03 janvier 2012

Ici et maintenant

 

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Que c'est beau et doux, juste là, maintenant, cet instant présent.
D'instant en instant, le présent se manifeste et je m'émerveille de ressentir cela,
de ressentir la vie qui m'anime et m'autorise à participer à la belle aventure,
faisant partie de la création tout entière, de l'univers et des étoiles.

Le passé s'efface, à chaque instant il se dissout,
laissant sa marque dans nos différents corps
 sous forme de souvenirs, d'émotions et d'expériences vécues.
Le futur n'existe que sous la forme d'une projection de notre pensée présente.

Tout ce que vous faites, vous le faites dans le présent.
Tout ce que vous pensez, vous le pensez dans le présent.
L'instant présent c'est comme de marcher de pierre en pierre
pour traverser le grand fleuve de la vie.


Il n'y a que la pierre où l'on a posé son pied
qui est vraiment réelle et qui nous porte.

Celles qui sont derrière nous, sont déjà sous l'eau
et celles qui sont devant, n'ont pas encore émergé.

 

TOTEM


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02 janvier 2012

2012 : de l'inquiétude à la confiance

Le Christ de communion n’est pas venu pour constituer les chrétiens
en une société isolée et mise à part,
il les envoie servir l’humanité comme ferment de confiance et de paix.
Une communion visible entre chrétiens n’est pas un but en soi
mais un signe dans l’humanité :
« Vous êtes le sel de la terre. »

 

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lettre de TAIZE 2012  Vers une nouvelle solidarité - Frère ALOÏS

 

Pour qu’une nouvelle solidarité entre les humains s’épanouisse à tous les niveaux, dans les familles, les communautés, les villes et les villages, entre les pays et les continents, des décisions courageuses sont nécessaires (1)

Conscients des périls et des souffrances qui pèsent sur l’humanité et sur la planète, nous ne voudrions pas nous laisser aller à la peur et à la résignation.(2) 

Pourtant le bel espoir humain est sans cesse menacé par le désenchantement.

Les difficultés économiques de plus en plus lourdes, la complexité parfois écrasante des sociétés, l’impuissance face aux catastrophes naturelles, tendent à étouffer les pousses d’espérance.(3)

Pour créer de nouvelles solidarités, le temps n’est-il pas venu de dégager davantage les sources de la confiance ?

Aucun être humain, aucune société ne peut vivre sans confiance.  Les blessures d’une confiance trahie laissent des traces profondes.  La confiance n’est pas une naïveté aveugle, elle n’est pas un mot facile, elle provient d’un choix, elle est le fruit d’un combat intérieur.

Chaque jour nous sommes appelés à refaire le chemin de l’inquiétude vers la confiance. ...

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(1) Si la solidarité humaine a toujours été nécessaire, elle a besoin d’être constamment renouvelée, rajeunie à travers de nouvelles expressions. Aujourd’hui, peut-être comme jamais dans l’histoire, il est vital que les jeunes générations se préparent à un partage plus équitable des ressources de la terre, à une plus juste distribution des richesses, entre continents, et à l’intérieur de chaque pays.

(2) Un élan vers une nouvelle solidarité est possible. Il se nourrit de la conviction que l’histoire du monde n’est pas déterminée d’avance. Rappelons-nous notamment ces quelques exemples : après la deuxième guerre mondiale, une poignée de responsables politiques ont cru, contre toute espérance, à la réconciliation et ont commencé courageusement à construire une Europe solidaire ; une révolution pacifique a pu modifier profondément la situation des Philippines en 1986 ; le grand mouvement populaire polonais Solidarnosc a préparé sans violence une voie de liberté pour plusieurs pays européens ; la chute du mur de Berlin en 1989 était inimaginable peu d’années avant qu’elle n’advienne ; à la même époque des pays d’Amérique latine ont pris le chemin de la démocratie et amorcé un développement économique jamais connu, dont on espère que les plus pauvres pourront profiter sans tarder ; la fin de l’apartheid en Afrique du Sud et la main tendue de Nelson Mandela ont abouti à une réconciliation inespérée ; plus récemment on a vu la fin des violences politiques en Irlande du Nord et au Pays basque

(3) Les ébranlements de l’économie mondiale nous questionnent. Les équilibres géopolitiques changent. Les inégalités s’accroissent. Les sécurités d’hier s’avèrent ne plus tenir aujourd’hui. Serait-ce une raison de nous interroger davantage sur les options à prendre pour notre vie ?

29 décembre 2011

Ces enfants là

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Ils sont si bien élevés, les gosses qui meurent de faim,
Ils ne parlent pas la bouche pleine,
ils ne gâchent pas leur pain,
Ils ne jouent pas avec la mie, pour en faire des boulettes,
Ils ne font pas de petits tas, au bord de leur assiette,
Ils ne font pas de caprice, ne disent pas ‘j’aime pas’
Ne font pas la grimace, quand on enlève un plat,
Eux, ils ne trépignent pas, pour avoir des bonbons,
Ils ne donnent pas au chien, le gras de leur jambon,
Ne courent pas dans vos jambes, ne grimpent pas partout,
Ils ont le cœur si lourd, qu’ils vivent à genoux,
Pour leur repas, ils attendent sagement,
Ils pleurent quelquefois, quand ça dure trop longtemps…

Non, non rassurez-vous, ils ne vont pas crier,
Ces petits enfants là, ils sont trop bien élevés,
Eux, pleurent sans bruit, on ne les entend pas,
Ils sont si petits, qu’on ne les voit même pas,
Ils savent qu’ils ne peuvent, rien attendre de leur mère,
Ils cherchent stoïquement, du riz dans la poussière,
Mais ils ferment les yeux, quand l’estomac se tord,
Quand la douleur atroce, irradie tout leur corps,
Non, non soyez tranquilles, ils ne vont pas crier,
Ils n’en ont plus la force, seuls leurs yeux peuvent parler,
Ils vont croiser leur bras, sur leur ventre gonflé,
Ils vont prendre la pose, pour faire un bon cliché…

Ils mourront doucement, sans bruit, sans déranger,
Ces petits enfants là, ils sont si bien élevés…

Auteur inconnu

 

 

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27 décembre 2011

Laissons-nous surprendre par Dieu

 

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Quand un enfant fait son entrée dans le monde, une fenêtre s'ouvre sur les vastes étendues de l'avenir. Aussi loin que porte le regard sur cet enfant, on voit se profiler une vie gonflée d'espérance, comme si l'humanité entière avait la chance de renaître.

Je me plais à imaginer Marie et Joseph porter un tel regard sur leur nouveau-né, une fois cessés la polyphonie des chœurs angéliques et le joyeux tumulte des bergers. D'ailleurs l'évangéliste Luc écrit que « Marie retenait tous ses événements et les méditait dans son cœur » (Luc 2, 19), sans doute en cajolant et en berçant le petit Jésus blotti dans ses bras. Et Joseph, la tête appuyée sur l'épaule de son épouse, devait songer à ce que lui réserverait cet enfant qui lui avait été présenté comme l'Emmanuel, celui par qui Dieu est avec nous.

Et que dire du regard de Dieu, contemplant avec attendrissement la plus belle réalisation de son amour pour le monde. Je l'imagine nous dire avec un large sourire : « Ah! Mes enfants! Quelle surprise vous ai-je réservée! Vous ne m'auriez jamais cru si proche, alors qu'on me pense si lointain! Vous ne m'auriez jamais imaginé couché dans une mangeoire, alors que l'on m'invoque comme le tout-puissant! Mes enfants, j'aime votre étonnement! » Que de questions habitent cette grotte de Bethléem, qui nous invitent à entrer dans le mystère de l'incarnation de Dieu et à accueillir son projet de demeurer au milieu de nous!

En cette fête de Noël, je souhaite que vous vous laissiez surprendre par Dieu qui prend un visage humain et qui, en Jésus, nous révèle que seul l'amour sauvera le monde.

Je souhaite que vous regardiez votre avenir à travers la fenêtre que vous ouvre la foi en Jésus Christ. Un avenir où il vous est offert d'atteindre la pleine réalisation de vous-même en endossant le projet de vie que Jésus vous propose.

Je souhaite que vous ayez un regard divin sur le monde qui vous entoure; sur les personnes qui vous font vivre et que vous aidez à vivre, votre épouse ou votre époux, vos enfants, vos amis, vos collègues de travail; et même sur les personnes avec lesquelles les relations sont plus difficiles.

Je souhaite que cette fête de Noël fasse grandir en chacun et chacune de vous l'esprit de la béatitude promise aux artisans d'amour, de paix et de justice.

Yves Guillemette, prêtre
Source: http://www.interbible.org

 

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26 décembre 2011

L'Eglise que j'aime ...

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Celle qui est convaincue que le Christ est le port et qu’elle n’en est que le phare.

Celle qui préfère être semeuse d’espérance plutôt que glaneuse de peurs.

Celle qui dit honnêtement et sans arrogance : « Nous sommes un peuple en marche vers une fin commune et nous devons cheminer la main dans la main, boire à la même fontaine et traverser les mêmes périls ».

Celle qui ne m’offre pas un Dieu congelé et figé, mais un Dieu vivant, présent et que nous pouvons découvrir à tout moment, parce que c’est un Dieu inépuisable.

Celle qui craint davantage pour ceux qui ne bougent pas, de peur de pécher, que pour ceux qui ont péché parce qu’ils marchaient.

Celle qui me parle plus de la liberté que de l’obéissance, de l’espérance que de l’autorité, du Christ que d’elle-même, de la faim des pauvres que de la collaboration avec les riches, d’aujourd’hui que d’hier.

Celle qui se préoccupe davantage d’être authentique que nombreuse, d’être simple et ouverte à la lumière que d’être puissante, d’être œcuménique que d’être dogmatique.

Celle qui m’offre un Dieu si semblable à moi que je peux jouer avec lui, et si différent que je peux trouver en lui ce dont je ne saurais même rêver.

A d’autres, un visage différent de l’Eglise pourra plaire davantage. Moi, je l’aime comme cela parce que c’est ainsi que je vois en elle avec certitude la présence vivante du Christ ami de la vie, lui qui est venu, non pour juger mais pour sauver ce qui était perdu.

Juan ARIAS.

 

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