19 août 2010
Besoin de toi, mon Dieu.
Dans le sourire d’un enfant, c’est Toi que je vois.
Dans le soleil qui brille ou la pluie qui tombe, c’est encore Toi que je vois.
Dans la brise ou la chaleur, c’est Toi que je ressens.
Dans le silence de l’Eglise, c’est encore Toi que je ressens.
Dans la joie et la tristesse, c’est Toi qui me nourris.
Dans l’amour et l’amitié, c’est encore Toi qui me nourris.
Besoin de T’écouter et de Te comprendre chaque jour.
Besoin de Te dire merci et de T’aimer chaque jour.
Besoin de parler de Toi à tous les hommes
… que d’un simple regard ils sentent Ta présence.
David, étudiant.
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18 août 2010
Ces enfants-là ...
Ils sont si bien élevés, les gosses qui meurent de faim,
Ils ne parlent pas la bouche pleine, ils ne gâchent pas leur pain,
Ils ne jouent pas avec la mie, pour en faire des boulettes,
Ils ne font pas de petits tas, au bord de leur assiette,
Ils ne font pas de caprice, ne disent pas ‘j’aime pas’
Ne font pas la grimace, quand on enlève un plat,
Eux, ils ne trépignent pas, pour avoir des bonbons,
Ils ne donnent pas au chien, le gras de leur jambon,
Ne courent pas dans vos jambes, ne grimpent pas partout,
Ils ont le cœur si lourd, qu’ils vivent à genoux,
Pour leur repas, ils attendent sagement,
Ils pleurent quelquefois, quand ça dure trop longtemps…
Non, non rassurez-vous, ils ne vont pas crier,
Ces petits enfants là, ils sont trop bien élevés,
Eux, pleurent sans bruit, on ne les entend pas,
Ils sont si petits, qu’on ne les voit même pas,
Ils savent qu’ils ne peuvent, rien attendre de leur mère,
Ils cherchent stoïquement, du riz dans la poussière,
Mais ils ferment les yeux, quand l’estomac se tord,
Quand la douleur atroce, irradie tout leur corps,
Non, non soyez tranquilles, ils ne vont pas crier,
Ils n’en ont plus la force, seuls leurs yeux peuvent parler,
Ils vont croiser leur bras, sur leur ventre gonflé,
Ils vont prendre la pose, pour faire un bon cliché…
Ils mourront doucement, sans bruit, sans déranger,
Ces petits enfants là, ils sont si bien élevés…
Auteur inconnu
à voir aussi notre prière de la semaine...
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17 août 2010
Acte d'abandon à la Miséricorde
Seigneur, voilà plus de soixante-cinq ans que Tu m'as fait le don inestimable de la vie, et depuis ma naissance, Tu n’as cessé de me combler de tes grâces et de ton amour infini. Au cours de toutes ces années se sont entremêlés de grandes joies, des épreuves, des succès, des échecs, des revers de santé, des deuils, comme cela arrive à tout le monde. Avec ta grâce et ton secours, j'ai pu triompher de ces obstacles et avancer vers Toi. Aujourd'hui, je me sens riche de mon expérience et de la grande consolation d'avoir été l'objet de ton amour. Mon âme te chante sa reconnaissance.
Mais je rencontre quotidiennement dans mon entourage des personnes âgées que Tu éprouves fortement : elles sont paralysées, handicapées, impotentes et souvent n'ont plus la force de Te prier, d'autres ont perdu l'usage de leurs facultés mentales et ne peuvent plus T'atteindre à travers leur monde irréel. Je vois agir ces gens et je me dis : « Si c'était moi ? » Alors, Seigneur, aujourd'hui même, tandis que je jouis de la possession de toutes mes facultés motrices et mentales, je T'offre à t'avance mon acceptation à ta sainte volonté, et dès maintenant je veux que si l'une ou l'autres de ces épreuves m'arrivait, elle puisse servir à ta gloire et au salut des âmes. Dès maintenant aussi, je Te demande de soutenir de ta grâce les personnes qui auraient la tâche ingrate de me venir en aide.
Si, un jour, la maladie devait envahir mon cerveau et anéantir ma lucidité, déjà, Seigneur, ma soumission est devant Toi et se poursuivra en une silencieuse adoration. Si, un jour, un état d'inconscience prolongée devait me terrasser, je veux que chacune de ces heures que j'aurai à vivre soit une suite ininterrompue d'actions de grâce et que mon dernier soupir soit aussi un soupir d'amour. Mon âme, guidée à cet instant par la main de Marie, se présentera devant Toi pour chanter tes louanges éternellement.
Jean-Paul II
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16 août 2010
« Etre riche en vue de Dieu »
Frères, examinez avec soin vos demeures intérieures, ouvrez les yeux et considérez votre capital d'amour, et puis augmentez la somme que vous aurez découvert en vous-mêmes. Veillez sur ce trésor afin d'être riches intérieurement.
On dit chers les biens qui ont un grand prix et avec raison... Mais quoi de plus cher que l'amour, mes frères ?
A votre avis, quel en est le prix ? Et comment le payer ? Le prix d'une terre, celui du blé, c'est ton argent ; le prix d'une perle, c'est ton or ; mais le prix de ton amour, c'est toi-même.
Si tu veux acheter un champ, un bijou, une bête, tu cherches les fonds nécessaires, tu regardes autour de toi. Mais si tu désires posséder l'amour, ne cherche que toi-même, c'est toi-même qu'il faut trouver.
Que crains-tu en te donnant ?
De te perdre ? Au contraire c'est en refusant de te donner que tu te perds. L'Amour lui-même s'exprime par la bouche de la Sagesse et apaise d'un mot le désarroi où te jetait cette parole : « Donne-toi toi-même ! »
Si quelqu'un voulait te vendre un terrain, il te dirait : « Donne-moi ton argent » ou pour autre chose : « Donne-moi ta monnaie ». Ecoute ce que te dit l'Amour, par la bouche de la Sagesse : « Mon enfant, donne-moi ton cœur » (Pr 23,26). Ton cœur était mal quand il était à toi, quand il était en toi ; tu étais la proie de futilités, voire de passions mauvaises. Ote-le de là ! Où le porter ? Où l'offrir ? « Mon fils, donne-moi ton cœur ! » dit la Sagesse. Qu'il soit à moi, et tu ne le perdras pas...
« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée » (Mt 22,37)...
Celui qui t'a créé te veut tout entier.
St Augustin
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15 août 2010
Des noms d'amoureux
Marie des joues, Marie des yeux
Toi le plus beau bouquet des cieux.
Marie douce et Marie tendre
Ne te fais pas trop attendre.
Marie fleur et Marie fruit
Soulève un peu notre ciel gris.
Marie lune et Marie soleil
Mets nos heures à ton réveil.
Marie qui pleure, Marie qui rit
Fais-nous comprendre notre vie.
Marie des routes et des chemins
Sois l'aujourd'hui de nos demains.
Marie des jours et Marie des nuits
Ne nous laisse pas mourir d'ennui.
Marie d'attente, Marie d'accueil
Tiens-nous de guet sur notre seuil.
Marie silence et Marie sans bruit
Donne aux tendresses un goût gratuit.
Marie l'unique et multitude
Rafraîchis nos habitudes.
Marie vin et Marie pain
Donne le désir et la faim.
Marie des rues, Marie des places
Retiens pour nous le temps qui passe.
Marie des pauvres et des apôtres
Donne-nous des mots pour écouter l'autre.
Marie des simples et des petits
Donne à nos joues de l'appétit.
Ave Maria et Marie Eve
Remets en feu tous nos vieux rêves.
Marie de chair et Marie d'esprit
Entre les femmes tu es bénie!
JEAN DEBRUYNNE
(extraits d'une prière publiée dans la revue Prier, hors-série, no 3, Paris, p.23-24)
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