01 novembre 2011

Les 8 béatitudes de la confiance

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La revue Croire Aujourd'hui, des Jeunes Chrétiens nous entraîne dans la perspective de la rencontre de Taizé en Ile de France sur le thème de la Confiance  (octobre - novembre 2002)
Marguerite Léna, Communauté apostolique Saint-François-Xavier

Pourquoi ne pas laisser ce mot de "confiance" ouvrir en nous quelques chemins, au hasard de la langue ? Ces chemins conduisent tous à des béatitudes.

1 - Confier une tâche

"J'ai besoin de vous". Tout a commencé à Taizé par une parole de ce genre, dite à Frère Roger par une vieille paysanne du village, en pleine guerre de 40. Tout y continue par cette même parole. Car la confiance naît humblement, dans le geste de service qu'elle sollicite, dans le crédit fait à l'initiative qu'elle suscite : "Donne-moi à boire". Et les tâches ne manquent pas : accueillir, renseigner, inviter au silence, au chant, à la parole. Jardiner, nettoyer, faire la vaisselle, distribuer les repas. Rien n'est imposé : la confiance se met mal à l'impératif. Mais tant d'énergies disponibles n'attendent qu'elle pour se donner.

Heureux celui qui se sait utile sans se sentir utilisé.
Heureux celui à qui sa tâche n'est pas prescrite mais confiée
.

2 - Confier un secret

D'où vient que, dans cette foule anonyme de jeunes de toute nation, peuple et langue, chacun existe comme une personne singulière ? Que chacun s'éprouve un, unique ou unifié ? "Tu as du prix à mes yeux, car je t'aime". Accéder à soi est de l'ordre du secret qui ne peut être forcé, mais seulement confié. A travers le silence et le chant, dans l'offre d'écoute fraternelle, le soir, dans le seul à seul de la prière, un secret monte parfois du plus profond de l'âme, se fraie un chemin de parole, ou simplement envahit la conscience de sa paix.

Heureux celui à qui est ainsi confié le secret de son identité pour Dieu et pour toujours.
Heureux celui qui reçoit de notre Père qui voit dans le secret le caillou blanc où est gravé son nom de fils, son nom d'éternité.

3 - Se confier

Dans ce monde bruissant de paroles, ruisselant de communication, d'où vient qu'il est si rare de se rencontrer en vérité ? Peut-être parce que cette rencontre n'est jamais de l'ordre de l'information, ni même de l'explication, fût-elle armée de toute la compétence psychologique requise. La vérité de chacun se dérobe au savoir et aux prises, mais s'offre à la mutuelle confiance. Lorsque des jeunes de toutes origines se retrouvent à Taizé, loin de leurs attaches culturelles, professionnelles ou même confessionnelles, il ne leur reste à se confier que cette vérité. Confidence qui ne repose ni sur un passé ni sur un avenir communs, indépendante de toute compétence, de tout mérite, de tout droit. Simple partage de ce que chacun est dans l'aujourd'hui de Dieu.

Heureux celui qui, se confiant dans le risque de la rencontre, en reçoit une confiance renouvelée. Elle ne lui sera pas ôtée.

4 - Garder confiance

Etrange formule ! N'est-ce pas plutôt la confiance qui nous garde ? C'est même elle qui garde le monde, renaissante avec chaque regard d'enfant posé sur lui comme pour une première fois. Il faut des lieux, et Taizé en est un, où puissent être entendues sans indifférence et accueillies sans désespérance toutes les détresses du monde, de Sarajevo à Calcutta, de Gaza à New York. Des lieux où elles suscitent moins des résignations ou des révoltes que des courages. Où la confiance n'est pas gardée par un optimisme de façade ou par les œillères des peuples nantis. Où c'est la confiance qui nous garde.

Heureux celui qui vit, yeux ouverts et mains prêtes à l'emploi, sous cette seule garde.

5 - Confier une mission

"Chacun reçoit une part de don pastoral", écrit Frère Roger. Le nom nouveau reçu dans la prière ne se prononce qu'au vocatif : c'est le nom d'un appel, le don d'une mission. Une mission ne se détermine pas par avance, avec plan de route et gîtes d'étapes. Elle se reçoit dans l'Esprit Saint, le grand traceur de chemins inédits, le grand improvisateur des œuvres de Dieu. Aussi ne peut-elle être que confiée. Taizé n'a jamais voulu être un mouvement ou un groupement. Taizé est une source. Une source ne préjuge pas du cours du fleuve. Il lui suffit de l'alimenter.

Heureux celui qui, buvant au passage de cette source, repart d'un pas ferme vers sa propre mission, à lui seul confiée.


6 - Inspirer confiance

Car la confiance est bien une espèce d'inspiration : un souffle fragile et pourtant irrésistible. Un murmure de brise légère qui dit l'insaisissable proximité de Dieu. Seuls peuvent inspirer confiance les hommes nés de ce souffle dont nul ne sait pourtant ni d'où il vient ni où il va. Vivant de ce souffle, dans ce souffle, la communauté de Taizé peut inspirer confiance : la recevoir des jeunes, comme un élan jamais tari d'inspiration nouvelle ; l'insuffler en eux, comme le don contagieux de l'Esprit.

Heureux celui qui accorde son cœur au rythme discret de cette respiration.


7 - Faire confiance

La faire comme on fait une promesse : y engager sa liberté d'homme. Croire sans voir, avant de voir et parfois malgré le visible. La faire comme on fait un ouvrage : la produire en celui à qui elle a été refusée, en celui qui l'a perdue. La mettre au monde. A Taizé les jeunes ne sont pas une catégorie sociologique, ni le bouc émissaire du monde adulte, ni le miroir aux alouettes de la société de consommation. Ils sont les partenaires d'une confiance. Il n'est pas si facile que cela de croire en la jeunesse. Il n'est pas si facile non plus d'être l'objet de cette confiance : elle n'exige rien, mais elle attend tout.

Heureux celui qui fait confiance : il ouvre dans le monde la brèche du possible.
Heureux celui à qui confiance est faite : de cette brèche jaillissent les eaux vives.

8 - Donner confiance

Le don le plus impalpable. Le moins capable de piéger son destinataire. Le plus libérateur : "Va au large". Le plus inépuisable : "Je serai avec toi". Celui qui donne confiance a donné tout ce qu'il avait, et même plus qu'il n'avait. Il a posé sur l'autre le regard de Dieu sur sa création ; le regard du Christ sur Pierre dans le matin de Tibériade, à la première rencontre, et ce regard encore, après la trahison, dans la lumière de la résurrection. Il lui a fait pressentir la motion délicate, permanente, de l'Esprit Saint à l'intime du cœur.

Heureux celui qui quitte Taizé riche de cet unique trésor et prêt à devenir à son tour, pour l'inconnu de passage, donneur universel de confiance.


BONNE Fête !


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31 octobre 2011

Lâcher prise

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"Lâcher prise..." n'est pas un abandon naïf en une providence magique...

Accueillir la Providence, c'est la recevoir dans un accueil brûlant d'amour et engager tout son être en elle.

"Lâcher prise..." est un don qui va germer en désir, c'est un désir qui aspire au don. Loin d'être passivité, c'est une option vivante, une épousailles de la confiance. Elle se reçoit et se décide.

"Lâcher prise..." n'est pas un attentisme pieux, mais l'éclosion de mon agir humain, porté à croître en filiation divine.

"Lâcher prise..." c'est s'en remettre à Lui, et résolument Vivre debout, pleinement responsable et pleinement libre.

Sébastien Belleflamme

 

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30 octobre 2011

Saints humbles

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 « Ils ne font rien de particulier ou d’extraordinaire pour attirer les regards. Il faut être attentifs pour les découvrir. Quand ils sont là, il y a du respect dans l’air et de la tolérance et de l’amour et une autre tournure des esprits et des cœurs… Une autre lumière. Une joie et une espérance qui viennent de l’Evangile.

Ils ne se cachent pas. Ils n’ont pas honte mais ils sont discrets car ils savent que les grandes moissons germent dans l’obscurité de la terre et que les grandes récoltes se préparent dans les profondeurs.

Ils sont présents, discrets et humbles, comme le levain. Ils font bouger le monde. Ils existent. Il suffit d’être attentifs et on les voit, nombreux, dans les lieux de chaque jour.

D’ailleurs, au milieu de la foule indifférente, tu es peut-être de ceux-là ?... »

Ch SINGER

 

Pour vivre la Toussaint :

Coincée entre potirons et chrysanthèmes, la fête de la Toussaint nous rappelle que nous sommes tous en chemin... pour être saints. Tous saints ? Une question, cent réponses... au moins !   Et ci-dessous, quelques liens pour aller plus loin:

«Textes et prières pour faire la fête...»  
[   Tous saints ?   ]

«La vocation chrétienne est un appel à la sainteté ...»  [   Oser être saint !   ]

 

 

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29 octobre 2011

Salésien coopérateur : passeur de vie, passeur de sens.

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"Les actes que nous impose notre vocation deviennent pour nous les plus sanctifiants.
Les devoirs d'état qu'elle crée sont pour nous le chemin unique de la sainteté."

Agir dans l'Esprit – page 322.


Sur le chemin de sainteté que nous propose de suivre Don Bosco à travers notre Projet de Vie Apostolique (le PVA), Jean Thibaut, dont nous célèbrerons le 10e anniversaire de sa naissance au ciel le 30 octobre, fut pour ceux qui l’ont connu, un guide et un compagnon de route fidèle. Il fut un des artisans de la revitalisation de la vocation salésienne du coopérateur, véritable salésien dans le monde.

Son seul désir était de nous faire découvrir le bonheur de la rencontre avec Dieu dans la vérité de notre quotidien et en nous mettant au service de la mission salésienne. Aujourd’hui encore, Jean nous confie son espérance. 

Forts de son témoignage, les membres de notre conseil provincial réunis à Farnières à l’occasion de leur w-e annuel partageront cette réflexion sur La revitalisation de l’identité charismatique salésienne.  … Salésien coopérateur : passeur de vie, passeur de sens.  Quel témoignage dans le monde, aujourd’hui?

« Il ne s’agit plus d’avancer au grand large des projets ambitieux, des initiatives hardies et des pêches miraculeuses, mais dans la véritable profondeur de la vie et de l’être.  En cette heure, nous sommes à la fois invités au mouvement (sortir de nous sous peine de périr) et renvoyés à nous-mêmes.  Car il s’agit d’être et non plus d’avoir ou de faire.  Les mains vides, le cœur toujours plein d’attentes, il nous faut retrouver une dynamique nouvelle, un autre élan dans la foi.  Ce n’est certes pas une moindre aventure que ne l’était la marche de Pierre sur les eaux.  Mieux qu’hier, avec une conscience plus grande de notre fragilité, nous savons aujourd’hui que nous ne pouvons avancer sans une foi sereine. » (Pascal Harmel, délégué sdb auprès des coops de Belgique Sud)

Nous confions notre cheminement à votre prière.

 

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28 octobre 2011

Merci !

 

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Merci, Seigneur, pour ça, c’est-à-dire tout.
Plus j’y pense et plus je reconnais que c’est vrai.
Tu m’as donné plus que je ne pouvais imaginer.
Tu m’as construit avec tant d’amour
au-delà de ce que j’aurais pu te demander.
J’oublie simplement de te dire merci,
trop occupé de moi, de mon petit problème.
Je ne vois plus l’essentiel.
Et l’essentiel, c’est toi qui me l’as donné :
le bonheur d’exister.

Merci pour la vie, merci pour ce que je suis.
Je ne te dois rien, je sais que tout est gratuit.
J’en suis encore plus bouleversé.
Voilà pourquoi je prends simplement le temps
de me mettre en action de grâces.
Mes mots se font silence et mon cœur s’envole.
Tu ne t’es pas loupé avec le bonheur que tu me fais là.
Ça s’appelle la vie et c’est à moi.

Merci.



Merci pour les chants d’espérance,
Merci pour les grands coups de coeur,
Merci pour la simple présence,
Merci pour les jours de bonheur,
Merci pour les mains qui se tendent,
Merci pour le cadeau des heures,
Merci pour Dieu qui nous rassemble,
Et merci pour l’amour dans nos cœurs.


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