19 avril 2011

Ma vocation c'est d'aimer

 

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Mon Dieu,
ma vocation n'est pas le mariage
ni la vie consacrée,

ma vocation, c'est d'aimer...


Tu ne m'appelles pas à prêcher
ni à évangéliser,

tu m'appelles à aimer...


Tu ne me commandes pas de comprendre
ni de faire comprendre,

tu me commandes d'aimer...


Au jour où je paraîtrai devant Toi,
Tu ne regarderas pas le mal que j'ai fait
ou que je n'ai pas fait;

tu regarderas ma charité.


Toute vocation, tout appel,
tout commandement,
est ordonné à l'amour.


Notre seule vocation est la sainteté,
et la sainteté : c'est la charité !

 

E. Vilain

 

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18 avril 2011

Sept paroles de vie

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LA TRADITION a rassemblé les sept paroles du Christ en croix. Nous pouvons en faire un guide spirituel pour la Semaine sainte.

Première parole : Jésus dit : « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font. » Vivons cette Semaine sainte avec l’obsession du pardon chevillée au cœur. Osons demander pardon à celui, à celle, à ceux que nous aimons si peu ou si mal…

Deuxième parole : Jésus dit : « Femme, voici ton Fils » , et au disciple : « Voici ta mère. » Regardons le Christ qui confie sa mère. Mesurons l’extrême grandeur de ce geste de confiance. Et demandons-nous en qui, réellement, nous mettons notre confiance.

Troisième parole : Jésus dit : « En vérité, je te le dis, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis. » Laissons résonner cette promesse. Croyons que la résurrection nous est promise, non pas demain, mais aujourd’hui.

Quatrième parole : Jésus dit : « J’ai soif. » Sentons cette soif qui creuse en notre cœur l’ardent désir de la source. Demandons-nous : « De quoi et surtout de qui ai-je vraiment soif ? »

Cinquième parole : Jésus dit : « Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » N’ayons pas peur de pousser, nous aussi, ce cri vers le ciel : « Mon Dieu pourquoi es-tu si loin et pourquoi me suis-je tant éloigné de toi ? »

Sixième parole : Jésus dit : « Tout est accompli. » Interrogeons-nous : « Vers quel accomplissement ma vie marche-t-elle ? Vers qui ai-je le désir de la conduire ? »

Septième parole : Jésus dit : « Père, je remets mon esprit entre tes mains. » Demandons à Dieu la grâce de l’abandon, du « lâcher prise ». Osons ne plus chercher à tout maîtriser dans nos vies. Laissons l’Esprit prendre le gouvernail de notre existence.

 

Bertrand REVILLION, diacre
(Prions en Eglise)

 

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17 avril 2011

Salésiennes et Salésiens coopérateurs ...

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« La Foi est un rayon du Ciel, qui nous fait voir Dieu en toutes choses et toutes choses en Dieu." »Saint François de Sales

 

« Être Salésienne Coopératrice, Salésien Coopérateur, n'est pas appartenir à un mouvement en plus, mais être conscient de vivre un style de vie qui colore toutes les actions du quotidien et qui s'affine tous les jours...! »

Prenons le temps de relire ce texte "en profondeur".  Il résume l'esprit fraternel dans lequel tout chrétien et en particulier "salésien", est appelé à vivre.  Simple dans son énoncé, plus difficile à vivre, cet esprit fait de chacun, les acteurs de la Bonne Nouvelle et nous fait partager la responsabilité (individuelle et "collective") de sa "diffusion".  Être chrétien, être salésien, c'est non seulement soigner la qualité de ses "relations" avec Dieu et avec son être intérieur mais c'est aussi être "missionnaire", c'est avoir un style de vie marqué par le sens de la communauté.

La Parole de Dieu n'a de sens que si elle s'incarne en vérité, dans la vie des Hommes.  Elle est l'expression d'une histoire d'amour, celle des relations de Dieu avec son Peuple. C'est notre histoire.  Dieu nous rejoint et par son Fils, nous invite à prendre le chemin qui conduit à Lui.  Cette incarnation est à la source de la spiritualité salésienne qui doit animer notre mission.

C'est le sens qu'il faut donner au "Da Mihi Animas" où Don Bosco partage, à la suite de Saint François de Sales, le pari divin sur l'humanité, expression de la Nouvelle Alliance: Dieu avec les hommes pour que les hommes soient avec Dieu.  C'est le sens "unique" de notre mission.  C'est là où, fraternellement, nous qui la partageons, avons à en (re)découvrir "l'unicité".

L'humanisme de nos jours est dans tous les (beaux)discours.  Mais ce sens de l'humain ne doit pas nous détourner de l'acte créateur.  A travers notre souci de l'homme, notre engagement chrétien (et salésien) fait de nous des lieux de transparence où Dieu se donne aujourd'hui.  Refuser cette transparence, c'est "cacher" l'endroit du rendez-vous.  C'est tarir la source de Joie et d'Espérance qui veut sourdre en chacun lors de sa naissance... par le baptême.  C'est l'esprit d'alliance: entrant dans le "Jourdain" de nos traditions, Dieu, par son Fils, donne un souffle nouveau à notre humanité.

Vécue dans cet esprit d'alliance, les relations "salésiennes" sont marquées par des expressions qui traduisent toujours le souci d'une rencontre "en vérité".  Humilité, douceur, attention bienveillante, écoute, accueil, ... ne sont là que quelques unes de ces spécificités qui colorent dans une constante disponibilité, la générosité et la simplicité de ces relations, lieux d'échanges ouverts à la lumière de Dieu.

Le souci salésien de l'incarnation, doit nous conduire à nous mettre sans cesse, à travers ce que nous sommes, à travers ce que nous faisons, sous le regard de Dieu pour recevoir cette lumière qu'il nous revient de transmettre.

« Dieu est l'amour même.  Dieu aime à l'infini chaque âme en particulier, et comme uniquement. » Cette relation d'amour est unique et partagée.  Comme pour St François de Sales, cette certitude doit être la lumière qui doit éclairer notre chemin de sainteté à la rencontre des Hommes.  Cet amour, c'est la "modernité" de notre vocation et le transmettre en est l'engagement.  Pour en assumer la responsabilité, nous devons le vivre en état de fraternité.

L'Esprit, c'est le souffle: inspiration et expiration...  Il doit réguler notre bien "être" et notre bien "faire".  Attention cependant à cette "relation intérieure" car tout déséquilibre risque de faire de nous des asthmatiques de l'Évangile, sensibles aux allergies du monde mais obligés de s'isoler pour Le vivre!

Franz D.

 

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16 avril 2011

Comment changer ce monde ?

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Question pour une Semaine Sainte que nous vous invitons à vivre jour après jour pour entrer pleinement dans cette spirale d'Amour. 

Dieu s'est pris de passion pour l'Homme et nous offre d'entrer dans son intimité...
suivons-le sur les chemins de résurrection !

Comment changer ce monde ? ...    cliquez ICI  (présentation "flash")



 

Chemins de croix



PÂQUES : il est ressucité !

VIVRE LA SEMAINE PASCALE


 

Textes de Gaston LECLEIR (Rythmes et Spirales vers Dieu - Edts du Moustier)

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Prier, c'est respirer Dieu

 

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Il existe une prière contemplative, et elle n'est pas réservée aux moines. C'est la prière de Jésus pendant toute sa vie sur la terre, c'est la sienne maintenant qu'il est à la droite de Dieu, c'est la prière de l'Église, ce doit être celle de tout chrétien. Depuis toujours les hommes ont levé les yeux pour rejoindre l'Invisible. Partout, dans l'histoire des hommes, on constate cette passion pour les hauts lieux, les espaces aux larges horizons permettant de voir loin. Le mot « temple » ne signifiait pas, comme aujourd'hui, un bâtiment mais, avant toute construction, une esplanade - les chrétiens aimeront dire un parvis - donnant au regard le plus grand champ possible. Et le mot « contemplation » vient du mot « temple », avec la particule cum indiquant la capacité d'unification du regard.  Sur ces hauts lieux, on regarde mieux parce qu'on respire mieux. L'air pénètre plus à fond et revigore le corps, l'âme. Nous voici en pleine prière chrétienne. Respirer à fond, là est la question, la vraie ! Respirer l'air et, au-delà du « bon de l'air » qui nous réveille toujours, respirer cet air qui, dans la Bible, s'appelle le souffle de Dieu, son spiritus, l'Esprit saint.

Alors la prière contemplative a cette dimension du grand regard, du regard profond que procure la respiration de l'Esprit de Dieu. Prier, c'est respirer Dieu. Et, comme toute respiration, cette prière se fait en deux temps, une aspiration, une expiration, et les deux mouvements sont continuels. 

Vivre dans la profondeur

Si vous allez en Bretagne, dans les Côtes d'Armor, en bord de mer, vous voyez, à marée haute, les vagues continuellement couvrir puis découvrir les rochers. La prière est un va-et-vient semblable. Et différent, évidemment. Mais la comparaison n'est pas fausse. La prière a ces deux temps qui lui permettent de se prolonger et, comme la respiration humaine, de devenir la vie dans sa durée. Prier, c'est respirer longuement et c'est vivre dans la profondeur sans demeurer superficiel.

Le Christ nous détaille ces deux temps, il les condense dans les mots qui constituent le Notre Père. Mais avant même de donner cette formule, il a précisé pour les croyants qui veulent le suivre et donc prier-respirer comme lui, les deux conditions absolument nécessaires pour y réussir : que la prière vienne du fond du cœur. Et qu'elle soit toujours une prière plurielle, la prière qui tient compte des autres, disons qui s'intègre dans le plan de Dieu. C'est le fond du cœur que Dieu regarde. Il faut donc habiter son propre cœur, vivre dans ce lieu secret réservé au seul regard de Dieu, là où nul public ne nous admire, où nous aurons prié, non parce que c'est la mode ou l'habitude sociale, mais dans la liberté de l'amour. D'ailleurs, qu'on le veuille ou non, ce lieu est tellement personnel que personne sauf Dieu ne peut y habiter. Là se fait la prière en esprit et en vérité que le Christ apporte aux hommes. C'est là que se fait la respiration à fond permettant une longue marche, un effort vigoureux, un regard apaisé sur l'horizon.

Une fois respiré jusqu'à l'intime du cœur ce souffle de Dieu qu'est l'Esprit saint, il faut l'expirer, le rendre, car là est la condition de la vie. Jésus le signale : inutile de prier si le cœur est volontairement plein d'hostilité pour tout autre, c'est-à-dire buté, fermé. Mais une fois le cœur purifié par le pardon donné ou demandé, il faut respirer, souffler, diffuser l'amour sur tout être, sur toute chose, comme fit le Christ durant sa vie terrestre. Cela se fait spontanément quand la prière du cœur conserve les dimensions les plus larges, quand le cœur dilaté se découvre aimant Dieu et tout ce qu'il a fait. C'est cela l'expiration paisible de l'air qu'on a respiré, et qui est l'Esprit de Dieu.

Prier sans se lasser

Ce double mouvement de la prière secrète qui va se traduire en service des autres, est parfaitement exprimé dans les mots du Notre Père. On a remarqué que les formules de prières sont rares dans les Actes des Apôtres : deux s'adressent à Dieu, deux au Seigneur Jésus. Avec le Notre Père, en effet, tout est dit. C'est d'abord le regard silencieux sur Dieu, avec ces trois noms qui disent sa totale Présence : Ton Nom, Ton Règne, Ta volonté. Comme une inspiration venant combler le cœur. Puis, dans la seconde partie, vient l'expiration, l'expression des désirs humains essentiels, prière plurielle où tout homme se retrouve sans se lasser de la répéter. Dans les grands moments de troubles, les plus démunis font des cortèges et brandissent des banderoles où s'inscrit cet essentiel : le pain, la paix, la liberté. C'est exactement ce que la prière plurielle enseignée par Jésus fait demander à notre Père : le pain quotidien ; la paix, par le pardon mutuel ; la liberté par la libération du Mal (ou du Malin). Prière contemplative, vie contemplative, quand rien ne peut nous séparer de celui qui voit briller dans le secret du cœur de chacun ce que lui-même y a déposé.

La prière ne devient que lentement contemplative au sens plein. Mais le Christ le sait et, pour cela, nous a soigneusement prévenus : il faut prier sans se lasser. Tu parviendras, dit saint Benoît au moine. Cela est vrai pour tout priant.


Père Denis Huerre,
Moine bénédictin à l'abbaye de la Pierre-qui-Vire

Cet article a été publié dans la revue Panorama de décembre 1997.

 

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