04 décembre 2013

LE DESIR D’AIMER CA SE CULTIVE

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Le désir d’aimer est dans notre vie comme une petite plante, la plus belle, la plus précieuse, mais aussi la plus fragile. Il est si facile de l’étouffer, de la meurtrir, en préférant partir à la recherche de ce qui satisfera notre besoin d’être aimé. Précieuse et fragile, elle doit être cultivée. Elle a besoin de soleil, d’air pur, d’humidité. Elle a surtout besoin d’être entourée de respect, d’être préférée aux autres comme possibilité la plus haute qui se trouve en chacun.
 
Comment cultiver le désir d’aimer ?
Par la pratique des deux dimensions de l’amour : le constat et l’action.
Par le constat, c’est-à-dire le regard  et l’écoute ; par l’action, c’est-à-dire par la parole et le geste.
 
La pratique du regard et de l’écoute constitue la discipline indispensable à l’éveil et au déploiement du désir d’aimer. Elle consiste à refuser de réduire l’autre à ce qu’il fait ou à ce qui apparaît de lui. Regarder ou écouter l’autre en sachant qu’il est plus que ce qu’il fait, plus que ce qu’il dit de lui-même, plus que ce que les autres disent de lui. L’affection envers l’autre s’éveille et se déploie par la reconnaissance de ce qu’il y a de plus beau, de plus précieux, également de fragile en lui : sa capacité d’aimer et d’entrer en relation d’amitié avec Dieu.
 
La parole et le geste forment une autre discipline indispensable à la culture du désir d’aimer. Il nous arrive parfois de nous surprendre à souhaiter que dans nos relations avec les autres nous puissions sentir que nous les aimons. Tout serait tellement plus facile au lieu d’éprouver de la tristesse, de la frustration, ou de la colère, si nous étions portés par l’affection pour l’autre. Il en va de même dans notre relation à Dieu. Nous nous disons que si seulement nous pouvions sentir que nous sommes aimés de lui et que nous l’aimons, tout serait plus léger et notre vie quotidienne, si banale soit-elle, serait comme le vol de l’oiseau.
 
Benoît GARCEAU – extrait de la voie du désir
 
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