03 juillet 2015

Pour la route

6.jpg

Seigneur, notre Dieu, veille sur ceux qui prennent la route : qu’ils arrivent sans encombre au terme de leur voyage. 

Que ce temps de vacances soit pour nous tous un moment de détente, de repos, de paix!
Sois pour nous, Seigneur, l’Ami que nous retrouvons sur nos routes, qui nous accompagne et nous guide.
 
Donne-nous le beau temps et le soleil qui refont nos forces et qui nous donnent le goût de vivre.
 
Donne-nous la joie simple et vraie de nous retrouver en famille et entre amis.
 
Donne-nous d’accueillir ceux que nous rencontrerons 
pour leur donner un peu d’ombre quand le soleil brûle trop,
pour leur ouvrir notre porte quand la pluie et l’orage les surprennent,
pour partager notre pain et notre amitié  quand ils se trouvent seuls et désemparés.
 
Seigneur, notre Dieu, veille encore sur nous quand nous reprendrons le chemin du retour:
que nous ayons la joie de nous retrouver pour vivre ensemble une nouvelle année, nouvelle étape sur la route du salut.
 
Prière inspirée de l’Itinarium, « Prières pour les jours incontournables »
Éditions du Signe, 2001
 
voir la vidéo du jour ►
 
 
 

Publié dans Prière | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer | |

02 juillet 2015

Je m'abandonne à toi

À Joseph Cravatte...
et en union avec toute sa famille et les coopérateurs du Centre local de Liège.
 

6.jpg

J’aimerais être assez conscient
pour redire la parole du Sauveur :
«Père, entre tes mains je remets ma vie.»
Elle a eu ses peines et ses joies,
ses échecs et ses succès,
ses ombres et ses lumières,
ses fautes, ses erreurs et ses insuffisances,
et aussi ses enthousiasmes, ses élans et ses espérances.
 
J’ai terminé ma course.
Que je m’endorme dans ta paix et dans ton pardon!
Sois mon refuge et ma lumière.
Je m’abandonne à toi.
Je vais entrer dans la terre.
Mais que mon ultime pensée soit celle de la confiance.
Puissè-je alors me rappeler le verset cité par saint Paul :
«Éveille-toi, ô toi qui dors, lève-toi d’entre les morts,
et sur toi luira le Christ !»
 
Sûr de ta Parole, Seigneur,
je crois que je revivrai avec tous les miens
et avec la multitude de ceux
pour qui tu as donné ta vie.
Alors la Terre sera rénovée, réhabilitée,
et il n’y aura plus ni mort, ni peur, ni larme...
 
Jean Delumeau
 
voir la vidéo du jour ►
 
 
 

Publié dans Prière | Commentaires (1) |  Facebook | |  Imprimer | |

01 juillet 2015

Je vais prendre le temps

6.jpg

Je vais prendre le temps de poser mon regard sur les choses de tous les jours et les voir autrement. Ces choses que chaque matin je croise sans voir. Toutes ces choses familières que je côtoie à longueur de jour, de mois, d’année… 
 
Je vais prendre le temps de voir l’étrangeté des arbres, ceux de mon jardin, ceux du parc voisin qui, le crépuscule venu, bruissent de mystère… 
 
Je vais prendre le temps de poser mon regard sur les êtres que j’aime, de regarder autrement les miens, celles et ceux qui me sont le plus proches et que, parfois, je ne vois même plus, je n’entends plus. Tant de souci de mes affaires, de mon travail parasite mon cœur et mon corps… 
 
Oui je vais prendre le temps de les découvrir, de me laisser surprendre encore et toujours par ceux que j’aime… 
 
Oui je vais prendre le temps de te rencontrer aussi, toi mon Dieu, au-delà des mots, des formules et des habitudes. 
 
Oui je vais aller à ta rencontre comme au désert et tu me surprendras mon Dieu… Oui je vais prendre le temps de te rencontrer autrement. 
 
On peut retrouver ses soucis au bout du monde et les perdre au pas de sa porte. 
 
Les vacances, c’est laisser sa terre en jachère, en repos, pour se préparer aux grands labours d’automne. 
 
… « Vous tous qui avez soif, venez, voici de l’eau.
Même si vous n’avez pas d’argent, venez
»

(Isaïe 55,1)
 
Robert RIBER
 
Un espace pour prendre le temps : Évasion et découverte
 
voir la vidéo du jour ►

30 juin 2015

Ouvre ta porte

1Sans titre 6.jpg

La porte ne s'ouvre pas du premier coup, les détours sont inévitables. Il y a des avenues qui ne mènent nulle part, des adresses qui n'existent pas, des chemins sinueux qui te ramènent au début. Tu te trompes. Tu passes tout droit, sans même te voir. Puis tu arrives à ta maison intérieure. Rien ne bouge. Tu frappes. Tu t'ouvres à toi-même. Tu découvres tant de beautés. L'Autre a fait sa demeure en toi.
 
Ton intérieur est à portée de ton intimité. La pudeur t'empêche d'en partager le banquet préparé pour toi. Tu te nourris des fruits de la fête qui était là depuis si longtemps et que tu ignorais. Distrait, tu t'asseyais ailleurs qu'en toi-même. La révélation de ton cœur t'a fait consentir à l'écoute.
 
Tu as ouvert la porte et l'évidence était là ; ton cœur est aimé. La faiblesse de ton cœur est ta force, son combat est ta paix, son espérance est ta joie, sa mouvance est ta lumière, son vide est ta plénitude, son repos est ta douceur, sa béatitude est ton silence, sa promesse est ta liberté, son ivresse est ta présence.
 
Jacques Gauthier,
« Les mots de l'Autre. »
 
voir la vidéo du jour ►

29 juin 2015

Pratiquer l’hospitalité

6.jpg

Pourquoi offrir l’hospitalité ? Parce qu’on est homme, pour devenir homme, pour humaniser sa propre humanité.

Nous avons à prendre conscience du fait que chacun de nous, en tant que personne venue au monde, est hôte de l’humain, faute de quoi l’hospitalité courra le risque de se réduire à des devoirs à accomplir : elle appartiendra peut être aux gestes significatifs au niveau éthique, mais elle se situera sur un plan fondamentalement extérieur et ne deviendra jamais une réponse à la vocation profonde de l’homme, l’accomplissement de notre humanité à travers l’accueil de l’humanité de l’autre.

Nous considérer hôtes de l’humain qui est en nous, hôtes et non maîtres, peut en revanche nous aider à prendre soin de l’humain qui est en nous et dans les autres, à sortir de l’indifférence perverse et du refus de la compassion, laquelle peut seule nous amener à nous compromettre avec l’autre dans le besoin.

Le pauvre, le sans-abri, le vagabond, l’étranger, le mendiant, celui dont l’humanité est humiliée par le poids des privations, des refus et de l’abandon, peut être accueilli lorsque je commence à ressentir son humiliation et ses hontes comme les miennes, lorsque je comprends que la mortification de son humanité est la mienne propre.
 
Enzo Bianchi,
(fondateur de la Communauté monastique œcuménique de Bose,
dans le nord de l’Italie).
 
voir la vidéo du jour ►