09 février 2016
Sagesse
à Ninette ...
Seigneur,
pour recruter tes disciples,
ta méthode est étrange !
Les autres promettent de l'or
et tu parles de pauvreté.
Les autres parlent de libération
et tu parles de liberté intérieure,
d'accueil à la volonté du Père.
Les autres promettent des avancements
et tu invites tes amis à porter la croix.
Les autres parlent toujours de leurs droits
et toi tu parles du droit des petits.
Cependant tu promets le bonheur
à ceux qui osent tenter, avec toi, l'expérience.
Tu nous affirmes que la vie n'est pas triste,
mais joyeuse, remplie d'espérance,
qu'il y a plus de bonheur à se donner
qu'à tout garder pour soi.
Telle est la route que tu nous traces
et sur laquelle tu nous as précédés
Auteur inconnu
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08 février 2016
Eduquer à la Paix
Éduquer à la paix, c’est aider un jeune à passer du rêve à la réalité.
Tout éducateur le sait bien : plus que les discours, les actes enfantent la Paix.
Des gestes simples et vrais ont parfois plus de force que les grandes opérations médiatiques.
Agir vers les autres crée le lien social et relationnel, oriente les énergies de chacun au service d’un vivre ensemble.
Éduquer à la Paix, c’est aider le jeune à faire l’inventaire de ses conflits.
Comment en parler avec les autres ? Comment accepter que la Paix ne soit jamais définitivement acquise ? La Paix n’est pas qu’absence de guerre, elle n’est pas l’affaire exclusive des dirigeants, elle est d’abord une œuvre jamais terminée en nous-même.
Dans le domaine de la paix nous ne sommes que des artisans.
« Heureux les artisans de paix ! ».
On ne s’improvise pas artisan, on y est initié. Le sérieux dans le travail est un gage de qualité, conscient que chaque coup de rabot, de pinceau ou de marteau est au service de l’œuvre. Et lorsque l’artisan entrevoit son oeuvre, il sait qu’elle vient d’au-delà de lui alors qu’il en est le créateur.
Généralement les bons artisans sont doux et humbles… de cœur.
« La justice est la mère de la paix », dit la Bible
L’injustice est sans conteste à la racine des conflits, de la violence et de la haine.
Vouloir la justice est aussi un apprentissage. Nous sommes tous contre les injustices, mais combien d’entre nous sont prêts à donner d’eux-mêmes pour que la justice règne. Il n’y a pas de justice sans que chacun partage, donne de son essentiel, de ses biens, de ses talents, de sa compétence. Tant de refus de paix s’enracinent dans la volonté de posséder la part de l’autre, sa terre, ses biens.
Éduquer à la justice, c’est aider un jeune à sortir du cercle dont il serait le centre, et découvrir que le pauvre, l’autre, est au centre.
Le beau titre de « messager » accompagne la Paix.
Dans un monde qui communique, vite, au plus loin, en direct, devenir « annonceur » et « présentateur » de la Paix est un merveilleux projet. La dimension internationale ouvre là un champ immense.
« Tu apprends plusieurs langues, tu veux partir au bout du monde, quel est donc le message de Paix que tu apporteras…, que tu partageras ? »
Père Jean-Marie Mallet-Guy
(ancien aumônier général des Scouts et Guides de France)
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07 février 2016
Partir le matin
Partir le matin sans avoir prévu le départ.
Mettre dans son sac ce qui se trouve dans l'armoire de la cuisine ;
un bout de pain, un morceau de fromage.
Et puis s'en aller, au hasard,
sans rien demander au jour qui s'éveille
et qui vient à nous avec sa richesse inconnue.
S'en aller au hasard...
Laisser les oiseaux voltiger devant soi;
ne pas effrayer le merle qui chante sur la haie;
ne pas arracher l'aubépine qui nourrit les abeilles;
ne pas écraser la chenille qui rampe sur le sol.
S'en aller au hasard...
Seul et silencieux à travers les vignes
dont la terre lourde s'attache aux souliers;
à travers les champs mouillés
où la vanesse précoce cherche les premières fleurs ;
le long des lisières du bois où,
sous les feuilles mortes de l'an dernier,
glisse l'orvet et sommeille le crapaud.
S'en aller au hasard sans avoir rien prévu...
Vaincre d'un bond l'obstacle de la route.
Dans un élan de joie, bondir par dessus la pierre.
Prendre pour refuge l'arbre qui se présente
et pour siège, la borne du chemin.
Ne pas craindre la pluie qui ruisselle
et que le vent souffle sur nos visages.
Ne pas craindre les grêlons
qui tombent avec un bruit de perles
sur la route dure et sur les feuilles.
Ne pas avoir peur du froid qui fait mal aux mains,
ni du chaud qui rend si lourdes et si tristes les plantes assoiffées.
Etre plus fort que la souffrance,
Plus fort que la pauvreté,
Généreux comme un pommier couvert de fruits.
Apaisant comme un champ de blé mûr.
Se tenir parmi les hommes,
comme l'église au milieu du village.
Chanter son chant à travers le monde
comme la cloche du clocher.
S'en aller au hasard,
sans rien demander à la vie,
si ce n'est sa beauté et son lent écoulement.
S'en aller au hasard...
sans rien demander.
Mais accepter, heureux l'offrande de l'heure qui passe,
heureux, heureux, le don du jour.
auteur inconnu
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06 février 2016
La clé de l'amour
Sais-tu ce que veut dire aimer, sentir ton cœur rempli d’une telle joie et d’une telle gratitude que tu ne peux les contenir et qu’il faut qu’elles débordent vers toutes les âmes autour de toi ?
C’est une magnifique sensation de bien-être, et d’unité avec toute vie. Haine, crainte, jalousie, envie et avarice disparaissent quand l’amour est là, car il n’y a pas de place pour les forces négatives et destructrices en présence de l’amour.
Lorsque ton cœur est froid et que tu n’éprouves aucun amour, ne désespère pas, mais regarde autour de toi, et trouve quelque chose que tu puisses aimer.
Cela peut-être une très petite chose, mais cette petite étincelle a la capacité d’allumer ton être entier jusqu’à ce que l’amour s’embrase en toi.
Une petite clé peut ouvrir une lourde porte. L’amour est la clé de chaque porte fermée. Apprends à l’utiliser jusqu’à ce que toutes les portes aient été ouvertes.
Commence à l’endroit où tu es. Ouvre les yeux, ouvre ton coeur, découvre un besoin et réponds-y !
Eileen Caddy (La Petite Voix)
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05 février 2016
La concentration
Parce-qu’elle sait capter la lumière et la chaleur du soleil pour la faire converger sur un seul point, la loupe est capable d’allumer un incendie. Si tu sais rassembler tes forces pour les jeter dans la bataille au moment et à l’endroit précis du combat, tu n’as pas besoin de beaucoup de troupes. Il suffit de les mobiliser rapidement et totalement. La concentration n’est pas essentiellement une façon de « faire » ; mais d’abord une façon « d’être ». (…)
A l’extérieur, refuse ce qui pourrait te disperser. Evite l’encombrement de ton placard, ta table de travail, ton sac, tes poches…, cela t’aidera à éviter l’encombrement de ton esprit. Ne fais pas plusieurs choses à la fois. Prends chaque problème l’un après l’autre. Tire ton dossier du classeur quand l’autre est fermé et rangé. Ouvre-le si tu as vraiment l’intention de penser ou de régler le problème.
Ne jette pas « un coup d’œil en passant » sur ce livre, cette revue, cette lettre ; lis un chapitre, un article, écris la lettre, sinon range le tout…et garde ton coup d’œil. C’est en distribuant, morceau par morceau ton attention que tu la disperses et l’épuises. (…)
Veux-tu être efficace ? Apprends à te limiter ; à vouloir tout faire, tu ne fais rien sérieusement. Si le tuyau d’arrosage est criblé de trous, l’eau péniblement gouttera au bout de ta lance. Bouche les fuites, la pression reviendra. (…) L’enfant dont le pupitre est plein de jouets, les poches pleines de bonbons et la tête pleine d’histoires, ne peut plus faire attention à son devoir. (…)
Ne détruis rien, classe tout et range tout pour pouvoir le retrouver. Comment ? En donnant tout à Dieu, paisiblement. Ce qui est en toi est force vive : ton esprit, tes idées, ton imagination, ta sensibilité, tes aspirations, tes impulsions, tes émotions, tes affections, tes antipathies, ton enthousiasme, tes découragements, même tes tentations…mais cet étourdissant dynamisme qui éclate en tous sens est souvent mal aiguillé ou gaspillé. Si tu veux bien t’en servir, il faut d’abord abandonner tout à Dieu, dans une confiance totale. Quand tu ne garderas plus rien, tu pourras tout réussir car Dieu te fournira, au moment voulu, ce dont tu as besoin pour la tâche présente.
Se concentrer, ce n’est pas courir après tout ce qui grouille en toi pour le maintenir, par la force, immobile, c’est d’abord faire le vide…en donnant tout. Pour faire le vide, détends-toi : ton corps, tes muscles, tes nerfs, puis fais cadeau au Père de toutes tes puissances. Contemple-Le, laisse-toi regarder et puis engage-toi dans la tâche du moment.
Chaque jour, offre-toi ainsi à Dieu pendant quelques instants privilégiés de recueillement et de silence. Dans la journée, surtout lorsque tu es inquiet, pressé, surchargé, répète ton geste en une seconde d’amour, et tu seras pleinement disponible et sûrement efficace. Si tu agis « à contrecœur », si tu accomplis ton travail « comme une corvée », si tu vis « parce qu’il faut bien », ton action, ton travail, ta vie, imposés de l’extérieur seront un esclavage, mais si tu adoptes chacune de tes activités, tu agiras de l’intérieur vers l’extérieur, et tu seras un homme libre. (…)
Adopter chacune de tes activités, c’est te dire, en face de toute action, si petite soit-elle : Plus je me concentre, plus je me valorise en me rendant efficace. Je ne suis pas seul, mais sur un immense chantier où tous ont besoin de ce geste ; avec tous, je bâtis le Monde, j’unis l’Humanité et je les sauve. Pourquoi regarder l’importance extérieure de mon ouvrage, puisque je dois le faire ; ce qui compte, c’est la profondeur de mon amour. Au cœur de cette action, Dieu est déjà au travail, il m’a donné rendez-vous.
…alors la corvée sera transmuée en œuvre gigantesque et tu ne seras plus partagé, dispersé, mais intensément présent.
Michel Quoist
Extrait du chapitre "Savoir se concentrer" pp 112 à 116
du livre "Réussir" aux Editions ouvrières, Paris, 1969
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