10 juillet 2016

Non à l’injustice

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Pour vaincre le malheur, osons ouvrir les yeux et combattre.

Nous qui ne sommes ni affamés, ni sans travail, ni sans logis, saurons-nous vivre ce que la détresse implacable des autres réclame de nous ?

Le monde est malheureux. Probablement plus que jamais. Il l’est à l’échelle du monde entier, car il y a l’aveugle refus des chefs d’états de mettre un frein à la pollution dont s’enrichissent des chefs d’industrie tandis qu’elle détraque irrémédiablement notre Terre, comme le crient les inondations survenant à tour de rôle dans tous les continents.

Et on nous dit que ce n’est qu’un début.

Réagissons, il est encore temps ! Et n’oublions pas l’Éternel.

Celui qui dit « Non » à l’injustice, celui qui va, par « vrai amour », à rebours de tout profit pour que soit servi en premier le plus petit, dans la saveur inexprimable qui jaillit en lui, il sait bien que l’Éternel insaisissable le saisit et, minuscule étincelle de liberté, juste assez pour être capable d’aimer, il sait bien que dans ce commencement d’amour, il est aimé par l’Aimable infini, dont tout en lui était autant signe, en creux, qu’impatientes faim et soif.

L’Abbé Pierre

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09 juillet 2016

Le pays le plus grand du monde

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Le poète Russe Evtouchenko raconte.

Ce soir là, il se promenait dans les avenues nocturnes d’une grande capitale.

Tout à coup, dans un tas de vieux journaux, il aperçut une silhouette humaine.

Accroupie et muette, sans se plaindre de rien ni de personne, une vielle dame s’était fait un poncho des nouvelles sensationnelles du jour écoulé.

Pour échapper au froid, elle s’était emmitouflée dans l’extrême-droite et dans l’extrême-gauche jusqu’aux yeux ! Les grands personnages de l’époque, les photos à sensation et le luxe des publicités servaient de couverture à cette petite vielle qui ne comprenait rien à ce monde qui l’écrase et l’ignore.

Elle était comme une statue vivante, la statue de la vérité du monde qui gît sous le tas de mensonge.

Alors, intérieurement, le poète inclina la tête devant ce visage douloureux.

En effet, tout au fond de cette vieille, respirait en secret le pays le plus grand du monde : l’âme humaine.

(source inconnue)

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08 juillet 2016

La lenteur

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La lenteur n'est pas le contraire de la vitesse, 
C'est son complément, 
Sa raison,
Sa fantaisie, 
Son grain de folie.

Tendez les mains,
Prenez le temps,
Gardez-le, 
Serrez-le contre votre cœur.

Entrez dans votre demeure secrète, 
Là où l'air est bon,
Arpentez la terre natale
À pied ou sur la tête. 

Ce n'est plus lui qui passe;
C'est vous qui avancez lentement,
Très lentement.

Tahar Ben Jelloun

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Étrenne 2017 :
NOUS SOMMES UNE FAMILLE !  
Chaque maison, une école de Vie et d’Amour...

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07 juillet 2016

Il fait beau, il fait Dieu

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Il Fait beau, il fait Dieu
Quand on s’entend tous bien,
Quand on s’écoute,
Quand on met ses idées en commun.

Il fait beau, il fait Dieu
Quand, dans le groupe, on ne juge pas,
Quand on ne dit rien,
Quand on ne dit rien de mal.

Il fait beau, il fait Dieu
Quand on sait partager,
Quand on sait dire ses problèmes,
Quand on sait consoler.

Il fait beau, il fait Dieu
Quand on se serre les coudes,
Quand on sait rigoler.

Il fait beau, il fait Dieu
Quand on a passé
Suffisamment
De temps ensemble
Pour créer
Un lien entre nous.

Auteur inconnu

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06 juillet 2016

De la libération d'Égypte au Veau d'or

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« Les trois décennies d'après-guerre ont été, pour nous, comme une sortie d'Égypte : une libération et une reconstruction menées par une génération héroïque.

Les années 1980 ont été l'époque d'un bouleversement dont nous ne mesurons que maintenant l'importance : nous avons insensiblement abandonné le projet des Lumières de construction d'une société autour de l'État et de la société civile, par la culture et le dialogue, pour tenter cette opération inouïe d'organiser l'Europe autour de marchés que nous pensions auto-régulés. Pour ce faire, nous avons dérégulé la sphère financière, lui permettant de prendre des dimensions et d'accumuler une puissance encore inconnues dans l'histoire.

Petit à petit, certains de nos décideurs, nos hauts fonctionnaires, nos économistes, nos journalistes se sont laissé convaincre que les marchés financiers pouvaient constituer la seule source de financement de l'économie et, finalement, le moteur de notre prospérité. Certes, des responsables chrétiens ont pris la parole pour dénoncer cette dérive : en France, Michel Albert [2] est de ceux-là. Ils ne furent pas écoutés. »

proposé par Gaël Giraud, jésuite et économiste

[2] Capitalisme contre capitalisme, Le Seuil, 1991.

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