03 mai 2012

COMME TON PERE T’A ENVOYE

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Comme ton Père t’a envoyé, toi aussi tu nous envoies.
Tu n’as pas hésité, tu as accepté avec courage ta vocation de sauveur.
Trop souvent, nous choisissons notre confort et nous nous rendons sourds à ton appel.
Trop souvent, nous pensons que nous ne sommes pas capables de répondre à cet appel,
montrant ainsi bien peu de confiance en ton choix.

« Faire confiance », « Oser » sont peut-être les mots clés d’une réponse à ton appel.

L’oisillon hésite à se jeter hors du nid pour son premier envol et pourtant, quelle ivresse de liberté une fois qu’il a osé.

Il en est de même pour nous. Nous sommes capables de beaucoup plus que nous ne l’imaginons.

Contentons-nous de dire « oui » et puis faisons confiance à l’Esprit du Seigneur.
Il saura nous guider et nous inspirer les mots, les gestes, les phrases
qui pourront témoigner de la joie de vivre avec le Seigneur.


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Vivre en acceptant et surtout en intégrant les différences.

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Souvent, il nous faut des mois pour entrer en contact avec les jeunes, tant est grande leur méfiance, tant est solide leur système bien compréhensible de défense. Par notre présence quotidienne, discrète, par notre absence de questions, par notre acceptation de ce qu’ils sont, la relation se crée à l’étonnement des jeunes et de nous-mêmes. Ce n’est pas avec un jeune délinquant , un jeune toxicomane que je parle, que je mange, que je bois un coup ou que j’invite à une fête entre amis, c’est à Pierre, Paul, Alim.

Ces actes éducatifs peuvent paraître simples quand on parle à l’heure actuelle de réinsertion, travail, de cette normalité, but suprême à atteindre dans notre société. Mais ces actes éducatifs simples sont primordiaux, ils sont là avant le reste ( par exemple l’entrée dans un dispositif de réinsertion ) et garantissent peut-être sa réussite.

Ce travail éducatif simple, c’est le partage vécu, la création de souvenirs positifs, bêtement heureux, la constitution d’une autre histoire qui ne sera pas faite que d’échecs. C’est la valorisation des capacités du jeune, surtout celles les plus endormies. Il s’agit de casser les barrières faites de peur et de méfiance, souvent légitimes, ne serait-ce qu’en montrant qu’un adulte " normal " peut casser les siennes pour aller au devant de lui sans s’arrêter aux étiquettes qui jalonnent le discours du travail social.

Notre présence active c’est la reconnaissance de l’autre, c’est ce qui fait grandir un être qu’il ait douze ou trente ans. Il faut aller au devant d’eux, se mettre en situation difficile de déséquilibre, de violence d’où surgira la réflexion à deux, adulte et jeune. Cette reconnaissance intégrale des jeunes, je la vis au quotidien depuis plus de 36 ans. Elle devrait régner partout où les relations humaines semblent amputées par des tabous, des silences malsains, des situations inextricables de ressentis etc...

Elle n’est pas la spécialisation officielle de l’éducateur. Cette reconnaissance de l’autre est une façon de vivre en acceptant et surtout en intégrant les différences. Toutes les différences qui pourraient gêner notre bonne conscience.

Demain sera la société du rejet ou de l’acceptation inconditionnelle de l’autre à la seule condition que cette relation soit basée sur le respect. Accepter ne signifie pas tout accepter mais se mobiliser pour que la tolérance ne demeure point un vain mot dans un vieux dictionnaire. Nous sommes responsables des relations que nous entretenons avec autrui et notamment les jeunes. Lorsque nous aurons compris cela, nous aurons tout compris ! Les éducateurs n’ont pas le monopole de la prise en considération des jeunes, c’est l’affaire de tous, là où nous vivons, de porter un autre regard sur leur réalité et leur univers afin de mieux nous intégrer. Oui, il s’agit de nous intégrer à leurs paradigmes sinon, nous sommes les inadaptés sociaux qu’ils n’attendent plus et qu’ils ne veulent pas reconnaître.

L’insertion n’est pas toujours là où on l’attend puisqu’il s’agit aux adultes de faire le premier pas pour leur accorder de la reconnaissance. Car être reconnu sans condition, c’est commencer à exister !

Bruno LEROY.

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30 avril 2012

La cithare du bonheur

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C'était un homme droit et sincère qui cherchait le chemin du bonheur, qui cherchait le chemin de la vérité. Il alla un jour trouver un vénérable maître soufi dont on lui avait assuré qu'il pourrait les lui indiquer. Celui-ci l'accueillit aimablement devant sa tente et, après lui avoir servi le thé à la menthe, lui révéla l'itinéraire tant attendu : « C'est loin d'ici, certes, mais tu ne peux te tromper : au cœur du village que je t'ai décrit, tu    trouveras trois échoppes. Là te sera révélé le secret du bonheur et de la vérité. »

La route fut longue. Le chercheur d'absolu passa maints cols et rivières. Jusqu'à ce qu'il arrive en vue du village dont son cœur lui dit très fort : « C'est là le lieu ! Oui, c'est là ! » Hélas ! Dans chacune des trois  boutiques il ne trouva comme marchandises que rouleaux de fils de fer dans l'une, morceaux de bois dans l'autre et pièces éparses de métal dans le troisième. Las et découragé, il sortit du village pour trouver   quelque repos dans une clairière voisine.

La nuit venait de tomber. La lune remplissait la clairière d'une douce lumière. Lorsque tout à coup se fit   entendre une mélodie sublime. De quel instrument provenait-elle donc ? Il se dressa tout net et avança en direction du musicien. Lorsque, stupéfaction, il découvrit que l'instrument céleste était une cithare faite de morceaux de bois, des pièces de métal et des fils d'acier qu'il venait de voir en vente dans les trois échoppes du village.

A cet instant, il connut l'éveil. Et il comprit que le bonheur est fait de la synthèse de tout ce qui nous est déjà donné, mais que notre tâche d'hommes intérieurs est d'assembler tous ces éléments dans l'harmonie.

 Conte soufi

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29 avril 2012

Ne t’inquiète pas…

 

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Ne t’inquiète pas de la valeur de ta vie, de ses anomalies, de ses déceptions, de son amour plus ou moins obscur et sombre. Tu fais ce que Dieu veut.

Tu lui offres au milieu de tes inquiétudes et de tes insatisfactions le sacrifice d’une âme humiliée qui s’incline malgré tout devant une Providence austère.  Peu importe que, dans l’intimité de toi-même, tu sentes, comme un poids naturel, la tendance à te replier sur tes tristesses et tes défauts.  Peu importe que, humainement, tu te trouves " raté(e)" si Dieu, lui, te trouve réussi (e) à son goût.  Petit à  petit, notre Seigneur te conquiert et te prend pour Lui.

Je t’en prie, quand tu te sentiras, adore et confie-toi.  Adore en offrant à Dieu ton existence qui te paraît abîmée par les circonstances ; quel hommage plus beau que ce renoncement à ce qu’on aurait pu être.  Confie-toi !  Perds-toi  aveuglément dans la confiance en Dieu qui veut te rendre digne de Lui, même si tu restes dans le noir jusqu’au bout pourvu que tu tiennes sa main toujours, d’autant p)lu !s que tu es plus déçu(e), plus attristé(e).

Sois heureux(se) fondamentalement.  Ne t’étonne de rien, ni de ta fatigue physique, ni de tes faiblesses morales.

Fais naître et garde toujours sur ton visage le sourire, reflet de celui de Notre Seigneur qui veut agir pour toi et, pour cela, se substituer toujours plus en toi.

Au fond de ton cœur, place avant tout immuable, comme base de toute activité, comme critère de la valeur, de la vérité es pensées qui t’envahissent, la paix de Dieu.

Tout ce qui te rétrécit et t’agite est faux au nom des lois de la vie, au nom des promesses de Dieu.

Quand tu te sentiras triste, adore et confie-toi.

Dis-toi :
-         Que personne ne me quitte sans avoir souri.
-        Tu es triste : souris.  Tu es gai(e) : souris.  Tu n’es ni gai ni triste : souris.
-        Tu es fatigué : repose-toi.
-        Tu es à bout : prends dans tes réserves.
-        Tu as tout donné : prépare-toi à redonner.
-        Dieu va bien ! Confiance, tout va bien.
-        C’est beau ?  Cherche plus beau.
-        Sois patient : l’occasion se présentera. Attends-la de Celui qui prépare tout.

 

(Texte extrait de la correspondance de Pierre Teilhard de Chardin, paru dans le périodique "Monastère invisible.")


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27 avril 2012

Cette sérénité que nous cherchons tant sur terre.

"Aujourd'hui, quelque part, un trésor vous attend.
Ce peut être un sourire, ce peut être une grande conquête, peu importe.
La vie est faite de petits et de grands miracles.
Rien n'est ennuyeux, car tout change constamment.
L'ennui n'est pas dans le monde, mais dans la manière dont nous voyons le monde."

[Maktub - Paulo Coelho]

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La prière est cette rencontre mystérieuse avec Dieu qui nous répond par des signes quotidiens. La prière est cette certitude que l'Amour détruit toutes les forces de mort qui nous habitent. Cette respiration de l'âme est aussi nécessaire que le besoin de manger. L'Esprit ne peut apporter Ses fruits que si, nous Lui demandons dans un total abandon. La prière est effectivement la part importante de la personnalité du chrétien. C'est ce qui le différencie du païen qui ne croit qu'en ses propres forces. Regardons autour de nous, certaines personnes semblent habitées par un rayonnement dont nous savons la provenance et que nous envions secrètement. La joie est le fruit délicieux de leur présence. Une joie que nul ne pourrait ravir tant elle demeure ancrée dans les tréfonds de leur âme.

Prier, n'est pas anodin, c'est la recharge en énergie divine de l'individu fatigué. A condition de remettre son destin entre les mains de Dieu-Amour. Cela, ne veut pas dire ne plus rien faire et attendre que Dieu agisse à notre place. Cela veut dire que Dieu nous donne Tout Son Amour et Sa force pour que nous transformions le monde. Cependant, il est des situations, je pense aux terribles maladies, où notre action demeure vaine, Dieu intervient alors silencieusement pour nous dicter les gestes et attitudes à faire.

Je fus confronté à cette terrible situation, ma mère étant très malade, je priais pour demander à Dieu la Force de tenir pour l'accompagner vers la demeure du Père. Sa mort à 50 ans fut ressentie par la plupart des membres de la famille, telle une défaite. Je l'ai accompagnée durant un mois, jour et nuit, et j'ai répondu qu'elle était entrée dans la Paix.

Cette sérénité que nous cherchons tant sur terre, elle l'a retrouvée dans cette communion avec Dieu. Souvent, nous en voulons à Dieu de nous enlever des êtres chers. Et pourtant, Dieu-Amour nous accompagne dans nos détresses. Notre aveuglement face à la souffrance est compréhensible mais, le chrétien sait que Dieu Lui tend la main.

Chaque jour, dès que le soleil se lève, je dis à Christ : Je t'Aime et cette journée est la tienne pour te servir !. Quelle joie m'envahit lorsque je lis la Bible et tombe sur un passage qui me fait entrer en prière. Sans la prière, notre vie n'aurait aucune saveur, elle n'aurait point le parfum subtil de Dieu à nos côtés. Les premiers chrétiens, tel que Paul, l'avaient bien compris. Frères et Sœurs que nos vies soient un hymne de prières et de grâces. Un indicible Témoignage de Joie et de Force vécues dans le cœur de Christ.

L'Amour doit toujours guider nos pas vers l'Éternel, ainsi notre existence aura la beauté d'une symphonie dont on ne peut se lasser d'écouter les harmonies. Oui ! s'abîmer dans la prière c'est se construire, chaque jour dans l'Amour.

Bruno LEROY.

Source  http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

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