16 février 2012

Les béatitudes vécues par Jésus (1)

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Regardons Jésus :
pauvre... affligé.., doux... affamé de justice... miséricordieux..,
pur de coeur... pacifique, et puis persécuté...

 

1.           BIENHEUREUX LES PAUVRES

Y a-t-il eu quelqu’un de plus pauvre que lui ?... Non pas pauvre matériellement, mais ayant le sentiment de sa pauvreté. Il n’a pas même de pensée à Lui, Il n’a rien à Lui... Il vous dira toujours:

—           Je dis. moi, ce que je vois faire. Je vous répète ce que j’entends.
               Je viens de mon Père… à mon Père, chez mon Père.

Quand on lui demande

—           Mais où as-tu fait tes études?
—           Chez mon Père... J’ai la pensée
—           Et ta loi quelle est-elle?
—           La volonté de mon Père... de mon Père...

C’est aussi pauvre que possible... c’est la grande richesse, mais dégagée de tous les alentours, de toutes les décorations.

On peut dire de lui, ce qu’André Gide disait de l’art chrétien : « L’art chrétien, il est comme le Christ, Le Maître, passionné de pauvreté... »

La pauvreté, c’est la simplicité en somme, n’avoir rien mais être tout. Il est ce qu’iL EST, Lui.

Aussi Il se définira la plupart du temps:  
Vous saurez que je suis ; je suis... Il n 'a rien.
Son Père lui donne tout, Il est tout, Il est ce que son Père le fait...
Et alors, vous le voyez.., au point de vue des choses extérieures,
Il est dégagé. Il s’en va aux noces de Cana, il est assez puissant pour donner du vin, du vin fin, comme dessert, Il le donne simplement...
Il n’emporte rien, Il n’a jamais rien...

Victor Hugo disait: « C’est en bas qu’on dit: « J’ai »; en haut, on dit « Je SUIS ».

Il est ce qu’Il EST, sans plus... Et toute sa vie, pendant trente ans, Il sera pauvre, dégagé.  Il a cette pauvreté élémentaire même des choses extérieures mais il ne méprise rien. Il accepte de manger chez les riches. Il est assez dégagé pour ne pas se laisser prendre par tous ces objets. IL vit PAUVRE...

Il mourra pauvre. A Gethsémani Il n’a rien, Il est par terre... Il n’a pas peur pour l’avenir... Il monte sur le Calvaire, on Lui enlève ses habits et Il meurt dans la nudité de son corps, de son esprit et de son coeur... Il est pauvre...

Quand il meurt, il n’a même pas d’affection autour de Lui. Il a sa Mère qui pleure, Madeleine et sa tante qui pleurent... Jean qui soutient sa mère... C’est tout…  C’est l’homme qui a été ce qu’Il était sans être embarrassé de rien.

Un pauvre, c’est celui qui est désentravé de coeur et d’âme, qui arrive à la pauvreté de lui-même. Il est simple, Il avance dans la vie.., avec ce qu’il a.

Jésus n’a pas une pierre où reposer sa tête, Il n’a rien. Mais en revanche, Il accepte l’hospitalité plutôt abondante chez Marthe et Marie:

—           Allons, Marthe, pourquoi fais-tu tant de choses à ta cuisine, peu de choses suffiraient, même une seule, un plat suffirait... quelques petites choses, et tu pourrais faire comme ta soeur, venir t’asseoir un peu et écouter... 

C'est un homme qui est pauvre.., et qui a toujours peur d’imposer sa manière de voir.

C’est curieux, nous autres, nous avons une manière de voir et nous voudrions que les autres pensent comme nous, autrement cela ne va plus .Lui, il n’impose pas, il propose. Regardez comme il emploie le SI 

—           Si tu veux, toi, dit-il au jeune homme... viens.., vends ce que tu as et suis-moi...

A la Samaritaine:
—           Si tu savais le don de Dieu...

Pour l’Eucharistie
—           Si quelqu’un me mange il vit par moi, comme moi je vis par mon Père... Si quelqu’un mange ma chair et boit mon sang...

Il n’ose pas peser sur les âmes, imposer sa manière. Il dit si vous le faites, vous aurez la Vie. Dans sa manière de parler, de donner les trésors de Dieu, il agit avec détachement, sim­plement et pour le bien des gens, c’est tout. Il est pauvre jusque dans son langage. 

C’est tellement bien décanté qu’on ne peut rien y ajouter ni rien retrancher.

—           Bienheureux les pauvres par l’esprit, à eux le règne de Dieu… 
Le règne de Dieu, c’est-à-dire : DIEU...

Voilà Jésus, Il a été pauvre.., pauvre, mais sans mépris des choses terrestres dont il usait avec détachement sans s’embarrasser.

Un pauvre, c’est celui qui n’est jamais embarrassé, il est libre de ses mouvements, il attend...

Cette pauvreté-là est belle et vraie.

texte tiré du livre du  Père Monier aux Edts Salvator : "Seigneur, je cherche ton visage"


 

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