18 décembre 2017

Unité

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Une est la lumière du soleil,
bien qu'elle se laisse séparer par des murs, des montagnes et mille autres obstacles.

Une est la substance universelle,
bien qu'elle se sépare en combien de milliers de corps particuliers.

Un est le souffle vital,
bien qu'il se sépare en des milliers de natures et de particulières délimitations.

Une est l'âme intelligente,
bien qu'elle paraisse se partager.


Marc-Aurèle

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17 décembre 2017

Un mot d'amour

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Un mot, un seul, pour tout rassembler, pour tout résumer. Un mot qui n'en finit pas d'être prononcé, qui ne finira jamais de construire. Voici ce mot qui brûle les lèvres ; il monte du fond du cœur, il éclate comme un bonheur. Par lui, toute la création s'est mise à chanter pour transmettre d'âge en âge le sens de la vie, la véritable force qui fait grandir l'humanité.

Un mot ! Prononcez-le autour de vous, faites-le grandir au fond de vous, vivez-le les uns avec les autres. Soyez féconds de mille mains tendues, soyez joyeux d'un sourire qui efface les rides ; soyez lumineux de l'esprit qui rappelle à la vie. Ayez en vous le mouvement vers l'autre ; ayez pour vous la force des déracinements, ayez au-delà de vous la seule attitude qui vous sauvera... Jetez vos vieilles habitudes à la brocante des bons sentiments ; rejetez les fantômes de vos trop vieilles coutumes, abandonnez toutes vos fausses pudeurs pour vivre l'esprit de vérité.

Voici ce mot : il est trop simple, pour qu'on le vive seul ; il est trop pur pour que nous puissions nous y accrocher de notre propre force ; il est trop doux pour la dureté de nos cœurs, pour la complexité de nos tendresses. Alors, courage ! Par lui, le monde fut vaincu. Il suffit de ce précepte : AIMER.

J. Rieux

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16 décembre 2017

Creuse la terre de ton coeur

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Viens, viens
Ne meurs pas de soif
Au bord des Eaux vives.
Creuse en la terre de ton cœur
Le lieu de ta soif,
Creuse et creuse encore,
Fore profond,
Fore profond,

Ne t’arrête pas aux scories,
À l’épaisseur du non-désir,
Ne cède pas au désenchantement,
Aux impatiences de la route.

Imprime à ta vie un rythme de silence.
C’est au-dedans qu’il faut aller,
N’entends-tu pas bruire les eaux
De ton baptême ?
Déjà elles sont grosses
Et montent pour irriguer tes rives.
Ne sens-tu pas venir cette crue de printemps
Qui te fera ruisselant de fraîcheur ?

Ranime ton âme, ô vivant,
Pour qu’elle n’entre pas dans la tombe.
Parle à ton cœur
Et dis-lui : viens.

Sœur Myriam
(revue Prier avril 2010)

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15 décembre 2017

Désirer

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Toute la vie du vrai chrétien est un saint désir. Sans doute, ce que tu désires, tu ne le vois pas encore : mais le désir te rend capable, quand viendra ce que tu dois voir, d'être comblé .

Supposons que tu veuilles remplir quelque objet en forme de poche et que tu saches la surabondance de ce que tu as à recevoir ; tu étends cette poche, sac, outre, ou tout autre objet de ce genre ; tu sais combien grand est ce que tu as à y mettre, et tu vois que la poche est étroite : en l'étendant, tu en augmentes la capacité.

De même, Dieu, en faisant attendre, étend le désir ; en faisant désirer, il étend l'âme ; en étendant l'âme, il la rend capable de recevoir. Désirons donc, mes frères, parce que nous devons être comblés.


Saint Augustin,
Sermon sur la 1ère lettre de Jean  |  L'Avent, le temps du désir ► 

 

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14 décembre 2017

Le temps de Dieu

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Le temps de Dieu n’est pas celui des lassitudes. Il n’est pas non plus celui des « âmes habituées » que dénonçait Charles Péguy. C’est plutôt celui qui sait faire jouer ensemble le long cours des fidélités du quotidien, des enfouissements et des mûrissements, avec l’irruption de la nouveauté – parfois surprenante - celle d’une rencontre et d’une parole qui font passer d’une étape à une autre.

Le temps de Dieu se conjugue au présent, se méfiant des retours sur images d’un passé parfois obsédant, regretté ou culpabilisateur… sur lequel le diable joue sa plus belle mélodie.

Le temps de Dieu est ici et maintenant. Dans cet accueil de l’instant, dans ce qu’on y met comme vérité de nous-mêmes, comme consentement au réel, comme seul lieu véritable de l’Espérance. C’est ici et maintenant qu’il nous parle et nous accompagne. Laissant aux impatients et aux inquiets la course dans un avenir imaginaire et fantasmé.

Le temps de Dieu est celui des possibles qui refuse que les choses soient écrites à l’avance et ne craint pas le bouleversement des habitudes.

Le temps de Dieu supporte tous nos états. Nos peurs, nos hésitations, nos fragilités, nos fatigues, nos emportements, nos désirs, nos projets et nos deuils…. Il se met au diapason de nos rythmes, la lenteur des petits pas comme la fougue de certains empressements, pour encourager les uns et ajuster les autres.

Le temps de Dieu précède autant qu’il accompagne. Il ferme la marche autant qu’il la suscite, accueillant la vérité du passé et préparant l’avenir…

P. François Boëdec, s.j.

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