08 mars 2010

Voici l'autre devant moi.

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Voici l'autre devant moi, Seigneur, je dois le regarder « lui » au-delà de ma sympathie ou de mon antipathie, au-delà de mes idées ou de ses idées, de mon comportement et de son comportement.
 
Je dois « lui » permettre d'exister devant moi, tel qu'il est en son être profond et non pas l'obliger à l'attaque, à la défensive, à la comédie.
 
Je dois le respecter, autre que moi, et non pas le saisir pour moi, le gagner à mes idées, l'entraîner à ma suite. Je dois être pauvre devant « lui », ne pas l'écraser ou l'humilier, ni obliger à la reconnaissance.
 
Car il est l'unique, Seigneur et donc riche d'une richesse que je ne possède pas, et c'est moi le pauvre, qui me tiens à sa porte, nu, dépouillé pour apercevoir, au fond de son cœur, ton visage O Christ ressuscité qui m'invites et me souris.
 

                                                                          (Michel QUOIST).

 

C'est également à lire aujourd'hui : le mot du lundi

et à découvrir :  le nouveau site mondial des Salésiens de Don Bosco

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05 mars 2010

JE N'AI PAS DE PROCHAIN !

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C'est un texte tout neuf, d'il y a cinquante ans.
 
Chaque année, je le présente à mes étudiants en journalisme. Quelques lignes, seulement, du commentaire que Paul Ricoeur consacrait, en 1955, à la parabole du bon Samaritain.
 
Que vient donc faire cette histoire dans un cours de « presse écrite » ? Ceci, qui est étonnant, une petite phrase de sept mots, un pont entre Evangile et actualité : le prochain c'est la conduite même de se rendre présent ».
 
Je n'ai pas de prochain, explique Ricoeur, je me fais le prochain de quelqu'un.
 
Le prochain c'est la double exigence du proche et du lointain. Ainsi était le Samaritain : proche parce qu'il s'approche ; lointain, parce qu'il demeure le non-Judéen qui, un jour ramasse un inconnu sur la route.
 
Du coup, le philosophe réfute la fausse opposition entre les relations « immédiates », là où nous sommes directement en présence, l'un face à l'autre, et les relations « médiates », celles qui passent « par l'intermédiaire de ». « Nous ne savons pas quand nous atteignons les personnes, poursuit Ricoeur.  Nous croyons avoir exercé cet amour dans les relations « courtes », d'homme à homme, et notre charité n'était souvent qu'exhibitionnisme ; nous croyions n'avoir atteint personne dans les relations « longues » du travail, de la politique, etc...,  et peut-être ici aussi nous faisions-nous illusion. Le critère des relations humaines serait de savoir si nous atteignons les personnes, mais nous n'avons ni le droit ni le pouvoir d'administrer ce critère ».
 
Je n'ai pas de prochain.
Mais comment m'approcher de ces jeunes juifs agressés par une bande de voyous dans la banlieue d'Anvers ?  Il est 22 h 50. Ils sortent de l'école talmudique et rentrent chez eux à pied, lorsqu'un groupe armé de couteaux les prend en chasse. Trois vont échapper à  leurs agresseurs.   Le quatrième, moins rapide, est poignardé dans le dos. Amené « dans une auberge » pour y être soigné heureusement, ses jours ne sont plus en danger.
 
Je n'ai pas de prochain.
Et pourtant, tous les jours, à travers un roman, un feuilleton, un journal, une BD, une publicité..., je suis appelé à me rendre présent. A verser de l'huile aussi, et du vin, sur les plaies d'un inconnu entrevu quelques secondes à la une du JT. Parce que la parabole du bon Samaritain m'invite à prendre au sérieux les relations médiates, à charger ce lointain si proche sur ma propre monture et à prendre grand soin de lui.
 
Ne dites pas trop vite que c'est une charité « virtuelle ». « Nous ne savons pas quand nous atteignons les personnes ».
 
Un prêtre est descendu en plein « immédiat ». Il a vu et il est passé de l'autre côté. Normal puisque son métier l'invite d'abord à « sacrifier ». Pas de temps à perdre avec la miséricorde.
Un Lévite aussi. Un sacristain du Temple. Son problème à lui : les lampes et les encensoirs. Un homme, fût-il blessé, n'a pas à retarder la célébration.
 
Mais le troisième, celui de l'autre bord, réduit la distance. Pourtant, il avait plus de raisons encore de s'éloigner puisqu'il se trouve sur une route ennemie. N'empêche, il s'arrête. Il arrive donc que la charité traverse les convictions.
 
Je ne veux pas être injuste à l'égard des deux premiers de la parabole, si attentifs à la Loi de Moïse. Car le prêtre et le Lévite le savent bien : qui touchait un mort devenait impur. Vivait-il encore cet homme « à moitié mort » ?  Dans le doute, ils passent « de l'autre côté », par fidélité.
 
Voyant ainsi les proches s'éloigner et l'éloigné s'approcher, je songe aux premiers mots d'un poème de Gilles Baudry qui pourraient rejoindre le propos de Ricoeur :
« Toute distance nous rapproche,
ce qui nous unit, nous sépare,
ce qui nous brise nous recrée ».

 

                Extrait de « Et je serai pour vous un enfant laboureur »  Gabriel RINGLET.

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04 mars 2010

Croire avec notre coeur et avec nos mains !

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Seigneur, tu n'y vas pas par quatre chemins.
Tu nous remets tous vigoureusement en question.
Tu nous invites à ne pas confondre la pratique d'une religion
Et les exigences de la vraie conversion.
Tu nous rappelles qu'il ne suffit pas de croire avec sa tête,
Mais qu'il faut croire aussi avec notre cœur et avec nos mains.
 
             Confitemini Domino, quoniam bonus
             Confitemini Domino , Alleluia.
 
Accorde à chacun de nous de devenir un « bon » Samaritain
afin que le Règne de l'amour germe sur cette terre,
où il n'y aura plus ni Juifs, ni Grecs, ni païens
mais des enfants d'un même père.

 

Prier les Paraboles, Michel HUBAUT.

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03 mars 2010

Voici mon panier.

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Voici, Seigneur, mon panier tout gercé et percé
A force d'être secoué et renversé dans la poussière
Tout au long de mes journées.
 
Il est presque vide, mon panier et tout léger
Car je n'ai rien gardé des biens que tu m'avais confiés
Pour les multiplier au cours des chemins.
 
Tu avais déposé la bienveillance : je l'ai distribuée
Tant que j'ai pu, mais il y eut des jours où l'envie a gagné
De donner seulement l'aigreur.
 
Ta paix sera leur héritage, ta joie sera leur avenir !
Ta paix sera leur héritage, ta vie en eux vaincra la mort
 
Tu avais déposé l'amour : je l'ai proposé,
Parfois avec réticence, et il m'est arrivé de l'oublier
Tout au fond, car le donner me blessait chaque fois.
 
Tu avais déposé le pardon : il était le plus difficile à présenter
Comme s'il échappait à mon emprise
Mais à chaque fois qu'il était offert les « mercis » chantaient !
 
Ta Parole m'a accompagné,
Pas un jour elle ne m'a quitté et grâce à elle qui habitait en moi
Les dons sortis de mon panier ont semé
L'espérance pour de nouveaux commencements.
 
Ta paix sera leur héritage, ta joie sera leur avenir !
Ta paix sera leur héritage, ta vie en eux vaincra la mort

 


Aujourd'hui, mercredi, à découvrir aussi :

la prière flash de cette semaine.

 

 

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02 mars 2010

l'Espérance évangélique

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Que les chrétiens témoignent de l'Espérance évangélique.

L'espérance est le moteur de l'existence.
Elle fait gravir les montagnes, percer les secrets de la nature, franchir les obstacles, gagner les batailles.

L'homme sans espérance est déjà presque mort.
Le malade espère la guérison, les jeunes foyers rêvent d'un bel avenir, les plus âgés, s'ils ont la foi, attendent la rencontre avec le Dieu d'Amour qui déjà leur fait signe.

Tous les peuples espèrent un temps de justice, de paix, de bonheur.

Pour nous, par-dessus tout, nous avons mis notre espérance, en Jésus Christ.
Il est la Bonne Nouvelle, la Voie, la Vérité, la Vie.

Qui s'appuie sur lui construit sa maison sur le roc.

 

 (Revue Fidélité)

 

Des nouvelles d'HAÏTI : Don Chavez nous écrit

 

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