19 janvier 2011

Tous des Saints : quelle belle espérance ! (2/4)

Partie 2

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S'abandonner en la divine volonté

La juste observance des commandements divins

" Il faut avant toutes choses observer les commandements généraux de Dieu et de l'Eglise, qui sont établis pour tout fidèle chrétien, et sans cela, ajoute-il, il n'y peut avoir aucune dévotion au monde : cela, chacun le sait ".

Voilà certainement l'élément le plus important de la spiritualité salésienne : l'obéissance, et au delà savoir abandonner sa volonté propre en la divine volonté. Bien sûr, cela semble bien étrange à l'heure actuelle, où l'on encourage chacun à " s'épanouir " en lui-même et pour soi-même ! Et de fait, s'abandonner en la divine volonté n'est pas un chemin de facilité : " Il faut fourrer notre cervelle entre les épines des difficultés et laisser transpercer notre cœur de la lance de la contradiction ; boire le fiel et avaler le vinaigre… Puisque c'est Dieu qui le veut ", nous enseigne saint François de Sales. C'est même certainement plus difficile à vivre pleinement que toute mortification extérieure, car cet esprit d'abandon nécessite un abaissement de soi, une humilité pour tout dire, peu commune aujourd'hui.


Vouloir abandonner sa volonté

Mais peu commune ne signifie pas impossible. En fait, la condition première est d'abord de le vouloir, et c'est cette volonté d'abandonner sa propre volonté qui manque bien souvent ! C'est cette obéissance aux divins commandements qui manque bien souvent ! Peut-être parce que nous croyons que c'est en franchissant l'interdit que nous nous exprimons pleinement ; mais nous ignorons alors grandement combien il est parfois bon de se laisser conduire, par simple velléité d'indépendance. " De cent mille fruits délicieux, Eve choisit celui qu'on lui avait défendu, et sans doute que si on le lui eût permis elle n'en eût pas mangé " ! Saint François de Sales montre ici bien justement la réalité. Nous refusons bien souvent volontairement tout esprit d'obéissance, et c'est alors que nous nous enchaînons.

En effet, c'est en sachant renoncer à soi-même pour être tout à Dieu, pour nous laisser conduire selon la divine volonté, que nos chaînes se rompent et que nous acquérons une pleine liberté. Dieu ne veut-il pas notre bien, et n'est-il pas celui qui sait le mieux où trouver notre bien et notre bonheur ? C'est ainsi que le saint évêque nous dit que " la vraie lumière du ciel vous fait voir votre chemin ; elle vous conduira par icelui fort heureusement. " C'est par conséquent un appel à se laisser conduire joyeusement, certains d'arriver là où Dieu veut nous mener, c'est-à-dire au-delà de toutes nos espérances !

Peut-être certains seront-ils choqués et se diront : 'quelle horreur ! Aucun esprit d'initiative, notre intelligence annihilée !'… Profonde méprise ! Bien au contraire, nous avons tout à gagner à savoir nous abandonner parfois ! Les Visitandines en sont un beau témoignage, et la preuve vécue : ainsi, chaque année elles changent de cellule, de mobiliers, de croix de profession même, afin de ne s'attacher à rien pour être tout à Dieu, afin de n'avoir aucune attache ici-bas par esprit d'abandon ; et pourtant, c'est merveille de voir à quel point chacune de ces Visitandines fait pleinement profiter la communauté de ses compétences, l'une en brodant, l'autre en peignant… Car n'est-ce pas aussi s'abandonner en la divine volonté que de faire fructifier les dons que nous a donné le Seigneur ? On l'oublie bien souvent !

Ainsi, c'est en toute confiance qu'il faut savoir se laisser conduire. " Nourrissez votre chère âme en l'esprit de cordiale confiance en Dieu ", Dieu vous mènera au mieux !

 

à suivre ...

 

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