29 septembre 2016

Fraternellement

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« Accepter l’autre en frère, ce n’est pas l’aborder avec du miel au bout des lèvres et en faisant des chichis et des tralalas pour faire mine d’être tout à coup copain-copain. Ce n’est pas lui dire « tu as raison » avant même qu’il ouvre la bouche, ça consiste à le respecter assez pour lui dire qu’il a tort si on pense qu’il fait fausse route.

La fraternité, pour qu’elle mérite son nom, doit ouvrir comme un appétit la liberté d’une confrontation passionnée. Et ce n’est pas interdit de contredire l’autre. A condition que ce ne soit pas pour avoir le dernier mot, mais plutôt pour avoir le premier geste de réconciliation.

L’esprit fraternel, c’est voir d’abord ce qui relie et rapproche, au lieu de s’acharner sur ce qui sépare et éloigne.

C’est s’apercevoir que l’on est sous le même ciel, dans la même création, dans la même histoire contemporaine et que nous sommes reliés les uns aux autres sur terre autant que les étoiles dans le ciel le sont entre elles, la nuit.

Tiens, peut être même que nous sommes les étoiles de la terre ! Raison de plus pour saupoudrer davantage de fraternité sous la Voie Lactée !


François Garagnon
« La vie selon Joy » - extrait

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26 septembre 2016

Le bon, le juste et le lumineux.

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Un sage prit la parole et dit :

« Nourris ce qu'il y a de bon, de juste, de lumineux en toi. Affame ce qu'il y a de mauvais, de négatif, d'obscur. Car c'est en pratiquant la vertu qu'on devient vertueux et c'est en développant nos mauvais penchants qu'on devient vicieux.

Plus nous vieillissons, plus il devient difficile de nous transformer, d'éliminer les poisons qui nous détruisent ou de développer les qualités qui sommeillent en nous.

Alors ne tardez pas, ô enfants des hommes ! Prenez dès à présent, et chaque jour, bien soin du jardin de votre âme. Arrosez-le, cultivez-le, enlevez les mauvaises herbes avant qu'elles n'envahissent tout. Restez attentifs à faire pousser les bonnes graines, aussi petites soient-elles.

Soyez patients et persévérants. Bientôt vous en récolterez les fruits. »

Frédéric Lenoir
(L'Âme du Monde )

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25 septembre 2016

Les clameurs d'Orient

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Les clameurs d'Orient
Ont claqué nos maisons
Harcelé nos demeures
Avons-nous gardé les volets clos
Nous sommes-nous recroquevillés sur l'âtre
En nous taisant
Avons-nous seulement soupesé sous nos côtes
Le sang de nos victimes ?
Où bien avons-nous franchi la ligne
D'où l'on ne revient pas indemne
Avons-nous secouru les mains qui se tendaient
Pris sur nos épaules les corps qui se rendaient
Enduit d'un baume de tendresse
Chaque blessure ouverte
Chaque étoile étonnée ?
Nous sommes-nous levés de nos solitudes absentes
Pour accueillir la joie
Partout où elle affleurait
Nous sommes-nous mis aux pas des pauvres
Pour étreindre ce monde
Pour le réinventer ?

Jean Lavoué
www.enfancedesarbres.com

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23 septembre 2016

Reste avec nous

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Frères, quand est-ce que le Seigneur s'est fait reconnaître ? A la fraction du pain. Nous en sommes donc assurés nous-mêmes : quand nous rompons le pain, nous reconnaissons le Seigneur. S’il n’a voulu être reconnu qu’à cet instant, c’est pour nous, nous qui ne devions pas le voir dans la chair, et qui pourtant devions manger sa chair. Toi donc qui crois en lui, qui que tu sois, toi qui ne portes pas en vain le nom de chrétien, toi qui n'entres pas au hasard dans l'église, toi qui écoutes la parole de Dieu dans la crainte et l'espérance, la fraction du pain sera pour toi une consolation. L'absence du Seigneur n'est pas une vraie absence. Aie foi, et il est avec toi, quoique tu ne le voies pas.

Quand le Seigneur les a abordés, les disciples n'avaient pas la foi. Ils ne croyaient pas en sa résurrection ; ils n'espéraient même pas qu'il puisse ressusciter. Ils avaient perdu la foi ; ils avaient perdu l'espérance. C'étaient des morts qui marchaient avec un vivant ; ils marchaient, morts, avec la vie. La vie marchait avec eux, mais en leur cœur, la vie n'était pas encore renouvelée.

Et toi, désires-tu la vie ? Imite les disciples, et tu reconnaîtras le Seigneur. Ils ont offert l'hospitalité ; le Seigneur semblait résolu à poursuivre sa route, mais ils l'ont retenu… Toi aussi, retiens l'étranger si tu veux reconnaître ton Sauveur… Apprends où chercher le Seigneur, où le posséder, où le reconnaître : en partageant le pain avec lui.

un texte de St Augustin

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21 septembre 2016

Habitude

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Le seul danger serait en effet de se réveiller un jour
Avec une âme qui n'aurait jamais servi,
Une âme ensevelie de précautions,
Soigneusement amidonnée,
Repassée et pliée en quatre,
Mais qui tombe en poussière faute d'usage.
Car ce qu'il y a de pire,
C'est d'avoir une âme habituée,
Une âme tellement encroûtée,
Tellement imperméabilisée,
Que la grâce roule sur elle sans rien mouiller,
Comme des gouttes d'eau sur la toile cirée.

P. Baudiquey
(Pleins signes)

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