29 mai 2013

Savoir remercier Dieu

66.jpg
Il est essentiel que nous sachions remercier Dieu. De quoi ? Mais tout d’abord d’être Dieu ; c’est la grande prière de reconnaissance à son égard. Merci, Seigneur, dit le Gloria de la messe, pour votre immense gloire. Remercier Dieu d’être Dieu, dans la communion à sa joie propre. Charles de Foucauld exprimait sa gratitude en disant à Dieu, au milieu de ses peines et de ses croix personnelles, ce mot qui est un élan d’adoration très pure et une mise en place de toutes choses : « Mon Dieu, votre bonheur me suffit. » Ce merci-là, c’est la charité théologale en toute logique.


Il faut remercier Dieu aussi pour tout ce que nous lui devons. Il y a là un motif permanent d’allégresse et de reconnaissance. On n’en finirait pas d’énumérer ses bienfaits. Qu’il nous suffise de dire qu’il nous faut remercier Dieu d’être notre Père, car nous avons la joie d’être en toute vérité ses enfants : nous sommes des naturalisés divins, des fils d’adoption.

Et remercier Dieu d’être notre Frère, d’être devenu l’un d’entre nous pour que, en lui et par lui, nous entrions dans la famille divine avec pleins droits et part entière.

Et remercier Dieu d’être sanctifiés par l’Esprit « qui fait les saints et les vivants », qui veut nous faire pénétrer dans la profondeur même de Dieu et nous associer à l’élan de son amour.

Il faut savoir remercier aussi pour chaque objet mis à notre disposition : pour cette maison qui nous abrite, cette table, se lit, ce fauteuil, ces livres, cette lampe qui brûle, ce feu qui réchauffe, ces amis rencontrés au hasard de la vie, et mille et mille autres choses à portée de la main. C’est Dieu qui nous a donné cela à travers les causes secondes. C’est vers lui que doit monter la gratitude comme vers la cause suprême de tous nos biens.

Il est souvent intéressant et éclairant de saisir au vol les dernières paroles prononcées ici-bas par quelque âme d’élite. Parfois elles traduisent toute une vie et ouvrent des horizons sur la spiritualité qui l’anima. Connaissez-vous l’ultime prière de sainte Claire, cette âme fraîche et pure qui fit écho si généreusement à l’Évangile ? Sentant qu’elle allait mourir, elle se tourna vers Dieu dans une ultime prière et on l’entendit murmurer ces mots : « Merci, Seigneur, de m’avoir créée. »

C’est le suprême merci que la créature doit à son Créateur, c’est le cri d’une âme qui a compris la splendeur de la reconnaissance.

Cardinal Suenens
Vie quotidienne, vie chrétienne
(Edts Desclée De Brouwer)

Voir la vidéo du jour

28 mai 2013

Un écho implique une voix

19.jpg


Il y a des personnes qui, aux yeux du monde, paraissent comme les autres, mais qui, en leurs cœurs, sont très différentes. Elles ne se distinguent pas particulièrement, et, comme les autres, vont tranquillement leur chemin dans une vie ordinaire; mais en réalité elles s’entraînent à devenir des saints du ciel. Elles font tout leur possible pour se changer, se transformer en image de Dieu.

La vraie religion se vit à I’intérieur du cœur, et, bien qu’elle ne puisse exister sans s’exprimer en actes, ceux-ci restent le plus souvent entourés de silence : discrètes charités, prières solitaires, renoncements secrets, luttes silencieuses et victoires silencieuses.

Bien que nous n’ayons aucun droit de juger les autres, mais devons laisser ce jugement à Dieu, il est très certain que quelqu’un qui est réellement un homme de bien, un vrai saint – bien qu’il paraisse semblable aux autres, possède cependant une force mystérieuse qui attire vers lui ceux qui sont d’une même disposition, et exerce une influence sur tous ceux qui ont quelque chose de commun avec lui. Et ainsi I’influence qu’ont sur nous les Saints de Dieu montre souvent dans quelle mesure nous leur ressemblons.

Bienheureux John Henri Newman
Extrait du sermon « Christ caché aux yeux du monde »

Voir la vidéo du jour

20 mai 2013

« M'aimes-tu ?... Sois le pasteur de mes brebis »

En union avec Xavier Ernst, sdb, ordonné prêtre par Mgr Aloys Jousten, ce lundi à Liège. 

Sans titre 18.jpg

Imitons la conduite des apôtres, et nous ne leur serons inférieurs en rien. En effet ce ne sont pas leurs miracles qui les ont fait apôtres, c'est la sainteté de leur vie. C'est à cela qu'on reconnaît un disciple du Christ. Cette marque, le Seigneur lui-même nous l'a clairement donnée : lorsqu'il a voulu tracer le portrait de ses disciples et révéler le signe qui distinguerait ses apôtres, il dit : « Voici à quoi les hommes reconnaîtront que vous êtes mes disciples ». Quel signe ? Faire des miracles ? Ressusciter les morts ? Pas du tout. Mais à quoi donc ? « Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres » (Jn 13,35).

L'amour n'est pas un miracle, mais une œuvre : « L'amour est l'accomplissement parfait de la Loi » (Rm 13,10)... Ayez donc l'amour en vous et vous serez parmi les apôtres, même au premier rang parmi eux.

Voulez-vous une autre preuve de cet enseignement ? Voyez comment le Christ s'adresse à Pierre : « Pierre, m'aimes-tu plus que ceux-ci ? » Il n'y a rien qui nous fasse obtenir le Royaume des cieux comme d'aimer le Christ comme il le mérite... Que ferons-nous pour l'aimer plus que les apôtres ?... Écoutons le Christ, celui-là même que nous devons aimer : « Si tu m'aimes plus que ceux-ci, sois le berger de mes brebis »... Le zèle, la compassion, le soin, ce sont des actes, non des miracles.

Saint Jean Chrysostome
source : commentaire du Jour - Evangile au quotidien

Voir la vidéo du jour

18 mai 2013

Je refuse

22.jpg

Je refuse de partager l'avis de ceux qui prétendent l'homme à ce point captif de la nuit que l'aurore de la paix et de la fraternité ne pourra jamais devenir une réalité. Je crois que la vérité et l'amour, sans conditions, auront le dernier mot effectivement.

La vie, même vaincue provisoirement, demeure toujours plus forte que la mort.

Je crois fermement qu'il reste l'espoir d'un matin radieux, je crois que la bonté pacifique deviendra un jour la loi.  Chaque homme pourra s'asseoir sous son figuier, dans sa vigne, et plus personne n'aura plus de raison d'avoir peur.

Martin Luther King

Voir la vidéo du jour

Le 15 juin à Don Bosco Hornu ? ... c'est ICI

14 mai 2013

Veiller dans l'Esprit saint

66.jpg

Il nous faut être vigilants et attentifs à l'œuvre du salut qui s'accomplit en nous, car c'est avec une admirable subtilité et la délicatesse d'un art divin que le Saint Esprit accomplit continuellement cette œuvre au plus intime de notre être.

Que jamais cette onction, qui nous enseigne tout, ne nous soit enlevée sans que nous en ayons conscience et que jamais sa venue ne nous prenne à l'improviste. Il s'agit au contraire d'avoir le regard toujours aux aguets et le cœur grand ouvert pour recevoir cette bénédiction généreuse du Seigneur.

Dans quelles dispositions l'Esprit veut-il nous trouver ?

« Soyez semblables à des gens qui attendent leur maître à son retour de noces. » Il ne revient jamais les mains vides de la table céleste et de toutes les joies qu'elle prodigue.

Il nous faut donc veiller, et veiller à toute heure, car nous ne savons jamais à quelle heure l'Esprit va venir, ni à quelle heure il s'en ira une nouvelle fois. L'Esprit va et vient (Jn 3,8) ; si grâce à lui on tient debout, lorsqu'il se retire, on tombe inévitablement, mais sans se briser, car le Seigneur nous retient par la main. Et cette alternance de présence et d'absence, l'Esprit ne cesse de la faire vivre à ceux qui sont spirituels, ou plutôt à ceux qu'il a l'intention de rendre spirituels. C'est pourquoi il les visite à l'aube, puis soudain les met à l'épreuve.

Saint Bernard

Voir la vidéo du jour