20 décembre 2007

Découvrir sa vocation et repartir par un autre chemin

Souvenez-vous des Mages en Palestine.  Venus des quatre coins du monde, bien qu'ils n'étaient que trois, ils se sont approchés de Jésus, l'ont rencontré et sont repartis par un autre chemin …  Ce changement de cap, c'est le nôtre encore aujourd'hui.  Trouver son chemin, changer sa vie, repartir, aller, avancer dans la vie … c'est vivre au quotidien la rencontre avec Dieu. 
 
Dieu n'est pas un aboutissement, c'est un commencement et je dirais même, qu'Il est "recommencement" continuel.   Dieu ne s'impose pas à nous, Il appelle notre liberté, Il se laisse reconnaître …  C'est dans cette reconnaissance libre et personnelle que s'enracine notre foi et c'est dans les bouleversements qu'elle entraîne que s'ébauche notre mission.  Comme pour les Mages, le chemin est long et difficile et surtout, il est "interactif".  Il faut être à l'affût, attentif aux signes du et dans le monde, il faut se mettre en route, se bouger, aller au devant.  Comme eux, il faut s'instruire, se renseigner, consulter (Ils s'arrêtent à Jérusalem pour vérifier dans les Ecritures si le dieu qui les as mis en route est bien le Dieu présent à l'histoire des hommes.)  Comme eux, nous devons nous approcher et adorer; comme eux, nous devons inventer un autre chemin pour repartir … Toutes ces étapes, nous devons les parcourir pour que notre foi rejoigne notre vie, car c'est dans cette unité que nous pouvons entendre en vérité Dieu qui nous parle et découvrir ainsi notre vocation.
 
Vivre sa vocation dans le monde, n'est-ce pas un défi?  Pensons à Pierre ?  Combien de fois, n'entendons-nous pas le coq nous aussi?  Peut-on parler de différentes vocations?  Religieuse?  Laïque?   Professionnelle?
 
En tant que Chrétien, je ne crois pas qu’il y ait une grande différence entre ces 3 aspects. En effet, il s’agit avant tout d’une réponse constructive à un appel perçu. Cette réponse est en fait la redécouverte active du sens profond de notre baptême. Don de Dieu, don de vie, il est signe de notre liberté et par la-même, nous en sommes responsables … Un peu comme le Petit Prince se sent responsable de sa rose, notre responsabilité est d'apprivoiser notre Baptême, d'identifier la source de vie qu'il représente et vivre cette vie nouvelle au cœur de notre quotidien.   La vocation est un credo qui doit résonner jusqu'aux "limites de nos terres", c'est-à-dire à travers tout ce qui fait notre vie, nos activités, nos engagements. 
 
Elle se traduira donc avec plus ou moins de force tant sur le plan religieux que professionnel, que social ou politique. Le oui à Dieu n’est jamais sélectif, mais il tend à devenir "toujours plus effectif".  La vocation est donc un devenir ...
 
La réponse n’est pas unique car les appels sont aussi différents que nombreux. De plus, chacun de nous possède ses “propres talents” qu’il doit faire fructifier. Il convient donc de pouvoir harmoniser au mieux ses capacités personnelles aux "promesses" et "engagements" que nous pouvons prendre en réponse à cet appel. Il faut, pour cela, bien se connaître. La vocation est donc une découverte, la découverte d’une âme ...
 
C’est avant tout une réponse personnelle qui ne peut surgir que de l’intimité d’une rencontre. La vocation est un oui sans réserve à Dieu.
 
Cette expérience personnelle devra s’affiner chaque jour. Mais c’est au contact des autres qu’en vérité elle se construira un avenir. Ce oui qui “devient” est aussi un oui “répété”, “toujours recommencé”. Et lorsque de la notion de “travail” naît celle de “service”, ce oui “de tous les jours” devient alors un cri, comme le cri d'un nouveau-né: par nous, Dieu vient au monde. La vocation est une libération ...
A+

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