01 mars 2012

La prière

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"Nous aurions tort de croire qu'il ne faut pas ennuyer Dieu avec nos petites affaires.
Pourquoi lui refuser une occasion de nous traduire son amour et sa sollicitude."
Loic CORLAY

Je ne suis pas un homme de lettres ou de sciences. J'essaie simplement d'être un homme de prière.
C'est la prière qui a sauvé ma vie. Sans la prière, j'aurais perdu la raison.

Si je n'ai pas perdu la paix de l'âme malgré toutes les épreuves, c'est que cette paix vient de la prière.

On peut vivre quelques jours sans manger, mais non sans prier.

La prière est la clé du matin et le verrou du soir.

La prière, c'est une alliance sacrée entre Dieu et les hommes."

 
Ghandi

 

29 février 2012

Ascèse et mortification

 

 

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La perfection, ce n'est pas  de faire quelque chose de grand et de beau,
mais de faire ce que l'on fait  avec grandeur et beauté

Swami Prajñanpad

 

 

 

Je crois que l'ascèse est une des choses principales pour le développement de l'être humain et que l'ascèse est nécessaire à la construction d'un art quel qu'il soit. L'ascèse consiste à choisir perpétuellement l'essentiel.

C'est en ne gardant que l'essentiel et le nécessaire que l'on trouve tout à coup les forces de la vitalité et de la vérité.

Je crois que la mortification est nuisible parce qu'elle a toujours un côté de répression et qu'elle a toujours un côté qui facilite la débauche inverse... L'épanouissement doit être une ascèse, un dépouillement qui n'est pas une contrainte négative comme la mortification. Les ascètes peuvent vivre d'une façon encore plus frugale qu'une personne qui se mortifie, mais les ascètes le prennent comme une espèce de décontraction totale, alors que la mortification implique toujours l'obligation.

L'ascèse, c'est se contenter du verre d'eau et du morceau de pain, et c'est la savourer avec délice, parce qu'au fond vous avez l'essence de la vie qui est l'eau et le pain et que vous n'avez pas besoin d'autre chose. Mais si l'eau et le pain sont une mortification, vous êtes condamnés au pain sec et à l'eau : c'est une punition. Au fond l'ascèse, c'est la joie, c'est une chose qu'on découvre petit à petit.

Le corps doit être profondément travaillé pour trouver sa liberté. Cette liberté est au-delà de la discipline. Pour que le corps participe à cette joie et à cette liberté totale, il doit passer à travers différentes étapes purificatrices.

Pour parler simplement du métier de danseur, un danseur est un être qui a commencé entre dix et quatorze ans à faire une série d'exercices chaque matin, et ils les fait toute sa vie, sans aucun jour d'interruption, tous les matins. Il s'impose une espèce de discipline au départ, qui lui permet de trouver sa plus grande liberté.

Finalement, quand on me dit: "Qu'est-ce que la danse ?", je réponds: à l'échelon des gens qui ne savent pas, c'est se mettre debout et faire n'importe quoi ; à l'échelon des très bons danseurs, c'est avoir une discipline de dix ans ou de quinze ans et faire des choses très codifiées ; à l'échelon du véritable danseur, c'est se mettre debout et faire n'importe quoi, mais après avoir passé vingt ans d'ascèse... C'est retrouver l'innocence et la liberté, mais avec un travail préliminaire.

Le danseur idéal, ce serait un être libéré loin de notre civilisation. Je crois qu'actuellement le drame de l'époque consiste à faire croire aux gens qu'en multipliant leurs besoins on augmente leur joie. En réalité, on augmente alors leurs attaches... La seule issue pour le monde actuel, c'est non la privation, je n'aime pas ce mot-là, mais c'est la joie dans le dépouillement.

Maurice Bejart
L'Art sacré n°1, ler trim. 1969.

 


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Vient paraître : INFOCoopBelsud - FERVRIER 2012

 

 

28 février 2012

Tentations

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Des tentations nous en avons toutes et tous. Parfois nous succombons, parfois nous résistons. Tout simplement parce que, au plus intime de nous-mêmes, nous savons que les tentations peuvent nous apporter soit le bonheur, soit le malheur.

Elles sont donc bien de deux ordres, c’est pourquoi il n’y a pas lieu de les rejeter toutes en bloc. Si on vous propose un délicieux morceau de gâteau, vous ne diriez certainement pas non et cela vous donnerait du baume au cœur. Pourquoi s’en priver ? Mais il existe également des tentations, qui, lorsque nous succombons, peuvent nous faire souffrir, abîmer notre intégrité, notre dignité.

Ces tentations-là sont bien évidemment à éviter même si parfois nous passons par des temps d’errance plus ou moins longs.

Le carême est une occasion unique qui nous est donné pour nous repositionner vis-à-vis de toutes ces tentations qui marquent nos vies.

Les tentations de Jésus au désert, quant à elles, sont un bel exemple de se laisser aller à demander des moyens qui facilitent la vie par des puissances magiques.

Nos prières peuvent être parsemées de « Seigneur, fais que… » ou encore « Que ceci se passe Seigneur et alors je m’engage à… »

              
Dans l’Evangile de Luc » il est dit de ne pas tenter le Seigneur ».

Tenter Dieu, écrit André Sève, c’est attendre de lui des choses qui, fausseraient tout : ce qu’il est, ce que nous sommes et la vie qu’il nous donne. Nos vies sont traversées d’angoisses, de peurs, de moments difficiles et de souffrances et nous ne les comprenons pas toujours. Tant de pourquoi restent en nous sans réponse et nous aimerions bien parfois vivre une vie faite uniquement de bonheurs et de joies.

A quoi notre foi peut-elle bien servir ? Elle n’apporte pas des moyens et des solutions pour rendre notre vie plus facile. La foi est la possibilité qui nous est offerte de vivre à fond des moments faciles mais également les moments difficiles de nos existences.

Nous ne sommes sur terre ni pour souffrir, ni pour vivre facilement mais pour vivre intensément, en abondance. Pour ce faire nous n’avons pas besoin de magie et de coup d’éclat, juste de l’amour pour ne jamais échapper à l’effort de vivre.

Que l’esprit de Dieu nous accompagne durant ce temps de carême pour que nous vivions de manière plus intense possible cette vie donnée avec pour seul objectif celui d’aimer.

Philippe Cochinaux


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27 février 2012

« VOUS ÊTES ENRACINES DANS L’AMOUR »

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Don Bosco disait : vous allez me demander d’où vient l’affection qui permet d’éduquer. L’affection vient du cœur même de Dieu qui est l’amour infini. Cet amour se donne à nous par le baptême ; telle une sève, il monte et nourrit. Il permet d’accueillir et de faire confiance. « Nous sommes greffés sur le Christ, nous sommes « enracinés dans l’amour ».

Le secret de l’éducation repose sur l’amour-charité « qui prend patience, rend service, ne plastronne pas, excuse tout et endure tout ». Je l’ai exprimé en deux principes très simples.

D’abord, sans affection pas de confiance. Les jeunes l’ont bien compris. On ne grandit bien que pour ceux et par ceux dont on est aimé. Quand un jeune en difficulté rencontre un homme ou une femme prêt à donner sa vie pour lui, il entre en confiance et se remet à grandir. L’amour fait confiance.

Ensuite, sans confiance pas d’éducation. Ma mère m’a aidé par sa confiance quand j’étais adolescent. J’avais en elle une confiance sans bornes. Elle savait tout, rien ne lui échappait, mais elle me laissait faire. Près de ma mère j’ai appris à vivre les principes que je devais formuler plus tard, qui ont créé l’esprit de notre famille : affection, raison, religion.

Un seul cœur, mes amis, une seule famille ! Un seul chemin de bonheur offert à tous, car « ceux qui mettent leur espérance dans le Seigneur trouvent des forces nouvelles. 

Extrait de Prier 15 jours avec Don Bosco- R.SCHIELE

 


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24 février 2012

Les béatitudes vécues par Jésus (7)

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Regardons Jésus :
pauvre... affligé.., doux... affamé de justice... miséricordieux..,
pur de coeur... pacifique, et puis persécuté...

8. BIENHEUREUX LES PERSECUTES POUR LA JUSTICE

Ceux dont on dira du mal à cause de la justice et de la vérité. Jésus en est. Il a été persécuté, il a été calomnié jusque sur le Calvaire. On lui dit qu’il est blasphémateur, imposteur, qu’il a trompé tout le monde... Il accepte.

Il est persécuté, broyé...
Il est mort sans aucun prestige, persécuté à fond.
Il n’est pas mort en odeur de sainteté; tout le monde le traitait de blasphémateur et d’imposteur…

Ça, c’est la persécution poussée à fond: lui enlever jusqu’à cela... ce qu’il y a de plus FORT dans le cœur du Fils de Dieu qui aime son Père, on va essayer de le lui enlever au dernier moment.

Il aime le Père...
               -Tu as blasphémé Dieu!
C’est le coup porté jusqu’au cœur, ce n’est plus seulement le corps qui est atteint.

Lui, la Vérité, on lui crie:
               - Tu es un imposteur !... Il a trompé tout le monde...
               - S’il était la Vérité, s’il était le Fils de Dieu, Dieu viendrait à son secours et le délivrerait de nos mains!
               - Allons, que Dieu le délivre!
               - Vous voyez bien que si vraiment Il était Fils de Dieu, Il serait libéré, Il serait délivré.

Non... rien... Il accepte... Il accepte tout. Il est vraiment persécuté.

Alors, aura-t-il la béatitude qui correspond, pourra-t-il danser de joie?

Oh oui! trois jours après, lI RESSUSCITE! Lui qui a accepté jusqu’au bout...

Il faut voir d’abord les béatitudes vécues par Jésus-Christ à la perfection.
On comprend saint Luc disant dans les Actes des Apôtres:

               - Il est venu chez nous, au milieu de nous...
                 Depuis le jour où Il s’est mis à parler, Il a fait, Lui, tout ce qu’Il a dit.

Nous autres, nous ne pouvons jamais faire comme nous disons.

Amen.

texte tiré du livre du Père Monier aux Edts Salvator : "Seigneur, je cherche ton visage"

 

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