01 juin 2011

Etre visiteur de prison et semeur d’espérance…

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Pour cela il faut espérer qu’en chacun il y a un possible, une possibilité de devenir. Regarder l’autre en croyant qu’il y a en lui un possible de tendresse, d’intelligence, de création. Ce devenir n’est pas défini et encore moins par moi-même. Je ne connais pas ce devenir et encore moins le chemin, mais je crois qu’il y a un devenir en l’autre.

Un  moment d’écoute, de rencontre, est peut-être un pas sur le chemin du devenir de quelqu’un.

A ce propos je vous livre une petite histoire vécue : il s’agit d’une condamnée à 4 ans pour vol, récidiviste, 25 ans, famille éclatée, a encore un contact avec son frère mais qui habite à l’étranger. Son père lui envoie parfois un peu d’argent quand elle insiste. Pas de visite, mais arrive en fin de peine.

La direction de la prison lui dit qu’elle pourrait être libérée si elle trouve du travail. Trouver du travail quand on « habite »  en prison ?

Je ne sais pas si vous vous imaginez la difficulté. C’est déjà difficile quand on est libre ! Ensuite, il y a les questions gênantes comme, votre adresse ? Où travaillez-vous actuellement ? etc…

Enfin je l’encourage d’essayer de répondre aux annonces. Je lui fais voir les possibilités réelles qu’elle a en elle : elle parle le flamand, le français, se débrouille en anglais et en allemand. Elle a fait des études niveau secondaire, elle est intelligente. Miracle, elle reçoit une réponse positive et est convoquée par un gérant d’une supérette.

Elle obtient l’autorisation de s’y rendre et un samedi matin je la conduis à son rendez-vous. Quelques jours plus tard, deuxième miracle elle reçoit une réponse positive, elle est engagée et est invitée à commencer le plus rapidement possible.

Méfiance de l’administration qui ne comprend pas très bien parce qu’elle ne croit pas aux miracles.
Mais en intervenant et en insistant, deux semaines plus tard elle est libérée. Elle est engagée, tenez-vous bien, comme caissière. Je tire mon chapeau pour ce gérant.

L’écoute, l’accueil, n’est pas un acte de puissance. Le sentiment de puissance, le désir de changer, de convertir l’autre, n’a pas sa place dans un moment d’écoute, de rencontre avec le détenu. Il faut donc avant tout être humble et se poser la question : si j’avais été à sa place qu’aurais-je fait ? Ne jugeons pas celui ou celle qui a déjà été jugé(e)

« J’étais en prison et vous êtes venus vers moi »  Mat. 25,36.


Franz GOOSSENS, Salésien Coopérateur, Visiteur de prison.

 

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27 mai 2011

"Être riche en vue de Dieu"

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Frères, examinez avec soin vos demeures intérieures, ouvrez les yeux et considérez votre capital d'amour, et puis augmentez la somme que vous aurez découvert en vous-mêmes. Veillez sur ce trésor afin d'être riches intérieurement.

On dit chers les biens qui ont un grand prix et avec raison... Mais quoi de plus cher que l'amour, mes frères ?

A votre avis, quel en est le prix ? Et comment le payer ? Le prix d'une terre, celui du blé, c'est ton argent ; le prix d'une perle, c'est ton or ; mais le prix de ton amour, c'est toi-même.

Si tu veux acheter un champ, un bijou, une bête, tu cherches les fonds nécessaires, tu regardes autour de toi. Mais si tu désires posséder l'amour, ne cherche que toi-même, c'est toi-même qu'il faut trouver.

Que crains-tu en te donnant ?

De te perdre ? Au contraire c'est en refusant de te donner que tu te perds.

L'Amour lui-même s'exprime par la bouche de la Sagesse et apaise d'un mot le désarroi où te jetait cette parole : « Donne-toi toi-même ! »

Si quelqu'un voulait te vendre un terrain, il te dirait : « Donne-moi ton argent » ou pour autre chose : « Donne-moi ta monnaie ».

Ecoute ce que te dit l'Amour, par la bouche de la Sagesse : « Mon enfant, donne-moi ton cœur » (Pr 23,26). Ton cœur était mal quand il était à toi, quand il était en toi ; tu étais la proie de futilités, voire de passions mauvaises. Ote-le de là ! Où le porter ? Où l'offrir ? « Mon fils, donne-moi ton cœur ! » dit la Sagesse. Qu'il soit à moi, et tu ne le perdras pas...

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée » (Mt 22,37)...

Saint Augustin

 

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25 mai 2011

« Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous »

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« Dieu aime celui qui donne avec joie » (2Co 9,7). Le meilleur moyen de  manifester notre gratitude à l'égard de Dieu, ainsi qu'aux autres, est de tout accepter avec joie. Un cœur joyeux s'accorde naturellement avec un cœur embrasé par l'amour. Les pauvres se sentaient attirés par Jésus parce qu'il était habité par quelque chose de plus grand que lui ; il rayonnait de cette force dans ses yeux, ses mains, dans tout son corps. Tout son être manifestait le don qu'il faisait de lui-même à Dieu et aux hommes.

Que rien ne puisse nous faire du souci au point de nous remplir de tristesse et de découragement et de nous laisser enlever la joie de la résurrection. La joie n'est pas une simple question de tempérament lorsqu'il s'agit de servir Dieu et les âmes ; elle est toujours à accueillir. Et c'est là une raison de plus pour tâcher de l'acquérir et la faire    grandir dans nos cœurs. Même si nous avons peu à donner, il nous restera néanmoins la joie qui jaillit d'un cœur amoureux de Dieu.

Partout dans le monde les gens sont affamés et assoiffés de l'amour de Dieu. Nous répondons à ce manque lorsque nous semons la joie. Elle est aussi l'un des meilleurs remparts contre la tentation. Jésus ne peut prendre pleine possession d'une âme que si elle s'abandonne à lui joyeusement.

Bienheureuse Teresa de Calcutta


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à voir également, notre prière de la semaine : prière d'une passante

 

23 mai 2011

La paix du cœur

 

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Dans la paix du cœur se dissipent les inquiétudes sur soi-même
et tu vas jusqu'à découvrir à quel point tu te réalises dans une vie donnée…
Tu t'interroges : mais où est la source à laquelle puiser un tel élan ?
Elle est dans la mystérieuse présence d'un amour.

Le plus important pour toi est de découvrir que Dieu t'aime.
Là est la source. Et ton amour est présence et pardon.
Il t'aime, même si tu penses ne pas l'aimer.
Et viendra un jour où tu lui diras :
je t'aime, peut-être pas comme je voudrais, mais je t'aime…

Par son Esprit Saint, le Ressuscité traverse, pour le transfigurer,
même le plus déconcertant en toi.
Les pessimismes que tu portes sur toi-même se dissolvent.
Fais la chasse aux impressions sombres que peut secréter l'imagination.

Et s'éclaire la paix du cœur.
Chante mon âme : je suis au Christ, je suis du Christ.
Imperceptible changement au-dedans,
a transfiguration de l'être se poursuit au long de l'existence.
Elle donne de vivre dans le moment présent,
elle fait de chaque jour un aujourd'hui de Dieu.

Déjà sur la terre, elle est le commencement de la Résurrection,
le début d'une vie qui n'a pas de fin.
Pensais-tu qu'en toi le sable d'un désert avait recouvert l'amour ?

Des déserts intérieurs, il y en a. Mais est-il nécessaire de s'y arrêter ?
Sur une terre aride fleurit l'amandier…

Et s'il y avait moins de déserts qu'on le suppose.   

                                                                            

Frère ROGER
(Extrait de la Lettre de Russie - Taizé, 1989)

 

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1891 - 2011  120 ans de présence salésienne en Belgique ...
Des milliers de jeunes éduqués à la manière de Don Bosco et de Marie-Dominique Mazzarello...
Cela se fête !  Soyez des nôtres le 8 OCTOBRE 2011 à LIEGE (de 9h à 18h)...

 

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19 mai 2011

Humilité dans l’évangélisation

 

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Nous n’avons pas le Christ avec nous comme un objet tenu, détenu, maîtrisé qu’il nous faudrait transmettre à d’autres qui ne l’auraient pas.

Le Christ n’est pas un objet possédé que l’on peut tenir « ici » pour le communiquer ailleurs.

Il nous faut pour le rejoindre, sortir de chez nous, quitter notre lieu et aller dans le lieu de l’autre – La Galilée des nations – où il nous précède. (…)

Tout l’art de l’évangélisateur est de favoriser la reconnaissance du Royaume de Dieu dans les personnes et dans des situations diverses, même là où on l’attendait le moins.

A.Fossion
(Humilité dans l’évangélisation)

 

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