19 janvier 2016

Le silence

20151022.jpg

Ce qui fait la force de la parole,
c’est le silence dans lequel elle s’inscrit.
La parole perd sa valeur
quand elle n’est plus mise en valeur par le silence.

Le silence est la source où on refait ses forces,
où on reprend son souffle,
où on mûrit toutes choses.
Le silence est comme la mer
et les paroles sont comme des îles dans la mer.
Il n’y a plus d’îles s’il n’y a plus de mer.


Ainsi n’y a-t-il pas de prière sans silence,
mais tout silence n’est pas prière.


Il y a en effet des silences de lâcheté,
d’étourderie, de somnolence, de lassitude.
Il y a des silences de bouderie, de rancune et d’orgueil.
Des silences égoïstes d’amertumes et de haine.
Des silences pesants, des silences qui divisent,
des silences qui nient ou qui jugent.
Il y a des silences qui sont des refuges, des forteresses.


Et il y a au contraire, des silences transparents,
des silences d’attention et de communion,
des silences de vigilance et d’ouverture,
des silences d’adoration.

Non seulement les bruits extérieurs ont été rejetés
- après tout ce ne sont pas les plus gênants -
mais les bruits intérieurs, les pensées ou les sentiments qui nous encombrent.

C’est dans ce silence-là qu’on peut écouter le Seigneur. (….)

Jean-Pierre Dubois-Dumée
(Prier avec les mots de tous les jours)

Voir la vidéo du jour ►

Commentaires

Bonjour, oui le silence est multiple il peut même être assourdissant lorsqu'aucune voix ne s'élève pour réconforter dans le besoin. mais il est aussi dans ce qui est décrit dans ce très beau texte un appel à la prière et indubitablement sous quelque forme que ce soit une possible communication avec le Divin

Écrit par : Blivet Michelle | 19 janvier 2016

Répondre à ce commentaire

Les commentaires sont fermés.