10 mars 2012

Voici l’autre devant moi.

 

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Voici l’autre devant moi, Seigneur, je dois le regarder « lui »

Au-delà de ma sympathie ou de mon antipathie, au-delà de mes idées ou de ses idées, de mon comportement et de son comportement.

Je dois « lui » permettre d’exister devant moi, tel qu’il est en son être profond et non pas l’obliger à l’attaque, à la défensive, à la comédie.

Je dois le respecter, autre que moi, et non pas le saisir pour moi, le gagner à mes idées, l’entraîner à ma suite.

Je dois être pauvre devant « lui », ne pas l’écraser ou l’humilier ni l’obliger à la reconnaissance.

Car il est l’unique, Seigneur et donc riche d’une richesse que je ne possède pas, et c’est moi le pauvre, qui me tiens à sa porte, nu, dépouillé, pour apercevoir, au fond de son cœur, ton visage, o Christ ressuscité, qui m’invites et me souris.

Michel QUOIST .

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08 mars 2012

Lumière pour l'homme aujourd'hui

 

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Lumière pour l'homme aujourd'hui
qui viens depuis que sur la terre
il est un pauvre qui t'espère,
atteins jusqu'à l'aveugle en moi :
touche mes yeux afin qu'ils voient
de quel amour tu me poursuis.
Comment savoir d'où vient le jour
si je ne reconnais ma nuit ?

Parole de Dieu dans ma chair
qui dis le monde et son histoire
afin que l'homme puisse croire,
suscite une réponse en moi :
ouvre ma bouche à cette voix
qui retentit dans le désert.
Comment savoir quel mot tu dis
si je ne tiens mon cœur ouvert ?

Semence éternelle en mon corps
vivante en moi plus que moi-même
depuis le temps de mon baptême,
féconde mes terrains nouveaux :
germe dans l'ombre de mes os
car je ne suis que cendre encore
Comment savoir quelle est ta vie
si je n'accepte pas ma mort ?

Didier Rimaud, "Les arbres dans la mer",
Paris, Desclée, 1975

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05 mars 2012

Ne craignez pas la vie

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Nous avons pris nos vies en mains, nous les avons modelées, moulées, réglées. Le consentement à tout laisser venir, le consentement à laisser la vie universelle nous saisir, à la laisser façonner notre vie, nous mouvoir, nous conduire, nous s'y sommes pas prêts. Nous craignons la vie. Nous voulons vivre et pourtant nous avons peur de vivre. Nous avons peur des lendemains, nous avons peur de l'inconnu. Nous nous sentons tellement en sécurité avec le connu que nous voudrions qu'il soit seul à bouger.

Vivre le passé au présent, c'est ainsi que l'on s'imagine "vivre".

Soit nous essayons de projeter les jours d'hier sur les jours présents, soit nous tentons d'utiliser et d'exploiter aujourd'hui pour demain. Mais demain n'est jamais là. Ce qui est là est le jour d'aujourd'hui, maintenant, ici.

Quoi qu'il arrive, laissez-le arriver. Vivre, c'est être en mouvement avec la créativité de la vie, à travers vos regards, vos mots, vos   comportements relationnels. Sécurité, insécurité, prestige, utilité,  respectabilité, tout cela est secondaire. L'essentiel est de vivre. S'il y a l'amour de la vie, l'intérêt pour la vie, s'il y a un désir de découvrir ce que vivre signifie, alors il y a l'humilité de vivre le peu que vous comprenez. Alors vous devenez une lumière pour vous-même.  Advienne ce qu'il adviendra.

Si l'on est honnête, loyal et sincère avec ce que l'on comprend, on n'a pas besoin de gourous, de maîtres et de professeurs, parce que la compréhension est la lumière allumée par la sensitivité elle-même. C'est la vie divine en vous qui allume cette lampe de la compréhension. Ne vivez pas de connaissance, mais de compréhension. La connaissance est un passé mort, la compréhension un présent créatif. Lorsque la créativité remplit l'aujourd'hui, tout l'avenir descend sur la terre. Le futur c'est maintenant, le futur est ici, le futur est présent éternel.

La vie est le maître toujours présent qui enseigne dans chaque situation, chaque défi, à tout moment. Nous ne sommes pas seuls ni isolés dans notre quête du sens, de la nature de la réalité, nous sommes entourés par la vie... sa pulsation, sa vibration.  Nous apprenons à être alertes et sensibles, de sorte qu'à tout moment nous sommes capables de toucher la vie, sous le fait, le mot, le geste.

Nous devons apprendre à être avec notre être, à le regarder, à l'observer, à lui devenir familier, à comprendre sa réalité et à être avec lui dans l'élégance de la simplicité, totalement libre d'effort et de recherche, et libre du désir de nous en éloigner. Dans cette austérité de la perception, de la compréhension et de la détente inconditionnelle se libèrent des énergies nouvelles. C'est l'épanouissement de l'être qui met un terme à la souffrance.

Vivre n'est pas un mouvement de la connaissance, de la pensée qui est un play-back de la mémoire, c'est un mouvement de compréhension personnelle. Ne craignez pas la vie ! Ne craignez pas la liberté ! Ne craignez pas l'amour !

Vimala Thakar - Frankena-Geraets  (1989)

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03 mars 2012

Le lavement des pieds

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"J'ai cherché mon âme, je n'ai pu la voir.
J'ai cherché mon Dieu, il m'a échappé.
J'ai cherché mon frère et je les ai trouvés tous les trois"
F. THOMSON

"Quand Jésus lave les pieds des apôtres le soir du Jeudi Saint, il lesregarde de bas en haut et c'est à ce moment-là qu'il nous dit qu'il est Dieu.

Nous cherchons Dieu dans la lune alors qu'il est en train de nous laver les pieds.

Le lavement des pieds est une leçon d'amour fraternel, bien entendu, mais, plus profondément, il est une révélation, un dévoilement de ce qu'est Dieu."

Père François VARILLON
"Joie de croire, joie de vivre" - CENTURION.


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02 mars 2012

La liberté

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« Qui que tu sois, quelles que soient tes blessures et ton passé douloureux, n'oublie jamais, dans ta mémoire meurtrie, que t'attend une éternité d'amour
Tim Guénard -"Plus fort que la haine" - Presses de la Renaissance.

 

"La Liberté dans l'Esprit n'est pas de dire:
"je fais ce que je veux, ce qui me plaît".
Ce n'est pas la loi du moindre effort.
Choisir la liberté, c'est choisir la vie,
c'est elle qui permettra d'aller plus haut.
Le marin n'invente pas le vent,
mais il tend sa voile pour avancer.

La liberté c'est dire à Dieu:
"Je te préfère à mon égoïsme, à mes instincts".
Je n'ai pas envie de pardonner, mais je pardonne.
Je n'ai pas envie de sourire, mais je souris.

La foi en Dieu oblige.
Le plus libre est celui qui accepte
des obligations en faveur de ceux qu'il aime."

Stan ROUGIER

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... et celle d'hier pour chanter la B.I.B.L.E