21 février 2011
Lumière, Parole et Semence ...
Lumière pour l'homme aujourd'hui
Qui viens depuis que sur la terre
Il est un pauvre qui t'espère,
Atteins jusqu'à l'aveugle en moi:
Touche mes yeux afin qu'ils voient
De quel amour tu me poursuis.
Comment savoir d'où vient le jour
Si je ne reconnais ma nuit ?
Parole de Dieu dans ma chair
Qui dis le monde et son histoire
Afin que l'homme puisse croire,
Suscite une réponse en moi:
Ouvre ma bouche à cette voix
Qui retentit dans le désert.
Comment savoir quel mot tu dis
Si je ne tiens mon cœur ouvert ?
Semence éternelle en mon corps
Vivante en moi plus que moi-même
Depuis le temps de mon baptême,
Féconde mes terrains nouveaux:
Germe dans l'ombre de mes os
Car je ne suis que cendre encore
Comment savoir quelle est ta vie
Si je n'accepte pas ma mort ?
Didier Rimaud, "Les arbres dans la mer",
Paris, Desclée, 1975
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20 février 2011
Nos dimanches salésiens : " Du pain, du travail et le paradis "
Du pain, du travail et le paradis
pour tous les préférés de Dieu.
(bis)
Ils ne sont que des enfants
Partageant des peines d’hommes
Sans famille, sans joie, sans maison.
Froid dehors, faim en dedans.
Les souliers cloutés résonnent,
Les pavés, c’est pour les vagabonds.
Ils s’en viennent des montagnes,
Des campagnes alentour,
Une vie meilleure au fond du cœur.
Ils vont jouer à Qui perd Gagne.
Levés bien avant le jour,
Embauchés pour quelque dur labeur.
Qui leur a dit que là-bas
On peut vivre sans combat,
La terre promise est à portée.
Tant de refus, d’abandons,
Et les portes des prisons,
Quand on n’est pas de la société…
Une lumière a jailli
Du plus profond de la nuit,
Et s’envoleront toutes les peurs.
Debout, sur un fil tendu,
Heureux celui qui a cru,
Droit devant, l’esprit vers le Seigneur.
texte et musique: Theo Mertens
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19 février 2011
Le sens de Ta présence
Donne-nous le sens
De Ta présence,
Fais-nous réaliser
Ton action.
A tes disciples,
Tu as voulu Te montrer,
Les initier à Ton mystère,
Les habituer à Ton absence.
Donne-nous le sens de Ta présence,
Fais-nous réaliser Ton action.
Si Tu n'étais pas parti,
l'Esprit
Ne serait pas descendu:
Il vient Te rendre présent
À tous.
Donne-nous le sens
De Ta présence,
Fais-nous réaliser
Ton action.
Qui Te sent présent doit rendre grâces.
Qui T'a perdu ne doit pas désespérer.
S'il Te cherche, c'est que Tu es là.
JH. Newman
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18 février 2011
Partez et soyez à l'écoute de Dieu
Oui, partez et soyez à l'écoute de Dieu.
Partez comme des femmes et des hommes libres,
Car à l'écoute de Dieu,
Rien ni personne ne peut nous lier,
Rien ni personne ne peut nous enfermer.
A l'écoute de Dieu,
La loi est proche de l'homme.
Elle ne l'écrase pas, elle ne l'humilie pas.
Si toi, mon frère, tu as des choses à dire à ton frère,
Au nom de Dieu, alors écoute-le, entends-le surtout.
Laisse résonner en toi sa Parole comme un gong,
Et toi, vibrant de cette passion-là,
De la passion de Dieu, pars et dis Dieu.
Dis Dieu qui est tombé.
Dis Dieu qui est blessé.
N'aie même pas peur de dire Dieu qui meurt,
Car, tu le sais, toi qui es à l'écoute,
Ton Dieu est naissance.
Robert Riber
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17 février 2011
Le don
Alors un homme riche dit, Parlez-nous du Don.
Et il répondit : Vous donnez, mais bien peu quand vous donnez de vos possessions. C'est lorsque vous donnez de vous-même que vous donnez véritablement. Car que sont vos possessions, sinon des choses que vous conservez et gardez par peur d'en avoir besoin le lendemain ?
Et demain, qu'apportera demain au chien trop prévoyant qui enterre ses os dans le sable sans pistes, tandis qu'il suit les pèlerins dans la ville sainte ? Et qu'est-ce que la peur de la misère sinon la misère elle-même ? La crainte de la soif devant votre puits qui déborde n'est-elle pas déjà une soif inextinguible ?
Il y a ceux qui donnent peu de l'abondance qu'ils possèdent et ils le donnent pour susciter la gratitude et leur désir secret corrompt leurs dons.
Et il y a ceux qui possèdent peu et qui le donnent en entier. Ceux-là ont foi en la vie et en la générosité de la vie, et leur coffre ne se vide jamais.
Il y a ceux qui donnent avec joie, et cette joie est leur récompense.
Et il y a ceux qui donnent dans la douleur, et cette douleur est leur baptême.
Et il y a ceux qui donnent et qui n'en éprouvent point de douleur, ni ne recherchent la joie, ni ne donnent en ayant conscience de leur vertu. Ils donnent comme, là bas, le myrte exhale son parfum dans l'espace de la vallée.
Par les mains de ceux-là Dieu parle, et du fond de leurs yeux Il sourit à la terre.
Il est bon de donner lorsqu'on vous le demande, mais il est mieux de donner quand on vous le demande point, par compréhension ; et pour celui dont les mains sont ouvertes, la quête de celui qui recevra est un bonheur plus grand que le don lui-même.
Et n'y a-t-il rien que vous voudriez refuser ?
Tout ce que vous possédez, un jour sera donné ; donnez donc maintenant, afin que la saison du don soit la vôtre et non celle de vos héritiers.
Vous dites souvent : ''Je donnerai, mais seulement à ceux qui le méritent''.
Les arbres de vos vergers ne parlent pas ainsi, ni les troupeaux dans vos pâturages. Ils donnent de sorte qu'ils puissent vivre, car pour eux, retenir est périr.
Assurément, celui qui est digne de recevoir ses jours et ses nuits est digne de recevoir tout le reste de vous. Et celui qui mérite de boire à l'océan de la vie mérite de remplir sa coupe à votre petit ruisseau.
Et quel mérite plus grand peut-il exister que celui qui réside dans le courage et la confiance, et même dans la charité, de recevoir ?
Et qui êtes-vous pour qu'un homme doive dévoiler sa poitrine et abandonner sa fierté, de sorte que vous puissiez voir sa dignité mise à nu et sa fierté exposée ?
Veillez d'abord à mériter vous même de pouvoir donner, et d'être un instrument du don.
Car en vérité c'est la vie qui donne à la vie tandis que vous, qui imaginez pouvoir donner, n'êtes rien d'autre qu'un témoin.
Et vous qui recevez - et vous recevez tous - ne percevez pas la gratitude comme un fardeau, car ce serait imposer un joug à vous même, comme à celui qui donne. Élevez-vous plutôt avec celui qui vous a donné par ses offrandes, comme avec des ailes. Car trop se soucier de votre dette est douter de sa générosité, qui a la terre bienveillante pour mère, et Dieu pour père.
de Khalil Gibran
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