04 novembre 2012

Quelques mots ...

Voici 5 ans paraissait notre premier mot du jour. 
Pour fêter cet anniversaire nous vous offrons ces mots à penser tout en partageant notre souhait :
les mettre en poésie sur les chemins de l'âme et les semer en éclats de lumière pour éclairer de beauté cette journée...

Merci pour votre fidélité à nous lire !

Les enfants savent tout du ciel jusqu’au jour où ils commencent à apprendre des choses.
Les poètes sont des enfants ininterrompus, des regardeurs de ciel, impossibles à élever.

La dame blanche, Christian Bobin


À l’enfant qui me demanderait ce que c’est que la beauté - et ce ne pourrait être qu’un enfant, car cet âge seul a le désir de l’éclair et l’inquiétude de l’essentiel - je répondrais ceci : est beau tout ce qui s’éloigne de nous, après nous avoir frôlés. Est beau le déséquilibre profond - le manque d’aplomb et de voix - que cause en nous ce léger heurt d’une aile blanche.

La beauté est l’ensemble de ces choses qui nous traversent et nous ignorent, aggravant soudain la légèreté de vivre. Je lui montrerais le ciel où les anges, en s’essuyant les mains dans un nuage, donnent une peinture de Turner, et je prendrais pour lui une poignée de cette terre, sur laquelle nous allons. Je lui dirais qu’un livre c’est comme une chanson, que ce n’est rien, que c’est pour dire tout ce qu’on ne sait pas dire, et je couperais pour lui une orange. La promenade se poursui­vrait loin dans le soir.

Dans le silence, nous découvririons enfin, lui et moi, la réponse à sa question. Dans l’immensité lumineuse d’un silence que les mots effleurent sans le troubler...

Christian BOBIN

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03 novembre 2012

Qu'est-ce que vivre ?

 

Il ne faut pas s’accrocher aux alternatives en se disant qu’elles vont changer la société. La société changera quand la morale et l’éthique investiront notre réflexion. Chacun doit travailler en profondeur pour parvenir à un certain niveau de responsabilité et de conscience et surtout à cette dimension sacrée qui nous fait regarder la vie comme un don magnifique à préserver. Il s’agit d’un état d’une nature simple : J’appartiens au mystère de la vie et rien ne me sépare de rien. Je suis relié, conscient et heureux de l’être.

C’est là que se pose la question fondamentale : qu’est-ce que vivre ? Nous avons choisi la frénésie comme mode d’existence et nous inventons des machines pour nous la rendre supportable. Le temps-argent, le temps-production, le temps sportif où l’on est prêt à faire exploser son cœur et ses poumons pour un centième de seconde… tout cela est bien étrange. Tandis que nous nous battons avec le temps qui passe, celui qu’il faut gagner, nos véhicules, nos avions, nos ordinateurs nous font oublier que ce n’est pas le temps qui passe mais nous qui passons. Nos cadences cardiaques et respiratoires devraient nous rappeler à chaque seconde que nous sommes réglés sur le rythme de l’univers.

L’intelligence collective existe-t-elle vraiment ? Je l’ignore mais je tiens pour ma part à me relier sur ce qui me parait moins déterminé par la subjectivité et la peur, à savoir l’intelligence universelle. Cette intelligence qui ne semble pas chargée des tourments de l’humanité, cette intelligence qui régit à la fois le macrocosme et le microcosme et que je pressens dans la moindre petite graine de plante, comme dans les grands processus et manifestations de la vie. Face à l’immensité de ce mystère, j’ai tendance à croire que notre raison d’être est l’enchantement. La finalité humaine n’est pas de produire pour consommer, de consommer pour produire ou de tourner comme le rouage d’une machine infernale jusqu’à l’usure totale. C’est pourtant à cela que nous réduit cette stupide civilisation où l’argent prime sur tout mais ne peut offrir que le plaisir. Des milliards d’euros sont impuissants à nous donner la joie, ce bien immatériel que nous recherchons tous, consciemment ou non, car il représente le bien suprême, à savoir la pleine satisfaction d’exister.

Si nous arrivions à cet enchantement, nous créerions une symphonie et une vibration générales. Croyants ou non, bouddhistes, chrétiens, musulmans, juifs et autres, nous y trouverions tous notre compte et nous aurions aboli les clivages pour l’unité suprême à laquelle l’intelligence nous invite. Prétendre que l’on génère l’enchantement serait vaniteux. En revanche, il faut se mettre dans une attitude de réceptivité, recevoir les dons et les beautés de la vie avec humilité, gratitude et jubilation. Ne serait-ce pas là la plénitude de la vie ?

Pierre Rabhi – mai 2007
À visiter : le blog de Pierre Rabhi

Pas de "vidéo du jour" dédicacée aujourd'hui,
mais nous vous invitons à prendre le temps d'écouter
ces 2 témoignages de Pierre Rabhi, paysan-philosophe

- 1) le message de Pierre RAHBI
(vidéo de son passage dans "vivement Dimanche" chez Michel Drucker )


- 2)  La croissance est un problème, pas une solution
« Si nous nous accrochons à notre modèle de société, c'est le dépôt de bilan planétaire »

02 novembre 2012

L'essentiel !

En union avec tous ceux qui nous manquent et à qui nous confions notre prière ...

Ils sont nombreux les bienheureux
Qui n’ont jamais fait parler d’eux
Et qui n’ont pas laissé d’image.
Tous ceux qui ont depuis des âges
Aimés sans cesse et de leur mieux
Autant leurs frères que leur Dieu.

Robert LEBEL, prêtre et compositeur

 


L’Essentiel est caché...

on n’en parle pas dans les écoles…
on n’en parle pas à la télévision...
on ne le trouve pas sur Internet...
L’Essentiel est sans éclats...
ne suscite pas
les applaudissements...
ne fait pas l’unanimité…
L’Essentiel ne va pas de soi...
on s’en laisse distraire facilement...
très souvent l’Essentiel dérange...
L’Essentiel est gratuit...
ne se met pas en réserve...
ne se marchande pas…
L’Essentiel est ce qui est
le plus fragile... le plus menacé...
le plus désarmé...
L’Essentiel est difficile et tout à fait
à la portée d’un enfant...
l’enfant que j’ai été en savait autant
que moi sur l’Essentiel...
Heureux ceux qui vivent l’Essentiel!

André Hippolyte BUFFET
extrait du Numéro 38 - www.InfoCatho.be

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01 novembre 2012

Aimer notre temps ...

« Il me semble que vous devriez vous résoudre à faire avec calme ce que vous pouvez.
Ne soyez pas inquiet de tout le reste, mais abandonnez à la divine Providence
ce que vous ne pouvez pas accomplir par vous-même.»

St Ignace de Loyola (Lettre du 17/11/1555)

 

« Soyez sans crainte » Cette lettre de St Ignace de Loyola, nous rappelle combien nous devons apprendre l'humble confiance.

Les temps troublés de notre société jettent sur nos vies, nos projets, nos engagements, notre vocation et notre foi, le poids toujours plus lourd de leur incertain devenir.

Sans la confiance, ces incertitudes nous immobilisent, prisonniers de nos remords et de nos regrets.

Nous devons donc apprivoiser notre crainte et "Tout faire par amour, rien par force ". Cette douce profession exprime donc, avant tout, un acte de confiance, d’abandon et de saine obéissance.

Dans le climat d'individualisme qui caractérise notre société, cet abandon de nos vies et de nos âmes à la divine providence, résonne à contretemps.  Il nous invite à ouvrir notre cœur et à entendre l'écho de cette Bonne Nouvelle reprise par St Paul dans sa lettre aux Corinthiens: s'il me manque l'Amour...

Quelle est douce cette folie des fous de Dieu, ces saints pétris des réalités du quotidien, libres de toutes envies et livrés à l'Amour agissant de Dieu à travers les personnes et les événements !

Pour reconnaître ces traces divines, mettre nos pas dans les pas de Dieu et emprunter son dessein, il faut toujours poser nos choix dans la pleine lumière de l'Evangile.

Cette sainteté de tous nos jours ne peut donc naître que dans un patient engendrement à l'aujourd'hui de notre vie : recevoir notre présent, ici et maintenant et l'aimer ...

En sa Parole, Dieu nous prie d'ajuster notre humanité.  Cet ajustement toujours recommencé, espace de réconciliation, est un lieu où se révèle la grandeur de son Almour, source de joie et d'espérance, creuset de la sérénité qui nous libère...

Sans retenues ni obligations, libres et confiants, nous pourrons aimer notre temps en le conjuguant au temps de la Bonne Nouvelle et marcher joyeusement sur les chemins de sainteté !

Bonne fête et bonnes routes !

La nouvelle présentation de notre espace "pour faire la fête"
est à découvrir
en suivant ce lien

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31 octobre 2012

Quand tu as perdu quelqu’un…

Nous disons «à Dieu» à Soeur Lucienne en communion avec nos soeurs salésiennes ...


Elle avait un coeur attentif et le sourire qui allait avec...
Pleins de reconnaissance, nous gardons d’elle le souvenir d’une  ʺgrande dameʺ chaleureuse, toujours disponible et particulièrement attachée aux tout petits, attentive à tous ceux qu’elle rencontrait.


Je me rappelle un peu, quand on était ensemble, avant, de son vivant.
Quelquefois, je crois retrouver sa voix.
Quand son visage me revient, je ne sais pas le retenir, même en fermant les yeux.
C’est loin derrière moi.  Et c’est en moi, secret, jamais je n’oublierai.
Un jour d’immense fête, on se retrouvera tous avec toi, notre Dieu.
Toi qui fais remonter de la mort chacun de tes enfants
depuis que Jésus a ouvert le chemin.
Et la fête n’aura pas de fin !

Monique Scherrer

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