30 septembre 2013
« Il passa la nuit à prier Dieu »
Nous ne pouvons pas trouver Dieu dans le bruit, dans l’agitation…
Dans le silence, Dieu nous écoute;
Dans le silence, il parle à nos âmes.
Dans le silence,
Il nous est donné le privilège d’entendre Sa voix :
Silence de nos yeux.
Silence de nos oreilles.
Silence de notre bouche.
Silence de notre esprit.
Dans le silence du cœur, Dieu parlera.
Le silence du cœur est nécessaire afin d’entendre Dieu partout — dans la porte qui se ferme, la personne qui te réclame, les oiseaux qui chantent, et les fleurs, et les animaux.
Si nous sommes attentifs au silence, il sera facile de prier.
Il y a tant de bavardages, de choses répétées, de choses rapportées dans ce qu’on dit et écrit.
Notre vie de prière souffre parce que nos cœurs ne sont pas silencieux.
Je garderai plus soigneusement le silence de mon cœur, afin que, dans le silence de mon cœur, j’entende Ses mots de consolation et que de la plénitude de mon cœur, je console Jésus caché dans la détresse des pauvres.
Mère Teresa
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29 septembre 2013
Comme les abeilles
Il arrive que les abeilles traversent de grandes distances dans les prés avant de parvenir aux fleurs qu’elles ont choisies ; ensuite, fatiguées mais satisfaites et chargées de pollen, elles rentrent à la ruche pour y accomplir la transformation silencieuse, mais féconde, du nectar des fleurs en nectar de vie.
Faites de même : après avoir écouté la Parole, méditez-la attentivement, examinez ses divers éléments, cherchez sa signification profonde. Alors elle vous deviendra claire et lumineuse ; elle aura le pouvoir de transformer vos inclinations naturelles en une pure élévation de l’esprit ; et votre cœur sera toujours plus étroitement uni au Cœur du Christ
Padre Pio
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28 septembre 2013
J’ai peur de dire Oui.
J’ai peur de dire oui, Seigneur.
Où m’emmèneras-tu ?
J’ai peur de tirer la paille la plus longue,
j’ai peur de signer au bas d’une feuille blanche,
j’ai peur du oui qui réclame d’autres oui.
Et pourtant, je ne suis pas en paix.
Tu me poursuis, Seigneur,
tu me cerne de partout.
Je cherche le bruit car je crains de t’entendre,
mais tu te glisses dans un silence.
Je m’enfuis de la route car je t’ai aperçu
mais au bout du sentier
tu m’attends quand j’arrive…
Mais j’ai peur de dire oui, Seigneur,
j’ai peur de te donner la main,
tu la gardes en la tienne,
j’ai peur de rencontrer ton regard,
tu es un séducteur…
Je suis captif, mais je me débats,
et je combats en me sachant vaincu.
Car tu es le plus fort, Seigneur,
tu possède le monde et tu me le dérobes.
Aide-moi à dire oui.
Michel Quoist
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27 septembre 2013
Je partage ta peine
« Aucune épreuve ne vous est survenue qui n’ait été humaine et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez éprouvés au-delà de vos forces ; mais avec l’épreuve, il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter. » (1 Co, 10,13)
Qu’est-ce que cela veut dire pour vous : ʺJe partage ta peineʺ ?
Pour moi, c’est la compassion. C’est aussi demander à l’autre : ʺY a-t-il quelque chose que je peux faire pour toi ?ʺ Oui, je pense que l’on doit partager la peine. Cela fait partie de l’amour d’autrui.
Je le vois aussi dans notre métier : quelqu’un qui ne va pas bien, il est souvent seul. Ils ne sont pas nombreux les gens qui viennent te dire : ʺQue puis-je faire pour t’aider ?ʺ
On en revient toujours à l’épître aux Romains : la foi sans les actes est morte en elle-même.
Et à tous ceux qui disent : vais à la messe tous les dimanches, tu sais, je suis très croyantʺ, j’ai envie de leur répondre : ʺOK, très bien, mais qu’est-ce que tu fais de ta vie ?
Roland Giraud
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26 septembre 2013
Une religion de l'Amour
Je n’ai pas été élevé dans la religion de la culpabilité, mais de l'Amour.
J’entends encore souvent cette question ; pourtant, j’avoue avoir un peu de mal à la comprendre car je n’ai pas été élevé dans la « religion de la culpabilité ».
Je sais bien qu’autrefois, on disait aux enfants – et aux adultes aussi, qu’on traitait alors un peu comme des enfants – que Dieu, « le Père Tout-Puissant », voyait tout du haut du grand balcon du ciel et qu’il notait dans un grand livre tous nos péchés pour mieux nous faire expier nos fautes au grand jour du « Jugement dernier »
C’était le temps où les prêcheurs parlaient davantage de l’enfer que de l’amour et où Dieu ressemblait davantage à un « garde chiourme » qu’à un Père plein de tendresse ! J’ai connu un vieux monsieur qui, pendant des années, n’a pas osé lever la tête au moment de l’élévation de l’hostie par le prêtre, lors de la consécration.
On lui avait appris que c’était une faute très grave. Il ne fallait pas regarder la mystérieuse transformation du pain… Un jour, pourtant, cet ami, s’est rebellé : il a levé le front, regardé le pain eucharistique et les foudres ne lui sont pas tombées dessus !
Je crois que cet homme a eu raison d’agir ainsi ce jour-là car, en brisant la fausse image d’un Dieu « gendarme », il a commencé son chemin de libération et sa marche vers un Dieu de l’Amour ! Pour être tout à fait franc : je crois que Dieu se fiche éperdument de noter la liste de nos péchés dans son vieux registre ! Car, pour lui, le mot « péché » ne s’écrit pas au pluriel, mais toujours au singulier. La liste de nos fautes ennuie prodigieusement Dieu ! Le seul « péché » qui le touche et l’attriste, c’est notre lenteur à aimer, notre désinvolture devant la seule grande affaire de notre vie : l’Amour !
Nous faisons si souvent le même constat que St Paul : « Ce que je veux, je ne le fais pas ; et ce que je ne veux pas, je le fais » ! Je ne crois pas que le rôle de la religion catholique soit de nous culpabiliser : un Dieu qui, sans cesse, nous plongerait dans les ornières boueuses de notre culpabilité (culpabilité inhérente à notre condition humaine, comme l’a très bien montré la psychanalyse) serait un Dieu pervers… Dieu ne veut pour nous qu’une chose : notre bonheur !
Et Jésus, pendant sa vie terrestre, a passé son temps à tendre la main aux pécheurs, aux prostituées, aux collecteurs d’impôts… La seule religion qui vaille est celle qui propose le visage d’un Dieu qui relève, qui met debout, qui « sauve » ; pas un Dieu qui condamne, pas un Dieu « très haut » et hautain mais un Dieu « très bas » (selon la belle expression de Christian Bobin) c’est à dire un Dieu toujours proche de l’homme et de ses fragilités ; un Dieu qui nous aime : qui que nous soyons et quoi que nous ayons fait. « Dieu est assez grand pour faire de nos erreurs mêmes, une vocation ! » disait Emmanuel Mounier…
Bruno LEROY.
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