21 janvier 2008

Damien de Veuster. Le serviteur défiguré

 le Père Damien  ? 

suivre ce lien Damien[1]


Molokai, îles sandwich, dimanche 17 mai 1873
 
Cher Pamphile,
 
C'est le petit Joseph qui écrit aujourd'hui à son grand frère. Voilà exactement une semaine que j'ai mis le pied à Moloch, plus précisément à Kalache, et déjà le découragement me gagne. Si je ne t'ai pas écrit plus tôt, c'est que j’avais honte de mon comportement, de ma peur, de ma lâcheté et surtout de ne pas être à la hauteur de la mission que Mgr Maigret m'a confiée en m'envoyant dans ce cimetière vivant, ce « pourrissoir de Kalache », comme l'on dit ici, cette réserve où l'on a rassemblé tous les lépreux de l'archipel. C'est probablement par orgueil, par une sorte de défi présomptueux que j'ai accepté de les aider, mais j’en suis incapable, mon Pamphile, ma foi n’est pas assez grande. À toi je peux le confesser, ce matin j'ai eu la tentation d’annuler la messe tant l'odeur était insupportable. Loin de moi l'idée de me chercher des excuses, mais laisse-moi te décrire ma descente aux enfers, la partager avec toi me soulagera sans doute du fardeau que je porte.
 
« Quand Je suis venu ici pour la première fois il y a dix ans, Mgr Maigret m'avait chargé de m'occuper du district missionnaire de Puna et je dois dire que je n'avais pas regretté de quitter ni nos Flandres natales, ni nos pères des Sacrés-Cœurs [les picpuciens], ni même nos deux sœurs : on m'avait envoyé au paradis ! À peine deux mille habitants à évangéliser dans une zone, certes volcanique et montagneuse, mais d'où il était facile de s'échapper pour aller s'amuser quelques heures sur des vagues immenses, en équilibre sur des troncs d'arbres ! Et il y avait cette joie de bâtir une chapelle avec les Canaques : qu'il était simple de les conduire à Dieu dans un amour réciproque, ils aimaient le prêtre, ils en aimaient plus facilement le Christ, Notre Seigneur.
 
À Molokai, la vie est bien différente, j'ai tant de mal à aimer, et même à supporter les plus pauvres et les plus délaissés de tous, les lépreux. Ce ne sont que chairs purulentes, visages ravagés et troués, et surtout une odeur pestilentielle écœurante. La police les a déportés ici comme des criminels. Ils attendent la mort, délaissés de tous. Ma seule activité se limite à nettoyer leurs plaies, appliquer des pommades, faire des pansements. Je me sens impuissant et je sais qu'en les côtoyant, je serai moi aussi contaminé. J'ai peur. Mon seul espoir me vient de Baptiste, un Blanc qui a été contaminé quand il était infirmier. Ensemble nous avons pensé tout à l'heure, après la messe, à deux petites astuces dont je tiens à te faire part car, bien qu'elles ne me semblent pas très catholiques, elles nous permettront de rendre la vie supportable et de redonner un peu de dignité à ces malades.
 
« Tout d'abord, je vais me mettre à fumer. Je sais que ce n'est pas bien, mais Baptiste m'a dit que c'était la seule façon de les approcher malgré cette odeur répugnante. D'autre part, nous ne parlerons plus de pansements mais de « sandwiches ». Sais-tu que Lord John Montagu, comte de Sandwich, se faisait servir à sa table de jeu des tranches de pain entre lesquelles on mettait une tranche de viande ? Eh bien nous aussi, nous enve- loppons les mollets et les bras de nos lépreux dans des feuilles, ou des bandelettes, quand le gouvernement nous approvisionne. Ainsi ferons-nous des « sandwiches », du nom de nos îles, je crois que le rire rendra le contact plus aisé.
 
« Mon vœu le plus cher serait de les inciter à ne plus subir passivement leur maladie en attendant la mort, afin qu'ils parviennent tant bien que mal à cultiver un lopin de terre, à entretenir une basse-cour et peut-être, plus tard, à construire un orphelinat... Mais bien sûr, tout cela ne sera possible que si je ne cède pas au découragement. Il me faut continuer de prier et persévérer.
 
« Embrasse bien fort nos deux sœurs et dis bien à Mgr Maigret que, malgré la difficulté de ma mission, je le remercie car j'ai la conviction d'être à ma place. À ma place. Ton frère Joseph. »
 
Voilà comment était mon frère, lui qui avait quitté les Flandres à vingt-trois ans
- celui qu'on appela ensuite père Damien n'était encore qu'un enfant, ayant toujours peur de mal faire. Pourtant, il changea la vie de ces malheureux. Grâce à lui, les pestiférés n'étaient plus traités comme réprouvés dont on avait hâte de se débarrasser. Leurs funérailles devenaient une fête d'entrée dans une nouvelle vie, la « vraie vie », pour ceux qui, sur une île paradisiaque, avaient vécu à l’ombre de la mort. « La terre, leur disait-il, est un lieu d'exil. Notre patrie, c'est le ciel où, nous autres lépreux, nous sommes sûrs d’aller un jour … Là-haut, plus de lèpre, plus de laideur, nous serons transfigurés et d’autant plus beaux et pus heureux que nous acceptons avec plus de résignation l'épreuve d’aujourd’hui. » Mon frère lui aussi rongé par la maladie accompagna les lépreux pendant plus de quinze ans, suscitant même l’admiration des non-catholiques. Le 28 mars 1889, ses plaies purulentes aux mains et aux pieds l'empêchèrent de monter à l’autel et il mourut deux semaines plus tard, le lundi de la Semaine sainte.
 
Sur sa tombe, en accord avec les pères des Sacrés-Cœurs et avec Mgr Maigret, évêque missionnaire de Honolulu, nous avons fait graver ces simples mots : « À la mémoire du Père Damien de Veuster, mort martyr de la charité pour les infortunés lépreux. »
 
extrait de :

LE LIVRE DES MERVEILLES MAME/PLON pp.943-945

 


Fondation DAMIEN :  opération vente de marqueurs le dernier w-e du mois de Janvier : 40 € pour sauver une vie ...


espérance

Publié dans Général | Commentaires (2) |  Facebook | |  Imprimer | |

18 janvier 2008

"Priez sans cesse" (1 Th 5, 17)

Semaine de l'unitéLa Semaine de prières pour l'unité des chrétiens est célébrée tous les ans, du 18 au 25 janvier, par les chrétiens des diverses confessions à travers le monde entier.
 unité

 -  Semaine de l'Unité des chrétiens 2008 :

« Priez sans cesse » (1 Th 5, 17)

-


  
Depuis janvier 1939, dans sa forme actuelle, cette Semaine est une institution qui, bien que centenaire, garde toute sa vitalité. Notamment là où des groupes œcuméniques dynamiques sont en place, des chrétiens aiment à se retrouver pour demander la grâce de "l’unité que Dieu voudra, par les moyens qu’Il voudra."
 
Le thème annuel est préparé par une Commission internationale et interconfessionnelle, émanant à la fois du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens et du Conseil œcuménique des Églises, qui publient conjointement le livret officiel de préparation.
 
La méditation de la Semaine 2008 est proposée par un groupe de responsables œcuméniques des Etats-Unis. Parmi eux, le directeur de l’Institut œcuménique et interreligieux de Graymoor (à Garrisson, dans l’Etat de New York), où l’Octave pour l’unité de l’Eglise fut célébré pour la première fois en 1908, à l’initiative du Père Paul Wattson, alors prêtre épiscopalien (anglican) et cofondateur de la Society of the Atonement (Frères et les Sœurs franciscains de la Réconciliation).
 
Le passage biblique choisi pour la célébration du 100e anniversaire de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens est tiré de la première lettre aux Thessaloniciens. Le texte de référence (1 Th 5,12a et 13-18) souligne le rôle essentiel de la prière dans la vie de la communauté des croyants car elle donne à ses membres d’approfondir leur relation au Christ et aux autres.
 
L’Epître aux Thessaloniciens, qui date de 50 ou 51 apr. J-C et est considérée par la plupart des exégètes comme la plus ancienne épître de Paul. Elle nous révèle le lien très fort qui unit ce dernier à la communauté chrétienne de Thessalonique, établie en quelques semaines d’un travail intense avant que de nouvelles attaques ne le conduisent à Bérée puis à Athènes (Ac 17,10-15). Son départ précipité ne lui avait pas laissé le temps de consolider l’œuvre qu’il avait entreprise et des rumeurs inquiétantes lui étaient parvenues. Dans l’incapacité de retourner lui-même à Thessalonique Paul y avait dépêché Timothée qui lui rapporta le témoignage de la foi et de l’amour profonds manifestés par cette communauté ainsi que de sa fidélité à Paul.
 
Mais malgré sa joie et son soulagement lorsque Timothée lui a fait son rapport, il a compris que la semence de la désunion est déjà dans l’Eglise. Cela conduit Paul à prononcer les impératifs qui figurent en 1 Thessaloniciens 5,13-18 et forment une liste d’exhortations dont une partie a été choisie pour servir de base à la Semaine de prière de cette année. Ce passage débute par l’exhortation que Paul adresse aux membres de la communauté : « Vivez en paix entre vous » (5, 13b) – une paix qui ne signifie pas simplement l’absence de conflit mais une harmonie dans laquelle les dons de tous les membres de la communauté contribuent à sa prospérité et à sa croissance. Il établit une liste de ces impératifs, des « choses qui contribuent à la paix » : assurer la participation de tous et donner du courage à ceux qui en ont peu ; soutenir les faibles ; être patients envers tous ; ne pas rendre le mal pour le mal mais rechercher toujours le bien, entre nous et à l’égard de tous ; être toujours dans la joie ; prier sans cesse ; rendre grâce en toute circonstance (5,14-18). Ce passage se conclut par l’affirmation qu’en agissant ainsi, la communauté vit selon « la volonté de Dieu à [son] égard dans le Christ Jésus » (5,18b).
 
L’appel à « prier sans cesse » (5,17) fait partie de cette liste d’impératifs. Cela nous rappelle que la vie dans une communauté chrétienne n’est possible qu’à travers une vie de prière. Plus encore, Paul montre que la prière est partie intégrante de la vie des chrétiens précisément lorsqu’ils cherchent à manifester l’unité qui leur est donnée en Christ – une unité qui ne se limite pas aux accords doctrinaux et aux déclarations officielles mais qui s’exprime dans « tout ce qui contribue à la paix » – par des actions concrètes qui témoignent de leur unité en Christ et entre eux et la font s’accroître.
 
A travers le baptême, nous nous engageons à suivre le Christ et à accomplir sa volonté. Cette volonté pour ses disciples, Jésus l’exprime dans sa prière pour l’unité afin que d’autres croient qu’il est l’envoyé de Dieu. En méditant ce texte ensemble, tous ceux qui ont été baptisés en Christ se rappelleront que l’unité ne peut se réaliser à travers nos seuls efforts et qu’elle est toujours l’œuvre de l’Esprit-Saint.

-

site source

Publié dans Général | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer | |

16 janvier 2008

"Près des petits, tout coeur aimant grandit"


à soeur Andrée ...

Attentive, attentionnée, souriante et accueillante...
Une forte présence. Une force aimante.
Un service généreux.
Un coeur simple, confiant et bien "heureux"!..


en union de prières...
Franz


Sr Andrée

 


Encore une qui nous précède sur l'autre rive !  Notre chère soeur Andrée est
décédéé hier soir entourée par l'affection et la prière de toute la
communauté des soeurs.

Elle était née en 1922, professe à Grand-Bigard en 1948.
Ensuite elle a donné des cours de couture et de broderie à Grand-Bigard et à
Jette,  elle a été pendant une quinzaine d'années secrétaire à l'école de
Quiévrain, assistante (douée entr'autres pour le théâtre et la danse),
animatrice de différents patro à Quiévrain et dans la région et ensuite elle
a travaillé à Ampsin, comme catéchiste, assistante, ... soutien au patro...
Ensuite elle fut responsable de la communauté de Liège, et comme tu le sais,
toujours attentive et proche des salésiens et salésiennes coopérateurs
qu'elle appréciait toujours beaucoup.
En communion,
Soeur Geneviève.

autre rive

 

Publié dans Général | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer | |

14 janvier 2008

Tout peut devenir sacré

IMGP0355[1]
 

"…Tout est donc, pour celui qui y est attentif,
une manifestation de la réalité ultime.
Tout est épiphanie. Tout peut devenir sacré.
Cela dépend du regard que nous jetons sur lui.
Si notre regard s’arrête au niveau phénoménal,
alors l’être ou la chose qu’il perçoit est strictement profane.
 S’il le pénètre au point de faire éclore l’intelligence du dedans,
alors l’être ou la chose qu’il perçoit devient authentiquement sacré.
"Le pouvoir d’une chose ou d’un acte est dans sa signification,
et dans la compréhension que nous en avons."
 -
Bernard Besret

Publié dans Général | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer | |

13 janvier 2008

Etre témoin du Seigneur...

 jamesturrell[1]


Sur la musique de la chanson d’Yves Duteil :

“Prendre un enfant par la main”


Etre témoin du Seigneur
Mettre sa Joie dans les cœurs
Ouvrir le monde sur un nouveau jour
Ouvrir le monde à l’Amour.
A la manière de Jean
Sourire à tous les enfants
Avec un cœur grand comme un océan
Leur éviter les tourments
Avec les yeux innocents d’un enfant
Parler de Dieu simplement.
 - 
Offrir sa vie au Seigneur
Etre mouvement de son Cœur
Donner la joie, l’espérance et l’amour
Etre soleil chaque jour.
C’est notre fête aujourd’hui
Confions nos vies à Marie
Pour que Jésus devienne notre ami
Qu’Il nous donne son Esprit
Avoir confiance et oser grâce à Lui
Vivre Don Bosco aujourd’hui.
 - 
Coopérateurs Salésiens
Hier, aujourd’hui, demain
Marchant ensemble sur tous les chemins
En se tenant par la main.
Unis par le même feu
Qui brûle au fond de leurs yeux
Depuis les “Becchi” et Barthélemy
Dominique et ses amis
Depuis hier, nous vivons aujourd’hui
Tous les rêves de sa vie .                      
                                                                                La,  la , la …..

Publié dans Général | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer | |