26 mai 2010
les gestes de la vie
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Il y a des jours où sans le savoir peut-être, tu vas loin, très loin dans les gestes de la vie.
Si tu savais mon frère, l'étonnante portée de tous ces gestes-là...
Sans le savoir, sans le vouloir, tu as donné à quelqu'un le goût de vivre, le courage de se mettre debout et plus encore, le goût d'aimer.
Si tu savais, toi mon frère inconnu, comme elle est chaude la table de l'ami, quand le corps est transi parce que le cœur fait mal.
Si tu savais combien le pain est bon, quand au-delà du pain, tu donnes la parole.
Il y a des jours où, sans le savoir, en te risquant au partage, toi aussi, tu dis le meilleur de l'homme, parce que tout simplement, tu as ouvert ta porte, tu as mis une assiette de plus et tu as dit : « Si tu venais manger chez nous ».
Ce jour-là, peut-être, tu as donné plus que du pain et grâce à toi, ton frère est debout.
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25 mai 2010
Prière d'un pissenlit
par Denis Gagnon, o.p.
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Mon Dieu, mon Soleil, tu m'as fait à ta ressemblance et je suis heureux d'être un portrait de toi. Qu'il fasse beau ou que le temps soit triste, je garde ma lumière, petite étoile au coin des pelouses ou à travers le long foin sec.
Comme toi, je suis partout, envahissant ou discret, selon que la terre est riche ou stérile. Je m'accroche à la vie avec une ardeur que l'on ne retrouve pas assez chez les humains.
Devant les obstacles, je suis têtu comme une mule. Aux trottoirs crevassés, poussiéreux, qui se résignent trop facilement à supporter les bâtonnets de Pop-Sicle, les sacs de Chips ou les pneus de voitures mal garées, je veux dire que tout ce que je porte, au fond de moi, a droit d'exister au grand jour et que l'asphalte, si résignant soit-il, ne peut m'empêcher de chercher la lumière et l'oxygène. Bien du monde devrait avoir ma ténacité: que d'obstacles seraient vaincus, que de talents auraient la chance de naître, que de bonheurs pourraient vivre!
On m'en veut beaucoup. Les maniaques des gazons verts ne peuvent me tolérer. Je les comprends bien puisque je n'ai pas bonne réputation et que l'on se fie tellement à la réputation des gens. On dit beaucoup de mal à mon sujet. D'autres, à ma place, se cacheraient, se laisseraient envahir par un complexe d'infériorité ou se révolteraient à grand renfort de violence. J'ai pensé gagner l'amitié par la douceur, en faisant valoir mes qualités, en essayant de trouver ma place dans la famille des fleurs, en respectant celle qu'occupent les autres.
Les botanistes me donnent des noms longs comme un poteau de téléphone; ils m'auscultent de tout bord et de tout côté; ils me mesurent et étudient mes mœurs. Mais, si compétents qu'ils soient à mon sujet, ils ne remplaceront jamais la délicatesse d'un enfant qui me rassemble en bouquet pour m'offrir à sa mère. Le regard attendri d'une maman me fait oublier toutes les méchancetés des autres.
Merci, mon Dieu, mon Soleil, pour la vie, pour le vent qui me fait danser, pour le frémissement de l'abeille qui se gave de mon pollen, pour le papillon qui réveille en moi le poète si souvent étouffé par ma raison trop sérieuse. Merci beaucoup pour le goût d'aimer, malgré la hargne qu'on déploie à mon endroit. Merci beaucoup parce que tu m'aimes tel que je suis, parce que je m'accepte tel que je suis.
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24 mai 2010
A Marie, notre Auxiliatrice
Brigitte Butez (coop Petit-Hornu)
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23 mai 2010
ballotin du dimanche 23 mai
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« Lorsque Notre Seigneur fait sentir au milieu de notre âme sa très délicieuse présence, toutes nos facultés retournent leurs pointes de ce côté-là, pour se venir joindre à cette incomparable douceur. » (TAD VI, 7)
« L'amour de bienveillance fait que nous voulons ... ce qu'il conseille et à quoi il exhorte... de vivre non seulement selon les commandements qu'il impose, mais encore selon les désirs et inclinations qu'il manifeste. » (TAD VIII, 6)
« Faites que l'aube croisse jusqu'au plein midi du saint amour céleste, et que votre printemps fleuri se convertisse en un automne fructueux. » (Lettre à Madame de Giez 1613)
« Nous ne devons pas chercher notre honneur, mais celui de Dieu ; et laissez faire, Dieu cherchera le nôtre. » (Lettre à Monseigneur Frémyot, Archevêque de Bourges 1604)
« Ô Dieu, la beauté de notre foi parît si belle que j'en meurs d'amour, et m'est avis que je dois serrer le don précieux que Dieu m'en a fait, dedans un cœur tout parfumé de dévotion. » (Lettre à la Mère de Chantal 1611)
et Bonne fête de Pentecôte à toutes et à tous !
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22 mai 2010
notre lettre d'information MAI 2010
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