21 novembre 2007

la concentration

Parce-qu’elle sait capter la lumière et la chaleur du soleil pour la faire converger sur un seul point, la loupe est capable d’allumer un incendie.  Si tu sais rassembler tes forces pour les jeter dans la bataille au moment et à l’endroit précis du combat, tu n’as pas besoin de beaucoup de troupes. Il suffit de les mobiliser rapidement et totalement. La concentration n’est pas essentiellement une façon de « faire » ; mais d’abord une façon « d’être ». (…) 

A l’extérieur, refuse ce qui pourrait te disperser.  Evite l’encombrement de ton placard, ta table de travail, ton sac, tes poches…, cela t’aidera à éviter l’encombrement de ton esprit.  Ne fais pas plusieurs choses à la fois.  Prends chaque problème l’un après l’autre. Tire ton dossier du classeur quand l’autre est fermé et rangé. Ouvre-le si tu as vraiment l’intention de penser ou de régler le problème.

 Ne jette pas « un coup d’œil en passant » sur ce livre, cette revue, cette lettre ; lis un chapitre, un article, écris la lettre, sinon range le tout…et garde ton coup d’œil. C’est en distribuant, morceau par morceau ton attention que tu la disperses et l’épuises. (…) 

Veux-tu être efficace ?  Apprends à te limiter ; à vouloir tout faire, tu ne fais rien sérieusement.  Si le tuyau d’arrosage est criblé de trous, l’eau péniblement gouttera au bout de ta lance. Bouche les fuites, la pression reviendra. (…)  L’enfant dont le pupitre est plein de jouets, les poches pleines de bonbons et la tête pleine d’histoires, ne peut plus faire attention à son devoir. (…)

 Ne détruis rien, classe tout et range tout pour pouvoir le retrouver. Comment ? En donnant tout à Dieu, paisiblement. Ce qui est en toi est force vive : ton esprit, tes idées, ton imagination, ta sensibilité, tes aspirations, tes impulsions, tes émotions, tes affections, tes antipathies, ton enthousiasme, tes découragements, même tes tentations…mais cet étourdissant dynamisme qui éclate en tous sens est souvent mal aiguillé ou gaspillé.  Si tu veux bien t’en servir, il faut d’abord abandonner tout à Dieu, dans une confiance totale. Quand tu ne garderas plus rien, tu pourras tout réussir car Dieu te fournira, au moment voulu, ce dont tu as besoin pour la tâche présente. 

Se concentrer, ce n’est pas courir après tout ce qui grouille en toi pour le maintenir, par la force, immobile, c’est d’abord faire le vide…en donnant tout.  Pour faire le vide, détends-toi : ton corps, tes muscles, tes nerfs, puis fais cadeau au Père de toutes tes puissances. Contemple-Le, laisse-toi regarder et puis engage-toi dans la tâche du moment.

Chaque jour, offre-toi ainsi à Dieu pendant quelques instants privilégiés de recueillement et de silence. Dans la journée, surtout lorsque tu es inquiet, pressé, surchargé, répète ton geste en une seconde d’amour, et tu seras pleinement disponible et sûrement efficace. Si tu agis « à contrecœur », si tu accomplis ton travail « comme une corvée », si tu vis « parce qu’il faut bien », ton action, ton travail, ta vie, imposés de l’extérieur seront un esclavage, mais si tu adoptes chacune de tes activités, tu agiras de l’intérieur vers l’extérieur, et tu seras un homme libre. (…)  Adopter chacune de tes activités, c’est te dire, en face de toute action, si petite soit-elle : Plus je me concentre, plus je me valorise en me rendant efficace. Je ne suis pas seul, mais sur un immense chantier où tous ont besoin de ce geste ; avec tous, je bâtis le Monde, j’unis l’Humanité et je les sauve. Pourquoi regarder l’importance extérieure de mon ouvrage, puisque je dois le faire ; ce qui compte, c’est la profondeur de mon amour. Au cœur de cette action, Dieu est déjà au travail, il m’a donné rendez-vous. 

…alors la corvée sera transmuée en œuvre gigantesque et tu ne seras plus partagé, dispersé, mais intensément présent.

(auteur inconnu - Utopie 21 / juin 2003)

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20 novembre 2007

La nouvelle évangélisation

"La nouvelle évangélisation c'est répondre pleinement à l'appel de Dieu, en vivant plus que jamais les trois voeux que l'Eglise demande à ses consacrés :   Savoir obéir à celui qui est lui-même serviteur d'un plus grand que lui.   Savoir vivre le plus pauvrement possible dans un monde où la puissance et l'argent sont les seules références.   Dans un monde où rien n'est gratuit, vivre le don total de soi, pour rien, par amour, sans garde-fou... au cas où !  (Père Guy Gilbert - Les petits pas de l'amour - ed. Stock).

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19 novembre 2007

Un secret

Ecoutez ce que m'écrivait récemment une Coopératrice salésienne, maman de quatre enfants.  Il y a quelques mois, j’étais sur le point de succomber à la fatigue et à la nervosité: tant de choses à faire à la maison et en ville, les enfants, mon mari, mes beaux-parents. des amies ... à qui je tiens et qui tiennent à moi.  C'était trop.  Alors j'ai pensé à ma vieille maman qui vit encore, seule à 80 km d'ici. Je l'ai toujours tant admirée: elle a élevé sept enfants, sans jamais donner l'impression d'être écrasée par ses tâches; toujours très active, mais jamais découragée, au contraire tranquille et souriante.   Je suis allée la trouver : « Maman, dis-moi ton secret.  Comment fais-tu pour t'en tirer si merveilleusement. Moi, je n'en peux plus.  Qu'est-ce que je dois supprimer dans mes journées? »   Elle m'a regardée avec un fin sourire et m'a dit: « Voilà, Thérèse, c'est très simple. Seulement auras-tu le courage de le faire? Prends 5 minutes chaque jour, au moins 5, si possible de bon matin ou au premier moment libre de la matinée; avec calme, en silence, mets- toi devant toi-même et devant le Seigneur, lis une phrase d'Evangile ou la pensée du jour sur le feuillet du calendrier: 2 minutes (au moins) pour méditer, 2 minutes (au moins) pour prier de toute ton âme, 1 minute (au moins) pour prévoir les choses principales de ta journée et les jeter dans les mains de Dieu, en t'unissant à l'offrande de la messe qui se célèbre à la paroisse. Cinq minutes: c'est peu ! Mais si tu es fidèle, tu verras qu'elles te feront gagner beaucoup de temps et tu auras la force de remplir toutes tes tâches d'un cœur tranquille et avec efficacité. »   Et la Coopératrice ajoutait : Je me suis décidée à suivre le conseil de maman et je vois que ma vie est en train de se transformer. Je travaille autant qu'avant, mais sans m'énerver. Je sens la présence de Quelqu'un qui m'accompagne à chaque instant »  Pourquoi ne pas profiter, nous aussi. de ce précieux secret? (Père Joseph AUBRY)

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17 novembre 2007

En crise d'amour...

Le monde qui nous entoure est en crise, en crise d’amour …  la joie se fabrique, le malheur se montre, la facilité s’achète, l’effort s’oublie.  Ne reste alors qu’un grand silence, celui de l’impuissance certes, mais surtout celui de l’absence et de l’indifférence.  Et pourtant, aujourd’hui comme hier, il n’y a pas de recettes miracles : il faut au-delà des mots, vivre en vérité notre vie d’enfants de Dieu, avec la « liberté » d’un être qui se sait aimé.

 

Dieu à créé l’homme à son image. N’oublions pas qu’il nous a passé le crayon !

 

Être le reflet de Dieu ne tient pas d’un système de reproduction de type « polaroïd » et encore moins d’un simple « copier-coller ».  Il est le souffle de notre vie et c’est à travers ce souffle qu’il l’anime.  Elle doit devenir et être le témoignage de sa volonté s’amour.

 

Certains parleront de « rêve éveillé » ou de « coulisse de l’exploit ».  Cet « impossible à l’homme » peut devenir, si nous le voulons vraiment, le possible de Dieu qui changera le monde…  pour cela nous devons nous abandonner et laisser naître en nous cette parole pour la vivre : « Notre Père, que ta volonté soit fête dans ma vie ! »

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13 novembre 2007

Dire le Notre Père, si ...

Je ne puis dire : 'Notre Père',Si je ne vois pas tous les hommes comme des frères.Je ne puis dire : 'Qui es aux cieux',Si ce qui e préoccupe ce sont les biens de la terre.Je ne puis dire : 'Que ton nom soit sanctifié',Si ma vie est une image fausse du Christ.Je ne puis dire : 'Que ta volonté soit faite',Si je divinise ma volonté et que seul importe ce que je veux.Je ne puis dire : 'Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour',Si je ne suis pas capable de partager mon pain avec les plus nécessiteux.Je ne puis dire : 'Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés',Si ma vie est une permanente offense à la justice et à la charité et que mon cœur ne sait pas pardonner.Je ne puis dire : 'Ne nous laisse pas tomber en tentation et délivre-nous du mal',Si je ferme les yeux à la main tendue de tous les oubliés et perdus.Je ne puis dire : 'Amen',Si je n'accepte pas ce défi et si je ne m'engage pas activement à l'extension de Son Règne ici et maintenant.... un texte de : Columba de Jesus Estrada - missionnaire. Bonne journée, A+solidarite[1]