Sur les pas de Jean Bosco, en route vers la sainteté…  (10)

Les saints, des gens à l'écoute…,

Des visages familiers, des vies qui nous parlent…  voilà ce que nous attendons des saints d'aujourd'hui.   Des caractères en qui nous nous retrouvons quelque peu, des situations de vie proches de celles que nous côtoyons. Des attentes, des questions, des espérances que nous partageons ;  des êtres « proches », un peu comme les membres d'une même famille…

Des personnes à dimension humaine, animées d'un amour plus qu' «humain ». Des hommes, des femmes, jeunes ou adultes, laïcs ou religieux, qui se sont efforcés tout au long de leur vie de se mettre à l'écoute du Seigneur et de traduire dans leur quotidien le message personnel et particulier qu'Il leur adressait.   


Des chemins de sainteté

Il y a exactement deux ans, Sr Maria Romero, Artemide Zatti et le père Louis Variara étaient béatifiés, à la grande joie de la famille salésienne. Ce 25 avril, le pape a de nouveau béatifié en même temps une coopératrice, une sœur et un prêtre salésiens.

Alexandrina Da Costa, 1904 - 1955
La « Marthe Robin » portugaise

A 19 ans, la paysanne vive et affectueuse qu'est Alexandrina est clouée au lit. Paralysie totale. Elle s'offre au Seigneur pour la conversion des pécheurs et pour la paix dans le monde. Pendant
quatre ans, elle revit la passion du Christ tous les vendredis. Et pendant les treize dernières années de sa vie, elle ne se nourrit que de l'eucharistie quotidienne. Son second directeur spirituel est un salésien, qui lui propose de devenir coopératrice. Elle accepte avec joie de se lier ainsi à une congrégation « très chère à la Madone et que Jésus aime beaucoup ». De nombreuses personnes sont venues visiter Alexandrina, qui priait et offrait chaque instant de sa vie pour les salésiens et les jeunes du monde entier. Beaucoup affirment avoir rencontré le Seigneur auprès d'elle.

Eusebia Palomino, 1899 - 1935
La petite sœur aux mille fioretti

D'une famille très pauvre, Eusebia travaille chez les salésiennes à Salamanque, où elle devient religieuse. Envoyée à Valverde del Camino, en Andalousie, comme cuisinière, elle rayonne un esprit de foi peu commun. Jeunes, séminaristes, prêtres viennent la consulter tandis qu'elle étend le linge ou pèle les pommes de terre. Ses prédictions se réalisent, les fioretti se multiplient à sa prière, telles ces feuilles d'épinards poussées en un rien de temps parce qu'elle s'était plainte à son Seigneur : « Si tu avais fait pleuvoir, je saurais quoi préparer pour le repas ! » Eusebia s'offrit au Seigneur à la veille de la révolution, pour le salut de ses frères d'Espagne et du monde. Elle mourut comme une de ces humbles à qui le Seigneur ne refuse aucune faveur !


Auguste Czartoryski, 1858 - 1893
Le prince qui voulait devenir salésien

Tout destinait ce prince polonais à une brillante carrière diplomatique. Mais Auguste est fasciné par Don Bosco qu'il rencontre pour la première fois à Paris en 1883. Il lui demande d'entrer chez les salésiens. « Mon cher prince, lui dira Don Bosco, la pauvre congrégation salésienne n'est pas faite pour vous. » Aussi tenace qu'humble et doux, Auguste va jusqu'à Rome… et en revient avec la sentence de Léon XIII : « Dites à Don Bosco que le pape désire qu'il vous accepte parmi ses fils » ! Don Bosco l'accueille à bras ouverts, mais son père s'oppose férocement à son choix. Malgré sa santé fragile, Auguste supporte vaillamment le harcèlement paternel. Il renonce à tous ses biens et devient un simple religieux salésien qui édifie son entourage par sa piété, sa bonté, sa délicatesse. Il meurt de la tuberculose après seulement un an d'ordination. Cinq ans après s'ouvrait la première œuvre salésienne en Pologne…                             

Bénédicte PITTI --  DBA 922 Mai-Juin 2004



… des gens qui ont des choses à nous dire !

Qu'ont-ils donc à nous dire, sinon de vivre simplement mais intensément la condition qui est la nôtre au moment qui nous est donné…  Si nous veillons à être ouverts, disponibles, réceptifs aux signes, aux appels du Père, nous deviendrons signes à notre tour et, plus que par nos mots, le message d'amour du Père pourra se faire entendre car « Ce que vous êtes parle plus haut que ce que vous dites ».
A +
M-Henriette



Bollettino Salesiano, Mai, 2004
LES FRUITS DU SYSTÈME PRÉVENTIF
de Pascual Chávez Villanueva                               

Dominique Savio
(Riva 1843 - Mondonio 1857)

Ils sont les tout premiers fruits du « Système préventif »,
cultivés par Don Bosco en personne.
Ils ont si bien réussis qu'il a voulu rédiger leur profil


Dominique, Don Bosco le rencontra le 2 octobre 1854, dans la courette devant sa maison des Becchi. Il en fut stupéfait : Je reconnus en ce garçon une âme tout entière selon l'Esprit de Dieu et je ne restai pas peu stupéfait en découvrant l'œuvre que la grâce divine avait déjà accomplie en un garçon si jeune. Franc et décidé, Dominique lui dit : « Je suis l'étoffe. Vous, soyez le tailleur... faites un bel habit pour le Seigneur… ». Vingt jours après, Dominique était à l'Oratoire, et se mit à marcher rapidement sur la route que Don Bosco lui traça pour se faire saint : joie, engagement dans la prière et dans l'étude, faire du bien aux autres, dévotion à Marie. Le 8 décembre 1854, tandis que le Pape définissait le dogme de l'Immaculée, Dominique se consacra à elle en lisant quelques lignes qu'il avait jetées sur une petite feuille : « Marie, je vous donne mon cœur, faites qu'il soit toujours vôtre. Jésus et Marie, soyez toujours mes amis. Mais, de grâce, faites-moi mourir plutôt que d'avoir le malheur de commettre un seul péché ». Pendant près de cent ans, ces paroles devaient devenir la prière des aspirants salésiens. Son chef d'œuvre, il l'accomplit le 8 juin 1856, quand il réunit Rua, Cagliero, Cerruti, Bongioanni et une dizaine d'autres de merveilleux jeunes gens pour fonder avec eux la Compagnie de l'Immaculée. Ils s'engagèrent à devenir des apôtres parmi leurs compagnons, à s'approcher de ceux qui se sentaient seuls, à répandre la joie et la sérénité. Jusqu'en 1967 la Compagnie devait être dans chaque œuvre salésienne le groupe des jeunes engagés, cénacle des futures vocations salésiennes. Neuf mois après, tandis qu'il était en famille pour refaire sa santé, Dominique partit à la rencontre de Dieu. C'était le 9 mars 1857.

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