09 mai 2013

Repartir du Christ

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« Le Seigneur Jésus fut enlevé au ciel et s'assit à la droite de Dieu. Et eux, ils s'en allèrent prêcher en tout lieu, et le Seigneur agissait avec eux » (Mc 16,19-20)

Repartir du Christ : « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde » (Mt 28,20). Cette certitude, chers frères et sœurs, a accompagné l'Église pendant deux mille ans... Nous devons y puiser un élan renouvelé pour notre vie chrétienne, en en faisant la force inspiratrice de notre cheminement.  C'est dans la conscience de cette présence du Ressuscité parmi nous que nous nous posons aujourd'hui la question adressée à Pierre à Jérusalem, aussitôt après son discours de la Pentecôte : « Que devons-nous faire ? » (Ac 2,37)

Nous nous interrogeons avec un optimisme confiant, sans pour autant sous-estimer les problèmes. Nous ne sommes certes pas séduits par la perspective naïve qu'il pourrait exister pour nous, face aux grands défis de notre temps, une formule magique. Non, ce n'est pas une formule qui nous sauvera, mais une personne, et la certitude qu'elle nous inspire : « Je suis avec vous ! »

Il ne s'agit pas alors d'inventer un nouveau programme. Le programme existe déjà : c'est celui de toujours, tiré de l'Évangile et de la Tradition vivante. Il est centré, en dernière analyse, sur le Christ lui-même, qu'il faut connaître, aimer, imiter, pour vivre en lui la vie trinitaire et pour transformer avec lui l'histoire jusqu'à son achèvement dans la Jérusalem céleste... Il est toutefois nécessaire qu'il se traduise par des orientations pastorales adaptées aux conditions de chaque communauté... C'est dans les Églises locales que l'on peut fixer les éléments concrets d'un programme qui permettent à l'annonce du Christ d'atteindre les personnes, de modeler les communautés, d'agir en profondeur par le témoignage des valeurs évangéliques sur la société et sur la culture... C'est donc une œuvre de reprise pastorale enthousiasmante qui nous attend. Une œuvre qui nous implique tous.

Bienheureux Jean-Paul II (1920-2005), pape
Lettre apostolique pour le nouveau millénaire « Novo millennio ineunte », §29 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)

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08 mai 2013

Je vous salue Marie

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Ne t'imagines jamais
que ce soit là synonymes inévitables,
rosaire et monotonie…
Chaque «Réjouis-toi Marie»
peut être unique.

Quand tu salues Notre-Dame,
contemple à chaque fois
une de ses vertus,
une de ses gloires,
une de ses splendeurs…

Et quand tu dis le «Sainte Marie»
n'as-tu pas, au moins,
cinquante souffrances à présenter
à l'auguste mère de Dieu
à la Mère de l'Humanité? 

DOM HELDER CAMARA

Prier Marie en Mai :

 

 

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07 mai 2013

Nos jeux d'enfants.

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 (une toile de Régine Gineste)

Quand petits nous jouions parfois à la marelle
Au gendarme et voleur, ou bien à nous cacher
Lorsqu'à Colin Mayar nous marchions à l'appel
Ou lorsque tous ensembles faisions un chat perché

Nous ne le savions pas mais dans nos jeux d'enfants
Nous apprenions la vie avec tous ses obstacles
Les choses autorisées, ce que l'on nous défend
La chance que parfois nous appelons miracles.

Marcher les yeux bandés m'arrive encore parfois
Lorsque je me demande vers où me diriger
Au gendarme au voleur dans le respect des lois
Je joue à chaque jour, au respect obligé.

A cache-cache je joue peu, j'aime les choses claires
Pas les sous-entendus, pas les choses secrètes
J'aime ce que je fais exposer au plein air
Seule pour moi la pudeur sachant rester discrète.

Je n'aimais pas les billes, il fallait pousser l'autre
Ce jeu qui ne vous donne jamais la bonne place
Et pourtant aujourd'hui dans la vie qui est nôtre
Ce jeu est à l'échelle de la lutte des classes ;

Un seul jeu m'avait plu à mon adolescence
C'était celui nommé : A papa et maman
Qui nous faisait gouter des baisers l'importance
Et des premiers émois, l'angoisse et les tourments.

Vous voyez tous les jeux que vous faisiez enfants
Etaient l'apprentissage aux choses de l'avenir
Car même avec le temps nous restons ces enfants
Qui croient au fil des jours adultes devenir.

André. M.

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06 mai 2013

Être reconnu sans condition, c’est commencer à exister !

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Souvent, il nous faut des mois pour entrer en contact avec les jeunes, tant est grande leur méfiance, tant est solide leur système bien compréhensible de défense. Par notre présence quotidienne, discrète, par notre absence de questions, par notre acceptation de ce qu’ils sont, la relation se crée à l’étonnement des jeunes et de nous-mêmes. Ce n’est pas avec un jeune délinquant, un jeune toxicomane que je parle, que je mange, que je bois un coup ou que j’invite à une fête entre amis, c’est à Pierre, Paul, Alim.


Ces actes éducatifs peuvent paraître simples quand on parle à l’heure actuelle de réinsertion, travail, de cette normalité, but suprême à atteindre dans notre société. Mais ces actes éducatifs simples sont primordiaux, ils sont là avant le reste (par exemple l’entrée dans un dispositif de réinsertion ) et garantissent peut-être sa réussite.

Ce travail éducatif simple, c’est le partage vécu, la création de souvenirs positifs, bêtement heureux, la constitution d’une autre histoire qui ne sera pas faite que d’échecs. C’est la valorisation des capacités du jeune, surtout celles les plus endormies. Il s’agit de casser les barrières faites de peur et de méfiance, souvent légitimes, ne serait-ce qu’en montrant qu’un adulte "normal" peut casser les siennes pour aller au-devant de lui sans s’arrêter aux étiquettes qui jalonnent le discours du travail social.

Notre présence active c’est la reconnaissance de l’autre, c’est ce qui fait grandir un être qu’il ait douze ou trente ans. Il faut aller au-devant d’eux, se mettre en situation difficile de déséquilibre, de violence d’où surgira la réflexion à deux, adulte et jeune. Cette reconnaissance intégrale des jeunes, je la vis au quotidien depuis plus de 36 ans. Elle devrait régner partout où les relations humaines semblent amputées par des tabous, des silences malsains, des situations inextricables de ressentis etc.

Elle n’est pas la spécialisation officielle de l’éducateur. Cette reconnaissance de l’autre est une façon de vivre en acceptant et surtout en intégrant les différences. Toutes les différences qui pourraient gêner notre bonne conscience.

Demain sera la société du rejet ou de l’acceptation inconditionnelle de l’autre à la seule condition que cette relation soit basée sur le respect. Accepter ne signifie pas tout accepter mais se mobiliser pour que la tolérance ne demeure point un vain mot dans un vieux dictionnaire. Nous sommes responsables des relations que nous entretenons avec autrui et notamment les jeunes. Lorsque nous aurons compris cela, nous aurons tout compris ! Les éducateurs n’ont pas le monopole de la prise en considération des jeunes, c’est l’affaire de tous, là où nous vivons, de porter un autre regard sur leur réalité et leur univers afin de mieux nous intégrer. Oui, il s’agit de nous intégrer à leurs paradigmes sinon, nous sommes les inadaptés sociaux qu’ils n’attendent plus et qu’ils ne veulent pas reconnaître.

L’insertion n’est pas toujours là où on l’attend puisqu’il s’agit aux adultes de faire le premier pas pour leur accorder de la reconnaissance. Car être reconnu sans condition, c’est commencer à exister ! 

Bruno LEROY

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05 mai 2013

« C'est ma paix que je vous donne »

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L'Esprit de Dieu est esprit de paix ; même lors de nos manquements les plus graves, il nous fait ressentir une douleur tranquille, humble et confiante, due précisément à sa miséricorde.

Au contraire, l'esprit du mal excite, exaspère, et nous fait éprouver, lors de nos manquements, une sorte de colère contre nous ; et pourtant c'est bien envers nous-mêmes que nous devrions exercer la première des charités.

Donc, quand tu es tourmentée par certaines pensées, cette agitation ne provient jamais de Dieu, mais du démon ; car Dieu étant esprit de paix, c'est la sérénité qu'il te donne.


Padre Pio

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