02 octobre 2010

LE SEMEUR FOU

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… Nous savons que la parabole du semeur parle des manières d’écouter la Parole de Dieu.

Jésus en fournit la clé à ses disciples : les semences sont la Parole (Marc 4, 1-20) Les trois terrains infertiles figurent les mauvais auditeurs : ceux à qui le diable ôte la parole du cœur, ceux qui manquent de profondeur et ceux chez qui la parole est étouffée par les soucis du monde et la quête des richesses ; la terre fertile se sont les auditeurs qui accueillent bien la Parole et lui font porter du fruit.

Sans doute cela est-il vrai puisque c’est dans l’Evangile. Mais cela paraît bien mécanique et moralisateur pour une parole de Jésus. Maintenant qu’elle est expliquée, à quoi rime encore l’interpellation qui la termine : Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !

Peut-être, sous cette pertinente leçon d’écoute, peut-on discerner un sens profond, qui la fonde. Car un élément important a été négligé dans cette minutieuse explication : le personnage du semeur et son étrange geste. Pourtant, en racontant la parabole, Jésus insiste : le semeur est sorti pour semer et alors qu’il semait…

C’est un étrange semeur, bien dans le style de ces insolentes paraboles où Jésus parle de Dieu à travers l’image de personnages incongrus, privés de sens commun : un berger qui abandonne cent brebis pour une qui s’est perdue, un père qui fait la fête à son fils débauché, un maître qui paie le même salaire à ceux qui n’ont presque rien fait, qu’à ceux qui ont porté le poids du jour, un autre encore qui s’enchante des magouilles de son intendant délicat…

Le semeur de la parabole est bien de la même famille un peu folle, paradoxale. Dieu n’a pas le sens commun.

Il est un semeur à la volée, éparpillant les grains partout, sans discernement, sur les chemins, dans les rocailles et les broussailles comme sur la terre fertile. Toute terre lui est bonne, la semence dût-elle être picorée, étouffée, desséchée. Mais aux trois obstacles répond, dans un crescendo à trois temps, une surabondante moisson, trente, soixante, cent pour un. A semeur fou, large moisson.

Tel est le Dieu de Jésus qui ensemence le monde des humains follement, largement, qui partout fait souffler l’Esprit qu’il donne aux hommes en Jésus Christ. Il n’y a pas de terrain qui lui échappe, aucun n’est indigne de lui.

Nous ne sommes pas juges des semailles de Dieu dans le monde, et ce n’est qu’à la moisson qu’apparaîtront les terrains fertiles. Nous sommes, nous, entre semailles et moissons, dans le temps des germinations et des aventures de la semence. Nous sommes dans le temps des hommes.

30 septembre 2010

ETRE ACCUEILLI

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Lorsque nous sommes ignorés, nous avons l’impression que nous n’existons pas. Nous ne sommes pas reconnus.

Or pour être reconnu, il ne faut pas grand chose rappelle Jésus : même un simple verre d’eau fraîche.

Ce n’est quand même pas la fin du monde, un simple verre d’eau fraîche.

Cependant, celui qui donnera cela en sa qualité de disciple, il ne perdra pas sa récompense, conclut le Christ.

Notre vie aujourd’hui encore, est effectivement parsemée d’une multitude de petits gestes souvent plus insignifiants les uns que les autres et pourtant…

Et pourtant qu’est-ce qu’ils sont importants ces petits détails qui rythment nos vies quotidiennes. !

Une attention par-ci, un sourire par-là, un geste de tendresse, quelques minutes d’amitié.

Ils sont millions ces petits riens qui font la beauté de la vie.

Mais ne risquons-nous pas de trop les oublier ?

29 septembre 2010

Prier

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On pense ne pas savoir prier.
C’est dans le fond sans importance
car Dieu entend nos soupirs,
connaît nos silences.

Le silence est le tout de la prière
et Dieu nous parle
dans un souffle de silence.

Il nous atteint dans cette part de solitude intérieure
Qu’aucun être humain ne peut combler.

 

Frère ROGER de Taizé.

 

23 septembre 2010

Jour après jour

à MH...

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      « Ne vous imaginez pas que l’Amour, pour être vrai, doit être extraordinaire.  Ce dont on a besoin, c’est de continuer à aimer.

Comment une lampe brille-t-elle, si ce n’est par l’apport continuel de petites gouttes d’huile ?

Qu’il n’y ait plus de gouttes d’huile, il n’y aura plus de lumière, et l’Epoux dire : « Je ne te connais pas ».

Mes amis, que sont ces gouttes d’huile dans nos lampes ?

Elles sont les petites choses de la vie de tous les jours : ma joie, la générosité, les petites paroles de bonté, l’humilité et la patience, simplement aussi une pensée pur les autres, notre manière de faire silence, d’écouter, de regarder, de pardonner, de parler et d’agir.

Voilà les véritables gouttes d’Amour qui font brûler toute une vie d’une Vive Flamme.

Ne cherchez donc pas Jésus au lin ; il n’est pas que là-bas, il est en vous.

Entretenez bien la lampe et vous le verrez. »

Mère Térésa

22 septembre 2010

FRUITS DE VIE

 

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Les actes que j’accomplis, les paroles que je prononce, les comportements que je mets en œuvre régulièrement, les manières de penser qui structurent mes jugements sont les fruits de ma vie. On peut les voir, on peut les toucher.

Vivre, c’est produire des fruits. On regarde une vie selon ses fruits. Une vie prend sens selon ses fruits. C’est tout ce qui restera de nous.

Il y a des fruits qu’on cueille pour s’en nourrir et s’en réjouir. Il y en a d’autres qui sont inutilisables parce qu’ils sont sans saveur et rabougris. Il y a des fruits qui soutiennent l’existence et fournissent l’énergie nécessaire pour avancer. Il y en a qui embellissent les jours. Il y en a qui font désespérer. Il y a des fruits avec lesquels on savoure la joie de vivre. Il y en a d’autres qu’on recrache parce qu’ils empoisonnent l’existence avec leur goût de pourriture.

Qu’est-ce qui pousse sur l’arbre de ma vie ? Pour tout humain il reste toujours à se poser cette question ! Car une vie se regarde à ses fruits !

Comme croyant au Christ, cette question m’accule à une précision accrue : Quels sont les fruits d’Evangile qui poussent sur l’arbre de ma vie ?

C‘est alors que nous prenons conscience de notre péché, car notre péché c’est d’éloigner notre vie du Christ et de laisser proliférer des fruits, dont la couleur, le goût n’ont rien à voir avec l’Evangile, avec l’amour de Dieu et de nos frères.

Vois Seigneur, les fruits de notre vie ! Ils ne sont pas tous beaux, ni bons. Ne tiens pas compte seulement de ceux-là, qui sont notre péché, mais regarde ceux qui sont notre fierté et qui ont poussé grâce à ton aide sous le soleil de l’Evangile.

Vois l’arbre de notre vie Seigneur ! Nous aimerions tellement qu’il grandisse et produise de beaux fruits d’humanité et d’Evangile.

SEIGNEUR  NOTRE ARBRE A BESOIN DE SOIN, DE  TA PATIENCE ET DE TA TENDRESSE