Salésien(ne)s Coopérateurs de Don Bosco

Il m’arrive souvent, Seigneur de penser que je suis trop occupé pour prier, je suis tellement occupé !

Pourtant, Seigneur, tu ne dois pas exiger que je sois si occupé que cela. Est-ce possible que le temps me manque pour penser à toi ?

Tu es toujours à mes côtés, Seigneur, n’es-tu pas mon soutien, ma force, mon courage ?

Je veux m’habituer, Seigneur, à te parler comme à un ami,
A te confier mes joies et mes peines.
Voilà pourquoi, du fond de mon cœur,
Je veux te dire :
Seigneur, je t’aime.

Quand je serai fatigué, aide-moi à dire quand même :
Seigneur, je t’aime.

Quand j’éprouverai de la difficulté à pardonner
Je n’aurai qu’à penser à te dire :
Seigneur je t’aime.

Quand il fera sombre en moi,
Quand je ne saurai trop où tu es,
Alors je t’appellerai en disant :
Seigneur, je t’aime.

Prenez donc la lumière, guettez les aubes, laissez-vous inonder de lumière au plein midi, accueillez la douceur des crépuscules, et contemplez lentement la lune et les étoiles.

Vous y apprendrez à laisser la lumière se faire en vous-même, à reconnaître vos propres ombres, à être fidèle à votre vérité et à travailler pour qu’elle s’affermisse.

Prenez chaque heure du jour comme elle vient, avec la tâche qu’elle indique, et appliquez-vous à la vivre simplement, sans fièvre, mais pleinement, comme on peut mâcher lentement, un morceau de pain pour le savourer.

Savourez donc les heures et quand vous marchez pour aller d’une tâche à l’autre, du lieu de la prière aux lieux des travaux, de vous-même à l’autre, prenez la mesure de vos pas, que vos pieds s’ajustent au sol, que votre corps se déploie et que votre tête s’ébroue et prenne l’air.


Bernard POUPARD

« Soyons ce que nous sommes et soyons-le bien pour faire honneur au Maître ouvrier dont nous sommes la besogne. »  (Lettre à la Présidente Brulart  1605)

« …la conformité de notre cœur avec celui de Dieu se fait quand par la Sainte bienveillance nous jetons toutes nos affections entre les mains de la divine volonté, afin qu’elles soient par icelle pliées et maniées à son gré, moulées et formées selon son bon plaisir. »  (T.A.D. VIII, 2)

« Il faut savoir fleurir où Dieu vous a planté.»  (Citation)

« Le vrai patient ne se plaint point de son mal ni ne désire qu’on le plaigne ; il en parle naïvement, véritablement et simplement, sans se lamenter, sans se plaindre, sans l’agrandir… »  (I.V.D. 3, III)

« Tenez votre courage haut élevé en cette éternelle Providence qui vous a nommée par votre nom et vous porte gravée en sa poitrine maternellement paternelle. »  (Lettre à madame Angélique Arnauld  1619)

Pardonne-moi
d’être trop occupé
De l’impression que je donne,
De l’effet que je produis,
De ce qu’on pense et dit de moi.

Pardonne-moi
De vouloir ressembler aux autres ;
D’envier leurs qualités
En oubliant de développer les miennes.


Seigneur, rassemble-nous dans la paix de ton amour


Pardonne-moi
Le temps passé à jouer mon personnage
Et le temps perdu pour construire ma personne.
Donne-moi au contraire,
De mourir à l’étranger que j‘étais
Pour qu’enfin je puisse naître à moi-même
Car je ne connaîtrai jamais ma maison
Si je refuse d’en sortir,
Je ne me trouverai pas si je refuse de me perdre


Seigneur, rassemble-nous dans la paix de ton amour.


Accorde-moi d’être tout grand ouvert à mes frères.
Alors tu pourras par eux, Seigneur,
Venir chez moi, comme chez ton ami
Et de moi tu feras cette « personne »
Dont tu rêves en ton amour,
Car je serai ton fils, O Père,
Et un frère pour mes frères.


Seigneur, rassemble-nous dans la paix de ton amour.

Nous voici, Seigneur,
Pèlerins de jour et de nuit
En quête d’infini,
et nous courons à travers les ronces et les épines
Et les déserts et les terres riches,
fascinés par le bonheur
Qui toujours nous échappe.

Nous voici, Seigneur,
Pèlerins de jour et de nuit,
jamais rassasiés
De la nourriture quotidienne,
toujours à saisir les joies de chaque jour
Qui n’apaisent pas notre désir.

Nous sommes pèlerins de jour et de nuit,
Seigneur, et nous marchons,
Et voici que tu viens,
Pèlerin en quête d’humanité,
Pèlerin à nos côtés,
Sali de la poussière de nos chemins,
et tu nous entraines à courir le monde
pour offrir à tous le pain et le vin
qui calment toute faim

Te voici, Seigneur,
Dieu pèlerin avec nous
jusqu’au bout de la clarté.

Ch. Singer