02 août 2014

Quand tu te sentiras triste

 

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Ne t’inquiète pas de la valeur de ta vie,
de ses anomalies, de ses déceptions,
de son avenir plus ou moins obscur.
Tu fais ce que Dieu veut.
 
Tu lui offres au milieu de tes inquiétudes
et de tes insatisfactions, 
le sacrifice d’une âme humiliée 
qui s’incline malgré tout devant une providence austère…
Peu importe que, dans l’intime de toi-même tu sentes, 
comme un poids naturel,
la tendance à te replier sur tes tristesses et tes défauts…
Peu importe que humainement, tu te trouves « raté »,
si Dieu, lui, te trouve réussi à son goût.
 
Petit à petit Notre Seigneur te conquiert 
et te prend pour Lui…
Je t’en prie quand tu te sentiras triste, paralysé, 
adore et confie-toi.
 
Adore en offrant à Dieu ton existence 
qui te paraît abîmée par les circonstances : 
quel hommage plus beau 
que ce renoncement amoureux à ce qu’on aurait pu être !
 
Confie toi.
Perds-toi aveuglement dans la confiance de notre Seigneur
qui veut te rendre digne de Lui et y arrivera,
même si tu restes dans le noir jusqu’au bout,
pourvu que tu tiennes sa main toujours,
d’autant plus serrée que tu es plus déçu, plus attristé.
 
Sois heureux fondamentalement, je te le dis.
Sois inlassablement doux.
 
Ne t’étonne de rien 
ni de ta fatigue physique,
ni de tes faiblesses morales.
Fais naître et garde toujours sur ton visage le sourire,
reflet de celui de notre Seigneur qui veut agir par toi, 
et, pour cela, se substituer toujours plus à toi.
 
Au fond de ton âme, place avant tout, immuable,
comme base de toute activité, 
comme critère de la valeur 
et de la vérité des pensées qui t’envahissent,
la paix de Dieu.
 
Tout ce qui te rétrécit et t’agite est faux,
au nom des lois de la vie, 
au nom des promesses de Dieu…
Parce que ton action doit porter loin,
elle doit émaner d’un cœur qui a souffert,
c’est la loi douce en somme…
 
Quand tu te sentiras triste… 
adore et confie-toi.
 
Pierre Teilhard de Chardin
(Extrait de « Être plus »)
 
Voir la vidéo du jour 

31 juillet 2014

La vraie joie

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« La vraie joie est une disposition de l’âme qui, par-delà les difficultés, les obstacles et les chagrins, est capable de ressentir la vie comme un don de Dieu, un don pour lequel elle éprouve de la reconnaissance et le besoin de remercier.
Si vous voulez recevoir souvent les visites de la joie, cultivez en vous ce sentiment de gratitude envers le Créateur, et non seulement envers le Créateur mais aussi envers la nature, envers les êtres humains.

Ainsi, même quand vous n’aurez aucune raison particulière de vous réjouir, ce sentiment que vous vous serez habitué à entretenir viendra vous prendre par surprise… Comme ces amis très chers qui arrivent quelquefois à l’improviste vous faire une visite à laquelle vous ne vous attendiez pas. »
 
Omraam Mikhaël Aïvanhov
 

28 juillet 2014

L'âne du fermier

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Un jour, l'âne d'un fermier est tombé dans un puits. L'animal gémissait pitoyablement pendant des heures, et le fermier se demandait quoi faire. Finalement, il a décidé que l'animal était vieux et le puits devait disparaître de toute façon, ce n'était pas rentable pour lui de récupérer l'âne. Il a invité tous ses voisins à venir et à l'aider.

Ils ont tous saisi une pelle et ont commencé à enterrer l'âne dans le puits. Au début, l'âne a réalisé ce qui se produisait et se mit à crier terriblement. Puis à la stupéfaction de chacun, il s'est tu.

Quelques pelletées plus tard, le fermier a finalement regardé dans le fond du puits et a été étonné de ce qu'il a vu.
 
Avec chaque pelletée de terre qui tombait sur lui, l'âne faisait quelque chose de stupéfiant. Il se secouait pour enlever la terre de son dos et montait dessus. Pendant que les voisins du fermier continuaient à pelleter sur l'animal, il se secouait et montait dessus.  Bientôt, chacun a été stupéfié que l'âne soit hors du puits et se mit à trotter!'

La vie va essayer de t'engloutir de toutes sortes d'ordures. Le truc pour se sortir du trou est de se secouer pour avancer. Chacun de tes ennuis est une pierre qui permet de progresser. Nous pouvons sortir des puits les plus profonds en n'arrêtant jamais.

Il ne faut jamais abandonner! Secoue-toi et fonce!

Rappelle-toi, les cinq règles simples ! À ne jamais oublier, surtout dans les moments les plus sombres.

Pour être heureux / heureuse :
-1. Libère ton cœur de la haine.
-2. Libère ton esprit des inquiétudes.
-3. Vis simplement.
-4. Donne plus.
-5. Attends moins.
 
(source inconnue) 

25 juillet 2014

«Moi non plus je ne te condamne pas ...»

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« Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus »
 
La joie de l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus. Ceux qui se laissent sauver par lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement.

Avec Jésus Christ la joie naît et renaît toujours… Le grand risque du monde d’aujourd’hui, avec son offre de consommation multiple et écrasante, est une tristesse individualiste qui vient du cœur bien installé et avare, de la recherche malade de plaisirs superficiels, de la conscience isolée. Quand la vie intérieure se ferme sur ses propres intérêts, il n’y a plus de place pour les autres, les pauvres n’entrent plus, on n’écoute plus la voix de Dieu…  Même les croyants courent ce risque… 

J’invite chaque chrétien, en quelque lieu et situation où il se trouve, à renouveler aujourd’hui même sa rencontre personnelle avec Jésus Christ ou, au moins, à prendre la décision de se laisser rencontrer par lui, de le chercher chaque jour sans cesse. Il n’y a pas de motif pour lequel quelqu’un puisse penser que cette invitation n’est pas pour lui, parce que « personne n’est exclu de la joie que nous apporte le Seigneur » (Pape Paul VI). Celui qui risque, le Seigneur ne le déçoit pas, et quand quelqu’un fait un petit pas vers Jésus, il découvre que celui-ci attendait déjà sa venue à bras ouverts.
 
C’est le moment pour dire à Jésus Christ : « Seigneur, je me suis laissé tromper, de mille manières j’ai fui ton amour, cependant je suis ici une fois encore pour renouveler mon alliance avec toi. J’ai besoin de toi. Rachète-moi de nouveau, Seigneur, accepte-moi encore une fois entre tes bras rédempteurs. » Cela nous fait tant de bien de revenir à lui quand nous nous sommes perdus !... Dieu ne se fatigue jamais de pardonner : c’est nous qui nous fatiguons de demander sa miséricorde. Celui qui nous a invités à pardonner « soixante-dix fois sept fois » (Mt 18,22) nous donne l’exemple... : il revient nous charger sur ses épaules une fois après l’autre (Lc 15,5).

Personne ne pourra nous enlever la dignité que nous confère cet amour infini et inébranlable. Il nous permet de relever la tête et de recommencer, avec une tendresse qui ne nous déçoit jamais et qui peut toujours nous rendre la joie. 

Pape François
Exhortation apostolique « Evangelii Gaudium / La Joie de l’Évangile » §1-3 
 
 

21 juillet 2014

Des songes heureux pour ensemencer les siècles

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Sachez que la Création ne nous appartient pas, mais que nous sommes ses enfants.
 
Gardez-vous de toute arrogance car les arbres et toutes les créatures sont également enfants de la Création.
 
Vivez avec légèreté sans jamais outrager l’eau, le souffle ou la lumière.
 
Et si vous prélevez de la vie pour votre vie, ayez de la gratitude.
 
Lorsque vous immolez un animal, sachez que c’est la vie qui se donne à la vie et que rien ne soit dilapidé de ce don.
 
Sachez établir la mesure de toute chose.
 
Ne faites point de bruit inutile, ne tuez pas sans nécessité ou par divertissement.
 
Sachez que les arbres et le vent se délectent de la mélodie qu’ensemble ils enfantent, et l’oiseau, porté par le souffle, est un messager du ciel autant que la terre.
 
Soyez très éveillés lorsque le soleil illumine vos sentiers et lorsque la nuit vous rassemble, ayez confiance en elle, car si vous n’avez ni haine ni ennemi, elle vous conduira sans dommage, sur ses pirogues de silence, jusqu’aux rives de l’aurore.
 
Que le temps et l’âge ne vous accablent pas, car ils vous préparent à d’autres naissances, et dans vos jours amoindris, si votre vie fut juste, il naîtra de nouveaux songes heureux, pour ensemencer les siècles.
 
Pierre Rabhi, Extrait du Recours à la Terre, Terre du ciel, 1995