10 décembre 2015

Lorsque nous étions réunis à table

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Lorsque nous étions réunis à table
Et que la soupière fumait
Maman disait parfois: 
"Cessez un instant de boire et de parler."

Nous obéissions.
"Regardez-vous", disait-elle doucement.
Nous nous regardions sans comprendre amusés
"C'est pour vous faire penser au bonheur" ajoutait-elle.
Nous n'avions plus envie de rire.

"Une maison chaude,
Du pain sur la nappe
Des coudes qui se touchent
Voilà le bonheur" répétait-elle à table.

Puis le repas reprenait tranquillement,
Nous pensions au bonheur
Qui sortait des plats fumants
Et qui nous attendait dehors au soleil
Et nous étions heureux.

Papa tournait la tête comme nous,
Pour voir le bonheur
Jusque dans le fond du corridor
En riant parce qu'il se sentait visé.

Il disait à ma mère:
"Pourquoi est-ce que tu nous y fais penser à c'bonheur",
elle répondait 

"Pour qu'il reste avec nous le plus longtemps possible".

Julos Beaucarne

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09 décembre 2015

La tendresse de Dieu

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«  Être chrétien, voyez-vous, ce n’est pas seulement croire qu'il existe un Dieu. Ce n'est même pas seulement croire en un Dieu d'amour ni même acquiescer aux articles d'un credo.  C'est s'accepter comme les mains de ce Dieu dans le monde.  C'est se mettre à la disposition du plan de Dieu pour le monde, c'est se ressentir comme les continuateurs de l'acte de création divin. 

Quand je suis au chevet de Poo, je crois, de manière insensée peut-être mais avec une totale certitude, que je suis la main de Dieu et le regard de Dieu sur Poo, homme qui souffre, qui ne sera jamais baptisé, qui ne fera jamais partie des statistiques de l'Eglise, qui mourra demain peut-être.  Je lui apporte cette tendresse de Dieu.

Je préférerais bien sûr qu'il connaisse l'origine de ma présence, Celui au nom de qui je suis à son chevet, mais cette connaissance, de l'ordre de la foi, vient en second dans l'ordre des priorités.  Ce qui compte pour Poo, c’est qu'il ressente cette tendresse.  Ce qui compte pour moi, c'est de la lui offrir.  Et vous me pardonnerez mon audace, je crois que, ce qui compte pour Dieu, c’est que Poo reçoive cette tendresse qu'il réserve à chacun de ses enfants. »


Olivier Le Gendre
« Confession d'un Cardinal »,

propos d'un Prince de l'Eglise, ancien membre de la Curie romaine, au chevet de Poo, jeune orphelin atteint du SIDA.

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05 décembre 2015

Béatitudes

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Heureux celui qui, en tout, a un cœur de pauvre,
l'amour de Dieu est son royaume.

Heureux celui qui est doux et humble de cœur,
Dieu vraiment le porte en son cœur.

Heureux celui qui, par amour, a de la peine,
l'amour de Dieu coule en ses veines.

Heureux celui qui a faim et soif de justice,
c'est Dieu qui lui fera justice.

Heureux celui qui ne cesse de pardonner,
la sérénité de Dieu lui est donnée.

Heureux celui qui voit tout d'un regard d'enfant,
car il voit Dieu dès à présent.

Heureux celui qui, dans la paix, conduit sa vie,
car c'est en fils de Dieu qu'il vit.

Heureux celui qui souffre pour le service des autres,
son royaume, Seigneur, est le tien.

Anonyme

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03 décembre 2015

Donner quand ça compte

 

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Il y a plusieurs années, quand je travaillais comme bénévole dans un hôpital, j'ai connu une petite fille qui s'appelait Lise. Elle souffrait d'une sérieuse maladie rare. Le seul espoir qu'elle s'en remette semblait être qu'elle reçoive une transfusion sanguine de son petit frère de 5 ans qui avait miraculeusement survécu à la même maladie et avait développé les anti-corps requis pour la combattre.

Le médecin expliqua la situation au petit frère et lui demanda s'il serait prêt à donner son sang à sa sœur.  Je l'ai vu hésiter un instant avant de prendre une grande respiration et répondre :
- Oui je vais le faire si c'est pour la sauver.

Au cours de la transfusion, il était étendu dans un lit au côté de sa soeur et il a souri, comme nous tous, quand il a vu sa soeur reprendre des couleurs. Puis il a pâli et son sourire s'est fané. Il a levé les yeux vers le médecin et lui a demandé d'une voix tremblante :
- Est-ce que je vais commencer à mourir tout de suite ?

Etant jeune, le petit garçon avait mal compris le médecin ; il croyait qu'il devait donner à sa soeur tout son sang pour la sauver.

Anonyme

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01 décembre 2015

Parole de bougie !

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Vous m’avez allumée et vous me regardez, rêveur. Vous êtes peut-être heureux de m’avoir. Moi, en tout cas, je me réjouis d’être allumée. Si je ne brûle pas, je serai comme les autres, dans une boîte, où je n’ai pas de signification. Ma raison d’être, je l’ai seulement, lorsque je suis allumée, car alors j’existe. Bien sûr, depuis que je suis allumée, j’ai rapetissé et bientôt je ne serai plus qu’une pâle lueur. Mais il en est ainsi : ou bien je reste entière, rangée dans une boîte et dans ce cas, je ne sais pas vraiment ce que je fais sur terre... ou bien je répands lumière et rêveries et alors je sais pourquoi je suis là, pourquoi j’existe. Pour cela, je dois donner quelque chose de moi, me donner moi-même. C’est mieux que d’être dans une boîte en carton.

Il en est de même pour vous. Ou bien vous vivez pour vous, vous ne perdez rien, mais aussi, vous ne savez pas au juste pourquoi... ou bien, vous donnez lumière et chaleur, alors les gens se réjouissent de votre présence. Vous n’êtes pas pour rien sur terre mais vous devez aussi donner quelque chose de vous. N’ayez pas peur si, ce faisant, vous devenez plus petit, c’est seulement de l’extérieur...

Je suis une bougie unique. Lorsque je suis allumée la lumière et la chaleur qui se dégagent de moi ne sont pas fortes mais avec d’autres bougies, toutes ensemble, grande est notre clarté et forte est notre chaleur.

Il en est de même pour vous. La lumière que vous donnez n’est pas grand-chose, mais avec celle des autres, c’est énorme.

Il y a parfois des pannes de courant à la maison, il fait noir d’un seul coup. Alors tout le monde pense : « Vite, une bougie ! » et l’obscurité est ainsi vaincue grâce à une seule flamme.

Il en est de même pour vous. Tout n’est pas idéal dans ce monde. Beaucoup se plaignent, certains n’arrêtent pas de se lamenter. N’oubliez pas qu’une seule flamme est encore plus que l’obscurité. Prenez courage et n’attendez pas les autres. Soyez allumés et brûlez.

Et si vous avez des doutes, alors prenez une bougie et allumez la. Regardez cette flamme et comprenez.

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