09 novembre 2008

chaque visage est un miracle

lumiere_du_nord[1]

source : http://simplesphotos.fr/main.php

"Sache enfin que chaque visage est un miracle. Il est unique.

Tu ne rencontreras jamais deux visages absolument identiques.

Qu'importe la beauté ou la laideur. 

Ce sont des choses relatives.

Chaque visage est le symbole de la vie. 

Toute vie mérite le respect.

Personne n'a le droit d'humilier une autre personne.

Chacun a droit à sa dignité. 

En respectant un être,

On rend hommage, à travers lui, à la vie

Dans tout ce qu'elle a de beau, de merveilleux,

De différent, d'inattendu. 

On témoigne du respect pour soi-même

En traitant les autres dignement."

                                                                             

Tahar Ben Jelloun

08 novembre 2008

Sagesse chrétienne

panorama-arc-en-ciel-070619[1]


Trois grandes affirmations de la sagesse chrétienne soutiennent  aujourd'hui la réflexion et l'engagement de nombreux croyants,

 * Première affirmation :

"Nous valons plus que tous les oiseaux du ciel", comme dit Jésus dans l'Evangile (Mt 6, 26). L’homme, tout être humain, toute personne humaine, a une valeur absolue, un prix incomparable. L'être humain est sacré, de l'instant de sa conception à l'heure de sa mort.

Ce n'est pas seulement le combat multiforme pour les droits de l'homme qui découle de cette affirmation. C'est l'attention portée à chaque personne humaine. C'est le respect effectif de chacun. C'est la reconnaissance de ce qu'il y a d'unique, d'irremplaçable, d'irréductible en tout visage humain. Cela s'appelle la charité, un terme parfois dévalué ou concurrencé par d'autres, mais qui est aussi concrètement réhabilité par des croyants, lorsqu'ils vont à la rencontre de autres, et même de leurs adversaires, avec une liberté qui se moque des calculs mondains.

 * Deuxième affirmation inséparable de la précédente:

la foi au Dieu qui s'est fait homme, qui est né dans une crèche, qui est mort sur une croix, comme un maudit, implique une option absolue pour les petits et pour les pauvres, pour tous ceux qui sont désarmés devant la vie. Cette option inspire de multiples luttes, d'ordre politique, social, économique. Mais les croyants qui pratiquent ces luttes savent qu'elles ne se réduisent pas à un engagement seulement humanitaire. Elles expriment notre passion pour l'humanité, à la suite du Christ, lui qui est venu chercher et sauver ce qui était perdu.

 * Troisième affirmation :

le dernier mot de la Révélation de Dieu en Jésus-Christ, ce n'est pas seulement l'Amour. C'est l'Amour qui va jusqu'au pardon, qui, au plein cœur du mal et de la violence, veut et crée la réconciliation. Beaucoup de croyants d'aujourd'hui savent que l'on ne peut plus, si jamais cela a été possible, proposer la foi en Dieu sans affronter la réalité du mal. Parce que cette réalité tend, à devenir une réalité sauvage que les idéologies n'expliquent plus et que les gnoses résolvent d'une manière trop facile, en inventant un Dieu mauvais ou des forces identifiables du mal. Le mal est là, il détruit et il fascine. Il blesse et il brise des vies humaines, des corps, des consciences, des libertés. Face au mal, ou plutôt en plein cœur du mal, se dresse la Croix de Jésus Christ. La Croix, c'est-à-dire cette puissance de Dieu qui affronte le mai pour y opérer une création nouvelle, par le sacrifice du Fils.

 Alors s'ouvre le chemin de la Pâque, mystérieux, caché, mais réel. Il est impossible d'oublier que ce chemin s'ouvre à chacune de nos    Eucharisties. Il est donc essentiel de rappeler que la proposition de la foi conduit à ces gestes extraordinairement simples par lesquels Dieu nous propose de façonner notre existence à l'image de celle du Fils : corps livré, sang versé, vie donnée.

Toute initiation à la foi authentique comporte cette dimension sacramentelle : elle est faite à la fois de paroles humaines et de gestes humains qui révèlent et qui communiquent la Parole de Dieu et le geste de l'Alliance de Dieu accomplie dans le mystère du Christ.

 

 

05 novembre 2008

Cherchons la paix dans le tourment...

Jean Tauler (vers 1300-1361), dominicain à Strasbourg

Sermon  21, 4e pour l'Ascension (trad. Cerf, 1991, p. 156)

source : www.levangileauquotidien.org

 


volcan[1]

  


« Combien de fois j'ai voulu rassembler tes enfants comme la poule rassemble ses poussins, et vous n'avez pas voulu » 
 

Jérusalem était une ville de paix, et elle a été aussi une ville de tourment, car Jésus y a immensément souffert et y est mort très douloureusement. C'est dans cette ville que nous devons être ses témoins, et non pas en paroles mais en vérité, par notre vie, en l'imitant autant que nous le pouvons.
 
Beaucoup d'hommes seraient volontiers les témoins de Dieu dans la paix, à condition que tout aille à leur gré. Ils seraient volontiers des saints, à la condition de ne rien trouver d'amer dans les exercices et le travail de la sainteté.
 
Ils voudraient goûter, désirer et connaître les douceurs divines, sans devoir passer par aucune amertume, peine et désolation.
 
 Dès que leur arrivent de fortes tentations, des ténèbres, dès qu'ils n'ont plus le sentiment et la conscience de Dieu, dès qu'ils se sentent délaissés intérieurement et extérieurement, alors ils se
détournent et ne sont pas ainsi de vrais témoins.
 
Tous les hommes cherchent la paix. Partout, dans leurs œuvres et de toute manière, ils cherchent la paix. Ah ! puissions-nous nous affranchir de cette recherche, et puissions-nous chercher, nous, la paix dans le tourment. C'est là seulement que naît la vraie paix, celle qui demeure et qui dure...
 
Cherchons la paix dans le tourment, la joie dans la tristesse, la simplicité dans la multiplicité, la consolation dans l'amertume ; c'est ainsi que nous deviendrons en vérité les témoins de Dieu.

03 novembre 2008

Seul l'amour vaincra

coquelicot[1]


Comparez la prière de Jésus sur la croix:
 
Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font (Lc 23, 34) à la lenteur de l'homme à pardonner ...
dans une société tout aussi peu prompte à pardonner.

La peine de mort est l'affirmation finale par laquelle
la société déclare qu'elle ne pardonne pas.
Les océans de l'histoire sont agités par les vagues
incessantes de la vengeance.
 
Du haut de la croix, Jésus a proclamé solennellement une loi plus haute. Il savait que la vieille philosophie
de l'Oeil-pour l'oeil laisserait chacun aveugle.
Il ne chercha pas à vaincre le mal par le mal.
Il vainquit le mal par le bien.
Crucifié par la haine, il répondit par l'amour.
Quelle leçon magnifique !
Les générations peuvent naître et disparaître,
les hommes continuer à adorer le dieu de la vengeance et à s'incliner devant l'autel de la revanche ;
mais toujours et toujours un rappel lancinant
nous viendra de cette noble leçon du Calvaire :
seule la bonté peut extirper le mal,
seul l'amour peut vaincre la haine.


MARTIN LUTHER KING

 

02 novembre 2008

Ce qui importe

petitvillagetris[2]

source photo : http://www.mesphotospourvous.com/index.htm


Ce qui importe, ce n'est pas d'être heureux,
mais de rendre les autres heureux.
 
Ce qui importe, ce n'est pas d'être aimé,
mais d'aimer.
 
Ce qui importe, ce n'est pas de jouir,
mais de partager.
 
Ce qui importe, ce n'est pas de s'imposer,
mais de renoncer à soi-même.
 
Ce qui importe, ce n'est pas de trouver la vie,
mais de la perdre.
 
Ce qui importe, ce n'est pas que Dieu fasse notre volonté,
mais que nous fassions la sienne.
 
Ce qui importe, ce n'est pas que nous vivions longtemps,
mais que notre vie ait trouvé son vrai sens.
 
Ce qui importe, ce n'est pas ce que nous faisons,
mais comment et pourquoi nous le faisons.
 
Ce qui importe, ce n'est pas ce que pensent et disent de nous les gens,
mais ce que nous sommes devant Dieu.
 
Ce qui importe, ce n'est pas qui nous sommes,
mais comment nous sommes.
 
Ce qui importe, ce n'est pas d'avoir beaucoup de connaissance,
mais de mettre en pratique la connaissance que nous avons.
 
Ce qui importe, ce n'est pas ce que nous paraissons être,
mais ce que nous sommes.
 
Ce qui importe, ce n'est pas que la souffrance nous épargne,
mais que les souffrances atteignent en nous leur but.
 
Ce qui importe, ce n'est pas de savoir quand nous mourrons,
mais si nous sommes prêts à rencontrer Dieu.

 

Eva von Tiele-Winckler, diaconesse