21 janvier 2012

SAVOIR DIRE NON

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    « Je ne sais pas dire « non »… Je n’arrive pas à dire « non ».
Que de fois avons-nous entendu ces expressions ou les avons-nous utilisées nous-mêmes ! Serait-ce que nous avons été éduqués à dire « oui » ?      La tradition chrétienne, depuis les nombreux « oui » de la Bible, ceux de l’appel à la vocation prophétique comme le « oui » de Marie à l’annonciation nous façonne encore aujourd’hui.

    Pour autant, j’aime bien aussi la rencontre de Jésus avec cet homme invité à le suivre qui « s’en alla tout triste car il avait de grands biens. »A sa manière, il a su, il a pu dire « non ». Je vois là le signe de la liberté que suscite Jésus en chacun de ses interlocuteurs. Il n’est pas « gourou ». Il ne force personne à le suivre. Face à son message, il laisse à chacun la possibilité de dire « oui » ou « non » !

    Peut-être avons-nous en tête que dire « oui » c’est plus facile, c’est moins risqué. Ça paraît plus gratifiant car on doit faire plaisir à l’autre. En réalité, n’est-ce pas la pente facile pour cultiver sa propre satisfaction et bichonner son « moi » ?

    Dire « oui » n’est-ce pas vouloir à tout prix, être aimé de tout le monde ? Pure illusion, très certainement. Etre aimé de tous, c’est n’être aimé de personne, c’est perdre sa personnalité. Très certainement la peur de dire « non » vient de la peur de couper les relations. On veut tellement vivre la fusion que le « oui «  est plus rassurant ! Comme si on pouvait être en harmonie avec tout le monde.

    Au contraire, dire « non » c’est vouloir instaurer une relation dans un climat de vérité qui nous délivre des faux-semblants, des fausses relations qui ne résistent pas au temps. Dire « non » c’est, aussi, affirmer sa propre personnalité ; c’est être « auteur » de soi-même.

    C’est plutôt la peur de se confronter, de « se » dire en vérité qui conduit à la perte de la relation. L’échange et le débat font la richesse de la confrontation. Ils sont le lieu privilégié pour mesurer nos propres capacités, pour prendre actes de nos propres convictions comme pour apprivoiser nos faiblesses. De la confrontation naît une meilleure rencontre avec soi-même.

N’est-ce pas un chemin exigeant : il prend en compte la différence ?
N’est-il pas celui qui conduit à « faire la vérité » ?
Sommes-nous prêts à entendre quelqu’un nous dire « non » ?
Sommes-nous suffisamment en harmonie avec nous-mêmes pour dire « non » ?


Texte trouvé dans une église

 

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20 janvier 2012

Demander

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« Si vous demandez quelque chose à mon Père en invoquant mon nom, il vous le donnera »

      Mes enfants, vous avez un petit cœur, mais la prière l'élargit et le rend capable d'aimer Dieu. La prière est un avant-goût du ciel, un écoulement du paradis. Elle ne nous laisse jamais sans douceur. C'est un miel qui descend dans l'âme et adoucit tout. Les peines se fondent devant une prière bien faite, comme la neige devant le soleil. La prière fait passer le temps avec une grande rapidité, et si agréablement, qu'on ne s'aperçoit pas de sa durée...

      On en voit qui se perdent dans la prière comme le poisson dans l'eau, parce qu'ils sont tout au bon Dieu. Dans leur cœur, il n'y a pas d'entre-deux. Oh, que j'aime ces âmes généreuses ! Saint François d'Assise et sainte Colette voyaient notre Seigneur et lui parlaient comme nous nous parlons. Tandis que nous, que de fois nous venons à l'église sans savoir ce que nous venons faire et ce que nous voulons demander ! Et pourtant, quand on va chez quelqu'un, on sait bien pourquoi on y va. Il y en a qui ont l'air de dire au bon Dieu : « Je m'en vais vous dire deux mots pour me débarrasser de vous ». Je pense souvent que, lorsque nous venons adorer notre Seigneur, nous obtiendrions tout ce que nous voudrions, si nous le lui demandions avec une foi bien vive et un cœur bien pur.

Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859), prêtre, curé d'Ars

 

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17 janvier 2012

La prière selon Saint François de Sales (3)

 

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La prière : une relation plus qu'une méthode

« Plusieurs se trompe grandement, croyant qu'il faille tant de choses, tant de méthodes pour la bien faire. L'on en voit certains qui sont en un grand empressement afin de rechercher tous les moyens possibles pour trouver un certain art qu'il leur semble nécessaire de savoir pour bien la faire, et ne cesse jamais de subtiliser et pointiller autour de leur oraison pour voir comme ils pourront faire ainsi qu'ils désirent... Je ne dis pas qu'il ne faille se servir des méthodes qui sont marquées ; mais l'on ne doit pas s' attacher et les affecter tellement que nous mettions toute notre confiance en elle (...). Il n'y a qu'une seule chose nécessaire pour bien faire l'oraison, qui est d'avoir notre Seigneur entre nos bras : cela étant, elle est toujours bien faite, de quelque façon que nous nous y prenions. »    Sermon du 2 février 1620.

(à suivre)

  source

 

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16 janvier 2012

Qua la musique continue !

Voici un extrait (la conclusion) de la vidéo de l'Etrenne 2012 de notre Recteur Majeur qui nous invite à continuer à faire entendre la musique de la vie...

Nous avons été invité par don Bosco à jouer la musique du coeur... Aujourd'hui le père Chavez nous invite à le connaître et à l'immiter pour faire des jeunes la mission de notre vie.

RAPPEL :
Vous pouvez télécharger la vidéo complète à cette adresse
ou lire le commentaire ICI

La prière selon Saint François de Sales (2)

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La prière est à la portée de tous
:


« Voyons maintenant si tous les hommes peuvent prier. Je dis qu'oui, et que pas un ne peut s'excuser de le faire, non pas même les hérétiques. Aussi y eut il un païen [cf Ac.10] qui fit une oraison si excellente qu'elle mérita d'être présentée devant le trône de la divine Majesté ; et Dieu lui octroya la grâce de lui donner le moyen d'être instruit dans la foi (...). Il est vrai que les grands pécheurs ont beaucoup de difficulté à faire l'oraison (...). Néanmoins, en tant qu'ils sont capables de la grâce, ils peuvent faire oraison. Il n'y a que le diable qui ne la puisse faire, parce qu'il n'y a que lui seul qui soit incapable d'amour ».  (Sermon pour le 4ème dimanche de Carême, 29 mars 1615)

« Tous, de quelque condition qu'ils soient, doivent prier et faire oraison, car c'est là où principalement le divin Maître nous parle. Je ne dis pas que nous devons faire autant d'oraison les uns que les autres, car il ne serait pas à propos que ceux qui ont beaucoup d'affaires demeurassent aussi longuement en oraison que les religieux. »  Sermon pour le 2ème dimanche de Carême, 23 février 1614)

« Je vous conseille la prière mentale et cordiale, et particulièrement celle qui se fait autour de la vie et Passion de Notre Seigneur : en le regardant souvent par la méditation, toute votre âme se remplira de lui ; vous apprendrez ses contenances ( attitudes), et formerez vos actions au modèle des siennes » (I.V.D. II,1)

(à suivre)

  source

 

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