19 avril 2010

Tu as déjà ouvert les chemins.

Sans titre 6

 

 

Esprit du Christ ressuscité, Saint-Esprit, si nous savions ce que nous pouvons te demander pour prier comme il faut ! Mais voilà que les balbutiements de notre prière passent par le creuset de notre pauvreté, de notre petite foi.

Alors Toi, le Dieu vivant, tu entres dans notre âme de pauvre, tu entres dans notre faiblesse et tu lis en nos cœurs nos intentions authentiques. Et ton Esprit vient au-dedans de nous, il vient exprimer l'inexprimable à travers d'humbles paroles et des soupirs et des silences. Et tu nous dis : « Ne te préoccupe de rien, ne t'inquiète pas de ton peu de capacité à prier. Sache-le, dans ton attente priante, j'ai déjà ouvert les chemins ».

Ainsi, tu nous donnes de comprendre que tu appelles chacun par son nom, que tu éveilles des jaillissements intérieurs, que tu as déposé en chacun un don unique, irremplaçable. Nos yeux s'ouvrent et, dans la pauvre prière, nous comprenons que l'homme ne se réalise qu'en présence de Dieu.

 

 (Frère Roger de Taizé)

Publié dans Prière | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer | |

18 avril 2010

Ballotin du dimanche 18 avril

Sans titre 7

-

« Dieu nous a signifié en tant de sortes et par tant de moyens qu'il voulait que nous fussions tous sauvés, que nul ne le peut ignorer. »    (TAD VIII, 4)

« Il ne faut pas craindre que la connaissance de ce qu'il a mis en nous nous enfle, pourvu que nous soyons attentifs à cette vérité, que ce qui est de bon en nous n'est pas de nous. »  (IVD 3, V)

« Voici que sa sainte volonté veut que nous soyons humble, doux, condescendant, et simple comme une colombe, sans toutefois excéder, ni faire des indiscrètes excuses ; et supportez le prochain avec grande douceur de cœur »  (Lettre n°2085)

« Croyez-moi, il faut semer en travail, en perplexité, en angoisse, pour recueillir en joie, en consolation, en bonheur, et la sainte confiance en Dieu adoucit tout, obtient tout et établit tout. »  (Lettre à la Mère de Bréchard  1616  n°1236)

« Gardez-vous des empressements et inquiétudes, car il n'y a rien qui nous empêche plus de cheminer en la perfection. »  (Lettre à la Baronne de Chantal  1604  n°215)

 

17 avril 2010

SUR LE VIF.

Sans titre 4
 

-
Comme chaque jour, j'allais à la grand' poste déposer le courrier ; c'est en courant que je franchis la porte de la salle des guichets car une  violente pluie d'orage s'abattait sur le quartier en cette fin de juillet.
 
Près de la fenêtre, un garçon d'une trentaine d'années, en pull-over et nu-tête scrutait le ciel d'un air inquiet.
 
Je pourrais te déposer chez toi si tu habites sur ma route lui proposais-je...
-              Je dois faire une course à tel endroit répondit-il , c'est assez urgent et la pluie tombe toujours.
Voyant son embarras je l'invite à monter dans la voiture pour le déposer à son rendez-vous.
-              Tu es marié ?
-              Oui, mais ma femme s'est envolée au début du mariage ; je vis avec une compagne qui a de jeunes enfants.
-              Tu as du travail ?
-              Quand j'étais jeune, au moment d'apprendre un métier, j'ai dû passer un long séjour en clinique pour soigner un problème de dos. Je ne pouvais de ce fait qu'être manœuvre ce qui me reconduisit de nouveau à l'hôpital.  L'Assistance publique me donne à présent une petite pension.
 
La pluie ayant cessé et comme nous arrivions presqu' au but de son voyage il me propose de le déposer à l'entrée du quartier pour ne pas abuser de mon temps...
 
Une poignée de mains... des vœux de bonne chance, des remerciements... et il disparaît dans la première rue du coron.
 
Je rentre ma voiture dans le garage et je trouve un billet de 5 euros déposé à mon insu dans le vide-poche.
 
Il est resté longtemps...bien longtemps.
Il me disait tant de choses !

 

(Achille)

Publié dans Général | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer | |

16 avril 2010

Qu'il est bon de t'appeler PERE !

Sans titre 5

 

 

Père, en ce jour qu'il est bon de t'appeler
De ce nom familier et simple que Jésus nous a révélé.
Père, comme je voudrais au long de ce jour
Te faire connaître à ceux qui m'entourent.
Comme je voudrais que tu prennes
De plus en plus de place dans ma vie.
Comme je désire faire ce qui te plaît
Et non ce qui me plaît.
Père, j'ouvre les mains pour recevoir de toi
Le pain de ce jour et je t'en remercie.
Donne-moi la joie de savoir pardonner,
Car toi mon Père, si riche en miséricorde,
Tu m'as pardonné tant et tant de fois.
Ne permets pas qu'aujourd'hui je m'éloigne de toi
Ni que je doute de toi dans l'épreuve.
Fortifie-moi par la puissance de ton Esprit
Pour que je devienne ton enfant,
A l'image de Jésus qui m'a donné cette folle audace
De t'appeler mon Père
Et de croire que tu l'es réellement.
En tout ce que je vivrai, accorde-moi de te voir
Et de te servir, mon Père des Cieux.

 

 (Danielle FLORIGNY).

Publié dans Prière | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer | |

15 avril 2010

Le bon pasteur ... (2)

Sans titre 3

-

JESUS LE BON BERGER

Dans une société urbaine et technologique, oserions-nous encore parler de « pastorale » et annoncer que Jésus est le Berger et nous, ses brebis ?  Car ce message est précisément celui que l'homme moderne refuse de toutes ses forces ! Il ne veut pas être «  un mouton » forcé de dire amen à tout.

Est-ce à dire que l'homme moderne est libéré comme il le prétend ?

Voyez-le au contraire se glisser dans les schémas tout prêts de la « pensée unique », s'essouffler à suivre toutes les modes, s'acharner à élever son train de vie, courir éperdument pour rester « branché », être là où « il faut » être vu ..Injure suprême : se faire traiter de « ringard », ne pas exhiber les baskets dernier cri ! etc.

Se détourner du Christ, c'est risquer de se soumettre à mille maîtres, se laisser déchirer par des sollicitations en tous sens.

Nous avons aujourd'hui tant de moyens de vivre mais nous manquons de raisons de vivre. A quoi bon courir vite si c'est pour n'aller nulle part ?  Et où aller sans un guide, un berger qui connaît le but ?

Au fait, l'image biblique de la brebis est-elle si fausse que cela ?  Comme ce petit animal, nous aussi nous ne disposons pas de moyens de défense, nous sommes fragiles, vulnérables, exposés aux attaques, naïfs devant les pouvoirs ou les publicitaires enjôleurs....

JESUS LE BON PASTEUR

Moi je suis le Bon Pasteur : je connais les brebis et mes brebis me connaissent COMME le Père me connaît et que je connais le Père.  Et je donne ma vie pour mes brebis.

Le salarié qui n'est pas propriétaire des brebis et qui est attaqué par un loup vorace sauvera sa propre vie en sacrifiant l'une ou l'autre bête.  

Ceux qui s'offrent à conduire les hommes n'agissent-ils pas souvent de la même manière ?  

Si un péril menace, si un conflit éclate, n'est-ce pas toujours parmi la troupe qu'il y a des victimes ?

Au contraire, lorsque les soldats sont venus au jardin des Oliviers afin d'arrêter Jésus, celui-ci s'est présenté et s'est laissé prendre tandis que ses apôtres s'enfuyaient dans la nuit.

C'est tout seul que Jésus est allé au Golgotha.  Et lorsque peu après il les a retrouvés, ce n'était nullement pour leur reprocher leur lâcheté mais, en leur montrant ses plaies, il leur a souhaité la Paix.

La croix l'avait conduit à l'extrême de l'amour qui est de pardonner à ceux-là même qui vous ont abandonnés.

Ses ennemis ont cru capturer et anéantir une victime : en fait il se donnait pour ses amis, il les aimait jusqu'au bout, accomplissant ainsi la vocation reçue de son Père et ainsi rendu capable de retrouver une Vie sur laquelle personne jamais n'aura de prise, mais qui sera partagée par ses disciples.

Il était méprisé, homme des douleurs...

En fait, ce sont nos souffrances qu'il a portées..