pataugeons tous dans nos rapports avec autrui et qu'il en va de même au plus haut niveau de la hiérarchie socio-politique. Les petites atrocités discrètes, les scandales cachés, qu'aucune loi ne peut prévenir, sont le véritable siège de l'infection morale et la neutralité ne nous permettra pas d'y échapper.
 
Conscients de cela et étant compris dans le lot, nous avons le devoir de choisir ce que nous considérons comme représentatif de nos valeurs, même si ce choix a parfois été décevant et que le prochain ne sera peut-être pas plus glorieux. L'homme politique reste un humain.
 
Le problème de la vie pour un Chrétien commence par rapport à lui-même, dans sa façon de traiter ses fonctions émotives, sa cupidité ou son orgueil blessé. Et donc, ce qui devrait le préoccuper d'abord dans la société, ce n'est pas le fait de voir les responsables faire des erreurs ou même d'être parfois corrompus, mais c'est sa façon personnelle de vouloir profondément avoir une influence sur les choses et donc de ne pas poser d'actes neutres.
 
C'est, pour le Chrétien, fuir le non-choix, le désabusement, le laisser-faire qui sont dans l'air du temps.
 
La religion n'est pas faite pour des occasions extraordinaires, telles la naissance, le mariage, la mort. Elle tend à nous apprendre qu'aucun acte n'est quelconque, et que tout instant, que tout choix constitue une occasion exceptionnelle. Ce n'est pas nécessairement dans des moments d'extase que peut être atteint le sommet de la vie spirituelle. Ce sommet existe partout, accessible dans l'action la plus ordinaire, comme d'exprimer un vote.
 
 
Le caractère d'un Chrétien n'est pas seulement déterminé par des actes de magnanimité, mais par un constant effort pour réduire son indifférence dans les menues actions quotidiennes. C'est souvent la constance qui sanctifie.
 
Aussi, ne pouvons-nous qu'être interpellés, quelque soit notre choix politique, à ne pas nous dérober, à ne point faillir et à ne pas poser d'acte neutre. La résignation est toujours une faillite morale. La joie de faire son devoir est une des plus hautes expériences que puissent connaître les hommes. Et, s'il est peut-être vrai que toute joie ne mène pas à Dieu, toute joie vient de Dieu...
 
Pas besoin de baguette de sourcier pour déceler notre intérêt global. Agissons bien.
 

Sœur Marie-Aurore de la Contemplation

Ermite du Carmel de Rochefort