08 mai 2014

CHANTEZ DONC POUR LA PAIX

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Chantez donc pour la paix
Faites que le soleil se lève,
Que l’aube blanchisse.
La plus grande prière
Ne nous ramènera pas à la vie
Celui dont la flamme s’est éteinte
Et qui s’est enfoui dans la poussière.
Les pleurs les plus amers
Ne le réveilleront pas
Et ne le ramèneront pas parmi nous.
Personne ne nous tirera de la sombre fosse.
Chant de victoire
Ou louanges ne serviront à rien.
Chantez pour la paix.
Ne murmurez pas une prière :
Chantez pour la paix
En un immense cri !
Faites que le soleil traverse les fleurs.
Ne vous retournez pas,
Laissez en paix ceux qui sont partis.
Regardez vers l’avenir avec espoir
Et non par le viseur.
Chantez un chant d’amour
Plutôt qu’un chant de victoire
Ne dites pas que le jour viendra :
Faites venir ce jour.
Ce n’est pas un rêve
Et de partout chantez fort la paix !
Chantez donc pour la paix.
Ne murmurez pas une prière :
Chantez pour la paix
En un immense cri !
 
Texte lu lors des Funérailles d’Itzhak Rabin
 
 

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07 mai 2014

Le vitrail de la vie

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Va vers toi-même. 
Étonne-toi de toi. 
Accueille la polyphonie qui t'habite. 
Les couleurs de ta palette sont plus que tu ne l'imagines.
Réveille les lumières de ton vitrail intérieur. 
 
As-tu déjà contemplé un vitrail de près ? 
Vu de l'extérieur, il paraît un peu gris et triste. 
Il faut entrer dans le sanctuaire ou dans la maison.
Et s'asseoir. Pas seulement un jour, une fois. 
S'asseoir souvent, quelques minutes,
mais à des heures différentes,
quand il fait beau soleil,
quant il fait pluie,
par temps de neige ou de brouillard. 
Quelle vie, un vitrail !
A chaque saison du jour une lumière nouvelle.
 
Assieds-toi près de toi, respire un bon coup,
laisse un peu de souffle t'envahir,
et dis-toi que le premier vitrail , c'est toi. 
 
Gabriel Ringlet
 
 

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06 mai 2014

Je connais des bateaux

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Je connais des bateaux qui restent dans le port
De peur que les courants ne les entraînent trop fort
Je connais des bateaux qui rouillent dans le port
A ne jamais risquer une voile dehors

Je connais des bateaux qui oublient de partir
Ils ont peur de la mer à force de vieillir
Et les vagues jamais ne les ont emportés
Leur voyage est fini avant de commencer

Je connais des bateaux tellement enchaînés
Qu’ils ont désappris comment se libérer !
Je connais des bateaux qui restent à clapoter
Pour être vraiment sûr de ne pas chavirer

Je connais des bateaux qui s’en vont à plusieurs
Affronter le grand vent au-delà de la peur
Je connais des bateaux qui s’égratignent un peu
Sur les routes de la mer où les mène leur jeu

Je connais des bateaux qui n’ont jamais fini
De partir encore chaque jour de leur vie
Et qui ne craignent pas parfois de s’élancer
Côte à côte en avant au risque de sombrer

Je connais des bateaux qui reviennent au port
Lacérés de partout mais plus braves et plus forts
Je connais des bateaux débordants de soleil
Quand ils ont partagé des années de merveilles

Je connais des bateaux qui reviennent toujours
Quand ils ont navigué jusqu’à leur dernier jour
Tout prêts à déployer leurs ailes de géants
Parce qu’ils ont un coeur à taille d’océan.

Mannick (+ voir la vidéo)
 
 
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Aujourd’hui,  nous fêtons St Dominique Savio :  cliquez ici

"Aucun ne dépasse le beau cœur et la belle âme de Dominique Savio"

Maman Marguerite dit à don Bosco: "Tu as beaucoup de bons jeunes, mais aucun ne dépasse le beau cœur et la belle âme de Dominique Savio". Et elle expliqua: "Je le vois toujours prier, restant dans l'église même après les autres; chaque jour, il se retire de la récréation pour faire une visite au S. Sacrement... Il est dans l'église comme un ange qui demeure au paradis".

 

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05 mai 2014

Seigneur, apprends-moi ...

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Apprends-moi la douceur,
cette vertu aimable
dans les peines comme dans les joies,
dans l'amitié blessée
comme dans la fidélité heureuse.

Ouvre-moi les yeux.
Ouvre-moi le cœur.
pour que je puisse voir et aimer
Tous ceux et celles que je rencontre
et qui auraient besoin
de mon amitié,
de mon sourire.
 
Inspire-moi la douce parole
qui ranime,
qui relève,
qui console,
qui encourage,
qui fortifie...

Aide-moi à fermer les yeux
devant toutes ingratitude.

Apprends-moi la bienveillance qui voit le bien avant tout, 
la patience qui sait attendre et pardonner,
la prévenance attentive qui court au-devant
des désirs et devance les demandes.

Fais que mon influence entraîne`
à la vérité, à la bonté et à la beauté
ceux et celles qui font route avec moi sur le chemin.
 
Que ma vie unie à la tienne témoigne de ton bonheur...
AMEN.
 
auteur inconnu
 

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04 mai 2014

Un aller simple pour Emmaüs ?

 

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Quand j'ouvre mon journal, je n'ai vraiment pas le moral. On est dans un monde de cauchemar, de folie : catastrophes, guerres, des faits divers sanglants, le chômage, la crise…et j'en passe. Rien ne va plus.
Ils sont dans le même état ces deux disciples de Jésus qui ont pris un aller simple pour Emmaüs, sans espoir de retour. Ils sont sur leur radeau à la dérive, au gré du courant de leur désespoir.

Moi aussi, je me sens à la dérive : Isabelle a fait une tentative de suicide, Grégory a raté son examen, le copain de Sophie est parti sans prévenir, la mère de Matthieu a un cancer et moi-même, je ne me sens pas très bien.

Mais voilà qu'un homme est assez fou pour les rejoindre sur leur radeau. Il prend le risque de couler avec eux et d'aller nulle part. Il ne se laisse pas impressionner par les nouvelles du journal, il n'est pas accroc de la télévision. Il n'a pas besoin de cela, car la souffrance, il l'a épousée ; la mort, il l'a vaincue. Il accepte de dériver avec les deux disciples dans leurs souffrances et leur désespoir.

Il y a dans ma vie, quelques personnes qui acceptent de me tenir la main quand je m'enfonce et que j'ai peur de couler. Ils vont au fond du trou avec moi. Ils m'accompagnent même dans la mauvaise direction. Alors cet homme incroyable, qui a rejoint les deux disciples, leur fait faire une traversée dans le passé des Ecritures. Il risque une parole qui éclaire, qui réchauffe, une parole qui tient la barre et donne le cap.

Quand rien ne va plus, c'est alors qu'il est proche, tellement proche qu'ils ne le voient pas. Quand je me pose et relis ma vie, quand j'ouvre les pages de la Bible, je découvre le sens de mon histoire souffrante mais aussi ses pages glorieuses, celle du peuple de Dieu avec ses aléas. Je prends le temps de contempler mon histoire comme on prend un enfant dans ses bras.

La traversée s'achève près de l'auberge d'Emmaüs. Il ne s'impose pas, il suit son chemin. A ce moment, les deux disciples rescapés deviennent capables d'inviter au repas et au repos. Ils veulent retenir l'homme qui redonne l'espérance. En partageant leur hospitalité, ils découvrent qui il est vraiment : l'homme de la fraction du pain, l'homme du don extrême. S'il disparaît à leurs yeux, c'est pour qu'ils prennent à leur tour les commandes, c'est parce qu'il leur fait confiance.

Quand je nourris les autres avec mon témoignage, avec une parole d'encouragement, avec un service rendu, avec un peu d'humanité dans un monde de brutes, Jésus-Christ Ressuscité est présent. Quand je célèbre l'eucharistie, quand je participe à la prière commune, Jésus-Christ Ressuscité est là, au milieu de nous.

Du coup, c'est de nuit qu'ils embarquent sur le zodiac de leur folle certitude et à fond les manettes, dopés par la rencontre du Ressuscité, ils rejoignent à vive allure Jérusalem pour annoncer la Bonne nouvelle aux onze. Ils savent maintenant qu'Il est vivant à travers eux et qu'ils en sont les témoins.

Jésus-Christ, le Vivant a besoin de mon visage pour sourire aux humains de ce temps. Il a besoin de ma bouche pour donner sa parole d'avenir. Il a besoin de mes mains pour toucher l'être blessé. Il a besoin de mes pieds pour montrer la route.

Vais-je accepter de le laisser monter à bord de mon radeau et de lui donner ma vie ?

Vincent Gruber, omi

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