10 décembre 2013

« Entre dans la joie de ton Seigneur ! »

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Une grande partie de l’humanité refuse Dieu. Est-ce que cette partie de l’humanité qui se sépare de Dieu est perdue. Je ne le pense pas.
 
Croire en Dieu n’est pas facile. La foi n’est pas donnée à tout le monde. En Europe, la plupart des jeunes au lycée, en classe terminale, reçoivent une formation philosophique. On leur apprend à discuter, à aguerrir l’esprit dans le raisonnement et l’argumentation. Tout doit être prouvé, démontré avant d’être accepté. C’est excellent. Et ils ont raison de se demander : « Dieu, dans tout cela, à quoi sert-il ? J’engage chacun à se poser la question et à chercher la réponse.
 
Le jeune, la femme ou l’homme qui, au terme d’une investigation sérieuse, ne trouvent aucune raison solide d’avoir la foi, ne doivent pas être considérés comme moins bons qu’un autre qui aura découvert des raisons de croire. En un sens, le Christ ne demande pas qu’on ait la foi. Il nous a donné un seul commandement : « Aimez-vous les uns les autres ! ».
 
Il nous a dit qu’au Jugement dernier, il s’adressera à nous et nous accueillera à bras ouverts avec ces mots : « J’ai eu faim, tu es venu vers moi. Entre dans la joie de ton Seigneur ! ».
 
Je pense souvent à Yasmina qui ne croit pas en Dieu. Elle est responsable des détenus à leur sortie de prison. Elle consacre tous ses efforts à les aider, leur trouver du travail, leur proposer des traitements, des cures de désintoxication si nécessaire. Elle met tout en œuvre pour leur éviter de retomber dans la déchéance. Le cœur de Yasmina est bon. Je dis qu’elle est fille de Dieu. Quand elle mourra, je crois qu’elle verra le Christ se présenter à elle dans la lumière. Elle entendra le Christ lui dire : « Je sortais de prison, combien de fois m’as-tu accueilli avec le sourire ? ». Combien de fois m’as-tu rendu l’espoir d’une vie meilleure ? Combien de fois m’as-tu donné l’envie de m’en sortir ? Entre, Yasmina, dans la joie de ton Seigneur ! »
 
C’est cela la bonne nouvelle de l’Évangile. J’aime la méditer doucement, en silence. « Entre dans la joie de ton Seigneur ! » Je reprends cette simple petite phrase à la lumière des rencontres marquantes de ma vie. Je savoure ces mots. Je les laisse descendre dans mon cœur. La sève du bonheur de Dieu pénètre en moi.
 
Ce qui se savoure, ce qui donne de la joie, donne sens à la vie. Les malheureux, que savourent-ils ? » Les plaisirs sont pareils à l’écume. On croit les saisir, mais on n’a rien entre les mains. Comme le dit Pascal : « Tout glisse et fuit d’une fuite éternelle ».
 
Les prétendus plaisirs de la vie nous laissent l’amertume et la tristesse en arrière-goût. Ils détruisent le bonheur et nous épuisent dans la course à toujours plus de plaisir. Mais il y a autre chose. La source du vrai bonheur est proche, dans notre cœur. Pourquoi chercher au loin ce qui nous appartient déjà ? Pourquoi vouloir acquérir ce qui nous a été donné à profusion ?
 
Il faut avoir vécu et être passé par la souffrance pour comprendre cela et revenir à la simplicité de l’’essentiel.
 
Soeur Emmanuelle
 

07 décembre 2013

Le plus beau cadeau

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Votre présence est plus nécessaire que les cadeaux. Quand je suis accueilli dans une famille, au cours de mes déplacements pour conférences, je m’intéresse toujours aux gosses. Je leur dis : « Je vais vérifier vos chambres. Et on va voir le bordel ! » Alors ils foncent à toute vitesse dans leurs piaules et essaient en deux minutes de réparer les dégâts de deux mois de désordre majeur. Je vois la quantité d’objets qu’ils ont. Parfois même ils disposent d’une pièce spéciale pour leur bordel. Une salle de jeux pleine à craquer…

Alors, pourquoi ajouter d’autres cadeaux à Noël ? Je me dis que votre présence, parents, est largement suffisante. Et je souhaite que trois cent soixante-cinq jour par an vous fêtiez Noël uniquement par votre présence auprès de vos enfants. Ça c’est un Noël permanent !

Guy Gilbert
"Lutte et aime, là où tu es !"  

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Le pas en Avent du jour

 

 

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06 décembre 2013

Combien de temps ?

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La question taraude des hommes et des femmes de tous âges.  
Combien de temps sur le chemin de la maladie et de la guérison ?  
Combien de temps sur le chemin du chômage ?
Combien de temps avant ce pardon impossible et tant espéré ? 
Combien de temps avant de trouver l’âme sœur ?
Combien de temps avant d’être reconduit à la frontière ?
Combien de temps avant la main tendue ?
Combien de temps avant cette naissance ?

Si l’attente peut être belle, elle peut aussi devenir insoutenable, terrifiante.
Terrible expérience que celle de l’attente inévitablement 
accompagnée de cette dose insupportable d’impatience.
A quand le lever du  jour ?  
Ami, peux-tu me dire où en est la nuit ?  
Quelques heures ?  
Quelques jours ?

Regarde, une étoile se lève dans la nuit des hommes.  
Trace de lumière dans ta vie et pour tes pas.  
Étoile de la promesse qui s’accomplit.
Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière.  
L’attente touche à sa fin.  
Encore un peu de temps,
rien qu’un peu de temps.
Dieu se fait un petit enfant.  
Il vient combler toute attente.

Benoît Gschwind
 
 
  


 
 
 
 

04 décembre 2013

LE DESIR D’AIMER CA SE CULTIVE

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Le désir d’aimer est dans notre vie comme une petite plante, la plus belle, la plus précieuse, mais aussi la plus fragile. Il est si facile de l’étouffer, de la meurtrir, en préférant partir à la recherche de ce qui satisfera notre besoin d’être aimé. Précieuse et fragile, elle doit être cultivée. Elle a besoin de soleil, d’air pur, d’humidité. Elle a surtout besoin d’être entourée de respect, d’être préférée aux autres comme possibilité la plus haute qui se trouve en chacun.
 
Comment cultiver le désir d’aimer ?
Par la pratique des deux dimensions de l’amour : le constat et l’action.
Par le constat, c’est-à-dire le regard  et l’écoute ; par l’action, c’est-à-dire par la parole et le geste.
 
La pratique du regard et de l’écoute constitue la discipline indispensable à l’éveil et au déploiement du désir d’aimer. Elle consiste à refuser de réduire l’autre à ce qu’il fait ou à ce qui apparaît de lui. Regarder ou écouter l’autre en sachant qu’il est plus que ce qu’il fait, plus que ce qu’il dit de lui-même, plus que ce que les autres disent de lui. L’affection envers l’autre s’éveille et se déploie par la reconnaissance de ce qu’il y a de plus beau, de plus précieux, également de fragile en lui : sa capacité d’aimer et d’entrer en relation d’amitié avec Dieu.
 
La parole et le geste forment une autre discipline indispensable à la culture du désir d’aimer. Il nous arrive parfois de nous surprendre à souhaiter que dans nos relations avec les autres nous puissions sentir que nous les aimons. Tout serait tellement plus facile au lieu d’éprouver de la tristesse, de la frustration, ou de la colère, si nous étions portés par l’affection pour l’autre. Il en va de même dans notre relation à Dieu. Nous nous disons que si seulement nous pouvions sentir que nous sommes aimés de lui et que nous l’aimons, tout serait plus léger et notre vie quotidienne, si banale soit-elle, serait comme le vol de l’oiseau.
 
Benoît GARCEAU – extrait de la voie du désir
 
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03 décembre 2013

L'intelligence du coeur... pour la Paix

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Si une conversation s’envenime, 
Si les malentendus se multiplient,
Pour te faire entendre
Ne hausse pas le ton
Mais hausse le niveau de la conversation
N’aligne pas les preuves, fussent-elles irréfutables,
Pour rétablir la Paix, essaie d’atteindre l’intelligence du coeur.
Là peut se faire facilement la rencontre avec le meilleur de l’autre.
Car la Paix est la compassion en toi
Du meilleur qui pardonne au pire de ne pas être un saint.
 
Faire silence, non pas seulement de mots, 
Mais de ces sentiments qui nous empoisonnent
Et nous rendent la vie irrespirable,
Rendre notre quotidien plus paisible
et par contagion , 
Le monde plus bienveillant.
La colombe de la Paix pourra alors venir faire son nid sur la terre.

André Marie
 

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