28 mars 2012

Dans l'Homme

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"Il y a dans l'homme plus que l'homme,
parce que l'homme vrai est plus que lui-même,
parce qu'il y a en nous le sanctuaire éternel,...

parce que nous sommes tous chargés
au plus intime de nous-mêmes
du Royaume de Dieu...

parce que Dieu nous attend,
parce que la Vérité a besoin de nous
et qu'elle va mourir si nous n'en vivons pas."

"L'Evangile de Jésus-Christ, c'est nous-mêmes"
Extrait de Vie, mort, résurrection de Maurice ZUNDEL

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27 mars 2012

Le Seigneur a coloré sa parole de multiples beautés ...

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Nous proposons à votre réflexion un texte d'une qualité et d'une richesse exceptionnelles.
Il a été écrit au IVe siècle par le diacre saint Éphrem.

Qui est capable de comprendre toute la richesse d'une seule de tes paroles, ô Dieu? Ce que nous en comprenons est bien moindre que ce que nous en laissons, tout comme les gens assoiffés qui s'abreuvent à une source. Les perspectives de ta parole sont nombreuses, tout comme sont nombreuses les perspectives de ceux qui l'étudient.

     Le Seigneur a coloré sa parole de multiples beautés, pour que chacun de ceux qui la scrutent puisse contempler ce qu'il aime. Et il a caché dans sa parole tous les trésors pour que chacun de nous trouve une richesse dans ce qu'il médite. Sa parole est un arbre de vie qui, de toutes parts, te tend des fruits bénis; elle est comme ce rocher ouvert dans le désert, qui devint pour tout homme, de toutes parts, une boisson spirituelle: « lls ont mangé un aliment spirituel, et ils ont bu un breuvage spirituel. » (1 Co 10, 3-4)

     Que celui qui obtient en partage une de ces richesses n'aille pas croire qu'il n'y a dans la parole de Dieu que ce qu'il y trouve; qu'il se rende compte plutôt qu'il n'a été capable d'y découvrir qu'une seule chose parmi bien d'autres. Enrichi par la parole, qu'il ne croie pas que celle-ci est appauvrie; incapable d'épuiser sa richesse, qu'il rende grâces pour sa grandeur.

     Réjouis-toi, parce que tu es rassasié, mais ne t'attriste pas de ce que la richesse de la parole te dépasse. Celui qui a soif se réjouit de boire, mais il ne s'attriste pas de son impuissance à épuiser la source. Mieux vaut que la source apaise ta soif, plutôt que ta soif n'épuise la source. Si ta soif est étanchée sans que la source soit tarie, tu pourras y boire à nouveau, chaque fois que tu auras soif. Si, au contraire, en te rassasiant, tu épuisais la source, ta victoire deviendrait ton malheur.

     Rends grâce pour ce que tu as reçu et ne murmure pas pour ce qui demeure inutilisé. Ce que tu as pris et emporté est ta part; mais ce qui reste est aussi ton héritage. Ce que tu n'as pas pu recevoir aussitôt à cause de ta faiblesse, reçois-le à d'autres moments grâce à ta persévérance. N'aie l'impudence, ni de vouloir prendre d'un coup ce qui ne peut être pris en une fois, ni de t'écarter de ce que tu pouvais recevoir peu à peu.

Sources chrétiennes, no 121, pp. 52-53

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26 mars 2012

Prière d'un pissenlit

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Mon Dieu, mon Soleil, tu m'as fait à ta ressemblance et je suis heureux d'être un portrait de toi.  Qu'il fasse beau ou que le temps soit triste, je garde ma lumière, petite étoile au coin des pelouses ou à travers le long foin sec.

Comme toi, je suis partout, envahissant ou discret, selon que la terre est riche ou stérile.  Je m'accroche à la vie avec une ardeur que l'on ne retrouve pas assez chez les  humains.

Devant les obstacles, je suis têtu comme une mule. Aux trottoirs crevassés, poussiéreux, qui se résignent trop facilement à supporter les bâtonnets de Pop-Sicle, les sacs de Chips ou les pneus de voitures mal garées, je veux dire que tout ce que je porte, au fond de moi, a droit d'exister au grand jour et que l'asphalte, si résignant soit-il, ne peut m'empêcher de chercher la lumière et l'oxygène.  Bien du monde devrait avoir ma ténacité: que d'obstacles seraient vaincus, que de talents auraient la chance de naître, que de bonheurs pourraient vivre!

On m'en veut beaucoup.  Les maniaques des gazons verts ne peuvent me tolérer.  Je les comprends bien puisque je n'ai pas bonne réputation et que l'on se fie tellement à la réputation des gens.  On dit beaucoup de mal à mon sujet. D'autres, à ma place, se cacheraient, se laisseraient  envahir par un complexe d'infériorité ou se révolteraient à grand renfort de violence.  J'ai pensé gagner l'amitié par la douceur, en faisant valoir mes qualités, en essayant de trouver ma place dans la famille des fleurs, en respectant celle qu'occupent les autres.

Les botanistes me donnent des noms longs comme un poteau de téléphone; ils m'auscultent de tout bord et de tout côté; ils me mesurent et étudient mes mœurs.  Mais, si compétents qu'ils soient à mon sujet, ils ne remplaceront jamais la délicatesse d'un enfant qui me rassemble en bouquet pour m'offrir à sa mère.  Le regard attendri d'une maman me fait oublier toutes les méchancetés des autres.

Merci, mon Dieu, mon Soleil, pour la vie, pour le vent qui me fait danser, pour le frémissement de l'abeille qui se gave de mon pollen, pour le papillon qui réveille en moi le poète si souvent étouffé par ma raison trop sérieuse.  Merci beaucoup pour le goût d'aimer, malgré la hargne qu'on déploie à mon endroit.  Merci beaucoup parce que tu m'aimes tel que je suis, parce que je m'accepte tel que je suis.

par Denis Gagnon, o.p.

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23 mars 2012

Le vide se comble par l’amour.

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J’ai senti très jeune le vide.
J’aimais m’amuser, danser, aller au cinéma.
Tout cela ne me laissait rien.

Habitant Bruxelles, je faisais une escapade à Londres.
Je m’amusais. Je rentrais.
Et après ?

J’allais à Paris. Je m’amusais. Je rentrais.
Et après ?

Il y avait toujours ce vide.
Ce vide qui happait ma jeunesse.

J’ai tenté de combler ce vide.

Très tôt j’ai cherché en Dieu un amour durable et sans limite, tel que la vie terrestre me l’avait refusé. Plus loin que mes larmes, je me suis mise en quête du chemin qui me permettrait de rejoindre Jésus dans le royaume de l’amour.

J’ai voulu un absolu.

Cet absolu serait l’amour du Christ dans mon cœur, que je porterais à des milliers d’enfants laissés pour compte de par le monde.


Mille et Un bonheurs – Méditations de sœur Emmanuelle.  
Edition carnetsnord, oct 2007.

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22 mars 2012

La Miséricorde divine

 

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À chaque souffle de mon être, à chaque battement de mon cœur, à chacune des pulsations du sang dans mon corps, autant de fois je désire exalter Ta miséricorde, ô Très Sainte Trinité.

Je désire me transformer tout entière en Ta miséricorde et être ainsi un vivant reflet de Toi, ô Seigneur; que le plus grand des attributs divins, Ton insondable miséricorde, passe par mon âme et mon cœur sur le prochain.

Aide-moi, Seigneur, pour que mes yeux soient miséricordieux, pour que je ne soupçonne jamais ni ne juge d’après les apparences extérieures, mais que je discerne la beauté dans l’âme de mon prochain et que je lui vienne en aide.

Aide-moi Seigneur, pour que mon oreille soit miséricordieuse, afin que je me penche sur les besoins de mon prochain et ne reste pas indifférente à ses douleurs ni à ses peines.

Aide-moi, Seigneur, pour que ma langue soit miséricordieuse, afin que je ne dise jamais de mal de mon prochain, mais que j’aie pour chacun un mot de consolation et de pardon.

Aide-moi, Seigneur, pour que mes mains soient miséricordieuses et remplies de bonnes actions, afin que je sache faire du bien à mon prochain et prendre sur moi les tâches les plus lourdes et les plus déplaisantes.

Aide-moi, Seigneur, pour que mes pieds soient miséricordieux, pour me hâter au secours de mon prochain, en dominant ma propre fatigue et ma lassitude. Mon véritable repos est de rendre service à mon prochain.

Aide- moi, Seigneur, pour que mon cœur soit miséricordieux, afin que je ressente toutes les souffrances de mon prochain. Je fréquenterai sincèrement même ceux qui, je le sais, vont abuser de ma bonté, et moi, je m’enfermerai dans le Cœur très miséricordieux de Jésus. Je tairai mes propres souffrances. Que Ta miséricorde repose en moi, ô mon Seigneur.

C’est Toi qui m’ordonnes de m’exercer aux trois degrés de la miséricorde; Le premier: l’acte miséricordieux – quel qu’il soit; le second: la parole miséricordieuse- si je ne puis aider par l’action, j’aiderai par la parole; le troisième, c’est la prière. Si je ne peux témoigner la miséricorde ni par l’action, ni par la parole, je le pourrai toujours par la prière. J’envoie ma prière là, où je ne puis aller physiquement.

Ô mon Jésus, transforme-moi en Toi, car Tu peux tout.

Sœur Faustine Kowalska
(1905-1938) béatifiée en 1993 par J.Paul II
(Extrait de son petit journal, 163)

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