06 mars 2012

Je t'ai cherché

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« Celui qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende. » 
Matthieu 11, 15

J'ai cherché longtemps le bonheur,
parfois comme un fou, comme un insensé,
avec passion, avec avidité:
l'argent, le pouvoir, la puissance...
J'ai un peu goûté à tout,
mais, Seigneur, je n'ai pas trouvé la joie.

J'ai cherché le bonheur dans la sagesse,
celle que le monde propose:
le savoir, la science, la renommée,
tout savoir du cœur de l'homme,
tout connaître du destin du monde,
mais là encore, je n'ai rien trouvé.

J'ai cherché aussi, mon Dieu, à réussir
dans ma vie, ma profession, ma famille,
être le premier partout, être entendu de tous,
être reconnu par tous, mais je n'ai rien rencontré.

Aujourd'hui Seigneur, tu m'invites à t'écouter.
Tu n'attends de moi ni exploits, ni réussites.
Tu m'attends, mon Dieu, au cœur de ma vie,
ma vie d'homme toute simple, toute petite.
Et c'est là où tu te révèles et qu'enfin
je découvre en ta présence le sens de ma vie.

Robert Riber

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04 mars 2012

La vie de l'homme est une corvée

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La vie de l'homme est une corvée,
dit Job au Seigneur
C'est toi, Dieu, qui nous fait parler ainsi ?
Cela m'étonne.
Ou plutôt, j'admire que tu proposes une prière
pour les jours d'amertume.

Aujourd'hui donc, je viens te dire
mes lassitudes, mon ennui.
Et je t'amène aussi tous ceux pour qui vivre est une corvée :
les honteux, dégoûtés, paumés, candidats au suicide...
Ecoute, Seigneur, nos cris muets !
Change notre corvée en danse !

Tu es santé : GUERIS-NOUS !
Tu es chemin : GUIDE-NOUS !
Tu es liberté : COUPE NOS ENTRAVES !
Tu es horizon : ELARGIS-NOUS !
Tu es lumière : EBLOUIS-NOUS !
Tu es courage : RELEVE-NOUS !
Avec Toi, plus jamais de corvée:
ta présence est caresse et feu !

Seigneur,
quand tu guéris quelqu'un,
tu le guéris tout entier.
Guéris donc mon cœur en le remplissant
d'une profonde miséricorde
envers tous ceux qui me font du mal.
Guéris aussi mon corps en lui donnant la santé
pour que je puisse te chanter longtemps,
toi et ta miséricorde,
toi et ton infinie miséricorde !


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et pour ALLER AU DESERT ...


03 mars 2012

Le lavement des pieds

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"J'ai cherché mon âme, je n'ai pu la voir.
J'ai cherché mon Dieu, il m'a échappé.
J'ai cherché mon frère et je les ai trouvés tous les trois"
F. THOMSON

"Quand Jésus lave les pieds des apôtres le soir du Jeudi Saint, il lesregarde de bas en haut et c'est à ce moment-là qu'il nous dit qu'il est Dieu.

Nous cherchons Dieu dans la lune alors qu'il est en train de nous laver les pieds.

Le lavement des pieds est une leçon d'amour fraternel, bien entendu, mais, plus profondément, il est une révélation, un dévoilement de ce qu'est Dieu."

Père François VARILLON
"Joie de croire, joie de vivre" - CENTURION.


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02 mars 2012

La liberté

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« Qui que tu sois, quelles que soient tes blessures et ton passé douloureux, n'oublie jamais, dans ta mémoire meurtrie, que t'attend une éternité d'amour
Tim Guénard -"Plus fort que la haine" - Presses de la Renaissance.

 

"La Liberté dans l'Esprit n'est pas de dire:
"je fais ce que je veux, ce qui me plaît".
Ce n'est pas la loi du moindre effort.
Choisir la liberté, c'est choisir la vie,
c'est elle qui permettra d'aller plus haut.
Le marin n'invente pas le vent,
mais il tend sa voile pour avancer.

La liberté c'est dire à Dieu:
"Je te préfère à mon égoïsme, à mes instincts".
Je n'ai pas envie de pardonner, mais je pardonne.
Je n'ai pas envie de sourire, mais je souris.

La foi en Dieu oblige.
Le plus libre est celui qui accepte
des obligations en faveur de ceux qu'il aime."

Stan ROUGIER

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... et celle d'hier pour chanter la B.I.B.L.E

29 février 2012

Ascèse et mortification

 

 

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La perfection, ce n'est pas  de faire quelque chose de grand et de beau,
mais de faire ce que l'on fait  avec grandeur et beauté

Swami Prajñanpad

 

 

 

Je crois que l'ascèse est une des choses principales pour le développement de l'être humain et que l'ascèse est nécessaire à la construction d'un art quel qu'il soit. L'ascèse consiste à choisir perpétuellement l'essentiel.

C'est en ne gardant que l'essentiel et le nécessaire que l'on trouve tout à coup les forces de la vitalité et de la vérité.

Je crois que la mortification est nuisible parce qu'elle a toujours un côté de répression et qu'elle a toujours un côté qui facilite la débauche inverse... L'épanouissement doit être une ascèse, un dépouillement qui n'est pas une contrainte négative comme la mortification. Les ascètes peuvent vivre d'une façon encore plus frugale qu'une personne qui se mortifie, mais les ascètes le prennent comme une espèce de décontraction totale, alors que la mortification implique toujours l'obligation.

L'ascèse, c'est se contenter du verre d'eau et du morceau de pain, et c'est la savourer avec délice, parce qu'au fond vous avez l'essence de la vie qui est l'eau et le pain et que vous n'avez pas besoin d'autre chose. Mais si l'eau et le pain sont une mortification, vous êtes condamnés au pain sec et à l'eau : c'est une punition. Au fond l'ascèse, c'est la joie, c'est une chose qu'on découvre petit à petit.

Le corps doit être profondément travaillé pour trouver sa liberté. Cette liberté est au-delà de la discipline. Pour que le corps participe à cette joie et à cette liberté totale, il doit passer à travers différentes étapes purificatrices.

Pour parler simplement du métier de danseur, un danseur est un être qui a commencé entre dix et quatorze ans à faire une série d'exercices chaque matin, et ils les fait toute sa vie, sans aucun jour d'interruption, tous les matins. Il s'impose une espèce de discipline au départ, qui lui permet de trouver sa plus grande liberté.

Finalement, quand on me dit: "Qu'est-ce que la danse ?", je réponds: à l'échelon des gens qui ne savent pas, c'est se mettre debout et faire n'importe quoi ; à l'échelon des très bons danseurs, c'est avoir une discipline de dix ans ou de quinze ans et faire des choses très codifiées ; à l'échelon du véritable danseur, c'est se mettre debout et faire n'importe quoi, mais après avoir passé vingt ans d'ascèse... C'est retrouver l'innocence et la liberté, mais avec un travail préliminaire.

Le danseur idéal, ce serait un être libéré loin de notre civilisation. Je crois qu'actuellement le drame de l'époque consiste à faire croire aux gens qu'en multipliant leurs besoins on augmente leur joie. En réalité, on augmente alors leurs attaches... La seule issue pour le monde actuel, c'est non la privation, je n'aime pas ce mot-là, mais c'est la joie dans le dépouillement.

Maurice Bejart
L'Art sacré n°1, ler trim. 1969.

 


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Vient paraître : INFOCoopBelsud - FERVRIER 2012