27 février 2010

Si j'étais une prière.

Sans titre 1

 

 

La vie est faite de toutes sortes de rythmes. Rythmes du temps, de la lumière, des couleurs et des sons.
 
La vie peut être morcelée en une multitude de gestes saccadés, incohérents et insignifiants ou elle peut être unifiée en une symphonie harmonieuse de sons multicolores qui s'élèvent vers le ciel.
 
Tiens, voici François.
 
D'une humeur plutôt pessimiste, il n'est jamais content.
La tristesse se lit sur son visage.
On dirait que ses lèvres sont crispées par le vinaigre qui suinte de ses yeux livides.
Il marche la tête plongée dans ses pensées lugubres.
 
Quelle que soit la manière de l'aborder,
la réponse est toujours la même. « Salut ! Tu vas bien ? » « Bof !... »
« Alors le cours ça a marché ? » « Et le temps ? » « Sale  temps ? »
Impossible de le dérider. On ne le voit jamais sourire.
 
Il lui faudrait peut-être une copine comme Christine.
Non seulement elle a la pêche, mais elle est attentive au moindre détail de la vie.
 
Elle s'émerveille devant une petite fleur que d'autres piétinent.
Elle devine les attentes et les souffrances cachées.
On dirait que tout pénètre en elle pour se métamorphoser de l'intérieur et rejaillir en innombrables bienfaits.
 
La vie peut être unifiée, lorsque tout geste y compris le moindre clin d'œil,lorsque toute parole jusqu'au moindre soupir jaillissent d'un cœur aimant. Lorsque la souffrance se transforme en lutte pour la vie, lorsque les joies sont partagées,  lorsque l'horizon s'ouvre sur un avenir meilleur, alors une vie toute entière peut se faire prière.

 

 (Tiré du livre « Si j'étais une prière »)

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