20 janvier 2013

L'amour, le vin, la fête ...


Trois éléments qui s'appellent et se répondent.  Trois mots évocateurs qui rejoignent tant de nos expériences heureuses ou malheureuses.

L'amour, dans la Bible, est le lieu où l'homme fait l'expérience de la "Présence divine (Osée, Cantiques des Cantiques, les noces)

Le vin est signe du royaume, de la joie sans fin, donnée en abondance.

La fête est toujours un moment d'alliance: fête intime de l'amour, fête de ceux qui célèbrent leurs épousailles ou leur fraternité.

A Cana, en Galilée, la fête de l'amour tourne court: plus de vin! Après la passion première, après l'ivresse des premiers temps: plus d'amour, la joie de vivre ensemble disparaît; tout est devenu insipide.  Ici le constat est fait par une femme, une mère, qui, plus que l'homme, perçoit le caractère "sacré" de l'amour et ce "plus" qui est de l'ordre du lien à la vie jusqu'en ses sources: "ils n'ont plus de vin!"

Le Fils l'entend mais prend ses distances, comme s'il hésitait avant de se lancer dans l'exercice de la passion de Dieu pour l'homme afin que "sa fête soit sans fin".

Alors l'eau des purifications rituelles et ennuyeuses, devient le vin extraordinaire d'une fête, le vin d'une Alliance pour laquelle Jésus est prêt à donner son sang jusqu'à la dernière goutte.

Aujourd'hui nous avons approfondi la connaissance de soi et de l'autre, et nous savons que l'amour durable sera toujours le fruit d'un long mûrissement.

Comme le vin qui, malgré tous les progrès techniques, exige toujours pour mûrir qu'on lui consacre beaucoup de temps.

Aujourd'hui encore, celui qui veut s'ouvrir à l'Amour doit prendre le temps de s'exposer à sa lumière comme on s'expose au soleil pour laisser mûrir en lui ce qu'il a de meilleur.

André Stuer sdb
"HEUREUX" - Edts Don Bosco (collection Souffle)

 

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