27 février 2014

LA TERRE

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Que dire de la terre, ce paradis que Dieu nous a offert ?
Elle fut jadis égayée de vert, et aujourd’hui envahie de déserts.
 
Ce monde qui était fertile, nous l’avons rendu stérile,
En voulant le perfectionner, nous l'avons génétiquement modifié.
 
Une des délicatesses naturelles, qui a le doux nom de miel,
Obtint le nom de rare espèce, car ses ouvrières disparaissent.
 
De nos repas, nous faisons des festins,
alors que nos frères africains sur leurs tables ne découvrent rien,
et ne peuvent apaiser leur faim.
 
Nous nous plaignons de tous les faits et nos voisins cherchent la paix.
Nous ne faisons rien contre la guerre qui extermine nos frères.
 
Nous étions libres de nos sentiments,
nous sommes devenus esclaves de l’argent
qui passe avant toute générosité face à tous les déshérités.
 
Quand ouvrirons-nous les yeux pour redevenir heureux ?
Quand de notre mémoire, le passé sera pour toujours effacé ?
 
Verdinha
 
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23 février 2014

Faire Eucharistie

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…L’Eucharistie, le Pain de vie n’est pas une potion magique, une pastille comme disait un enfant ; « Mr, j’ai pas eu la pastille » (on n’a qu’à prendre du pain convenable), un produit miracle qui va me rendre meilleur par miracle, à force de la recevoir tous les jours.
 
Partager le pain de vie, c’est prendre au sérieux la vie de l’homme en sachant qu’elle est le lieu où Dieu me fait signe, se rend présent et se donne dans toute la proximité possible. Le pain quotidien de la vie de l’homme devient le pain de Dieu, comme si la nourriture terrestre nous ouvrait, à une nourriture autre, renouvelée par la vie donnée du Christ.
 
Faire Eucharistie, c’est aussi faire mémoire de l’alliance scellée entre Dieu et l’homme. « Souviens-toi, n’oublie pas tout ce que Dieu a fait pour tes pères. Rappelle-toi tu es chrétien parce que d’autres l’ont été avant toi ». Fais mémoire dans ta vie des moments de foi où Dieu t’a interpellé et conduit… Alors chaque Eucharistie nous ouvre au monde, à l’histoire de l’humanité.
 
Communier, c’est se rappeler que Dieu nous a aimé le premier et qu’il nous prend au sérieux, puisqu’il se donne à nous en nourriture. En Jésus, ce n’est pas un pain aseptisé mais le nôtre avec toute l’épaisseur et les lourdeurs de nos vies, avec les joies et les peines, notre péché et notre amour que Dieu prend à son compte pour en faire un pain de vie éternelle, pain d’amour de paix et de justice , de pardon et de renaissance.
 
Prenons-nous notre vie au sérieux ? De quoi la nourrissons-nous ? C’est l’Esprit qui nous ouvre le sens même de ce pain et de ce vin. C’est dans l’Esprit que nous pouvons reconnaître en eux la présence de vie donnée et ressuscité du Christ, son corps et son sang.
 
André van der Sloot, sdb
 
 

18 février 2014

« Soyez sans crainte »

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La véritable raison pour laquelle tu ne réussis pas toujours ta méditation, la voici – et je ne me trompe pas ! Tu commences ta méditation dans l’agitation et l’anxiété. Cela suffit pour que tu n’obtiennes jamais ce que tu recherches, car ton esprit n’est pas concentré sur la vérité que tu médites et il n’y a pas d’amour dans ton cœur.
 
Cette anxiété est vaine. Tu n’en retireras qu’une grande fatigue spirituelle et une certaine froideur de l’âme, surtout au niveau affectif.
 
Je ne connais à cela nul autre remède que celui-ci : sortir de cette anxiété. C’est en effet un des obstacles majeurs à la pratique religieuse et à la vie de prière. Elle nous fait courir pour nous faire trébucher. Je ne veux vraiment pas te dispenser de la méditation simplement parce qu’il te semble que tu n’en retires aucun profit. Au fur et à mesure que tu feras le vide en toi-même, que tu te débarrasseras de cet attachement dans l’humilité, le Seigneur te fera le don de l’oraison qu’il garde dans sa main droite.
 
Saint Padre Pio de Pietrelcina (1887-1968), capucin
 

12 février 2014

Lève l'ancre

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La prière, mon frère, c’est aussi une aventure étonnante, qui te fait quitter le port douillet de certaines certitudes pour te lancer sur l’océan infini de Dieu.
 
Il t’appartient de hisser la voile, de larguer les amarres, de lever l’ancre, de te mettre à la barre, de t’exposer au vent sur les profondes eaux…
 
Le vent ?

C’est le souffle de Dieu.
Sans lui tu n’avanceras pas ; c’est lui qui t’enlace et qui t’expose ; c’est lui qui t’entraîne loin du port et qui t’isole…

Mais, n’aie pas peur ! Il est maître du vent, des courants et des flots ; l’océan repose en lui.
Et puis tu découvriras que ta fragile embarcation n’a laissé derrière elle aucune trace pour retourner au port, il te sera aussi donné de découvrir, émerveillé, une main amie tenant la barre avec toi.
Alors, tu iras jusqu’au bout.

Mais, va, mon frère, le vent se lève…
 
Daniel BOURGUET
 

10 février 2014

La force révolutionnaire des Béatitudes

Extrait du MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS
POUR LA XXIXe JOURNÉE MONDIALE DE LA JEUNESSE 2014
 
« Heureux les pauvres de cœur, car le Royaume des Cieux est à eux » (Mt 5, 3)

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Cela fait toujours du bien de lire et de méditer les Béatitudes ! Jésus les a proclamées au cours de sa première grande prédication, au bord du lac de Galilée. Il y avait une grande foule et il est monté sur la colline, pour instruire ses disciples, c’est pourquoi cette prédication est appelée “le discours sur la montagne”. Dans la Bible, la montagne est perçue comme le lieu où Dieu se révèle, et Jésus en prêchant sur la colline se présente comme le maître divin, comme le nouveau Moïse. Et que révèle-t-il ? Jésus révèle le chemin de la vie, ce chemin qu’il parcourt lui-même, plus encore, qu’il est lui-même, et il le propose comme le chemin du vrai bonheur. Pendant toute sa vie, de sa naissance dans la grotte de Bethléem jusqu’à sa mort sur la croix et sa résurrection, Jésus a incarné les Béatitudes. Toutes les promesses du Royaume de Dieu se sont accomplies en lui.
 
En proclamant les Béatitudes Jésus nous invite à le suivre, à parcourir avec lui la voie de l’amour, la seule qui conduise à la vie éternelle. Ce n’est pas une route facile, mais le Seigneur nous assure de sa grâce et il ne nous laisse jamais seuls. La pauvreté, les afflictions, les humiliations, les luttes pour la justice, les fatigues de la conversion quotidienne, les combats pour vivre l’appel à la sainteté, les persécutions et bien d’autres défis sont présents dans notre vie. Mais si nous ouvrons la porte au Christ, si nous le laissons entrer dans notre histoire, si nous partageons avec lui nos joies et nos souffrances, nous ferons l’expérience d’une paix et d’une joie que seul Dieu, amour infini, peut nous donner.
 
Les Béatitudes de Jésus sont porteuses d’une nouveauté révolutionnaire, d’un modèle de bonheur contraire à celui qui nous est communiqué habituellement par les médias, par la pensée dominante. Pour la mentalité du monde, c’est un scandale que Dieu soit venu se faire l’un d’entre nous, qu’il soit mort sur une croix ! Dans cette logique mondaine, ceux que Jésus proclame bienheureux sont considérés comme “perdants”, faibles. Au contraire le succès à tout prix, le bien être, l’arrogance du pouvoir, l’affirmation de soi au dépens des autres, sont exaltés.
 
Jésus nous interpelle, chers jeunes, pour que nous répondions à son offre de vie, pour que nous décidions quelle voie nous voulons parcourir pour arriver à la vraie joie. Il s’agit d’un grand défi pour la foi. Jésus n’a pas eu peur de demander à ses disciples s’ils voulaient vraiment le suivre ou s’ils préféraient s’en aller par d’autres chemins (cf. Jn 6, 67). Et Simon surnommé Pierre a eu le courage de répondre : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » (Jn 6, 68). Si vous aussi savez dire “oui” à Jésus, votre vie de jeune se remplira de sens, et ainsi, elle sera féconde.
 
Pape François
21 janvier 2014
 
 
Voir la vidéo du jour   -  Notre prière de semaine : "cette Espérance que tu nous proposes"