S'ouvrir à la beauté
Quel beau programme pour les vacances !
Voici une proposition de textes, de prières, de vidéos, de visites, de recueillement à vivre, de silences à méditer...
pour vivre et faire de ce temps des vacances un temps différent, pour cheminer et découvrir, pour vivre la rencontre, pour faire de cet autre temps, le temps de l'Autre !
Prenez donc votre temps et le temps de Dieu. Il nous le donne, c'est son présent toujours nouveau...
Bonnes vacances !
Je vais vous dire un secret...
Pour entendre un oiseau, cessez d'écouter l'avion. Pour entendre une petite flûte, cessez d'écouter la grande batterie. Pour entendre l'amour, cessez d'écouter la haine. Pour entendre le murmure de Dieu, cessez d'écouter les vacarmes du monde.
Et quand vous aurez appris à reconnaître ces voix, vous pourrez entendre l'oiseau au coeur d'un aéroport, la flûte au coeur d'un grand orchestre, l'amour au coeur d'une guerre et Dieu au coeur de tout être.
Shafique Keshavjee
REGARDS
« Ô Seigneur, c'est par la beauté que tu révèles ta grandeur. Comme il est beau ton ciel tout clairsemé d'étoiles, et splendides ces astres dont l'éternelle mouvance figure ton éternité. Qu'elle est belle la terre aux changeantes parures ...
O Seigneur, c'est à travers l'Homme que tu révèles ton amour.» St Hilaire
- Lieux sources
- Don Bosco à Rome
- En pèlerinage
Lieux Sources
Colle Don Bosco
"Bourgade des Becchi"
C’est sur cette colline située dans le hameau de Morialdo (commune de Castelnuovo), que naquit Saint Jean Bosco le 16 août 1815.
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Le Valdocco
Coeur salésien de Turin, maison mère de l'oeuvre salésienne... «Da mihi animas caetera tolle»
Plus en suivant ce lien et bonne visite !
La Basilique
Marie-Auxiliatrice
Ce sanctuaire a été élevé par saint Jean Bosco
en reconnaissance à la Vierge Marie, sous le nom de MARIE-AUXILIATRICE,
comme Eglise-mère et Centre spirituel de l'œuvre salésienne.
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En promenade vers...
La Basilique de Superga
La basilique de Superga est située sur une colline, à une dizaine de kilomètre du centre de Turin. Elle offre une vue panoramique sur la ville et sur les Alpes..
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Don Bosco à Rome : les lieux
En marchant dans les rues de Rome, sans le savoir, on effleure ou on visite les lieux chers à Don Bosco, où, entre 1858 et 1887, le saint s'est rendu vingt fois, en vivant en tout pendant près de deux ans dans la capitale pontificale.
Pèlerinage à Rome
1 - Saint Pierre
Premier jour, du jardin de la Trinité-des-Monts, nous nous sentons appelés, attirés par la magnifique coupole que nous apercevons au fond. C'est décidé, nous commencerons notre pèlerinage de Saint-Pierre ! Comme d'ailleurs tout pèlerinage à la suite du Christ ressuscité ne peut commencer que de la foi de Pierre : « Tu es le Christ !»
2 - Saints Côme et Damien
Deuxième jour, pour arriver à Saints-Côme-et-Damien, nous n'entrerons pas par la porte d'origine qui se trouve plus bas sur le forum, mais par le couvent, en haut. Le sol ayant été relevé de plusieurs mètres, nous voyons mieux la grande mosaïque absidale dans un style très ample, qui unit pour la dernière fois le naturalisme antique romain aux premières influences orientales.
3 - Sainte Pudentienne
Troisième jour, nous y voilà : Sainte-Pudentienne. La rue est discrète mais la façade et la tour se repèrent facilement. Selon la tradition, sainte Praxède et sainte Pudentienne étaient les filles du sénateur Pudens, que cite saint Paul dans la seconde lettre à Timothée.
4 - Sainte Marie-Majeure
Quatrième jour, pour nous qui aimons prier Marie, et qui aimons prier dans la ville, ce lieu nous est cher. Une légende dit que ce serait Marie elle-même qui aurait indiqué à Libère son emplacement par une chute de neige à cet endroit en plein mois d'août.
Elle est la première église connue dédiée à Marie, la mère de Dieu au cœur de la ville !
5 - Sainte Praxède
Cinquième jour, nous allons maintenant reprendre les petites rues pour aller jusqu'à Sainte-Praxède : dès le début, cette église se caractérisa par une forme d'intégration particulière au sein du tissu urbain. Cela empêche d'ailleurs d'en apercevoir la façade depuis les rues alentour. Un épitaphe de 491 montre qu'une petite église existait déjà sur l'antique demeure de Pudens, père de Sainte-Praxède et de Sainte-Pudentienne.
6 - Sainte Clément
Sixième jour, où que nous soyons à Rome, nous marchons en compagnie de nombreux saints et grands personnages qui ont fréquenté et sanctifié ces lieux par leur témoignage. C'est le cas ici : des églises de l'Esquilin où nous venons de nous arrêter, à la basilique Saint-Clément sur le Celio.
7 - Saint Jean du Latran
Septième et dernier jour, l'Orient a bien su préserver dans sa liturgie le rôle de la beauté dans l'expression du Mystère célébré. C'est un peu aussi cela que nous contemplons dans les mosaïques qui sont autant un parcours catéchétique qu'un soutien liturgique par lequel se laisser réjouir et conduire par l'Esprit.
- Vezelay
- Méditer
- Des mots à prier ...
La basilique
Sainte-Marie-Madeleine
La basilique Sainte-Marie-Madeleine de Vézelay est une ancienne abbatiale française établie à Vézelay, dans le département de l'Yonne en Bourgogne.
Sur la route qui mène à Vézelay, la croix Montjoie symbolise la joie du pèlerin apercevant pour la première fois la basilique.
En effet, c'est à pied qu'il faut rejoindre ce haut lieu de la chrétienté du Moyen Âge, lieu de pèlerinage important sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Le tympan du narthex de la basilique est un des chefs-d'œuvre de la sculpture romane.
La basilique fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 18401.
Elle est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en 1979.
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La terre d'argile,
est employée pour tourner, pour façonner le vase,
mais c'est de son vide que dépend son usage.
Des murs élevés et cimentés, un toit,
ont fait la maison, la chambre,
mais c'est leur vide qui permet de les habiter.
La fenêtre est forte et solide
pour empêcher le froid d'entrer,
mais c'est le vide du verre
qui permet à la lumière d'éclairer.
Des bois fins, secs et choisis
ont participé à la construction du violon, du violoncelle,
mais c'est leur vide qui permet à la musique
de résonner, de s'envoler
entre soupirs, pauses et silences.
Cherche au fond de toi
les espaces de vide,
les espaces de silence,
les espaces d'envie
qui te permettront de remplir ta vie.
Jean HUMENRY
Méditations
Ouvrir son âme et se laisser habiter...source : FMJweb
Comtempler
Méditer avec un temps liturgique
Prier dans la ville
La minute liturgique
Nos prières de la semaine
Des mots à prier
Nouveautés 2021
des textes à méditer :
"Vacances" ►
"Voyages" ►
(sur "sitecoles",
site du Secrétariat Général de l'Enseignement Catholique)
Années précedentes
De terre et d'étoiles ? L'esprit du chemin...
Retrouvée dans la petite église de Najac en Aveyron, cette prière nous rappelle combien de tout temps les hommes ont conjugué l'esprit et le corps dans ce long voyage à destination de Saint-Jacques...
Les pieds sur terre et la tête dans les étoiles, ils ont su bâtir au cours des siècles l'esprit du chemin.
« Tu es né pour la route.
Marche,
Tu as rendez-vous.
Où, Avec qui ?
Tu ne sais pas encore
Avec toi peut-être.
Marche.
Tes pas seront tes mots
Le chemin, ta chanson
La fatique, ta prière
Et ton silence, enfin
Te parlera.
Marche,
Seul, avec d'autres
Mais sors de chez toi.
Tu te fabriquais des rivaux
Tu trouveras des compagnons.
Tu te voyais des ennemis
Tu te feras des frères.
Marche,
Ta tête ne sait pas
Où tes pieds
Conduisent ton coeur.
Marche,
Tu es né pour la route
Celle de pèlerinage.
Un autre marche vers toi
Et te cherche.
Pour que tu puisses le trouver
Au sanctuaire du fond de ton coeur.
Il est ta paix
Il est ta joie
Va, déjà
Dieu marche avec toi ».
Anonyme
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Le vrai soleil
On croit la vie plus belle
À l'autre bout du ciel
Mais nous avons peut-être au coeur
Ce qu'on cherchait ailleurs.
On part souvent trop loin
Oui, mais quand on revient
Quelque chose en nous a changé
On a enfin trouvé la vérité.
Le vrai soleil n'est pas celui
Qui brille là-haut pour les oiseaux
Le vrai soleil n'est pas celui
Qui brûle la peau lorsqu'il fait beau.
On ne l'a jamais vu dans le ciel en plein midi
Ce n'est qu'au fond de nous
qu'il s'éveille et qu'il grandit.
Le vrai soleil brille au fond de nos yeux
Quand on est heureux.
Au temps des cheveux gris
Au bout de notre vie
Quand nos coeurs seront presque usés
Dans tes yeux je le verrai s'éterniser.
Le vrai soleil n'est pas celui
Qui met ses diamants sur l'océan
Le vrai soleil peut se lever
Un soir à minuit si ça lui dit.
Il peut venir un jour
sous la pluie nous aveugler
C'est en dedans
qu'il nous éblouit de sa clarté
Le vrai soleil brille au fond de nos yeux
Quand on est heureux.
(Anonyme)
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Savoir humblement recevoir
Savoir humblement recevoir,
avancer dans l'espoir,
comme dans la fraîcheur
d'une douche matinale,
lors des chaleurs estivales.
S'arrêter un instant et suspendre le temps,
pour alors s'incliner devant Toi,
dans l'acceptation.
Remettre entre tes mains mon destin
et reprendre le chemin pour enfin,
guidé(e) dans ta lumière,
t'adresser un "merci"
en guise de prière.
(Sophie, Revue"Prier", juillet-août 2008)
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Apprends-moi, mon Dieu
Apprends-moi, mon Dieu,
à bien user du temps
que tu me donnes pour travailler
et à bien l'employer sans rien en perdre.
Apprends-moi à tirer profit
des erreurs passées
sans tomber dans le scrupule qui ronge.
Apprends-moi à prévoir le plan
sans me tourmenter,
à imaginer l'oeuvre sans me désoler
si elle jaillit autrement.
Apprends-moi à unir la hâte et la lenteur,
la sérénité et la ferveur, le zèle et la paix.
Aide-moi au départ de l'ouvrage,
là où je suis le plus faible.
Aide-moi au coeur du labeur
à tenir serré le fil de l'attention.
Et surtout comble Toi-même
les vides de mon oeuvre:
mon Dieu, dans tout le labeur de mes mains,
laisse une grâce de toi pour parler aux autres
et un défaut de moi pour me parler à moi-même.
(Prière Monastique du 13e siècle,
Dans "Prières glanées" par Alain Thouziaux
Édition Fidélité).
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Calme plein de bleu
Calme plein de bleu
Où terre et ciel
Se font écho
Par l'entremise de l'eau,
Tandis que, par le bout
De sa canne à pêche,
On attrappe les heures
Les unes après les autres,
Le temps de se laisser polir
comme un galet enfoui
Dans la blondeur des sables...
Et l'on devient fenêtre ouverte
Sur l'océan du ciel,
Sur l'océan de tout,
Sur ce bleu venu de partout
Qui d'aventure unifie
Tous les coeurs
En nourrissant d'azur
Ce qui en nous
Aspire au meilleur...
(Frère Bernard
Revue "Feu et lumière", juillet-août 2009).
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Reprendre souffle...
Tu nous appelles, Seigneur,
à une vie plus vivante,
non dans l'agitation,
mais dans la force d'aimer,
non pour nous-mêmes,
mais pour les frères et soeurs
que tu nous donnes,
non à bout de souffle,
mais en respirant bien.
Apprends-nous à découvrir
et partager cette vie,
aide-nous à reprendre souffle.
Renouvelle, transforme,
même si cela fait mal.
La vie de tous les jours,
c'est toi qui la donnes, Seigneur,
je te l'offre telle qu'elle est,
avec ses joies et ses peines.
Apprends-nous à découvrir
ta joie et ton espérance,
par cette part que nous prenons
aux besoins des autres et par la prière.
Fais que le souci des autres nous bouscule,
mais ne nous enlève pas
le désir d'approfondir
tout ce que tu attends de nous.
Seigneur,
que ta charité soit entre nous,
chaleureuse comme le vin,
forte comme le pain.
(Père Albert-Marie Bernard, o.p.).
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Apprends-moi à me reposer....
Seigneur,
apprends-moi à me reposer.
Apprends-moi à laisser
les choses en suspens,
à ne vouloir régler
toutes les affaires
avant de dormir.
Apprends-moi
à accepter d'être fatigué(e).
Apprends-moi
à finir une journée.
Autrement,
je ne saurai pas mourir...
Car il reste encore
du travail après moi!
Apprends-mois à accepter...
de n'être pas Toi...
(Auteur inconnu).
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Avec Marie, pour le temps des vacances...
O Marie, notre mère,
Garde-nous près de ton Fils,
Guide nos pas vers lui
à travers ce temps de vacances.
Mets en nos cœurs
le désir de L’AIMER.
Mets en nos cœurs
le désir de LE SUIVRE.
Mets en nos cœurs
le désir de LE FAIRE AIMER.
Et puisqu’il précède nos pas
sur nos routes humaines,
Apprends-nous à le reconnaître,
Dans nos maisons et nos quartiers,
Sur nos plages et au cœur
des montagnes,
Dans le désert
ou au milieu de la foule.
APPRENDS-NOUS À LE RECONNAITRE
POUR L’AIMER.
Apprends-nous à le rencontrer
Dans l’étranger ou le rejeté,
Dans celui qui passe
et celui qui s’arrête,
Dans la vie de mon conjoint
ou de mes enfants.
APPRENDS-NOUS À LE RENCONTRER
POUR LE SUIVRE.
Apprends-nous à le contempler,
Dans les paysages ou les monuments,
Dans le silence ou
dans l’action de grâce de l’Eglise,
Dans le Pain de Vie et l’amitié partagée.
APPRENDS-NOUS À LE CONTEMPLER
POUR LE FAIRE AIMER.
O Marie, notre mère,
Prie pour nous aujourd’hui,
Toi qui nous garde près de ton Fils,
Toi qui guide nos pas vers lui
à travers ce temps de vacances.
(Auteur inconnu).
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Pour le temps des vacances...
Merci, Seigneur de me donner la joie d’être en vacances.
Donne au moins quelques miettes de cette joie
A ceux qui ne peuvent en prendre
Parce qu’ils sont malades, handicapés,
Ou trop pauvres ou trop occupés…
Donne-moi la grâce de porter, partout où je passe,
Le souffle léger de ta paix
Comme la brise du soir qui vient de la mer
Et qui nous repose de la chaleur des jours.
Donne-moi la grâce d’apporter, partout où je passe,
Un brin d’amitié, comme un brin de muguet,
Un sourire au passant inconnu
Un regard à celui qui est tout seul et qui attend…
Donne-moi la grâce de savoir redécouvrir
Ceux qui vivent à mes côtés et que je ne sais plus voir
Parce qu’ils font "partie des meuble" !
Que je sache les regarder avec émerveillement
Parce que toi tu les aimes et qu’ils sont tes enfants.
Donne-moi la grâce d’être serviable et chaleureux
Pour mes voisins de quartier ou de camping,
Et que mon « bonjour » ne soit pas une parole distraite,
Mais le souhait véritable d’une bonne journée
Si possible remplie de toi, mon ami, mon Seigneur,
Qui es toujours auprès de moi-même lorsque je l’oublie
Parce que toi tu ne peux pas cesser un moment
De m’aimer au cœur même de la liberté,
Au cœur de ce temps de vacances qui devrait être rempli de toi.
Extrait de la revue "Le lien" n° 93, juillet-août 2010, paroisses de Buc, Jouy
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Ami de passage
AMI DE PASSAGE
Qui que tu sois
Nous sommes heureux de t'accueillir.
Te voilà dans une église
Que nous te demandons de respecter.
Cette église est le témoin
Que les générations précédentes
Nous ont laissé :
Témoin de l'habileté de leur savoir-faire.
Témoin de la foi en leur Dieu
Ici, ils ont porté leurs joies et leurs peines
Ici, ils ont célébré la présence
De Jésus-Christ.
Ami de passage
Cette église est toujours
Le lieu de recueillement
Le lieu de la prière
Le lieu du rassemblement pour l'Eucharistie.
Nous te faisons confiance :
Ne dérange pas son ordre
Ne dénature pas sa destination.
Avec tes yeux et ton cœur
Regarde la beauté du travail des hommes
Cherche la présence discrète de Dieu.
Ami de passage
Que cette visite reste en toi
Comme un moment de paix.
La communauté des chrétiens
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Admirer
Prendre du temps pour n’avoir d’autre occupation qu’admirer
le lac serti dans les rochers, la calme obscurité de la forêt
les arbres jetant aux quatre coins le chant vibrant de leurs frondaisons,
la palette éclatante du ciel
alors que le soleil regagne son refuge aux bords de l’horizon.
Les fruits offrant leurs saveurs,
l’écharpe du vent enroulant
dans ses plis les délicats pastels des nuages effilochés.
Les œuvres sorties des mains humaines,
l’architecture des villes nouvelles, la solidité trapue des églises romanes,
les nervures entrelacées des arcs gothiques,
les cathédrales murmurant aux passants la foi capable de sculpter la pierre,
les peintures aux lignes folles transfigurant la réalité.
les rues bruissantes d’humanité, les cris des enfants,
les visages venus d’ailleurs.
Et derrière ce qui est beau, deviner la présence de Celui
qui a offert la terre aux humains
afin qu’ils la transforment en espace de beauté pour tous.
Charles Singer
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Je vais prendre le temps...
Je vais prendre le temps de poser mon regard sur les choses de tous les jours et les voir autrement. Ces choses que chaque matin je croise sans voir. Toutes ces choses familières que je côtoie à longueur de jour, de mois, d’année…
Je vais prendre le temps de voir l’étrangeté des arbres, ceux de mon jardin, ceux du parc voisin qui, le crépuscule venu, bruissent de mystère…
Je vais prendre le temps de poser mon regard sur les êtres que j’aime, de regarder autrement les miens, celles et ceux qui me sont le plus proches et que, parfois, je ne vois même plus, je n’entends plus. Tant de souci de mes affaires, de mon travail parasite mon cœur et mon corps…
Oui je vais prendre le temps de les découvrir, de me laisser surprendre encore et toujours par ceux que j’aime…
Oui je vais prendre le temps de te rencontrer aussi, toi mon Dieu, au-delà des mots, des formules et des habitudes.
Oui je vais aller à ta rencontre comme au désert et tu me surprendras mon Dieu… Oui je vais prendre le temps de te rencontrer autrement.
On peut retrouver ses soucis au bout du monde et les perdre au pas de sa porte.
Les vacances, c’est laisser sa terre en jachère, en repos, pour se préparer aux grands labours d’automne.
… « Vous tous qui avez soif, venez, voici de l’eau. Même si vous n’avez pas d’argent, venez » (Isaïe 55,1)
Robert RIBER
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Pour les vacances
Seigneur, notre Dieu, veille sur ceux qui prennent la route :
qu’ils arrivent sans encombre au terme de leur voyage.
Que ce temps de vacances soit pour nous tous
un moment de détente, de repos, de paix!
Sois pour nous, Seigneur, l’Ami
que nous retrouvons sur nos routes,
qui nous accompagne et nous guide.
Donne-nous le beau temps et le soleil qui refont nos forces
et qui nous donnent le goût de vivre.
Donne-nous la joie simple et vraie
de nous retrouver en famille et entre amis.
Donne-nous d’accueillir ceux que nous rencontrerons
pour leur donner un peu d’ombre quand le soleil brûle trop,
pour leur ouvrir notre porte quand la pluie et l’orage les surprennent,
pour partager notre pain et notre amitié
quand ils se trouvent seuls et désemparés.
Seigneur, notre Dieu, veille encore sur nous quand nous reprendrons le chemin du retour: que nous ayons la joie de nous retrouver pour vivre ensemble une nouvelle année, nouvelle étape sur la route du salut.
Prière inspirée de l’Itinarium, « Prières pour les jours incontournables », Éditions du Signe, 2001
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Le repos
"J'aime le repos, dit Dieu.
Vous vous faites mourir à travailler.
Vous faites du "sur temps"
pour prendre des vacances,
vous vous agitez, vous ruinez vos santés.
Vous vous surmenez à travailler
trente-cinq heures par semaine
quand vos pères tenaient mieux le coup
à soixante heures.
Vous vous dépensez tant
pour un surplus d'argent et de confort.
Vous vous tuez pour des babioles.
Dites-moi donc ce qui vous prend !
Moi, j'aime le repos, dit Dieu.
Je n'aime pas le paresseux.
Je le trouve simplement égoïste
car il vit aux dépens des autres.
Moi, j'aime le repos
Quand il vient après un grand effort
Et une tension forte de tout l'être.
J'aime les soirs tranquilles
après les journées dures.
J'aime les dimanches épanouis
après les six jours fébriles.
J'aime les vacances
après les saisons d'ouvrage.
J'aime la retraite
quand la carrière est terminée.
J'aime le sommeil de l'enfant
épuisé par ses courses folles.
J'aime le repos, dit Dieu.
C'est ça qui refait les hommes.
Le travail, c'est leur devoir, leur défi.
Leur effort pour donner du pain
et vaincre les obstacles.
Je bénis le travail.
Mais à vous voir si nerveux, si tendus,
je ne comprends pas toujours
quelle mouche vous a piqués.
Vous oubliez de rire, d'aimer, de chanter.
Vous ne vous entendez plus à force de crier.
Arrêtez donc un peu.
Prenez le temps de perdre votre temps.
Prenez le temps de prier.
Changez de rythme, changez de cœur.
J'aime le repos, dit Dieu.
Et au seuil du bel été,
je vous le dis à l'oreille
quand vous vous détendez
dans la paix du monde,
Je suis là près de vous
Et je me repose avec vous".
André Beauchamp, théologien québecois
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Dieu est en vacances
Au Paradis, tous les Saints s’affolent,
les demandes ne cessent d’affluer,
mais voilà, Dieu est parti en vacances
sans laisser ses coordonnées.
Où donc est-il allé cette année ?
Peut-être au même endroit que l’année passée...
Au camp, près du louveteau qui n’a vu personne le jour de la visite des parents.
Chez l’enfant qui passe un mois chez papa, un mois chez maman et pour qui toute joie des retrouvailles contient un déchirement.
Au détour d’une rue rencontrer les jeunes qui n’ont pas d’autre horizon que la grisaille du quartier.
Au chevet du malade cloué à l’hôpital, de l’accidenté de la route victime d’un vacancier pressé.
Visiter la personne âgée dont les enfants sont partis.
Encourager l’étudiant débordé par sa seconde session.
Dans les familles surendettées qui n’ont pas le loisir de voyager.
Mais aussi dans le silence des retraites, l’intériorité des pèlerinages, l’appel de la montagne, la découverte de la nature, la pauvreté de chaque église dépeuplée, les moments d’amitié partagée...
Voilà ! Si tu veux le rencontrer, tu sais où le trouver !
Ariane Doeraene
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Pourquoi faire ?
Pour faire ensemble, avec la tête, avec les bras, avec les jambes…
Construire ou marcher, se sentir enfin exister…
Faire avec son cœur…
Des vacances pour créer
Pour apprendre, réfléchir…
Tout le monde apprend et réfléchit…
Chacun dans son domaine, dans sa sphère…
Mais que se passe-t-il ailleurs ?
Les vacances : temps d’ouverture…
Des vacances pour s’ouvrir au monde !
Pour se reposer, pour se parler…
La course folle de la vie nous emporte…
On ne sait plus très bien où, ni pourquoi…
La solitude, le matérialisme nous guettent…
Notre vie a besoin d’un supplément d’âme…
Besoin d’en parler… d’être écouté…
Des vacances pour aimer !
Pour faire silence, méditer…
La vie est une vaste bousculade : on vit à 100 à l’heure !
Pourtant au fond de nous demeurent les questions éternelles…
Celles que tout le monde finit par se poser…
Mais sans s’y arrêter !
Les vacances : un temps fort pour vivre plus,
Pour se mettre à l’écoute d’un Autre…
Des vacances pour prier !
auteur inconnu
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Arrête-toi...
Oui, arrête-toi,tu ne l’as pas volé.
Tu ne peux vivre sans cesse dans la course et le bruit,
dans les problèmes sans solution,
dans les contraintes et les gestes répétés.
Ne crois pas trop vite les marchands de soleil.
ne se mesurent pas au nombre de kilomètres.
Les vraies vacances, c’est comme de vrais amis,
ça ne se vend pas, ça ne s’achète pas.
On peut râler sous le soleil,
on peut chanter sous la pluie.
Savoure les petits bonheurs, les grands coûtent trop cher.
Apprends à t’aimer toi-même
et entraîne-toi ainsi à aimer les autres.
Cultive le sourire, la parole agréable,
au-delà des petites guerres froides quotidiennes.
La réussite du monde,
c’est aussi la fraternité des personnes
dans les rencontres soudaines et libres.
A. Monnom
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Sois serein !
Une règle de vie pour la mettre en « vacances » Tout un programme !
Sois serein au milieu du bruit et de l'agitation et songe au calme paisible qui se dégage du silence.
Vis en bonne entente avec tout le monde sans pour cela te renier. Expose calmement et clairement tes idées.
Écoute les autres, même celui que tu considères moins intelligent que toi, car lui aussi a quelque chose à t'apprendre.
Évite les personnes bruyantes et agressives, elles sont un supplice pour l'esprit.
Si tu te compares aux autres, tu te sentiras parfois vaniteux et aigri, car il y en en aura toujours de plus grands et de plus petits que toi. Si modeste que soit ta profession, elle est réellement une richesse dans un monde instable.
Soit prudent en affaires car le monde veut te tromper, mais garde les yeux grands ouverts devant ses beaux côtés, beaucoup recherchent un idéal élevé et font preuve de grand courage.
Reste toi-même, ne simule pas l'affection mais ne parle pas non plus de l'amour cyniquement ; car en présence de l'indifférence et du désenchantement, il est aussi fragile que le brin d'herbe.
Accepte sans amertume la sagesse des années en échange de ta jeunesse. Fortifie ton esprit, il te soutiendra en cas de malheur soudain.
Ne te laisse pas entraîner par ton imagination, l'angoisse naît de la fatigue ou de la solitude.
Impose-toi une sainte discipline, mais reste néanmoins indulgent envers toi-même.
Tu es un enfant de l'univers tout comme les arbres et les étoiles ; tu as le droit d'exister. Et même si cela échappe à ta compréhension, l'univers poursuit son évolution.
Vis en paix avec une puissance supérieure, quel que soit le nom que tu lui donnes ; et quels que soient tes actes et tes aspirations, vis en paix avec ta conscience dans ce monde bruyant.
Malgré toutes ses hypocrisies, ses tracas et ses rêves envolés, la vie est quand même belle.
Reste vigilant et tends inlassablement vers le bonheur.
Auteur anonyme du 17ème siècle
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Choisir la meilleure part
Bien souvent le temps des vacances
est une occasion de faire de nouvelles rencontres :
s'asseoir autour d'une table,
prendre le temps d'écouter,
de dialoguer en famille ou avec des amis,
arrêter de courir et de s'agiter dans tous les sens :
quel beau programme de vacances !
Cesser pour un temps de s'affairer comme Marthe,
s'asseoir comme Marie,
devenir des contemplatifs
plutôt que d'être des actifs survoltés :
c'est choisir la meilleure part,
celle qui permet de s'ouvrir à la présence
des autres et de l'Autre.
Les vacances vous permettront ainsi
de vous retaper le corps, le coeur et l'esprit.
«Venez à l'écart dans un lieu désert
et reposez-vous un peu», avait demandé le Christ
à ses apôtres à leur retour de mission,
tout en précisant dans un autre passage
«Venez à moi...et je vous donnerai du repos»
Reposez-vous bien !
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Se décentrer...
Retrouver le temps de vivre
et de retrouver la nature.
S'harmoniser à ses rythmes
et l'observer dans son déploiement.
En un mot, accepter de se décentrer
pour s'ouvrir à la beauté secrète du monde.
La belle saison, en son éternel retour,
nous invite donc à consentir à ce travail intérieur.
A rompre en somme avec nos attentes fébriles.
L'enjeu n'est-il pas de déceler,
au long des jours, une nouveauté qui nous concerne ?
Oui, à travers ses créatures,
dans le mûrissement lent des fruits et des paroles,
Dieu nous fait signe.
(Extrait de Prières pour les jours intenables, Ed de l'atelier).
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Prière du voyageur
O toi le Dieu très présent
guide-nous dans la paix
vers laquelle nous voulons aller.
Permets que nous atteignions notre but sans encombre.
Protège-nous de tous les dangers
pendant que nous voyageons
sur terre, sur la mer ou dans les airs.
Ouvre nos yeux et notre coeur
afin que nous voyions ton visage
à travers la beauté du monde et la rencontre du prochain.
La création que nous découvrons avec étonnement,
jour après jour, c'est la tienne, Seigneur.
Tu es si merveilleux. Nous te remercions.
Amen.
(halte spirituelle de l'aéroport de Zurich)
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PARTIR
Partir, c’est avant tout sortir de soi.
Prendre le monde comme centre, au lieu de son propre moi.
Briser la croûte d’égoïsme qui enferme chacun comme dans une prison.
Partir, ce n’est pas braquer une loupe sur mon petit monde.
Partir, c’est cesser de tourner autour de soi-même
comme si on était le centre du monde et de la vie.
Partir, ce n’est pas dévorer des kilomètres
et atteindre des vitesses supersoniques.
C’est avant tout regarder, s’ouvrir aux autres, aller à leur rencontre.
C’est trouver quelqu’un qui marche avec moi,
sur la même route, non pas pour me suivre comme mon ombre,
mais pour voir d’autres choses que moi, et me les faire voir.
Don Helder Camara
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Prière pour le temps
des vacances
Béni sois-tu, Seigneur, pour le matin triomphant
qu'annonce le concert innombrable des oiseaux,
pour la pluie qui claironne,
la joie d'un jour nouveau,
pour l'odeur du foin fraîchement coupé et le bourdon
qui fait écho à la cloche de l'église.
Béni sois-tu, Seigneur,
pour le murmure de la source,
pour les montagnes roses et bleues,
et pour l'alouette
dont le vol se perd dans le firmament,
pour la chaude caresse du soleil,
pour les genêts éclatants,
et pour la lavande mauve,
pour la fourmi laborieuse et pour
l'abeille bourdonnante et affairée...
pour l'olivier qui scintille dans la gloire de midi...
Béni sois-tu, Seigneur,
pour la lumière tamisée du soir
qui pose comme un voile diaphane sur la montagne,
pour la brise fraîche et parfumée de la nuit,
pour le rossignol émerveillé.
Béni sois-tu, Seigneur, pour tous les sourires du monde
que tu nous as façonnés avec art et tendresse
et que nous ne savons plus
bien souvent contempler.
Pour l'allégresse du matin,
la splendeur de midi
et la douceur du soir.
Béni sois-tu, Seigneur.
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Enfin les vacances !
Enfin les vacances, Seigneur !
Dieu sait combien je les ai attendues !
Je comptais les jours et les heures,
mon travail se faisait plus pesant
à mesure qu'elles approchaient.
Et dans la paix de ce pays,
dans la beauté de la nature,
dans l'inactivité de mes mains,
me voici tout bête, ne sachant que faire
de ma toute neuve liberté.
Bénis, Seigneur, ce jour de vacances.
Bénis les jours qui s'ouvrent devant nous
et vont passer comme un éclair.
Jours de joie et de paix, jours de détente et d'amitié.
En savourant cette paix, en détendant mon corps et mon cœur, si je te parlais, Seigneur.
Aux jours de travail,
je te demande et t'implore
et pour celui-ci et pour cela,
presque toujours intéressé,
dans le désir des solutions.
Si je te parlais aujourd'hui ,
dans la montagne ou l'océan,
dans la plaine ou la rivière,
dans le nuage et l'oiseau,
dans le soleil ou l'étoile.
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Vacances de paix
De Pierre Talec
Allez, faites de vos vacances la béatitude de la paix !
Soyez des promeneurs d'infini.
Baladez votre âme au grand soleil d'été
Et que votre corps chante par tous ses pores !
Baladez votre corps sur les sommets des montagnes
Et que votre âme exulte de la joie de vivre !
Régalez-vous d'azur et de mer,
Attardez-vous à ces heures bénies du soir,
Quand le grand crépuscule des jours de solstice
N'en finit plus de s'étirer avant la nuit étoilée.
Laissez-vous bercer par la lumière
Qui se fait câline sur les prés d'herbe tendre,
Lumière rasante à fixer comme la vague
Qui vient et revient se tapir sur le sable de la plage...
Allez, faites de vos rencontres avec les villes
Des fiançailles de joie dont les lendemains seront
Un mariage de souvenirs.
Mettez votre âme au large en d'autres jardins
Que ceux de vos résidences secondaires.
Faites de vos voyages une célébration de la terre entière.
Embrassez le ciel pour mieux saisir la terre.
Humez les parfums d'horizon.
Vivez l'amitié avec tout et tous, le monde et vous.
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Ralentis ton rythme
Anonyme
As-tu déjà observé les enfants jouer sur un carrousel ou écouter la pluie tomber sur le toit ?
Déjà suivi un papillon volant gaiement ou bien admirer un coucher de soleil ?
Tu devrais t’y arrêter.
Ne danse pas trop vite car la vie est courte. La musique ne dure pas éternellement.
Est-ce que tu cours toute la journée, toujours pressé(e) ?
Lorsque tu demandes : « Comment ça va? », est-ce que tu prends le temps d’écouter la réponse ?
Lorsque la journée est terminée, est-ce que tu t’étends sur ton lit avec 100 000 choses à faire qui courent dans ta tête ?
Tu devrais ralentir.
As-tu déjà dit à ton enfant : « nous le ferons demain », et de le remettre au surlendemain ?
As-tu déjà perdu contact avec un ami, laissé une amitié mourir parce que tu n’avais jamais le temps d’appeler pour dire bonjour ?
Tu ferais mieux de ralentir, ne danse pas trop vite car la musique cessera un jour.
La vie est si courte.
Lorsque tu cours si vite pour te rendre quelque part, tu manques la moitié du plaisir d’y être.
Lorsque tu t’inquiètes te fais du souci toute la journée, c’est comme un cadeau non ouvert que tu jetterais.
La vie n’est pas une course, tu dois ralentir ton rythme, prends le temps d’écouter la musique avant que la chanson ne soit terminée.
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Une prière de vacances
De Michel Hubaut
Dormir les pieds dans l'herbe,
le front dans les étoiles.
Courir après les papillons
dans la bruyère.
Partir au gré du vent
et au gré des voiles.
Rire comme un enfant
dans les bras de la terre.
Écouter le silence
et le chant de la mer.
Respirer le parfum
des arbres et des fleurs.
Rencontrer l'étranger
y découvrir un frère.
Briser les lois du temps,
vivre au rythme du cœur.
Boire l'eau fraîche des sources
et le bleu du ciel.
Vouloir prendre du bon temps,
goûter l'imprévu.
Vouloir habiter son corps,
danser au soleil.
Savoir à nouveau que l'homme
n'est pas l'absolu.
Attendre un inconnu
sur le pas de la porte.
Surprendre son ombre
au détour d'un sous-bois.
Entendre l'écho de sa voix
que le vent apporte.
Réapprendre le Bonheur
si proche de moi.
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Le souffle de l'âme
De R. Tagore
Dans son essence,
l'homme n'est un esclave,
ni de lui-même,
ni du monde;
il est un amant.
Sa liberté
et son accomplissement
sont dans l'amour,
qui est un autre nom
de la parfaite compréhension.
Par ce pouvoir de comprendre,
par cette imprégnation
de tout son être,
il est uni avec l'Esprit
qui pénètre tout,
et qui est aussi le souffle de l'âme.
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Psaume 19, 1-7
Les cieux racontent
la gloire de Dieu,
Et l'étendue manifeste
l'oeuvre de ses mains.
Le jour en instruit un autre jour,
La nuit en donne connaissance
à une autre nuit.
Ce n'est pas un langage,
ce ne sont pas des paroles
Dont le son ne soit point entendu:
Leur retentissement
parcourt toute la terre,
Leurs accents vont
aux extrémités du monde,
Où il a dressé
une tente pour le soleil.
Et le soleil,
semblable à un époux
qui sort de sa chambre,
S'élance dans la carrière
avec la joie d'un héros,
Il se lève
à une extrémité des cieux,
Et achève sa course
à l'autre extrémité
Rien ne se dérobe à sa chaleur.
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Arriver à soi
De Raôul Duguay
Il n’y a de repos que pour celui qui part
et suit librement son chemin
pour arriver enfin à soi.
Le chemin jamais ne bouge.
Par monts et par vaux,
le voyageur avance vers son destin.
Est-ce celui qui s’en va,
est-ce celui qui s’en vient
qui est sur le bon chemin?
En ce monde ou hors de ce monde,
il n’y a de repos
que pour celui qui marche,
les bras en croix,
ouverts pour embrasser la vie,
la paix dans le cœur.
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Le Royaume intérieur
De Gerhard Tersteegen
Vers le Royaume intérieur
ferme tranquillement les yeux.
Laisse-toi tomber
loin de ta "personne"
jusqu'au fond de ton être,
lâchant prise, dans le silence,
dépouillé de toi-même,
dans cet instant qui est Présence.
Tu trouveras ainsi, tel un enfant,
sans te déplacer et sur-le-champ,
le Royaume intérieur,
Dieu lui-même et son repos.
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De l'intensité à la profondeur
De Michel Maxime Egger,
Habiter le temps autrement
La clé essentielle
à une spiritualité du temps- peut-être le fondement de toutes les autres- est le passage du régime de l'intensité à celui de la profondeur. Deux manières très différentes de vivre le temps.
L'intensité, c'est le (trop) plein, allié à la fébrilité du faire dans le présent immédiat. C'est l'agitation de l'instant gorgé jusqu'à l'excès d'activités- matérielles, mentale et émotionnelles- à la fois fugaces et incessantes.
La profondeur, c'est le vide, allié à la plénitude de l'être, la présence juste et totale à l'ici et maintenant qui ouvre à l'expérience de l'éternité.
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S'ouvrir à la plénitude de Dieu
De Eloi Leclerc,
Sagesse d'un pauvre, Éditions Franciscaines
« Quand tu es tourné vers Dieu, ne fais surtout aucun retour sur toi-même. Ne te demande pas où tu en es avec Dieu. La tristesse de ne pas être parfait et de se découvrir pécheur est encore un sentiment humain, trop humain.
Il faut élever ton regard plus haut, beaucoup plus haut. Il y a Dieu, l'immensité de Dieu et son inaltérable splendeur.
Le cœur pur est celui qui ne cesse d'adorer le Seigneur vivant et vrai. Il prend un intérêt profond à la vie même de Dieu, et il est capable, au milieu de toutes ses misères, de vibrer à l'éternelle joie de Dieu. Un tel cœur est à la fois dépouillé et comblé. Il lui suffit que Dieu soit Dieu. En cela même, il trouve sa paix, tout son plaisir.
Et Dieu lui-même est alors toute sainteté. Car si Dieu réclame notre effort et notre fidélité, la sainteté n'est pas un accomplissement de soi, ni une plénitude que l'on se donne. Elle est d'abord un vide que l'on se découvre et que l'on accepte, et que Dieu vient remplir dans la mesure où l'on s'ouvre à sa plénitude. »
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Contempler la paix
De Philippe Mac Leod,
Sens et beauté
La paix qui émane du paysage te touche à ce point parce qu'elle éveille en toi un lieu similaire, un lieu qui l'accueille et la comprend, un lieu qui lui répond. Sa douceur, son harmonie secrète, sa grâce singulière, ne font que susciter d'intimes correspondances.
Si tu parviens à rejoindre ce lieu profond, à en situer le chemin - ce lieu caché, ce lieu qui n'en est plus un, qui donne forme plus qu'il ne contient - où que tu ailles, quoi qu'il arrive, toujours cette paix sera là.
Par quel miracle, par quelle mystérieuse alchimie, demandes-tu ? Regarde, regarde encore, contemple la paix en sa beauté, jusqu'à ce qu'elle se dessine en toi, s'y imprime, jusqu'à ce que tu comprennes qu'elle est la forme même de ton âme.
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Sens intérieur
De Philippe Mac Leod,
L'infini en toute vie
À cette hauteur où le vent souffle toujours froid, où le mystère
devient presque palpable, d’une proximité, d’une densité troublantes,
j’aimerais pouvoir rejoindre en toi l’étincelle qui est au centre de
l’âme, ce sens intérieur qui dépasse ta simple histoire, qui peut
atteindre et pénétrer ces profondeurs insoupçonnées, les envelopper
d’une connaissance muette qui rejoint les moments de prière où
rien ne cherche à se dire, où la plénitude est telle, où la présence qui
te porte est si intensément réelle qu’elle suffit à te combler.
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La vie ordinaire
De Jacques Le Goff
-
L'ordinaire... qui n'en a éprouvé le goût fade, celui de la banalité, de l'insignifiance, de la médiocrité ?
L'impression dominante est terne ... Sentiment qu'il ne se passe rien dans l'écoulement des jours, que demain le gris ajoutera un peu plus au gris d'aujourd'hui et d'hier ...
La tentation est légitime de s'en arracher par la grâce des vacances comme moment de mise à distance régénératrice. Mais aussi la tentation de courir à grandes enjambées pour passer de la grisaille à la griserie par le voyage, la fête, le sexe, l'alcool et autres euphorisants.
Avec probabilité, au retour, d'une aggravation du mal-être au long de jours cotonneux. Parce que cet "extra-ordinaire" de diversion fane, hélas, en un rien de temps.
Et si la solution n'était pas de fuir le quotidien par mise entre parenthèses, mais de le regarder autrement pour découvrir, sous sa morne écume, des richesses insoupçonnées.
Car le gris dont nous l'affublons est largementl’œuvre de notre regard lui-même, un regard qui participe à la construction de ce qui nous accable. Combien nous nous plaignons du visage fermé "des autres" !
Mais sourions au monde et il finira par nous sourire malgré tout.
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Avoir des projets
De Yves Boulvin
Comme le mot « projets » est important ! On ne peut pas vivre, avoir envie de vivre, sans projets. Mes projets anciens n’ont peut-être pas toujours pu être réalisés, m’ont déçus ou m’ont découragés… pourtant, j’ai un projet qui est d’accomplir une mission , une vocation... Chacun de nous a une mission à accomplir. C’est cette mission qui va nous rendre vraiment heureux, qui va nous développer, nous épanouir, nous donner la joie intérieure. Alors aujourd'hui, je réfléchis sur mon projet de vie.
Si j’ai chaque jour un projet pour la journée, la semaine, le mois ou plus, ne fût-ce qu’un simple projet de vacances, je vais être beaucoup mieux, car son organisation projetée va me permettre, quand je travaille beaucoup, de respirer déjà l’air de la mer ou de la montagne, de ce lieu où j’aime aller. Ainsi, ces vacances, je vais déjà les vivre « avant », je vais apprendre à bien les vivre « pendant » et, « après », de me souvenir de tout ce qu’elles ont donné de bon.
Avoir des projets, c’est « avant », « pendant », et « après ». Cela va construire ma vie, la cristalliser en positif. Que je ne dise plus : « ma vie n’a pas de sens, je ne suis rien, je ne vaux rien, je ne peux rien attendre... » Dieu m’invite à percevoir, à mettre en mots, en forme, en pratique, les projets qui sont en moi. Car j’ai en moi des dons, un potentiel, des projets. Je vais me donner le temps – en choisissant un accompagnement – de les mettre au jour pour les réaliser.
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La marche
De Jean-Yves Leloup
La marche est l'occasion d'une imagination créatrice, dont on manque dans notre quotidien et qui nous permet de trouver une nouvelle issue à des situations qui nous paraissaient complexes ou insolubles.
Marcher dans la nature nous révèle qu'on n'est pas là que pour travailler, réussir ou consommer, mais aussi pour contempler. Dans la vie, on est souvent dans l'intelligence qui calcule et qui mesure.
Quand on marche, on est dans l'intelligence qui célèbre. On n'a plus envie de savoir, juste envie de remercier
pour la beauté de ce que l'on voit : l'animal; la lumière, la personne, le paysage. On contemple, on rêve.
Le paradis perdu, c'est la communion de tous les êtres. La chute, c'est être tombé d'un état de communion
à celui d'une consommation qui consume.
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Qu’en est-il du Temps ?
De Khalil Gibran,
Le Prophète - extrait
Et l’astronome dit, Maître, qu’en est-il du Temps ? Et il répondit :
Vous voudriez mesurer le temps, qui est infini et incommensurable.
Vous voudriez ajuster votre conduite et même diriger la course de votre esprit en fonction des heures et des saisons.
Du temps vous voudriez faire un fleuve, sur la berge duquel vous seriez assis pour le regarder couler.
Pourtant, ce qui est éternel en vous connaît l’éternité de la vie,
Et il sait qu’hier n’est que le souvenir d’aujourd’hui et que demain est son rêve.
Et que ce qui en vous chante et s’émerveille, réside encore au sein du premier instant qui dispersa les étoiles dans l’univers.
Qui parmi vous ne ressent point que son pouvoir d’aimer est sans limites ?
Et pourtant qui ne ressent cet amour, bien que sans limites, concentré au centre de son être, et n’errant pas de pensée d’amour en pensée d’amour, ni de geste d’amour en geste d’amour ?
Le temps n’est-il pas comme l’amour, indivisible et sans repos ?
Mais si dans vos pensées vous devez mesurer le temps en saisons, que chaque saison encercle toutes les autres saisons.
Et qu’aujourd’hui étreigne le passé dans le souvenir, et le futur dans le désir.
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